Chapitre 42
PDV Léna :
"Alors Evan ? Tu sais très bien que je ne vais pas lâcher l'affaire, je te suivrai quoi que tu fasses"
C'est définitif, l'amour rend complètement aveugle... Je suis peut-être folle de m'embarquer dans une histoire comme ça, mais au point où j'en suis... Je n'ai qu'une envie, c'est de continuer ma vie à ses côtés...
"Pfff... C'est ok... Mais je te préviens, ne joue pas à la warrior ! Tu ne touches pas à la drogue et en aucun cas tu ne te rends sur les lieux d'une transac' ! Tu restes tapis dans l'ombre !"
"Promis", crié-je en me jetant dans ses bras.
Mais cet élan soudain me tira un cri de douleur.
"Qu'est-ce que t'as ?", me demanda Evan inquiet.
"Rien, t'inquiète ! Juste une crampe au ventre"
"Mmh... Bon tu veux que je te ramène chez toi ?"
"Ouais s'il te plaît"
"Et du coup t'as réfléchi ? Tu vas venir habiter avec moi ?"
Pour le moment je vis encore chez mes parents, enfin plutôt avec mes frères, mais je vais dormir quelque fois avec Evan.
"Oui, mais faut que je trouve le bon moment pour l'annoncer à mes frères... Et à Cam'..."
"T'inquiète, ça va bien se passer"
"Je n'en suis pas si sûre"
"Bref, en voiture"
J'attrape mon manteau et mon sac et je m'installe dans la voiture. Evan démarre. On arrive rapidement à la maison. Je m'apprête à sortir mais Evan ne coupe pas le moteur.
"Tu ne viens pas ?"
"Nan, mon oncle m'attend, on doit régler deux trois trucs"
"Ok, tu passes quand même ce soir ?"
"Peut-être"
"Tu fais chier, pourquoi tu ne veux jamais venir ? En plus Aaron fait des efforts!"
"Je sais, mais pour le moment j'ai des trucs à régler"
"Mouais"
Je l'embrasse avant de sortir. Je me dirige vers la porte d'entrée quand je vois ma mère et Caro faire du jardinage. Je vais leur faire la bise puis je rentre à l'intérieur.
"WESH WESH WESH, JE SUIS DE RETOUR"
Personne ne me répond. Bon... Pas grave. On va explorer la maison. Les gars sont probablement sortis, mais Cam' ne m'a pas dit qu'elle bougeait...
Je monte dans sa chambre et la trouve endormie. Il est 10h30, ce n'est pas dans ses habitudes de faire la grasse mat' ! Je m'allonge à ses côtés en évitant de la réveiller, mais c'est peine perdue.
"Cam', ça va ?"
"Euh... ouais, ouais... Il est quelle heure?"
"10h30"
"Déjà ?"
"Et ouais, tu vieillis ma poule ! Tu commences à te faire aux grasses matinées", rigolé-je.
"T'es con", souria-t-elle.
"Bon on fait quoi aujourd'hui ?"
"Léna, faut que je te parle"
"Arrête, tu me fais peur ! Qu'est-ce qu'il y a ?"
"J'aimerai partir en France, je veux rencontrer nos grands-parents ?"
"Je ne vois pas bien le problème ? Tu peux y aller une semaine pendant les vacances de pâque"
"Tu comprends pas..."
"Là je dois bien avouer que non"
"Je veux partir vivre là-bas"
"PARDON ?"
"J'étais sûre que tu allais réagir comme ça..."
"Mais tu les connais même pas ! Ça se trouve c'est des gros cons ! Et puis tu ne sais même pas parler français"
"C'est ce que tu crois, tu te rappelles les quelques leçons qu'on avait prise je ne sais même plus pourquoi ? Et bien moi j'ai continué..."
"Mais pourquoi ?"
"Parce que j'aime bien cette langue"
"Mais Camélia, tu ne peux pas partir comme ça ! Je vais faire comment moi pour vivre sans toi ?"
"Viens avec moi"
"Non, il en est hors de question ! Et Evan ? Non, je veux pas détruire tout ce que j'ai construit ici!"
