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Vivre sans toi

Je t'aime. Ces trois petits mots, qui séparés ne veulent rien dire, mais qui ensemble peuvent faire plus de ravages que la colère des dieux.
Je t'aime, et je ferais n'importe quoi pour te sauver.

Toi ma belle, ma femme, mon amante, ma moitié, sans toi je ne suis qu'une coquille vide, sans toi je ne peux point vivre.
Pourquoi es-tu partie, pourquoi m'as tu laissé, qu'avons nous fait pour mériter cette séparation ?

Ma douce, je ferai tout pour te récupérer. J'affronterai les monstres, les catastrophes, les dieux, je combattrai même le destin, s'il le faut. Ton destin.
Je rêve, ne serait-ce qu'une fois, de revoir ton si beau visage, de caresser tes cheveux aussi doux que la soie, de te regarder rire.
Je rêve de te dire à quel point je t'aime, même si tu le sais, je veux t'aimer, jusqu'à la fin des temps, je ne veux que t'aimer.

Je viens te rejoindre. Attends moi, ne m'oublie pas au profit de quelque pépins de grenade qui ne t'ont jamais aimé comme moi.
Je viens te sauver. La tâche est difficile, tu es partie loin, si loin, dans un monde inconnu des vivants, un monde auquel tu appartiendra si je ne t'y enlève pas à temps.

Je ne marche pas, je cours. Je cours comme si ma vie en dépendait, je cours parce que ta vie en dépend, je cours si vite, si loin, si longtemps, comme si mon amour envers toi m'avait donné toute la force pour affronter tous les dangers.
De plus en plus de créatures viennent sur mon chemin, certaines plus féroces que d'autres, mais toutes me disent de faire demi-tour.
Mais je continue. Parce que sans toi, je ne suis plus rien.

Quand j'arrive enfin devant ta prison, je me sens si proche mais en même temps si loin de toi, je n'arrive pas à entrer.
Je suis vivant.
Mais toi, qui est de l'autre côté de cette porte, tu l'es aussi. Mon amour, tu ne peux pas mourir et me laisser. Ma belle, ne me force pas à vivre sans toi.

Tu vas vivre. Tu vas quitter cette prison. Ton heure n'est pas venue.
Pour toi, je crie, coincé du mauvais côté de cette forteresse, libre, mais aussi seul que si j'y étais enfermé.
Pour toi, je hurle, je frappe, j'essaye de passer de force.
J'en suis incapable. Je le sais, je le sens. Je ne suis qu'un pauvre mortel sans aucun pouvoir. Mais mon amour est tout ce dont j'ai besoin. Et tu es derrière cette barrière. Alors je n'abandonne pas.

Mon acharnement s'est visiblement fait entendre.
Quelqu'un me laisse entrer.
Je suis vivant. Tu es vivante. Je te sauverai de cette prison dans laquelle la mort t'a enfermée. Je suis vivant.
Je répète ces quelque phrases à voix basse, comme une prière me protégeant de cet horrible monde, notre destination finale, qu'on soit pauvre ou riche.

Dans cette atmosphère lugubre, macabre, mon amour pour toi n'en est que renforcé.
Je me retrouve d'un coup face au maître des lieux. Celui qui dirige et habite cette prison. Celui que tout le monde craint, au point de ne point vouloir prononcer son nom. Celui qui m'a volé ma moitié, ma raison de vivre. Celui qui te retient prisonnière.
Plus pour longtemps.

J'avais tout préparé pour l'affronter. J'avais plus de mille et une manière de le faire plier, de le forcer à te libérer.
Mais face à lui, tout puissant, je ne suis qu'un microbe qu'il pouvait écraser à n'importe quel moment.
Je n'ose pas le regarder, je suis faible, si faible.
Je sens ma fin venir, et j'oriente mes pensées vers toi.

