✨Chapitre 25 - De serpents et d'un nuage de Lune
C'est donc le sourire aux lèvres que mon bras gauche s'éleva à nouveau dans l'air. Les yeux fermés, je sondai mon environnement. Je sentais les particules énergétiques contenues dans tous les êtres, dans toutes les choses, c'était à la fois infime et infini, diverse et indivisible. Mais seules certaines particules magiques m'intéressaient. Celles de la Lune. En repliant mes doigts les uns après les autres, j'examinai l'air, écartai les poussières qui ne me seraient d'aucune utilité et appelai à moi celles dont j'avais besoin.
Un flux magique apparut alors à travers mes doigts. Couleur de la Lune, il dégoulinait le long de mon bras. À son contact, je frémis. Il semblait liquide mais j'avais l'impression qu'on effleurait ma peau. Le fluide était doux, envoutant, enivrant.
Sensation de confort.
Mes doigts continuaient leur manège et la caresse argentée s'épaissit. Je récupérai le flux dans mon autre main, il ressemblait à un serpent. Lentement et toujours avec une infinie délicatesse, je refermai mes doigts les uns sur les autres avant de replier ma main et de la ramener près de l'autre de telle sorte à créer une boule d'énergie avec le fluide lunaire que je venais de récupérer.
— C'est... c'est pas possible, elle a pas pu apprendre à faire ça, balbutia Guillaume, qui malgré l'obscurité je le voyais, était livide. On n'a jamais appris à faire ça. Elle peut pas savoir faire ça.
Il m'avait l'air bien incrédule. Mais ce devait être à mon avantage. Et je ne pouvais pas me déconcentrer de ma tâche. Pour être franche, à cet instant je ne savais pas trop ce que je faisais. J'avais eu une intuition lorsque mon pouvoir s'était libéré dans mon corps et depuis, je le suivais à l'aveugle.
— Elle a pas besoin d'apprendre, répondit Zed. À ton avis ça veut dire quoi avoir un score aussi élevé ? C'est inné chez elle...
Je donnai un sens à l'énergie. Peu à peu, la boule se dissout pour se diriger vers Charly. Un filament argenté entoura son bras, puis s'y colla. Le garçon secoua son bras puis, n'y parvenant plus, il respira de plus en plus rapidement. Il faisait de l'hyperventilation.
— Qu'est-ce qu'elle fait ? s'alarma Guillaume. Zed, dis-moi, c'est quoi ce bordel ?!
Je réitérai mon ordre et un deuxième filament se détacha de la boule d'énergie mouvante qui flottait entre mes mains pour s'accrocher à la première, entourant l'avant-bras du pauvre garçon. Le visage écartelé par la peur, en sueur, il observait impuissant son bras s'endormir sous l'effet du fluide paralysant.
— ZED ! Répond-moi ! hurla Guillaume, hors de lui.
Lui aussi, avait peur. Ce n'est pas suffisant, me souffla une petite voix enfouie en moi. Encore, encore. Je transpirais. J'étais incertaine. Une partie de moi voulait suivre la petite voix alors qu'une autre savait qu'il ne fallait pas, que c'était mal. Mais je me sentais bien, sereine, en contrôle et j'aimais ça. Alors je continuai.
Un troisième filament prit exemple sur ses frères et se greffa au bras de Charly. Le garçon hurla.
— Je peux plus bouger le bras ! Guillaume ! J'ai froid ! C'est glacé ! Dis-lui d'arrêter, s'il te plaît, oh s'il te plaît, arrête.
— Ok, ok, capitula Guillaume en tombant à genoux à côté de son frère. May, arrête, c'est bon, t'as gagné... Je, je vais...
Il prit une grande inspiration avant de se résoudre :
— Je vais annuler le rendez-vous avec la Grande Prêtresse. Je l'annule tout de suite, promis, mais par pitié lâche mon frère. J'en ai déjà perdu un, je vais pas en perdre un deuxième... Non, je n'en perdrai pas un deuxième ! hurla-t-il, le visage déformé par la peur et la colère.
