(Juste ciel, tous ces chapitres sans écrire sur Gojo?? Mais où est donc passée mon âme de fangirl? Fort heureusement je me suis rattrapée, mon honneur est sauf! Boone lecture à vous hehe)

Comment s'était-elle retrouvée là, de tous les endroits possibles et imaginables? Surtout dans pareilles circonstances, mentionnons-le?

Tout avait commencé quelques minutes plus tôt, alors qu'elle se promenait tranquillement dans les jardins du lycée, la nuit commençant doucement à tomber alors que la rosée se déposait lentement sur l'herbe verte, qu'elle foulait de ses pieds pourvu de simples sandales, humidifiant ses pieds à chacun de ses pas.

Profiter du calme du moment était tout ce qu'elle avait attendu durant toute cette éreintante journée. Elle avait dû faire cours à ses élèves, les guider lors de leurs entraînements respectifs et enfin partir elle-même en mission de toute urgence pour un fléau apparu en pleine ville.

Une journée tout sauf tranquille, en somme. Après sa promenade, elle prévoyait de rentrer chez elle, de regarder un peu la télévision après avoir prit une bonne douche bien froide pour enfin s'offrir le luxe de fermer les yeux et de laisser le sommeil venir la chercher.

Mais, au lieu de cela, elle avait eu le malheur de croiser quelqu'un pendant sa petite balade autrefois tranquille. Une énergumène aux cheveux blancs, qui lui avait littéralement sauté dessus sans prévenir.

-Junko, viens avec moi! J'ai quelque chose à te montrer!

L'adulte hyperactif, aussi connu sous le nom de Gojo Satoru, n'attendit même pas sa réponse qu'elle prévoyait justement négative (ce qu'avait sûrement anticipé son collègue qui avait bien prit soin de ne pas lui laisser le temps de placer un mot), la jeune femme fut alors entraînée contre son gré dans une direction inconnue.

Pas moyen pour elle de se débattre face à l'exorciste aux cheveux blancs, qui était bien trop fort pour elle. Elle s'était alors laissée traîner, en essayant un minimum de se rebeller pour la forme, histoire que son camarade hystérique n'ait pas l'impression qu'elle ne voyait aucun inconvénient à partir avec lui de la sorte.

Lorsqu'elle arriva dans une pièce parmi tant d'autres, qu'elle reconnu bien vite comme étant une salle de classe, elle en fut d'autant plus perplexe. Mais ce sentiment ne fut rien comparé à celui qu'elle ressentit lorsqu'elle remarqua qu'ils n'étaient pas seuls, loin de là.

Dans la salle se trouvaient déjà plusieurs personnes. Les élèves de première année, ceux de Gojo donc, et les siens, ceux de seconde année. Tous regroupés en cercle, avec au milieu un téléphone portable.

Avant que Junko n'ait là aussi la chance d'avoir quelque chose à ajouter, elle fut assise de force entre Megumi (qui lui envoya un regard de détresse mêlé de compréhension, signe qu'il était là contre son gré lui aussi) et Toge, qui restait silencieux comme toujours mais qui la salua d'un signe de tête.

Quant à Gojo, après avoir célébré la victoire de sa mission "récupération de Mademoiselle Junko" que lui avaient donné les élèves, il choisit de s'installer juste en face d'elle, de l'autre côté du cercle, avec seulement le téléphone entre eux.

-Bon, on peut commencer maintenant qu'on est tous là! s'exclama Nobara tout sourire, gagnant un grognement de mécontentement de la part d'un certain Megumi.

Ce devait très certainement être la rousse qui était à l'origine de cette réunion tardive. Et, chose HAUTEMENT surprenante, cette andouille de Gojo avait cru bon de se joindre à la fête... Pire, il avait cru bon d'inclure sa collègue, alors même que cette dernière ne rêvait que d'une seule chose: rentrer chez elle et dormir.

Ce ne fut que lorsque le but de la réunion fut annoncé qu'elle se leva d'un bond, prête à dire bonne nuit à tout le monde et partir ventre à terre. Aucun moyen qu'elle joue à Action ou Vérité, ni dans cette vie ni dans une autre.

