Chapitre 3: La Fille Dans L'Escalier ✔
"Dans la vie, il est des rencontres stimulantes qui nous incitent à donner le meilleur de nous-même, il est aussi des rencontres qui nous minent et qui peuvent finir par nous briser."
__ François Cheng __
La tête qui tourne légèrement, le monde qui se met à se dédoubler, je ferme les yeux en réprimant un gémissement de terreur. Mon coeur ne croit pas aussi en ce que je vois et il me le fait bien comprendre en battant à une vitesse anormale. L'air commence à manquer dans mes poumons quand je regarde encore l'endroit où j'ai atterri. Des gratte-ciels, beaucoup de gratte-ciels en verre bleu fluorescent m'entourent. Un peu comme un cercle dont je suis le centre. Mes pupilles se perdent dans le monde sur le trottoir en vitre sur lequel mes pieds reposent. Des milliers de personnes, toute bien habillées passent près de moi en m'ignorant, comme si je n'existe pas.
Des voitures volent dans le ciel nuageux, elles et des télé... Des écrans plasma volants qui donnent.... Des informations?!
Abasourdie, je retiens une envie profonde de vomir et marche à reculons jusqu'à percuter des personnes qui me poussent violemment en me traitant de malade. Les larmes aux bords des yeux, j'essaye de calmer les bruits dans ma tête. Comme prête à exploser à cause des milliers de questions que je me pose.
J'ouvre la bouche à la recherche d'oxygène, pourtant, je me sens encore étouffer. Surtout quand je vois la date sur les écrans qui planent. 16 juin 2033, 10h45.
Putain. Je suis dans le futur. Merde. J'ai voyagé dans le temps.
Je suis en pyjama dans le futur.
Je passe une main dans mes cheveux roux indisciplinés, priant pour ne pas trouvé des noeuds à l'intérieur. Mais, lorsque je baisse ma main, je remarque la montre que j'ai reçu il y'a quelques minutes. Cette montre qui affiche la même heure. La même date. Soudain, une petite cloche résonne dans ma tête quand je comprends enfin ce qui se passe.
C'est la faute à cette montre si je suis ici, j'en suis persuadée ! Le compte à rebours, le fait qu'elle soit en avance, le flash qui émanait d'elle ! Toutes les preuves s'accumulent dans ma tête, confirmant ma théorie. J'ai une montre qui voyage dans le temps.
Chiotte.
Maintenant que je sais à quoi m'attendre, mon mal de tête s'adouci tout d'un coup et mon cœur se calme. Certes, je ne sais pas pourquoi je suis ici, mais temps que je comprends ce qui en est la cause, je peux affirmer que je vais m'en sortir. Je peux résoudre ce problème si je connais son origine, je chercherais le pourquoi plus tard.
Je reprends ma respiration doucement en songeant à quitter cet endroit aussi vite que venue. Car même si je suis dans le futur, c'est pas bon. D'ailleurs, les voyages dans le temps n'existent pas... non? Quitter un espace pour un autre c'est jetter toutes les lois de la physique à la poubelle. C'est risqué, putain ! Et l'effet papillons ?! Ça risque de causer un tats de problème je le sais. Oh crotte de canard ! Qu'est-ce-qui m'a pris d'être soulagée d'un truc pareille ? Je ne peux pas être quinze ans plus tard, voyons ! Je suis une scientifique, une personne censée, une mathématicienne qui a besoin de preuves bien plus solides que des... dates ! Je suis aussi une physicienne qui sait que c'est pas possible un truc pareille et qu'en rien faire un tour dans le futur sera un avantage pour nous. Donc c'est pas logique. Mais... comment expliquer ce qui se passe ?! La rêveuse qui dort en moi, la fan de roman fantastique et passionnée de littératures ne peut pas s'empêcher de penser à Rouge Rubis.
Mais Maya t'es malade ou quoi ?! Comment tu peux penser à un truc pareille ! Reprends toi !
C'est vrai, c'est vrai. Repsire Walker. Tu n'es pas dans un livre écrit par une adolescente frustrée et qui ne sait pas quoi faire de sa vie minable. C'est pas possible. Tu es une scientifique et tu sais bien que voyager dans le temps c'est IMPOSSIBLE!
Et voilà, j'arrive plus à faire entrer de l'oxygène dans mes poumons.