Je penchai la tête sur le côté, doutant de sa sincérité. Juste pour la tester, je commandai à deux nouveaux filaments lunaires d'entourer Charly. Même si je savais que c'était cruel. Le garçon semblait prêt à mouiller son pantalon, si ce n'était déjà fait.
— J'arrête tout, promis, je le jure sur ma vie, lâche ces trucs horribles, arrête, s'il te plaît.
Les filaments léchèrent les pieds des deux frères avant de se dissoudre dans l'air, leur arrachant à chacun un cri de surprise. Si jamais vous cherchez un moyen de décrédibiliser des garçons, essayez de les effrayer avec du flux lunaire. Ils deviennent tout de suite de vraies poules mouillées.
Parce que j'étais (presque) sûre que Guillaume était sincère et parce qu'on termine toujours un spectacle par le meilleur, j'écartai les bras dans une expiration et l'énergie argentée qu'ils contenaient s'évanouit dans l'air dans une sorte de nuage tourbillonnant d'étincelles lunaires. D'une pression de la main, je rappelai à nous la lumière en dissolvant la bulle de nuit qui nous enveloppait. Le doré des rayons du soleil exacerbé par les feuilles de la même couleur des arbres de la forêt nous éblouit.
Je me sentais vidée. J'allais bien dormir cette nuit. Mon regard se déporta sur la droite et tomba dans celui de Zed. Il me contemplait avec ce qui ressemblait à un mélange d'admiration et de fierté. Mon cœur se réchauffa avant de fondre. Un sourire atterrit sur mes lèvres. Je devais avoir réussi.
— Il va rester paralysé à vie ? s'inquiéta soudain Guillaume.
Je tombai brusquement de mon septième ciel et reportai mon attention sur les deux frères qui examinaient le bras enveloppé de flux énergétique.
Lorsque je m'approchai d'eux, Guillaume s'écarta instinctivement. Je l'effraie, réalisai-je alors. Et j'eux honte de réaliser que cela ne me déplaisait pas tant que ça. En même temps, c'était lui qui m'avait fait passé la pire semaine de ma vie – après celle de mon arrivée au C.I.S.I. – il me devait bien ce petit instant de gloire.
Je levai un bras et m'apprêtai à libérer l'énergie lorsque je me ravisai.
— Dis-toi qu'il le restera tant que je n'aurai pas la preuve que tu auras annulé ton audience et que tu ne me dénonceras jamais. C'est clair ?
Guillaume hocha vigoureusement la tête.
— Je te le promets, j'y vais, je reviens, ne le touche pas. Quentin, je reviens vite j'te promets. Je ne t'abandonnerai pas, moi. Promis.
Et sur ces paroles énigmatiques il disparut à toute allure entre les arbres.
— Quentin ? interrogeai-je Charly qui semblait à peine rassuré.
Il hocha vigoureusement la tête.
— C'était mon nom avant, expliqua-t-il.
Ces mots semblaient lui coûter.
— Pourquoi avoir choisi Charly alors ? demanda Zed, qui semblait intrigué.
Quoiqu'il semblait plus perturbé qu'intrigué.
— C'était le nom de notre grand frère. Il a disparu quand j'avais six ans. Guillaume en avait neuf. J'aime pas en parler. Guillaume aime pas non plus.
J'hochai la tête, ça pouvait se comprendre. Zed semblait réaliser quelque chose. Je tentai de croiser son regard. Mais il m'évitait. Je fronçai les sourcils.
Les minutes s'écoulèrent en silence. Pesant. Troublé seulement par le chant des oiseaux dans les arbres. La nature avait repris son activité que mon intervention avait suspendue. Puis des voix fortes résonnèrent entre les arbres. Des voix qui semblaient se disputer.
C'est alors que Guillaume réapparut, furieux, suivi par une Ethel qui semblait encore plus furieuse. Son visage était baigné de larmes.