Mais les regards suppliants que lui lancèrent les autres participants, alors qu'elle était sur le point de partir, eu raison de sa démission. Pas tant celui de Gojo, qui la regardait comme un chat battu et dont elle se fichait éperdument, mais surtout celui des élèves.

Elle n'avait jamais su dire non à des enfants. Surtout lorsqu'elle les affectionnait autant.

Résignée, elle se rassit alors, déclarant qu'elle restait une demi-heure grand maximum et que passé ce délai elle s'en irait alors quoi qu'il arrive. Le téléphone au centre de leur cercle fut allumé, et une flèche apparu au centre de l'écran, qui tourna jusqu'à tomber sur quelqu'un, qui fut alors désigné comme le premier à choisir son humiliation. Et ce fut le pauvre Megumi qui en connu le plus grand honneur, comme une sorte de malédiction.

Les questions se succédèrent alors, de même que les défis, et Junko commençait à être de plus en plus épuisée. On lui demanda de raconter sa dernière histoire d'amour en date (qui s'était d'ailleurs plutôt mal passée, du début à la fin), de choisir l'élève qu'elle aimait le plus parmi tous ceux présents...

Chose à laquelle elle ne put répondre tellement elle les affectionnait tous autant les uns que les autres... A part lorsqu'ils l'obligeaient à participer à une soirée pyjama. Dans ce cas-là, elle choisirait sans aucun doute Megumi, qui rêvait autant qu'elle de s'enfuir d'ici. Un brave garçon, ce Megumi.

A chaque fois, elle choisissait Vérité. Elle préférait largement raconter des anecdotes pourries sur sa vie que faire la mariole devant tout le monde... Ce dont ne pouvait absolument pas se vanter un certain "adulte" aux cheveux blancs. Notez bien les guillemets ici.

Depuis quand les professeurs jouaient-ils à Action ou Vérité avec leurs élèves, déjà? De mémoire, Junko n'avait jamais entendu parler de quelque chose de similaire. Ce devait être une première dans l'histoire de l'humanité, pour sûr.

Le drame se produisit lorsqu'un énième défi fut adressé à Gojo Satoru, de la part cette fois-ci de Nobara elle-même. Avec un sourire inquiétant, elle jubila presque lorsque son professeur lui demanda une autre fois de lui lancer un défi.

-Monsieur, je vous mets au défi d'embrasser sur la joue la personne que vous trouvez la plus belle, que ce soit dans cette pièce ou ailleurs.

Un lourd silence s'abattit sur l'assemblée à cette phrase, avant que tous ou presque ne soient affublés de sourires qui rivalisaient avec celui de Nobara. Gojo paru étonné l'espace d'un instant, prit au dépourvu par cette Action inattendue, avant d'éclater de rire.

Junko vit son collègue se lever de sa place assise, le cœur battant pour une raison inconnue. Elle ne remarqua même pas que plusieurs paires d'yeux narquois se tournaient vers elle, tandis que Gojo s'avançait vers elle en une seule et unique enjambée grâce à ses jambes immenses, pliant les genoux devant elle de sorte à ce que son propre visage soit au niveau de celui de Junko.

A ce stade, les joues de la jeune femme étaient écarlates. Les battements de son cœur redoublaient d'intensité, alors que Gojo s'apprêtait à prendre la parole, avec un sourire effronté.

Ce qu'il déclara n'était cependant pas ce qu'elle attendait. Pas du tout.

-Junko? Est-ce que tu pourrais te décaler, tu te tiens devant le miroir...

Ses joues auparavant rouges devinrent blanches en une fraction de seconde seulement tandis qu'un gouffre s'ouvrait dans son estomac, alors qu'elle se maudissait d'avoir réagit ainsi. Evidemment que cet enfoiré de Gojo allait en profiter pour l'humilier, il était fidèle à ses habitudes. A la bercer de faux espoirs seulement pour lui rappeler que son égo était plus gonflé que l'était une montgolfière.

