Te rejoindre
Je t'aime. Ces mots, j'ai tant voulu les prononcer devant toi, pour toi.
Ces mots se bousculaient dans mon esprit, alors que j'avais peur, si peur, de voir ta réaction, et ton inévitable refus.
Ces mots, je les ai enfouis, au plus profond de moi, je ne voulais pas que tu les entendes alors que je brûlais d'envie de te les murmurer à l'oreille.
Je t'ai toujours aimé, moi. Alors pourquoi ? Pourquoi n'ai-je pas osé ? Pourquoi suis-je resté loin de toi alors que je n'aspirais qu'à être à tes cotés ? Tu avais pourtant besoin de quelqu'un, je le sais maintenant. Quelle ironie.
J'avais peur. Mon corps tout entier était possédé par cette peur irrationnelle, dangereuse, qui me murmurait que tu n'aurais jamais besoin de moi, de mon amour. Et je l'ai crue, cette petite voix insidieuse et cruelle, qui me montrait à quel point tu étais loin de moi, et je me suis convaincu que jamais tu ne te préoccuperais de mon insignifiante existence.
J'avais tort. Mais je n'ai rien vu, et j'ai laissé partir ma chance. Et maintenant c'est trop tard, je ne pourrais jamais plus espérer te montrer mon amour pour toi.
Car oui, je t'aime encore. Malgré tout ce que tu as fait, malgré la haine que j'ai envers tes actes, je t'aime encore. Cet amour me tue, mais je suis incapable de l'arrêter. Mon cœur n'apprend décidément pas de ses erreurs.
A quoi bon ? Je ne sais même pas si tu m'as aimé un jour. Peut-être as-tu simplement joué avec mes sentiments, pour me détruire une bonne fois pour toute. Ou peut être ne t'es-tu même pas rendu compte à quel point je t'aimais, à quel point je t'aime aujourd'hui.
Peut-être que si je t'avais dit la vérité, tu aurais arrêté de me parler de Camille, de Loan, de Yaël ou de Dominique. Tu aurais peut-être arrêté de me demander conseil sur L'amouur, sur ces personnes que tu aimais même si elles ne t'ont jamais aimé, même si moi, qui t'adorais de tout mon être, de toute mon âme, qui n'aspirait qu'à m'emparer de tes lèvres, était juste devant toi. Quel imbécile je suis.
Peut-être que si je t'avais dit la vérité, tu m'aurais répondu que oui, tu m'aimes, depuis le premier jour, et on aurait pu, si le destin le voulait, connaître le bonheur?
Je me voile la face. Bien sûr que tu ne m'aimais pas. Je n'étais rien, pour toi. Je ne pouvais pas dépasser cette prison qu'est l'amitié.
Je t'aimerai toujours. Et c'est peut-être ça qui m'attriste le plus. A l'heure qu'il est, je devrais te haïr, ne plus vouloir entendre parler de toi, de ton visage, de ta voix, de tes cheveux, de ta peau. Mais je t'aime. Je t'aime comme le premier jour, comme si rien n'avait pu tacher mon amour qui est resté intact malgré toutes ces années. Je t'aime, combien de fois faudrait-il que je te le dise pour que tu comprenne, peut-être une seule fois, si je te l'avais dit ne serait-ce qu'une seule fois, peut-être aurais-tu compris que j'étais là, pour toi, rien que pour toi, mon unique soleil.
En fait, depuis tes actes, la seule personne que je hais, c'est MOI.
Parce que je n'ai pas osé te dire tout ce que je ressentais pour toi.
Parce que je n'étais pas là alors que tu avais besoin d'aide. Mon aide, peut être ?
Parce que je n'ai pas pu t'empêcher de faire ces choses horribles.
Et parce que maintenant, il est trop tard.
Trop tard. Jamais tu ne sauras à quel point je t'aime. Cet amour énorme, douloureux, excessif, mais qui reste, encore et toujours, dans mon cœur, dans mon corps, dans mon âme, va finir par me détruire. Mais mon cœur n'apprend pas de ses erreurs. Et je continue de t'aimer, malgré ce que je t'ai fait, malgré ce que tu me fais subir en ce moment même.
Pourquoi est ce que je n'arrive pas à me détacher de toi ? C'est fini, maintenant, je dois tourner la page, mais je n'y arrive tout simplement pas.
Quand je vais en ville, je te vois partout. Tout, dans ce lieu qui est tant familier, me rappelle ton absence. Je crois reconnaître ta voix, ta silhouette, ton visage.
Je veux oublier ton visage. Je veux qu'il s'en aille. Loin, si loin, à tel point que si je le revoyais un jour, bientôt, jamais, je ne le reconnaitrais pas.
Je ne veux garder de toi qu'un souvenir lointain, un souvenir de mon amour si fort, si beau, mais si vain, je veux laisser cette partie de ma vie derrière moi, je veux tourner la page.
Je veux t'oublier. Je dois t'oublier.
Mais pourtant, je suis ici, devant toi. J'affronte ma peur, et je te dis tout ce que j'ai sur le cœur. Même si je sais que tu ne me répondras pas. Jamais. A cause de toi. A cause de moi.
Peut-être, si j'avais osé te le dire plus tôt, j'aurais réussi à t'empêcher de faire ça ?
Nous aurions peut-être pu être, je ne sais pas, heureux ?
Qu'as-tu donc subi sans rien dire, alors que j'aurais pu tout entendre, avant de finalement faire ça ?
Pourquoi n'as-tu rien laissé derrière toi, quelque chose qui aurait pu me faire comprendre, pourquoi, pourquoi as-tu pris cette décision ?
Merde, je t'aime, et je t'ai abandonné.
Plus jamais je ne te reverrai. C'est peut-être mieux ainsi. C'est peut-être mieux que je ne sache pas ce que tu aurais répondu si tu avais entendu tout ce que je viens de t'avouer. Tes véritables sentiments, je ne les connaîtrais jamais. Tant mieux, au final.
Comme ça, je peux me persuader, même si je me baigne d'illusions, que tu m'as peut-être un jour aimé comme moi je t'aime.
Il est peut-être temps pour moi d'essayer de reprendre gout à la vie, tout doucement, m'habituer à ton absence.
Il est peut-être temps pour moi de rencontrer des gens, de respirer, de vivre.
Il est temps pour moi d'aller de l'avant et de t'oublier.
Pour de bon.
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Voici la nouvelle que j'avais écrite pour le concours de textes de @Coeur-de-Neige, et j'ai terminé quatrième (!!!!!!)
Le thème était "un amour impossible" tiens, encore un truc négatif...
Franchement, allez lire les nouvelles de ce concours, la plupart sont MAGNIFIQUES.
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