"C'est ça ton problème Léna, tu n'oses rien faire, tu as peur de sortir de ta zone de confort ! Et puis excuse moi mais vivre avec un chef de gang ce n'est pas une vie"
"Tu sais quoi ? J'ai pas envie qu'on s'embrouille de nouveau, alors je vais faire comme-ci je n'avais rien entendu... Tu n'as qu'à partir une semaine pendant les vacances qui arrivent, et puis tu verras bien comment ça se passe"
"Un jour, il va falloir que tu ouvres les yeux Léna"
"Ouais ouais. Bon je vais te laisser réfléchir à ma proposition, mon je vais faire un tour en ville"
Je me lève de son lit et me dirige vers la porte d'entrée. En sortant, ma mère et Caro m'interpellent :
"Léna"
"Oui ?"
"Tu vas où ? Elle est où Camélia ?", m'interrogea Caro.
"Elle se repose. Et moi je vais faire un tour en ville. J'ai besoin de quelques tops pour cette été"
"Ok, tu veux que je t'amène ?"
"Non ça ira, merci. Je vais prendre le bus"
"Ok"
Sur ce, je marche vers l'arrêt de bus. Je regarde les horaires. Bon ça va, le prochain devrait bientôt arriver. Je vais vous passé le trajet. Il ne s'est rien passer de bien intéressant. Une fois dans le centre commercial, je pars vers ma boutique préférée quand une alarme retenti. C'est quoi encore ce bordel ? Je vois des gens sortir en trombe des boutiques. Ils sont tous en train de se bousculer. J'essaie d'interpeller quelques personnes pour savoir ce qu'il se passe, mais personne ne daigne s'arrêter. Je commence légèrement à flipper, mais la curiosité est plus forte que tout, il faut que je sache. J'avance donc à contre sens. Je reçois des coups de partout, je commence à voir flou. Mais je réussie quand même à me frayer un passage à travers la foule qui commence lentement à s'amoindrir. Ils sont presque tous derrière moi, en train de partir par les sorties de secours. Soudain, je suis stoppée par un gars de la sécurité.
"Madame, vous ne devez pas rester ici, des individus suspects viennent d'être identifiés dans le magasin. Je vous prie d'évacuer au plus vite"
Comme pour appuyer ses paroles, des coups de de fusils retentissent. Je vois au bout du couloir un gars cagoulé, qui essaie de tirer dans la foule. Je ne réagis pas, je ne sais pas quoi faire... Mes jambes sont comme paralysées et mon cerveau tourne au ralenti. Le gars de la sécurité me tire vers lui, mais c'est trop tard, je sens un impact violent dans ma jambe gauche. Elle se met à saigner abondamment et...
[...]
Je me réveille branchée à plusieurs machines. J'ai un horrible mal de crâne et je ne sens plus mes jambes. Je tourne la tête et je remarque qu'il y a Jayden, Aaron, Camélia, Caroline et ma mère dans leurs pensées. Je bouge mes doigts contre le drap pour leur signaler ma présence, enfin, plutôt que je suis réveillée. C'est Camélia qui réagit la première, elle me donne un verre d'eau avant de me demander :
"Tu vas mieux ?"
J'hausse les épaules en guise de réponse.
Aaron part chercher le médecin. Un silence de mort règne dans la chambre. Tout le monde est choqué, moi la première... Comment c'est possible qu'il y ait des gens aussi taré dans ce monde pour tirer sur des civils, pour le plaisir... Ça me dépasse...
Quelques minutes plus tard, Aaron rentre dans la chambre avec le médecin urgentiste. Il vérifie mon pouls etc...
"Comment est -ce que vous vous sentez ?", me demanda-t-il.
"Je ne sais pas, j'ai horriblement mal à la tête, je ne sens plus mes jambes et j'ai des nausées"
"Elle va bien docteur ?", s'inquiéta ma mère.
"A vrai dire, tout ça est normal. Je suis même étonnée que vous soyez aussi calme. Vous venez tout de même d'être victime d'un attentat... Je vais devoir la garder en observation encore quelques jours pour m'assurer qu'elle se rétablisse bien, elle a tout de même perdu beaucoup de sang... Ensuite elle devra utiliser des béquilles pour laisser à sa jambe gauche le temps de s'en remettre complètement puis faire quelques séances de rééducation. Mais ne vous inquiétez pas madame, ils vont très bien. Par chance, les bébés n'ont pas été touchés !"
A l'entende de sa dernière phrase, je fais les gros yeux. Je crois que j'ai mal compris, c'est pas possible... Je suis enceinte ? Et de plusieurs bébés ?
"Je vais le buter !", s'énerva Aaron.
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