Soudain, une information filtre jusqu'à mon ouï et j'ouvre vite mes yeux que j'avais momentanément fermé. J'ai bien entendu mon nom dans la même phrase que le mot mort ?
Cette pensée me faire rire bêtement. Et puis quoi encore...
Je continue de rire en secouant la tête. Manquerait plus que je sois morte.
Mais, je me stoppe lorsque je vois une petite foule s'arrêter pour regarder les infos sur les écran volants.
< la millionnaire, violoniste et chef d'entreprise, Maya Walker est décédée la nuit dernière suite à un accident de voiture. Ses funérailles sont prévus pour aujourd'hui même à son domicile à 8 heures. >
L'information a dû mal à atteindre mon cerveau. À l'analyser et à la comprendre. C'est moi Maya Walker ! Mais... C'est impossible que je sois millionnaire et violoniste ! Encore moins chef d'entreprise, voyons ! C'est un faux futur c'est certains ! Même si j'adore le violon, que c'est ma passion secrète, je ne l'ai jamais joué devant d'autres personnes que ma famille et Ewan! En plus millionnaire ! Non.... le plus drôle c'est ma sois disant mort... Je ne peux pas être morte... pas à trente ans... pas si tôt!
Pourtant, je continue de pleurer comme une gamine. Mon cerveau qui refuse cette information ne bat pas mon cœur qui semble avoir accepté son sort. Donc si je mets le fait que voyager dans le temps est impossible de côté, je suis dans un futur où, en plus d'être riche, je suis morte ? Morte ? Comme mamie Mackenzie ? Comme Mickaël Jackson ? Comme... une personne dont l'âme a disparu dans un autre endroit et que le corps demeure sur terre ?
Genre morte de chez morte ?!
J'étouffe. J'étouffe, vraiment. Je m'étouffe avec mes larmes, avec l'oxygène !
Non. C'est pas possible ! Il faut que je me calme et trouve la maison de cette Maya Walker au plus vite ! Comme ça je saurais si tout ça est... vrai. Oui, c'est ça !
Mais comment ?
Je réprime un sanglot et m'arme de mon courage pour m'approcher de la foule qui s'était réunie suite aux informations concernant ma sois disante mort.
- Heu... Excuser moi...
- Quoi ? demande brutalement l'une des personnes.
- Je me demandais si vous saviez où se trouve le domicile de Maya Walker.
- Et bien tu n'as qu'à utiliser ta Swatch-Walker.
- Ma quoi ?!
- Votre montre !
Mon regard divague aussitôt vers la source de mes problèmes. Si elle porte mon nom alors ça voudra dire que c'est moi qui l'ai créée ? À moins que je sois si connue qu'on a créé une montre à mon image.
- Je ne sais pas m'en servir, je dis en rougissant.
Je déteste être ignorante dans un truc! Et l'avouer, c'est reconnaître que je suis nulle dans quelque chose d'autre que les relations humaines!
Après un dernier soupir de mon interlocuteur, il m'apprend comment utiliser ma Swatch-Walker. C'était pas si difficile. Il suffisait de partir dans la partie consacrée à la localisation, de mettre le lieu où l'on désire se rendre et un hologramme sortant d'une caméra frontale de la montre nous indique le lieu sur une carte de la ville.
Très ingénieux. Si je n'avais pas autant de questions, je m'émerveillerais plus devant tant de technologie!
Je fronce les sourcils et souffle d'agacement. Il n'y a que moi pour oublier ce qui se passe et me perdre dans des stupides pensées. Je remercie mes bienfaiteurs, pars en suivant le plan. Cependant, alors que je fais mon sprinte, j'entends clairement une voix dire que je suis le portrait craché de Maya Walker, avec quinze ans en moins. Si seulement elle savait.
Tandis que je cours, j'ai le temps de faire le point dans ma tête et de me calmer. Je l'ai brièvement résumé de manière très sophistiquée. Et pour résumé mon résumé : JE SUS DANS LA MERDE TOTALE !
Parce qu'être dans le futur c'est clairement la merde. Mais si en plus, je suis morte ? C'est plus que de la merde. Et si par le plus grand des hasards, je divague, c'est encore plus bizarre. C'est pas normal. Pourtant... Je crois que je sais laquelle de tout ça, est là vérité.
