PDV Baptiste:

J'étais en train de consoler Léna, quand Evan entre dans ma chambre. Sans frapper bien évidemment. Quand il la voit dans mes bras, je ne sais pas ce qu'il lui est arrivé, mais il a eut comme un moment de beug. Léna s'écarte un peu.

"Tu veux quoi?", demandé-je pour essayer de détendre l'atmosphère.

"Euh... rien rien", et il part en claquant la porte. Ok...

"Il a quoi?", me demanda Léna.

"Je ne sais pas"

"Ton pote je ne l'apprécie pas trop tu vois... Il est che-lou"

"Faut juste apprendre à le connaitre"

"Ouais... Bon j'te laisse, je vais préparer mes affaires pour demain"

"Ok viens me voir avant de partir"

"C'est pas toi qui me ramène?"

"Nan c'est Evan"

"QUOI?"

"C'est Evan qui te ramène"

"Merci j'avais compris, mais moi je ne veux pas !"

"T'as pas le choix"

"Mais je ne veux pas me retrouver en mode solo avec lui"

"T'as peur?", demandé-je en me foutant de sa gueule.

Elle ne me répond même pas et part en claquant la porte. Wesh, ils vont laisser ma porte tranquille ou ça se passe comment ? En tout cas, c'est dommage que Léna n'apprécie pas Evan. Parce que les deux, je vous jure, c'est les mêmes !

Bref, je pars voir Léna. Bien sûr, j'entre dans sa chambre sans frapper et je la vois mettre toutes ses affaires dans un sac. On lui avait acheté quelques tenues pour qu'elle puisse se changer.

"Wesh"

Elle ne me prête aucune attention, mais je l'entends pleurer.

"Et, mais qu'est-ce que t'as?"

"Rien"

"Tu vas me dire que tu pleures pour rien maintenant?"

"Oui"

"Comment t'es pas crédible"

Je la retourne et la prends dans mes bras. Elle se calme un peu donc je reprends :

"Si tu veux, je viens avec vous"

Elle acquiesce d'un mouvement de tête.

"Bon maintenant que ça c'est réglé, dis-moi pourquoi tu pleures?"

"Parce que mes frères ils vont tout faire pour vous retrouver, et une fois qu'ils sauront qui vous êtes, ils vont vous tuer... Et j'ai pas envie qu'ils te fassent du mal"

Attends attends, pourquoi elle dit mes frères alors qu'elle en a qu'un?

"T'inquiète pas pour moi, mais t'as combien de frères?"

"Deux"

"Ah bon?"

"Ouais enfin c'est compliqué"

"Vas-y explique"

On s'assoie sur le lit et elle commence à m'expliquer.

"En faites si tu veux, biologiquement parlant, je n'ai qu'un frère. Mais ma pote que je considère comme ma jumelle, a elle aussi un frère. Du coup son frère, c'est comme si c'était le mien, et vice-versa "

"Ah"

"B"

"C"

"D"

"Gamine"

"C'est toi le gamin"

"Ouais ouais s'tu veux"

"Tu me promets qu'il ne t'arrivera rien?"

"Promis"

"Est-ce qu'on pourra se revoir?"

"Ça va, tu ne pars pas à l'autre bout du monde !  Je te rappelle qu'on habite dans la même ville"

"Ouais mais quand même"

"Vas-y, passe-moi un papier et un stylo"

Elle part je ne sais où et revient avec ce que je lui avais demandé. J'écris l'adresse de mon appart' sur le petit bout de papier et je le lui tends.

"Tiens, j'ai un grand appart' en centre-ville"

"Pourquoi tu vis ici alors ?"

"Evan n'a pas toujours vécu à Miami. Pendant un moment j'étais solo, du coup j'ai préféré prendre un appart' plutôt qu'une villa. Mais il y a peu, Evan et revenu et il a décidé que c'était mieux une villa à l'écart qu'un appart' en plein centre-ville, au milieu de tout le monde. Mais on a quand même gardé l'appart' au cas où, et puis c'est là où j'ai mon bureau"

"Ok"

"Attends, redonne"

Elle me passe le papier et j'écris mon numéro.

"Si tu veux m'appeler"

"Merci"

"Y'a pas de quoi"

Elle se jette dans mes bras.

"En vrai tu kiffes trop mes bras toi"

"Grave, ça va me manquer", rigola-t-elle.

"T'inquiète, j'te promets qu'on se reverra"

"Si mes frères ne me barricadent pas chez moi"

"Dans ces cas-là, je viendrai te sauver !"

"Genre en prince charmant et tout"

"Et ouais t'as cru quoi"

Et on se tape un fou rire.

PDV Camélia:

Ça doit faire une semaine que je fais parti du gang et autant de temps qu'on est au Mexique. Normalement on repart ce soir. Je ne tiens plus en place! Dès qu'on sera de retour à la maison, je pourrai aider les gars à retrouver ma jumelle. 

Bon, pour le moment ça n'avance pas beaucoup. Puisqu'ils ont bougé Léna de place, nos recherches repartent à zéro. Vous devais sûrement vous demandez et les parents? Et les potes? Et bien on a inventé un bobard pour les tenir à l'écart. Je ne sais pas encore combien de temps ça va tenir, mais bon... Là n'est pas notre priorité. Breffons, quelqu'un entre dans ma chambre sans frapper! PUTAIN!

"Cam', rassemble tes affaires, on bouge dans moins d'une heure", m'informa Basile.

"Tu ne sais pas frapper avant d'entrer?"

"Si mais pas avec toi"

"Connard"

"Si tu veux, mais bouge-toi ! Sinon on part sans toi"

"Ouais ouais c'est bon, j'arrive"

Et il repart. En vrai, je ne sais pas si je dois l'apprécier ou le détester. Parce que même si on ne dirait pas, c'est un bon pote. En fait, on se fait chier pour s'amuser. Mais c'est pas comme avec Willi où on est plus proche, genre comme des frères. Bon bref, je n'ai pas le temps de réfléchir. Je fais mon sac en 10 minutes top chrono et je pars rejoindre toute la troupe dehors.

"J'suis prête"

"Viens là", me dit Aaron.

Je m'avance vers lui et il me tire à l'écart.

"Quoi?", demandé-je.

"J'te préviens, on t'a accepté avec nous alors pas de conneries !"

"Oui"

"Et tu obéis !"

"Oui"

"Et..."

"C'est, j'ai compris. Tu ne vas pas me refaire ta leçon de morale à chaque fois"

"J'te préviens, c'est tout"

"Mouais"

"Bref, viens, l'hélico part dans dix minutes/un quart d'heure"

"Ok"

On repart avec les autres et un quart d'heure plus tard, on décolle vers la maison et surtout vers MA JUMELLE. Putain c'est long! On vient juste de partir et j'en ai déjà marre.

"Aaron?"

"Quoi?"

"Est-ce que je peux avoir mon tel?"

Non parce qu'en fait après ma connerie avec le snap, il me l'a confisqué.

"Tu comptes faire quoi avec?"

"Ecouter de la musique"

"Ok mais si t'as des messages, tu ne réponds pas"

"Pourquoi?"

"Tu poses pas de questions, tu obéis"

"Ok ok, maintenant passe moi mon tel s'il te plait"

Il me le passe, je le branche à mes écouteurs et je lance ma playlist. Je vais vite fait dans ma messagerie et je vois que j'en ai énormément. Comment j'suis trop aimée !!!              

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