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Première partie

II devait être déjà dix heures quand Sōichiro, comme il en avait toujours l'habitude, pianotait sur le clavier de son ordinateur. II n'y faisait cependant rien d'important, vu que c'était les vacances ; il tuait le temps dans cette salle à manger soit en regardant des films, des séries, ou des simples vidéos, soit en faisant un tour sur Internet ou sur les réseaux sociaux. C'était un jeune asiatique assez banal physiquement : légèrement mince et les cheveux en coupe au bol. Son visage, inexpressif la plupart du temps, s'ornait parfois d'un minuscule sourire quand ce n'était pas d'une moue boudeuse. Tel était le quotidien de ce garçon de dix-neuf ans : entièrement monotone. Il n'avait bougé de sa chaise que lorsqu'il avait fallu prendre une commande qu'il avait passée. Sur le pas de la porte de son appartement, après que le livreur fût reparti, deux garçons vinrent dans sa direction.

- Tu vas bien Sōichiro ? le salua l'un d'entre eux, au visage assez charmant.
- Oui, je vais bien Xiang ; répondit-il assez sèchement avant de retourner à l'intérieur en laissant la porte ouverte pour que les deux autres puissent l'imiter.

Celui qu'il avait appelé Xiang referma derrière son ami, qu'il avait invité à entrer en premier. « C'est lui ton fameux colocataire bizarre ? », chuchota le visiteur avant que son hôte ne lui fasse signe de se taire. Mais c'était inutile puisque Sōichiro les avait entendu ; pourtant, il avait l'air de se soucier peu de ce qu'ils pouvaient raconter à son sujet. Il posa le paquet rouge qu'il venait de récupérer à côté de son écran et recommença son activité de tout à l'heure.

Trois heures après, quelqu'un fit irruption dans l'appartement. « Coucou mon ange ! » déclara une fille d'à peu près son âge à la chevelure noire effleurant les épaules et toute bouclée. Habillée de façon chic, la nouvelle arrivante avait un corps de rêve, même si elle n'était pas du tout mince, et elle était aussi jolie que joyeuse.

- Tu vas bien ? ajouta-t-elle après lui avoir tapoté le sommet de la tête.
- Baf, comme toujours ! rechigna-t-il sans détacher son regard de l'ordinateur. Et toi, c'était comment au salon aujourd'hui ?
- Oh, Il y'avait une foule de clients comme tu n'as pas idée !

Elle s'assit en face de lui.

- Tu devrais au moins me regarder quand je te parle Sōichiro !
- Je t'écoute Ayumi.
- Mais tu n'as d'yeux que pour ton ordinateur ; si tu continues comme ça, il faudra te trouver une autre meilleure amie.

Ayumi eut l'impression d'apercevoir un instant ses lèvres s'étirer.

- Tu sais, enchérit-elle, il serait tant de recommencer à avoir une vie sociale !
- J'ai une vie sociale, affirma nonchalamment Sōichiro. Regarde tous les amis que j'ai à partir de cet ordinateur !

Là, le gloussement de Sōichiro fut si remarquable qu'Ayumi n'aurait pas pu douter de sa présence. « Je parle de vraies relations avec les gens ! précisa-t-elle en roulant des yeux. Des personnes réelles de préférence ; du genre, ton beau et adorable colocataire ! » Elle sourcilla en parlant de Xiang.

- Me farcir un type qui joue les moralisateurs et qui a plus d'amis que BTS et Black pink réunis, non merci ; lui rendit-il.
- Arrête ! Ça fait un an que vous habitez le même appartement et tu n'as jamais été sympa avec lui !
- Je le salue au moins !
- Oui, mais froidement !
- Écoute, tu connais mon tempérament ; et puis on n'est pas obligé de devenir tous amis dans le monde !
- Franchement Sōichiro, c'est quand la dernière fois que tu as bougé de ta chaise depuis ce matin ?
- J'ai bougé de cette chaise ; pour récupérer ce magnifique carton contenant un très, mais alors très beau casque rouge pour mon ordinateur !

Il lui montra le paquet en souriant. Ayumi parut désespérée. Elle ne savait plus quoi lui dire.

- Il serait temps que tu arrêtes avec ce maudit P.C ! s'exaspéra-t-elle tout en se levant pour le refermer.
- Non... Ayumi !

Il n'eut pas le temps de l'empêcher de l'atteindre. Dès qu'elle découvrit ce qui avait sur l'écran, elle fut tellement surprise qu'elle recula tout doucement de trois pas. Sur l'écran était affiché le profil d'une rousse très attrayante.