— C'est fait, annonça Guillaume, sa voix autoritaire retrouvée. Tu n'as plus qu'à honorer ta part du marché May.
Il avait craché mon prénom. Il me détestait, je le dégoutais.
Ethel s'était figée devant le drôle de tableau que nous formions. Mais le cerveau encore tout retourné par mon déploiement de pouvoirs, je ne trouvai aucune une logique à sa présence ici.
— May ? m'interrogea Zed. Je pense que tu peux y aller, vas-y, libère Charly.
Troublée, je me concentrai à nouveau sur mes pouvoirs et m'approchai de Charly qui tressaillit lorsque je posai une paume sur son bras paralysé.
Je croisai son regard.
— N'aies pas peur, lui soufflai-je.
Les yeux fermés, je portai mon intention sur le flux lunaire solidifié autour de son bras. Peu à peu il se liquéfia avant de s'évaporer, nous entourant d'une vapeur scintillante. Son contact me remplit de joie. Et de tristesse. La brutalité de la situation m'était apparue avec le départ des réminiscences de mon pouvoir.
— Je suis désolée, murmurai-je.
Charly était le seul à percevoir mes paroles. Pas question que Guillaume entende cet aveu de faiblesse.
— Je suis désolée, répétai-je. Je ne voulais pas... te faire de mal. Mais... ton frère, il–
— Il est un peu débile, sourit Charly en hochant la tête.
La réaction du garçon faillit me faire perdre l'équilibre. Comment pouvait-il sourire à celle qui l'avait torturé ? Lui sourire et acquiescer à ses paroles ? Comment un enfant était-il capable d'autant de résilience ? J'étais impressionnée.
— Tu ? Tu me pardonnes ? demandai-je d'une toute petite voix.
J'avais l'impression d'être celle qui avait douze ans. Il hocha la tête, d'un air solennel. On aurait dit qu'il en avait soixante-dix.
Sonnée, je m'écartai de lui.
— Il est libre, déclarai-je. Tous les deux, vous êtes libres.
Un silence suivit, puis Guillaume rejoignit son frère et le prit par la main. De peur de m'être mal faite comprendre, j'ajoutai :
— Pas un mot sur la raison de votre présence ici, c'est clair ? Guillaume, j'ai ta parole ?
À contre cœur, le garçon hocha la tête.
— T'as ma parole.
— De toute façon, tu es au courant de ce qui t'arriveras, de ce qui vous arrivera, insistai-je, si jamais cette histoire s'ébruite, pas vrai ?
Les deux frères hochèrent la tête et sans demander leur reste, empruntèrent le chemin du retour. Mais au moment de passer devant Ethel, celle-ci leur barra le passage.
— Ne crois pas que tu vas t'en tirer comme ça, monsieur le porteur de Saturne, fulmina-t-elle, les poings sur les hanches.
Guillaume soupira.
— Écoute, Ethel, s'il te plaît, on pourra en parler plus tard ? Je... J'ai déjà tout perdu aujourd'hui, je veux pas... Je...
— Tu veux pas quoi ? le reprit Ethel.
— Je veux pas te perdre aussi, avoua-t-il à mi-voix.
J'émis un hoquet de surprise. Évidemment ! Si Ethel était ici, c'était uniquement parce qu'elle venait larguer son mystérieux Roméo. Mais je ne comprenais toujours pas comment Ethel, porteuse de Jupiter, voyante, qui tirait sa sagesse renommée de ses songes avait pu se laisser aveugler par le charisme de Guillaume. Elle aurait dû savoir. Je ressentais une rancœur indéfinissable.
