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[Shoko xR] Reste avec moi (2/2)

(C'était extrêmement éprouvant pour moi d'écrire cette partie, mais j'ai finalement réussi à la terminer. Je rappelle que des sujets sensibles sont abordés, lisez en toute connaissance de cause!)

(Aussi je me suis inspirée d'une musique pour écrire ceci).

                    

Elle réessaya de sonner de nombreuses fois, si bien qu'elle finit par tout bonnement laisser son doigt appuyé contre le bouton, le carillon résonnant à l'infini dans l'appartement plongé dans le silence.

Namiko était-elle sortie prendre l'air, aussi étrange que cela puisse paraître? Ou bien s'étaient-elles croisées sans s'en rendre compte, sur le chemin qui séparait leurs deux maisons?

Dans tous les cas, même en considérant ces deux options, Namiko ne serait jamais sortie sans amener son portable, et elle n'aurait jamais laissé Shoko s'inquiéter de la sorte. Si la jeune femme dormait encore, elle aurait forcément dû être réveillée par le vacarme qui avait dû retentir dans son appartement, avec la sonnerie de l'entrée et celle de son téléphone.

Complètement dépassée, Shoko se décida à rappeler le portable de son amie quelques fois de plus, tentant même de la joindre sur son téléphone fixe. A travers la porte, la brune entendait la sonnerie du dit téléphone, sans que personne ne vienne décrocher cependant.

Elle tenta de tourner la poignée de la porte d'entrée, mais celle-ci était verrouillée. Elle se souvint alors que, il y a quelques temps déjà, Namiko lui avait confié un double des clés de sa maison, au cas-où Shoko aurait pu en avoir besoin.

Seulement, la clé était restée chez elle. En criant à Satoru d'attendre qu'elle revienne, elle couru jusqu'à son habitation, et déverrouilla sa porte en laissant échapper son trousseau à deux reprises, tellement ses mains tremblaient.

Elle chercha quelques instants dans les nombreuses clés qu'elle détenait, et fini par trouver celle qu'elle cherchait. Elle revint sur ses pas à la même vitesse qu'à l'aller, ignorant le souffle rauque et lourd qu'elle laissait échapper à chacune de ses respirations chaotiques.

Satoru lui indiqua qu'il n'y avait toujours pas de réponse, que ce soit sur son téléphone ou même à la porte. Juste le silence.

Shoko, les larmes aux yeux sans qu'elle ne sache réellement pourquoi, déverrouilla ainsi la porte d'entrée de son amie, le cœur battant et l'estomac noué. Elle n'aurait jamais dû laisser Namiko seule la nuit dernière, elle le sentait.

Elle aurait dû imposer sa présence à la jeune femme quoi qu'elle pouvait en dire, et elle ne serait pas là, à présent, à se ronger les sangs de la sorte.

L'habitation était plongée dans l'obscurité, ce qui n'était cependant pas différent des récentes habitudes de Namiko. Shoko alluma la lumière du plafonnier, éclairant le salon d'une lueur artificielle dégoûtante.

Ce fut à cet instant qu'elle remarqua quelque chose. L'odeur de renfermé était toujours là, cependant tout était parfaitement ordonné. Les affaires qui se trouvaient à terre la veille étaient à présent rangées, et rien de dépassait.

Tout était propre, comme si personne n'habitait ici. Cette pensée fusa dans l'esprit de Shoko, lui arrachant quelques larmes de plus. Namiko était-elle partie sans rien lui dire? Avait-elle décidé de laisser derrière elle tous ses souvenirs, toute sa vie, afin d'en recommencer une nouvelle ailleurs? Rien ne semblait manquer dans la maison, mais elle ne pouvait en être tout à fait sûre en se contentant de balayer la pièce du regard comme elle le faisait actuellement.

La brune se dirigea ensuite vers la chambre, elle aussi plongée dans le noir, découvrant un lit parfaitement dressé et une pièce admirablement bien rangée. La valise de Namiko était toujours là, qui mettait en doute le scénario selon lequel Namiko s'était enfuie.

Même en souhaitant recommencer sa vie de zéro, on a toujours besoin d'un minium d'affaires à emporter avec soi.

Son téléphone portable se trouvait également posé sur la table de chevet, ce qui fit écarquiller les yeux à Shoko. Pourquoi Namiko l'avait-elle laissé là, sans le prendre avec elle si elle était bel et bien partie?

Ça ne lui ressemblait absolument pas. Comme prévu, des dizaines d'appels en absence étaient indiqués sur l'écran que Shoko alluma, venant d'elle et de Satoru. Elle sentit son cœur se serrer au fond d'écran qui était sous ses yeux, une photo d'elle et Namiko lors de leur remise de diplômes.

Le téléphone toujours dans sa main, Shoko entreprit d'explorer la maison, cherchant même dans la chambre des parents de Namiko, qui était restée telle qu'elle l'était avant l'accident qui leur avait coûté la vie, quelques temps plus tôt.

