Devant la tanière de mes maitres, il y a toujours la voiture. C'est un engin gigantesque, gris métallisé et avec pleins de trucs qui s'ouvrent, des portes. Elle fait un bruit énorme lorsque des humains entrent puis disparait de l'allée de gravier. L'intérieur est noir et confortable.

Des fois, sans que je sache pourquoi, ils mettent mon panier dans une place à l'arrière de la voiture et ensuite, Mon maitre, celui que j'aime le plus, m'attrape et me fait monter dans l'engin, puis dans mon panier. Il entre ensuite dans la machine et insère une clé dans un trou près d'un cercle noir.

La voiture démarre et je sens toute les vibrations du moteur. Je suis incapable de m'assoir tant ces ondes sont désagréables. J'ai beau tourner en rond pour trouver un endroit confortable, les pulsations du véhicule finissent toujours par me donner mal au dos. Ma maitresse est installée à côté de moi et me caresse en espérant me détendre mais elle ne fait qu'aggraver ma douleur. Agacée, elle me hurle dessus pour me faire assoir.

Le trajet est long et les haut-parleurs de la machine envoie une musique écurante dans mes oreilles, émettant des vibrations en plus. Ajoutant encore à mon malheur, il fait une chaleur étouffante et je ne peux m'empêcher d'haleter.

Sur la route, j'entends le bruit des autres voitures qui n'est pas couvert pas le bruit de la nôtre.

Je commence à avoir mal à la tête quand le moteur du véhicule se coupe enfin. La porte derrière moi s'ouvre, me laissant respirer l'air frais matinal. Mon maitre me prend dans ses bras pour la seconde fois de la journée et me pose sur l'asphalte. Il accroche ensuite un long lien de cuir à mon collier, m'empêchant de partir explorer les alentours et ferme les portes. Il presse un petit bouton sur sa clé et la voiture s'allume et s'éteint en émettant un bruit de verrou.

Ma maitresse attrape mon panier qu'elle avait sortit préalablement de la voiture et essaie tant bien que mal de le garder en main tandis que l'autre humain tire sur la laisse pour essayer de me faire avancer.

Ils sonnent à une porte qui s'ouvre immédiatement après. Je reconnais alors la vieille humaine qui oublie tout. Une fois, elle m'a même oublié chez elle alors qu'elle devait me promener. Je gémie, suppliant qu'on ne me laisse pas avec elle mais elle tend sa main vers moi et me caresse la tête tout en prenant la laisse des mains de mon maitre.

Ma maitresse entre dans la petite maison et dépose mon panier sur le carrelage glacé. Elle part ensuite accompagnée de mon maitre et la porte se referme derrière eux.

Je sais que dans deux semaines je serai de retour à la maison mais pendant ce temps-là, je vais m'ennuyer. C'est alors que je remarque une chose, un chat ! Elle est belle mais me regarde avec méchanceté. Elle fait sa toilette tranquillement avant de sortir dehors par la fenêtre ouverte.

Je sais que ces deux semaines seront alors un vrai calvaire.

* * *

Les mots en italique dans le texte sont les mots utilisés par les humains et qu'Izzy reprend car elle n'a pas de mot équivalent.