— C'est trop tard Guillaume, lança-t-elle d'une voix plate. Tu m'as déçue. Tu n'es pas celui que je croyais que tu étais. Je croyais... Je croyais pouvoir t'aider, je pensais... que ma compagnie pourrait te sortir tes idées noires de la tête, à te rendre meilleur et à te faire oublier ces histoires de pouvoir... mais non. Tu as échoué. Et tu t'en es pris à May. Alors tu ne me mérites pas. Et je n'ai plus de temps à perdre avec toi. S'il faut que tu retiennes quelque chose de cette journée c'est qu'on ne s'en prend pas à mes amis. Et si May n'avait pas été la reine des sorcières et capable de se défendre sans l'aide de personne, je t'aurais fait regretter autrement de t'en être pris à elle.
Je ne voyais pas le visage de Guillaume mais ce n'était pas la peine parce que même une pierre aurait été touchée en plein cœur par cette déclaration. Ou plutôt ce discours incendiaire.
— Au revoir Ethel, conclut-il en tirant son frère par la main.
Sans un mot de plus ou un regard vers nous, ils disparurent tous deux derrière les arbres.
— Eh bien si je m'attendais à ça... concéda Zed pour briser le silence.
Il paraissait sincèrement surpris mais un sourire illuminait son visage. Je ne savais pas comment réagir. Je ne savais pas quoi dire.
Ethel s'approcha de moi. Ses bras croisés sur sa poitrine elle avait l'air honteuse, à moins que ce ne soit le froid. Parce qu'il faisait froid. Même si à cause de tous mes efforts j'avais chaud.
— May, m'aborda-t-elle d'une petite voix. Je crois... Je crois que j'ai des choses à te dire. Et qu'il faut que je m'excuse.
Elle me prenait de court. Je n'avais jamais envisagé la situation sous cet angle mais en le disant, je réalisai qu'elle avait des raisons de vouloir s'excuser. Sauf que je n'étais pas la seule à qui elle devait des excuses.
— Ce serait mieux si Thomas était là. Tu nous dois des excuses à tous les deux. Tu nous as abandonnés et caché quelque chose qui aurait pu changer les événements d'aujourd'hui...
Ethel hocha la tête.
— Je l'aurais quitté plus tôt si j'avais su... La prochaine fois je t'en parlerai, c'est promis. Et tous les arbres sont témoins de ma promesse alors je la tiendrai. Mais j'aimerais te parler seule à seule, continua-t-elle en jetant un coup d'œil vers Zed qui se tenait légèrement en retrait. Parce que j'ai déjà parlé avec Thomas avant de venir ici.
— Tu voudrais bien nous laisser Zed, s'il te plaît ? lui demandai-je.
Mais il ne paraissait pas spécialement décidé à quitter les lieux parce que comme Ethel, il croisa les bras. À la différence près que lui n'avait ni honte ni froid, il était simplement têtu. C'était très différent.
— Sauf que je voudrais rester. La forêt n'est pas un endroit sûr, se justifia-t-il.
Je le toisai, un sourire au coin des lèvres, amusée par son comportement.
— Certes, mais là c'est une réunion d'urgence entre filles, contrai-je. J'entends par là que les garçons n'y sont pas admis, si jamais tu as quelques difficultés avec l'implicite, le taquinai-je.
Il n'eut pas la force de réprimer un sourire.
— Ça n'empêche que je peux rester ici si j'en ai envie, appuya-t-il. Et si vous avez tellement peur qu'un représentant de la gente masculine entende vos commérages, je peux m'éloigner. Mais je ne m'en irais pas. Il n'est pas question que je vous laisse seules ici.
Ethel soupira. Elle avait l'air sérieusement ennuyée.
— Tu sais bien que c'est pas contre lui, hein, May, s'excusa-t-elle. Mais il faut vraiment que nous ne soyons que toutes les deux. Sinon j'aurais pas le courage de tout te raconter.
J'hochai la tête, une idée me traversant l'esprit.
— Attends, je crois savoir ce qui pourrait le faire partir, souris-je.
Mon amie m'interrogea du regard pendant que je m'approchai d'un pas ferme du sorcier qui campait toujours sur ses positions.
Arrivée à sa hauteur, je posai une main sur son bras.