Je m'arrête de courir, haletante lorsque l'hologramme me dit que je suis arrivée à destination. Je prends un peu de temps avant de comprendre que je suis devant la maison de Maya.
C'est une putain de superbe baraque ! Le grand portail blanc et les immenses murs bleus imposent un max ! Des voitures volantes, d'autres roulants sur le béton, sortent de la demeure de la futur moi. Laissant le grand portail ouvert pour moi. J'inspire doucement en me faufillant dedans et tombe sur une bâtisse à trois étages avec une large cour dont le sol est en verre. Luisant et brillant.
Je vois d'où je suis, quelques personnes quittant la maison par une grande porte verte que je devine être celle du salon. Je retiens mon souffle et cours pour y entrer. Mais, alors que je me précipite, je percute quelqu'un de plein fouet.
- Excusez...
Ma voix se perd devant les deux grands yeux verts aux pépites d'or qui me scrutent avec attention. Je n'ai pas besoin de réfléchir beaucoup quand mon regard se perd dans celui d'en face. Mon cœur rate immédiatement un battement et, comme si mon corps a compris à qui il a affaire, il frissonne de la tête au pieds. Le brouhaha est comme interrompu sous les coups de mon muscle cardiaque.
Un vent lointains soulève les cheveux chateins légèrement bouclés d'Ewan. La chemise noir qu'il porte, un peu ouverte au niveau de son torse laisse percevoir sa peau halé et musclée.
La barbe naissante sur son menton me tente comme une friandise pour une meuf au régime. Comme un plat de fritte pour un amateur de bonne bouffe. Comme une partie de jambes en l'air avec Jennyfer Lopez. Comme un bon manga. Ewan Hill. Ewan Hill avec quinze ans de plus. Mon meilleur ami. Le seul, l'unique. Celui qui réussi à me faire douter de toute les lois, celui qui peut me convaincre de rater les cours. Aussi celui qui m'a laissé tombé le jour de mon anniversaire. Et il est là. En noir, sexy avec ses cheveux en bataille, des cernes sous les yeux, le regard peiné. Il est là. Pour mon enterrement. Puisque, apparemment, même des années plus tard, il n'y'a toujours pas Ewan sans Maya. Donc, s'il est présent, c'est que je suis bien dans le futur. Je suis bien morte.
Lui aussi me reconnaît. Ses sourcils se froncent, accentuant son regard triste et remplit de désespoir. Brisant la bulle dans laquelle il nous avait enfermé.
- Mayu...
Mon surnom, que lui seul utilise, glisse sur sa langue comme une punition divine. Sa voix, grave, rauque, profonde, atteint encore cette amure sur mon cœur qui s'est détériorée lorsque mes yeux ont croisé les siens. Je retiens un sanglot en échappant mon poignet droit de sa poigne. Depuis quand le tient-il?
Je clos mes paupières en entrant en force dans le salon, fermant avec force la porte. J'essaye d'oublier la vision troublante de mon meilleur ami, mais c'est impossible. Mon cœur a bien décidé de me faire chier car dans chaqu'un de ses battements, j'entends clairement : Ewan, Ewan, Ewan. Mon corps aussi ressent la lourde pression de notre petite rencontre.
Le souffle erratique, je grogne face aux paires d'yeux qui me dévisagent en murmurant : Mlle Walker.
Toutefois, tous les bruits s'arrêtent. D'un coup comme ça. Laissant juste le bruit de pas sur le sol carrelé. Du haut d'un escalier monumental, une fille aux cheveux aussi roux blond qu'un champ de blé descend doucement les marches. Prenant son temps tandis que ses petits talons jouent la mélodie des enfers.
C'est arrivé au bas de l'escalier, quand je m'approche au fur et à mesure que je comprends que je suis bien plus dans la merde que prévue.
- Maman.
♡♡♡♡♡♡♡♡♡♡
Yoooooooo mes tigres de Chine!
Comment allez voooous??
Moi je pète la forme et me voici avec un chapitre... plein en rebondissements! Alors dites moi tout!
Vous avez aimé? Des hypothèses? Des reproches? Des conseils? Je suis toute ouï!
Tenez vous prêts car les prochains chapitres seront chargés en rebondissements!
Hihihihihihihi.
Bien! Je vous dis à bientôt! Prenez soins de vous, hein!
Bisous sur vos joues tendres et rouges!
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