PDV Camélia :

Il me lance un regarde, je vous jure que j'ai flippé ma race.

"Si c'est une blague Cam', c'est pas drôle"

"J'te jure que c'est vrai William ! T'as qu'à regarder les messages"

Il ramasse mon tel qu'il avait fait voler et regarde mes messages.

"Putain"

"S'te plait, ne dis rien ! On a peut-être une chance de la revoir ce soir, alors il ne faut pas tout faire foirer en les traquant ou je ne sais quoi..."

"Bon, j'te propose que je ne leur dise rien jusqu'à ce qu'on ait Léna avec nous"

"Ouiii", me réjouis-je en le serrant dans mes bras.

[...]

On arrive à la casa sur les coups de 18h. Je pars me changer et me caller dans le canap' avec un paquet de chips dans les mains.

Mes parents, comme à leur habitude, ne sont pas à la maison. Par contre il y a Jayden, Aaron, William, Karim et Yanis.

"Tu ne peux pas arrêter de bouffer deux secondes ? ", me demanda Aaron.

"Si...Un...Deux...Trois ! Même trois secondes, t'as vu ! ", répliqué-je.

"C'est pas le moment de déconner, il faut retrouver Léna ! Ça va bientôt faire un mois-là ! "

"C'est bon, déstresse Aar'"

"J'te comprendrais jamais ! "

"Normal, je suis incompréhensible"

"C'est pas moi qui l'ai dit"

"Je sais, c'est moi qui l'ai dit justement"

"Bref, j'te rappelle juste que c'est ta jumelle qui a disparu, et toi t'es posée au calme dans le canapé un paquet de bouffe dans les mains ! Tu te rends compte ou pas ? "

"Ouais mais je sais qu'elle va bien et que je vais bientôt la revoir"

Et comme pour affirmer mes paroles, la sonnette retentit.

"T'attends quelqu'un ? ", me questionna-t-il.

"Oui"

"Qui ? "

"Ma jumelle"

"C'est pas derrière la porte que tu vas la trouver"

"C'est ce que l'on verra"

Je me lève de manière théâtral et je pars ouvrir la porte. Comme vous vous en doutez, C'EST MA JUMELLE, MA MOITIE QUI EST DERRIÈRE CETTE PORTE !! Je lui saute dans les bras et on se met à pleurer. De tristesse ? Nan, de joie ! Rien ni personne ne pourra nous séparer maintenant ! On s'est quitté pour mieux se retrouver ! Même si ce n'était pas volontaire !

Je referme la porte et crie :

"Y'a Léna !!!!! "

D'un coup, l'entrée est envahi par un troupeau de mammouth.

"Alors Aaron, je n'avais pas raison !? ", dis-je surexcité.

"Hein... quoi ? C-comment t'as su ? "

"Je le savais, c'est tout ! "

Nan mais sa tronche je vous jure, elle est à mourir de rire ! Le pauvre, comment il est paumé ! Il a même demandé à Jayden de le pincer pour vérifier qu'il ne rêvait pas. Sauf que ce con de Jayden, était tout aussi perturbé. Il s'est alors pincé à lui-même.

"AIE !! SA MÈRE, JE ME SUIS NIQUE LE BRAS !! APPELER UNE AMBULANCE !!! ", gueula-t-il.

Avec Léna on se regarde et on explose de rire. 

"Ça fait du bien de rentré chez soi !", commenta-t-elle.

"Même pas tu penses à moi ! Ça fait pas du bien de retrouver sa jumelle ? "

"Comme on dit, le meilleur pour la fin !"

"C'est ça, rattrape toi !"

Et là, je sais pas ce qu'il s'est passé, ça a dû faire DING dans leur petite tête de moineaux, les questions se sont mises à fuser.

"T'était où ? ", demanda Jayden.

"Qui est-ce qui t'as enlevé ? ", continua Aaron.

"Tu connais leur prénom ? ", enchaîna Karim.

"Et...", allait questionner Yanis avant que je ne le coupe.

"Je pense qu'elle est crevée, laissez la aller se reposer. Vous lui parlerez demain après une bonne nuit de sommeil"

Ça fait trop la voix de la sagesse là ! Mais qu'est-ce qu'il m'arrive ?

"Ça s'appelle grandir ma chérie. Tu deviens adulte"

"Ferme ta gueule conscience de merde ! Je ne grandis pas, je suis juste sous le choc ! Ouais c'est ça, sous le choc. Je suis toujours la même, celle qui sort tout le temps des conneries et qui fait que bouffer !"

"Si tu le dis"

"Ouais je le dis et ça fait quoi ? "

"Ça fait que si tu le dis et que moi je ne le dis pas, ça veut dire qu'on ne dit pas ce que chacune a dit donc on ne dit pas la même chose " 

"Hein ? Quoi ? Ta gueule, tu m'embrouilles là"

Bon après cette petite engueulade avec moi-même, je décide de tirer Léna par le bras et je l'entraîne dans ma chambre.

PDV Léna :

Merci ! Gracias ! Thank you ! Danke ! Putain je ne te remercierai jamais assez Camélia !!! Non mais vous n'imaginez même pas de quelle merde elle m'a tiré ! Si elle n'aurait pas été là, comment j'aurai fait pour m'en sortir ?

Elle me tire par le bras et me fait entrer dans sa chambre.

"Je pense qu'on a plein de choses à se raconter ! On va se faire une soirée pyjama comme à l'ancienne !", dit-elle avec joie.

J'aurai dû m'en douter, Cam' est comme moi, elle est très curieuse... C'est pour ça qu'on s'entend si bien et que l'on se dit tout. On ne peut rien se cacher. Si l'une ne dit pas quelque chose à l'autre, cette dernière finira forcément par découvrir ce que l'autre lui cache. 

Bon, je vais tout de même essayer de ruser. Je ne me sens pas de tout lui avouer... Et même, j'ai juré à Baptiste de fermer ma bouche. Même si je prends le risque de foutre en l'air notre amitié, j'espère qu'elle me pardonnera un jour.

"Mais comme tu l'as si bien dit aux mecs, je suis crevée"

"Et mon cul c'est du poulet"

"Bah ça je ne peux pas le savoir"

"Bref t'es crevée de la piscine peut-être ?"

Et merde !

"Tu ne le sais peut-être pas, mais la natation est un sport très fatigant !"

"Mais ça tombe bien ! Vu que tu ne feras plus de natation à partir de maintenant, tu auras tout le temps qu'il te faut pour récupérer !"

On va se la jouer traumatisée alors...

"Mais je n'ai pas envie d'en parler, ça a été très rude pour moi, tu comprends..."

"J'te connais par cœur Lélé, n'essaie même pas de me rouler dans la farine parce que je ne suis pas ta pote"

"Bah si justement, t'es ma pote"

"Ouais 'fin non... Putain tu m'as embrouillé là !"

"C'est ça de vouloir reprendre les phrases des parents !", rigolé-je.

"Bon je vais dodoter moi", repris-je.

"Hep hep hep !!! Je n'ai pas fini", me retient-elle.

"Pffff"

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