Elle se décala alors machinalement, alors que les élèves qui avaient jusque-là retenus leurs souffles explosaient de rire. Sur le coup, elle ne comprit absolument pas pourquoi. Peut-être parce qu'elle faisait une tête bizarre...?

Gojo aussi se marrait, et elle sentit sa patience arriver à bout. Bordel, mais qu'est-ce qu'il attendait au juste?? Qu'elle se décide à s'enterrer six pieds sous terre pour échapper à la honte absolue qu'elle vivait actuellement?

Ce fut à cet instant que son cerveau se remit en marche, précédemment déconnecté à cause de la proximité de son collègue. 

Ils se trouvaient présentement dans une salle de classe, ce qui voulait dire qu'il ne pouvait pas avoir de miroir derrière elle. Que racontait donc cette andouille de première qualité, alors??

Elle était sur le point de laisser éclater sa colère, sa frustration et sa gêne au grand jour lorsqu'elle sentit quelque chose être pressé sur sa joue, bloquant les mots dans sa gorge. Elle ne savait même plus ce qu'elle avait prévu de dire. Elle sentit ses doigts agripper avec force la jupe qu'elle portait.

Tout ce que pouvait traiter son pauvre cerveau, à l'heure actuelle, c'était que Gojo venait de l'embrasser sur la joue. Cependant, avant qu'elle n'ait eu le temps de faire quoi que ce soit, l'homme aux cheveux blancs se recula, sous les rires hystériques des élèves, pliés.

La tête que tirait leur professeure n'avait pas de prix. Les yeux écarquillés, le visage écarlate jusqu'aux oreilles, et la bouche à moitié ouverte, dans une tentative de revendication avortée dans l'œuf.

Comme si de rien n'était, Gojo se releva et retourna s'asseoir à sa place, se félicitant d'avoir rempli son gage avec brio. Et remerciant également Nobara pour ce défi de qualité en lui adressant un pouce levé.

De son côté, Junko resta quelques secondes de plus sans bouger, avant de se lever d'un bond, pour cette fois sortir de la pièce en courant, hurlant que les trente minutes étaient écoulées et qu'elle retournait dans sa chambre...

Sous les rires impitoyables de ses élèves, qu'elle jura de faire baver au prochain entraînement avec eux. Pour l'heure, elle remontait les longs couloirs du lycée, plongés dans l'obscurité, avec ses joues qu'elle croyait assez chaudes pour produire la lumière qui lui manquait pour éclairer où elle marchait.

Les rires s'atténuèrent au fur et à mesure qu'elle marchait, et ce ne fut qu'une fois arrivée dehors qu'elle ralentit son allure, jusqu'à s'arrêter complètement. La fraîcheur de la nuit contrastait avec la chaleur de son visage, et cela lui fit un bien fou, en plus de lui remettre les idées en place.

Elle n'arrivait toujours pas à croire ce qu'il venait de se passer. Pourtant, venant de quelqu'un comme Gojo cela n'était pas franchement étonnant après coup... Mais la signification derrière cette action faisait battre son cœur comme celui d'une adolescente. Il la trouvait jolie.

Maintenant qu'elle y pensait calmement, ce n'était étrangement pas aussi horrible qu'elle avait pensé sur le coup.

Elle sentait encore le fantôme des lèvres de Gojo sur sa joue, sur laquelle elle passa une main tremblante, comme pour s'assurer qu'elle ne rêvait pas.

Sans qu'elle ne s'en rendre réellement compte, un sourire vint progressivement s'épanouir sur son visage, tandis qu'elle se remettait en route pour son appartement.

Quelque chose qu'elle n'avouerait jamais à voix haute. Et encore moins à un certain collègue aux cheveux blancs.

Action ou Vérité n'était pas si mal, après tout...

(J'espère que ce OS vous aura plu, j'ai adoré l'écrire de mon côté! Je voulais juste vous préciser que j'ai utilisé un meme pour écrire ceci (cuisiné à ma sauce), que je vous mets juste en dessous...)

(J'ai littéralement mit plus de 20 minutes à la trouver tellement j'ai de bordel dans mon téléphone TwT bisous! 😇)