Mais une voix féminine me tire de ma terreur. Elle est douce, en contraste total avec l'atmosphère de désolation permanente.
Elle me dit que mon amour pour toi l'a touchée, et qu'elle me laissera te sauver.

A une seule condition.

Je suis tellement désespéré que j'accepte, je ferais tout pour te sauver, pour te libérer, je ferais tout.
Elle me dit de m'en aller, et que tu me suivra. Jamais je ne pourrais me retourner, et te regarder, sinon, tu resteras pour toujours prisonnière de cet enfer.
J'avance. Je ne sais pas si tu es là, et si cette créature ensorceleuse ne me dupe pas pas pour me faire rentrer seul.

Mais, soudain, je t'entends. J'entends ton souffle rauque, ta respiration sifflante, comme si tu avais subi mille tortures avant ma venue.

Je veux te prendre dans mes bras, te rassurer, t'aimer enfin.
Mais je résiste. Hors de question de te perdre.

Je me mets en marche, vers le monde des vivants, enfin. Je veux fuir cette endroit funeste qui enferme mon âme de vivant.
Tu trébuches, tu tombe, tu te relève difficilement.
Mais je dois t'ignorer, c'est la seule façon de te sauver.
Je dois avancer, sans me retourner, jusqu'au monde des vivants.

Puis, je vois une lumière. Brève, vacillante, comme la flamme d'une bougie prête à s'éteindre.
C'est la sortie.
Vers le monde extérieur.
Le monde des vivants.
La ou nous vivrons, toi et moi.
N'y tenant plus, je vais le plus vite possible tout en t'attendant, ma douce, ma fragile moitié, je ne tiens plus, je veux te serrer dans mes bras, je veux ton amour, je veux vivre, avec toi.

Je vois enfin la sortie, elle est proche, si proche, je cours, vite, vers la vie, cette vie violente mais enviée des morts, cette vie dont les vivants ne profitent pas, cette nouvelle vie ou nous arrivons, toi et moi !

Je sors de cette caverne, hurle de joie, je sens le soleil réchauffer mon corps, mes membres se détendre, j'ai réussi, je t'ai sauvée, j'ai réussi...
Maintenant, tout ce que je veux, c'est te serrer dans mes bras, et enfin te revoir. Je me retourne, je veux t'aimer, je ne tiens plus.

Et mon euphorie retombe aussi vite qu'elle était venue.
Tu n'es pas encore sortie.
Tu es toujours dans la caverne.
Le soleil n'a pas réchauffé ton corps.
Tu n'es pas encore dans le monde des vivants.
Avant que je ne puisse réagir, les ténèbres s'emparent à nouveau de toi.

Je n'ai le temps que de crier ton nom, ton si beau nom, comme si te nommer allait empêcher la mort de te rattraper, je tends la main, je veux te retenir, reviens auprès de moi, je ne vais pas te perdre si près du but, je vois ton visage, si beau, si merveilleux, si délicat, déformé par la peur, mais tu es courageuse, et tu tends la main toi aussi, tu cries mais aucun son ne sort de ta bouche, nos mains se frôlent, tes doigts sont froids, froids comme la mort, je n'arrive pas à prendre ton bras, je hurle, je pleure, je ne peux pas te perdre, je tombe à genoux et tu disparais.

Le soleil réchauffe mon dos alors que mon âme est froide.
Je n'y suis pas arrivé. J'ai tout perdu. Je t'ai perdue, ma tendre, ma belle, mon amour, mon Eurydice.
Je t'ai perdue et je ne suis plus.

À quoi sert-il de vivre si c'est sans toi?
Pourquoi souffrir si longtemps alors que je pourrais être avec toi?
Pourquoi devrais-je continuer à me battre si ce n'est pas pour toi?

Finalement, pourquoi ne pourrais-je pas mourir, si ce n'est que pour rester près de toi?






Nda : cette histoire, je ne l'ai pas inventée, elle est à 100 pourcent celle d'une légende antique. Mais le texte est entièrement mien...

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