Toujours rien. Seule restait une pièce à présent. 

La salle de bain. Shoko, la main tremblante, tenta de tourner la poignée afin d'entrer dans la pièce, mais se heurta bientôt à un obstacle inattendu. Le verrou était enclenché de l'intérieur. Signe qu'il y avait bel et bien quelqu'un dans la salle de bain.

Namiko prenait-elle un bain et avait-elle ignoré les appels et les sonneries de son plein gré, trop occupée à prendre soin d'elle pour la première fois depuis longtemps...?

Satoru arriva alors derrière elle, qui secouait toujours la poignée en tapant sur la porte, appelant le nom de son amie en boucle.

-Namiko? Tu es là-dedans? Si c'est le cas ouvre-moi, ce n'est pas drôle du tout...!

Aucune réponse.

Satoru se décida finalement à agir, et demanda à Shoko de reculer afin qu'il puisse ouvrir la porte de force. S'ils faisaient fausse route et que Namiko prenait tout simplement un bain, ils s'excuseraient plus tard.

Pour l'heure, ils souhaitaient seulement s'assurer que tout allait bien.

Le verrou sauta après un coup de pied seulement de la part du jeune homme aux cheveux blancs, et Shoko se dépêcha de pousser la porte afin d'entrer dans la pièce, elle aussi plongée dans le noir.

La main tremblante, elle tâtonna à la recherche de l'interrupteur quelques instants, avant de l'actionner avec succès.

Révélant une scène qui la cloua littéralement sur place, lui faisant lâcher le téléphone qu'elle tenait précédemment dans sa main et qu'elle avait récupéré dans la chambre de son amie, et qui alla s'écraser à terre dans un grand bruit de verre brisé.

Namiko se trouvait bel et bien là. Allongée sur le carrelage blanc, les yeux fixant le plafond. Elle ne bougeait absolument pas.

Mais ce ne fut pas cela qui poussa Shoko à hurler le nom de son amie, d'une voix qu'elle ne reconnu pas. Pleine de terreur et de désespoir.

Il y avait du sang partout. Une grosse flaque noire s'était formée sous Namiko, et des éclaboussures étaient visibles un peu partout sur le carrelage blanc, qui tapissait le sol et les murs, de même que sur le rebord de la baignoire.

Shoko resta pétrifiée plusieurs longues secondes après avoir poussé son cri, portant ses mains à sa bouche comme pour s'empêcher d'hurler encore davantage. D'épaisses larmes coulaient silencieusement le long de ses joues, et elle se sentait sur le point de rendre son précédent repas à tout instant.

Comme dans un rêve, elle se souvint s'être approchée en titubant de son amie inconsciente, se laissant tomber à ses côtés en ignorant le sang à moitié séché qui tapissait le sol. Elle chercha le pouls de Namiko, en sanglotant à présent à voix haute, mais en vain.

Aucune palpitation, même infime. Rien.

La main de sa camarade était déjà froide depuis longtemps. Et même son sort d'inversion ne pu arranger quoi que ce soit. Elle ne pouvait plus rien faire.

A part pleurer et hurler.

Elle se souvint plus ou moins s'être faite relever de force, alors qu'elle tentait désespérément de s'accrocher au corps de Namiko, dont les yeux continuaient de fixer le plafond sans pour autant le voir. Shoko était couverte de sang à moitié séché, mais elle ne paraissait pas le remarquer.

Elle fut tirée hors de la salle de bain par Satoru, qui tentait tant bien que mal de garder son calme, malgré les larmes et ses mains qui tremblaient. Il fit asseoir la brune sur le canapé, revint fermer presque complètement la porte de la salle de bain afin que la vue macabre de l'intérieur ne leur soit plus offerte, et grimaça lorsque Shoko rendit finalement son repas dans un vacarme de haut-le-cœur, de sanglots étranglés et de hurlements de désespoir.

Au bout de quelques minutes, elle tourna de l'œil, l'image de Namiko baignant dans son sang imprimée à tout jamais sur sa rétine.

Satoru n'eut d'autre choix que de prendre la situation en main, s'efforçant d'oublier qu'il connaissait très bien celle qui venait de mettre fin à ses jours.

Oui, il en était persuadé. Car personne n'aurait pu entrer dans la salle de bain en fermant de l'extérieur, lorsque la seule et unique clé se trouvait à l'intérieur. Namiko était anéantie depuis quelques temps, et l'idée de se tuer avait dû lui traverser l'esprit à de nombreuses reprises. Sans qu'ils ne s'en soient aperçu, à aucun moment.

De plus, le fait d'avoir rangé sa maison de fond en comble indiquait qu'elle avait en quelque sorte "préparé" sa mort.

