Chapitre 7
PDV Ambre :
J'ouvre les yeux au milieu d'un capharnaüm infernal. Il y a des gens qui s'agitent de partout, des machines qui gueulent de partout. Ma tête me fait horriblement mal. J'ai une machine qui m'aide à respirer et plein de capteurs sur tout le corps. Je n'ai qu'une envie, c'est de repartir là où j'étais, dans le calme de mon inconscient.
La lumière du plafonnier est beaucoup trop forte pour mes yeux, m'obligeant à les clore à moitié et à froncer les sourcils. Soudain une infirmière apparaît à mes côtés.
"Bonsoir mademoiselle Parker, comment vous sentez-vous ?"
"Euh... Assez mal..."
"Vous souvenez-vous de quelque chose ?"
"Et bien... J'étais dans ma chambre, et d'un coup j'ai eu du mal à respirer. Je n'avais pas ma ventoline près de moi et je n'avais pas la force de me lever pour aller la chercher. Et après... Plus rien. Je me souviens juste avoir entendu mon téléphone sonner"
"Très bien... un médecin va venir vous examiner. Nous allons encore vous garder 24h sous surveillance et, si tout va bien, vous pourrez rentrer chez vous"
"D'accord"
Je n'ai pas la moindre idée du temps que j'ai passé ici, ni de l'intensité de ma crise mais à vrai dire, je ne suis pas sûre de vouloir le savoir. L'infirmière quitte la chambre et quelques minutes plus tard, un médecin vient me voir.
"Bonjour mademoiselle Parker, je vais procéder à un bilan complet. Vous avez subi une très forte crise d'asthme et les séquelles peuvent être considérable"
"Je suis ici depuis combien de temps ?"
"Une semaine. C'est votre frère et votre oncle qui vous ont retrouvé inconsciente. S'ils étaient arrivés dix minutes plus tard, vous ne seriez pas ici aujourd'hui. Vous avez eu énormément de chance"
"Et à quoi est dû cette crise ? Je n'en avais jamais fait de telles auparavant"
"Nous ne savons pas trop. Nous avons repéré une masse infectieuse sur votre poumon droit mais nous n'avons pas de clinique spécialisée dans la pneumologie au Mexique. Il en existe de très bonnes en France et j'ai cru comprendre que vous aviez une amie là-bas"
"Oui, en effet"
"J'ai commencé à en discuter avec vos parents, pour votre propre bien-être, il vaut mieux que vous soyez prise en charge à l'étranger"
J'ai du mal à digérer tout cela. Certes étant petite je faisais beaucoup de crises, mais jamais d'aussi importantes. Hormis pour le sport, ma maladie n'était pas handicapante. De plus, à la naissance, les médecins avaient assuré à mes parents qu'il n'y aurait pas de problème, que beaucoup de monde vivait très bien en ayant de l'asthme. Et je me retrouve aujourd'hui devant ce médecin, qui me dit que j'ai frôlé la mort, et que je dois me rendre de l'autre côté de l'océan afin de me faire soigner... Le point positif c'est que je verrai Julie très souvent.
PDV Baptiste :
Je suis allongé dans ma chambre lorsque j'entends la porte d'entrée claquer. Mes parents sont partis voir ma jumelle à l'hôpital il y a déjà deux heures, ça doit être eux qui reviennent. Je descends en trombe pour avoir de ses nouvelles. Voilà maintenant une semaine qu'elle est dans le coma et ça m'est insupportable de la voir ainsi. Voilà pourquoi je ne me rends plus à l'hôpital... Je sais que ce n'est pas bien, mais c'est plus fort que moi. A chaque fois j'ai envie de tout casser... Je ne supporte pas d'être impuissant, surtout lorsqu'il s'agit de la santé de ma jumelle...
Comme je l'avais prévu, mon père entre dans le salon.
"Comment va Ambre ? Et où est maman ?"
"Elle est restée avec Ambre, elle s'est réveillée"
"Jure ? C'est trop bien ! Je veux aller la voir !"
"Elle rentre demain et puis elle est toujours en soin intensif, tu ne peux pas y entrer"
"Mais j'y allais bien avant !"
"Oui mais elle était inconsciente, là ta présence va la fatiguer plus qu'elle ne l'est déjà"
"Mmmh... Mais pourquoi tu fais une tête d'enterrement, c'est cool qu'elle s'en soit remis aussi vite !"
"Elle doit partir en France"
"Quoi ? Mais pourquoi?"
"Ils lui ont trouvé une masse infectieuse sur le poumon et si on veut avoir le maximum de chance de la guérir, faut qu'elle aille dans une clinique spécialisée... Et il n'y en a pas au Mexique"
"Mais il n'y a pas plus près que la France ? Genre aux États-Unis ? "
"Je ne sais pas, mais d'après le docteur, les meilleures sont en France. Et puis il y a Julie en France"
"Mais il est hors de question que ma sœur parte là-bas toute seule ! J'y vais avec elle !"
"Non Baptiste"
"Mais pourquoi ? Qu'est-ce que tu me caches encore bordel de merde !", crié-je.
"Oh tu redescends d'un ton avec moi ! J'suis ton père, pas ton pote !"
"Désolé...", m'excusé-je en baissant la tête.
Même si nous sommes relativement proche avec mon père, et que le peu de différence d'âge que nous avons nous permet de faire plus de chose et de parler de plus de chose qu'une relation père-fils "classique", je n'en oublie pas non plus que c'est mon père et que je lui dois le respect.
"Mais pourquoi je ne peux pas partir avec elle ?", repris-je, déterminé à avoir une réponse.
"Comme je te l'ai déjà dis, ma position est assez délicate en ce moment, et je peux me faire chopper à tout moment... C'est pour ça que je préfère que tu restes ici, pour aider ta mère et surveiller ton petit frère. Prends surtout soin de lui. Prends garde, et ne le laisse pas dériver vers de mauvais chemin... Je t'ai déjà embarquer toi dans tout ce bordel, et je m'en veux terriblement, alors je ne supporterai pas de vivre le même échec avec Matteo. Je te promets que tu ne tomberas jamais à cause de moi. Tout ce que tu as à faire c'est t'éloigner du gang. Ne viens plus au QG, c'est devenu trop dangereux. Quant à ta sœur , ne t'inquiète pas pour elle, elle sera plus en sécurité là-bas. Et puis elle sera entourée par le personnel médical"
"Mais je ne te laisserai pas seul papa ! Je vais t'aider à t'en sortir, tu ne tomberas pas !"
"C'est gentil de t'inquiéter pour moi, mais ce n'est pas ton rôle. Et puis je ne suis pas seul, j'ai des gars sur qui compter"
"Tu sais, on ne peut compter que sur sa propre famille dans ce monde"
"Je sais, j'en ai déjà fait l'expérience... Pero no te preocupes, cuida tu mami y tu hermanito. Tengo la edad para cuidarme solo. Os amo, nunca debéis olvidarlo (Mais ne t'inquiète pas, prends soin de ta mère et de ton petit frère. J'ai l'âge pour me gérer seul. Je vous aime, ne l'oubliez jamais )"
"Lo sé papi, pero tengo miedo... (Je le sais papa, mais j'ai peur...)"
Hey, j'espère que vous allez bien et que vous avez aimé ce chapitre ! N'hésitez pas à me donner votre avis ! Bisous 😘
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