— Allez, Zed, s'il te plaît, laisse-nous un quart d'heure, ce sera pas long et tu as vu par toi-même que je peux très bien me débrouiller toute seule. Et le trou de poussière dorée n'est qu'à deux minutes de marche.
Mon visage se trouvait étonnement proche du sien. Ses yeux gris étaient plongés dans les miens, comme deux météores qui me regardaient moi, la fille de la Lune. Quelle image, j'aurais dû faire poétesse.
— Tu sais que tu as été impressionnante ? me demanda-t-il d'un ton désinvolte.
Mon cœur battait vite et je me sentais presqu'intimidée de me trouver aussi près de lui. Mais ce n'est pas comme si c'était la première fois. Pendant les entraînements de Gardes aussi nos corps se frôlaient. Alors pourquoi avais-je le sentiment d'avoir la consistance d'un caramel fondu au soleil ? Peut-être parce que mes exploits m'avaient fatiguée ou peut-être parce que je sentais qu'il voulait la même chose que moi.
— J'ai fait ce que j'ai pu, me justifiai-je. Dis, tu nous laisses si on se voit après ?
— Je te signale que t'as cours de pratique après, me rappela-t-il.
— Et après le cours ? offrai-je en haussant un sourcil.
— Ça dépend ce que tu as en tête... me nargua-t-il.
Je fis mine de réfléchir mais en vérité je ne savais pas si j'avais envie de rire ou de m'affoler de la tournure que prenaient les événements. Avec la chance que j'avais, mon cœur allait lâcher avant que je n'aie l'audace de répondre.
— Il se peut que j'aie en tête quelque chose comme... ça.
Et joignant le geste à la parole, je montai sur la pointe des pieds et posai mes lèvres sur les siennes. Elles étaient chaudes, elles étaient tendres ; c'était magique, c'était délicieux. Il parut d'abord s'étonner avant de me rendre mon baiser et de s'écarter brusquement.
— T'as gagné, t'as trouvé comment m'acheter, grommela-t-il, le regard vif.
Il recula vers le chemin qui menait aux tunnels sans me quitter des yeux. Je souriais de toutes mes dents, le cœur battant au rythme effréné de mon bonheuromètre qui venait d'exploser.
— Mais je te préviens May, termina-t-il, le sourire joueur, t'as intérêt à venir sinon c'est moi qui viendrais te chercher.
Ethel s'esclaffa. J'hochai la tête sans me départir de mon sourire.
— Oh c'est bon Zed, elle viendra, tu le sais bien. Allez, oust ! Vas-t-en ! le chassa-t-elle de la main.
Enfin, il se retourna et disparut à son tour, sa silhouette sombre contrastant avec les paillettes scintillantes des arbres dorés dans lesquels il se fondit.
Ethel me rejoignit en sautillant et attrapa ma main.
— Eh, dis, toi aussi tu m'as caché des trucs, non ? me taquina-t-elle.
Je la dévisageai en souriant avant de me décider à hocher la tête. Puis je soupirai.
— On a beaucoup de choses à se dire. C'est triste mais ces dernières semaines on s'est éloigné... constatai-je, le regret pointant dans ma voix.
Mon amie resserra son étreinte autour de mon bras et ses grands yeux noisette semblaient peinés.
— Je suis désolée May, souffla-t-elle. J'aurais voulu être là pour toi quand tout à mal tourné...
J'haussai les épaules.
— C'est derrière nous maintenant. L'important c'est de s'en être sorti... même si j'ai dû traumatiser deux personnes pour ça. J'espère que je leur ai pas fait trop mal. À Charly surtout. Mais commençons par toi, raconte-moi tout. Depuis le début, Ethel, la prévins-je.
Elle sourit et acquiesça. Et me fit le récit des derniers mois avec la passion qui la caractérisait tant. Le fameux « Ethelisme » de Thomas. Cela me fit du bien de retrouver mon amie. Nous nous étions manquées.
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*dernière mise à jour : 16/09/18*
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