Le jeune homme se résigna à appeler la police et une ambulance, bien que cette dernière ne soit plus d'aucune utilité... Mise à part celle de ramener le corps. Bientôt, la maison auparavant plongée dans le noir grouillait de monde, donnant le tournis à Satoru qui peinait à revenir à la réalité.

Shoko fut prise en charge par les médecins, et le corps de Namiko fut extrait de la salle de bain après un bref examen de la pièce. Shoko reprit connaissance juste le temps pour elle de voir le sac mortuaire passer devant elle, avec la main couverte de sang de son amie pendant lamentablement sur le côté.

Dans un grand cri, plongée dans ses délires et ses pensées noires, la brune perdit pied encore une fois, et sombra à nouveau dans les ténèbres. Dans la froideur qui l'habitait à présent toute entière, maintenant que son soleil n'était plus là.
                   

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Les jours qui suivirent furent les plus éprouvants de toute sa vie. Comme déconnectée de la réalité, elle s'était réveillée à l'hôpital seulement pour replonger dans ce cauchemar qu'était devenu sa vie.

L'enterrement de Namiko eut lieu dans la semaine suivant son réveil, et elle eut la surprise de recommencer à pleurer au moment où le cercueil s'enfonçait dans terre, dans la tombe où la jeune défunte rejoignait à présent ses parents.

Shoko eut beau pleurer, crier, cela ne ramena pas celle qu'elle aimait encore maintenant. Même l'étreinte réconfortante de Satoru n'eut aucun effet ; elle se dégagea de sa prise en hurlant, grattant son visage de ses ongles à moitié rongés, laissant des traces sur sa peau rougie et gonflée par les pleurs incessants.

Elle n'avait quasiment pas dormi depuis ce funeste jour, ni même mangé. Le poids des regrets était beaucoup trop lourd à porter, et consommait toute l'énergie qu'elle pouvait encore avoir.

Si seulement elle n'avait pas laissé Namiko seule, ce soir-là, elle aurait pu l'empêcher de commettre l'irréparable. Si elle avait été une meilleure amie, si elle l'avait mieux aimée, l'idée de se tuer ne lui aurait même pas effleuré l'esprit.

Si elle avait su être là pour elle, elle serait encore vivante à l'heure actuelle.

Le pire dans tout cela, c'est qu'aucune lettre n'avait été retrouvée chez Namiko. Aucune explication sur son geste désespéré, ce qui ne faisait que renforcer ce sentiment d'anéantissement que Shoko ressentait depuis sa macabre découverte, dans cette salle de bain couverte de sang.

Même ses pouvoirs d'exorciste n'avaient servis à rien. Elle n'avait rien pu faire pour sauver celle qu'elle aimait, si ce n'est crier son nom encore et encore, en vain. Lorsqu'elle fermait les yeux, elle pouvait encore voir le sourire que Namiko lui avait adressé lors de leur dernière interaction, aussitôt remplacé par les lèvres froides et couvertes de sang qu'elle avaient eues au moment de sa mort.

Elle revoyait ces yeux autrefois pleins de vie, à présent condamnés à demeurer fermés pour l'éternité. Ce corps qu'elle avait embrassé, qu'elle avait serré contre le sien en priant pour que l'instant dure jusqu'à la fin des temps, qu'elle voyait à présent disparaître sous une pierre froide et gravée de son nom.

Peut importe à quel point elle hurlait à Namiko de revenir, lui promettant de tout faire pour la persuader de rester à ses côtés, cela n'eut aucune sorte d'effet.

Elle avait encore besoin de Namiko, aujourd'hui plus que jamais. Mais celle-ci avait décidé de partir, ne faisant qu'accentuer ce sentiment de culpabilité qui la tuait désormais de l'intérieur.

Son amour et sa dévotion n'avaient pas été suffisantes pour donner à Namiko l'envie de continuer à vivre. Sa présence n'avait pas été assez suffisante pour sauver son amie, celle avec qui elle avait tant partagé.

Elle était toute seule à présent. Seule avec ses souvenirs, dont même les plus joyeux s'étaient transformés en véritables cauchemars en l'espace de quelques instants seulement. La douleur qu'avait voulu abandonner l'une s'était tout simplement transmise à l'autre.

Cette autre qui devait à présent continuer à vivre dans un tel monde, sans jamais plus pouvoir connaître le bonheur de revoir un jour le sourire de celle qu'elle aimait.
                     

"Est-ce que tu peux m'entendre crier "ne me laisse pas"?

"N'abandonne pas. J'ai toujours besoin de toi".

"Reviens. J'ai toujours besoin de toi".

"Laisse-moi prendre ta main, j'arrangerai les choses".

"Je promets de t'aimer pour la vie entière".
   
                                           

"Je ne veux pas te laisser partir".

"Je sais que je ne suis pas assez forte pour cela".

"Je veux juste t'entendre dire "rentrons à la maison".

"Et je voudrais juste pouvoir te ramener chez nous".
                               

Alors reste avec moi.

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