- C'est ça que tu faisais tout ce temps ? Quand comprendras-tu enfin Sōichiro ? Elle est partie et elle ne reviendra plus !
- S'il te plait Ayumi..., disait-il.
- Il n'y a pas de « S'il te plait Ayumi » qui tienne ! coupa-t-elle en haussant le ton. Cette fille t'a quitté un point c'est tout ; il va falloir te faire une raison ! Ça me met en colère de te voir devenir aussi... Looser à cause de quelqu'un qui n'en vaut pas la peine !
- Excuse-nous de ne pas tous avoir comme toi à la fois la jeunesse et une vie parfaite !

Ayumi se tut et le fixa la bouche ouverte.

- Comment tu peux me dire ça ? s'offusqua-t-elle.
- Et alors ! Ce n'est pas n'importe qui qui a dix-neuf ans, déjà un luxueux salon de beauté, et un petit ami qui réalise tous ses moindres désirs ; moi j'ai dix-neuf ans, je dépends encore de mes parents financièrement malgré mon appartement, où je vis en colocation je le signale, et ma vie sentimentale est une véritable île déserte qui s'enfonce un peu plus profondément dans l'océan à chaque seconde qui passe ! Rends-moi service et garde pour toi tes réflexions sur ce que je devrais faire.

Elle resta figée quelques secondes avant de prononcer un « Okay ! » qui exprimait déjà sa décision de ne plus lui adresser la parole. Elle partit vers la sortie et traversa l'embrasure de la porte, le visage renfrogné. Sōichiro sembla s'en vouloir aussitôt, mais il était trop tard pour réparer son erreur. Il observa encore l'image de la fille en question et comme par enchantement, son abattement s'accentua encore plus.

Le reste de la journée, Sōichiro s'était nourri devant sa machine en visionnant un film qui donnait l'air d'être extrêmement triste. Il avait même terminé son festin, ou du moins ce qu'on aurait pu dire d'un hot-dog et d'un morceau de poulet, toujours concentré sur son mélodrame. Lorsque celui-ci arriva à sa fin, la pénombre du soir avait déjà fait irruption dans la salle à manger. Uniquement l'ordinateur apportait de la lumière ; mais ce début de ténèbre ne semblait pas gêner le jeune occupant. Il s'y accommoda, et aurait pu mettre un autre film si son colocataire n'était pas venu le déranger à ce moment-là.

- Euh, Sōichiro ?
- Oui Xiang, fit-il en essayant de paraître moins antipathique qu'il ne l'était en réalité.
- Je... Je ne dors pas ici ce soir parce que...
- D'accord ; pas de souci.

Ce n'est qu'après avoir parlé qu'il se rendit compte de sa légère grossièreté. Xiang se sentit mal à l'aise.

- Bon, démarra celui-ci, à demain dans ce cas.
- Oui, au revoir.

Xiang avait déjà préparé un sac et le prit donc sur son dos avant de sortir et de laisser Sōichiro complètement seul. Ce dernier alla verrouiller l'appartement, admira un moment le calme et le silence qui lui tenaient maintenant compagnie, et s'allongea sur le divan qui se trouvait à quelques pas. Il composa un numéro sur son portable, puis le plaça sur son oreille.

- Allô ! annonça une voix.
- C'est moi Ayumi.
- Oui, je sais.
- Écoute, je voulais m'excuser pour tout à l'heure. J'ai été vraiment dur avec toi et j'en suis désolé.
- Ce n'est pas grave Sōichiro.
- Tu en es sûre ?
- Si puisque je te le dis.

Il connaissait très bien son amie et le ton qu'elle avait pris, malgré sa douce voix, indiquait clairement que la pilule n'était pas encore passée.

- D'accord, dit-il. Sinon, ça te dirait qu'on se retrouve demain à dix-huit heures au rez-de-chaussée de mon immeuble ?
- Je..., commençait Ayumi, je ne pourrai pas demain. Lee et moi avons rendez-vous durant la matinée et je serai occupée avec le salon jusqu'au soir.
- Oh ! D'accord. Bonne nuit alors !
- Merci, bonne nuit à toi aussi.

Elle raccrocha la première. C'était évident qu'elle avait menti et Sōichiro l'avait deviné. Il regrettait sérieusement et aurait même pu désirer qu'il soit possible d'effacer ce qui s'était déjà produit. Il avait blessé sa meilleure amie et celle-ci lui faisait à présent la tête. Ce n'était pas ce qu'il espérait qu'il lui arrive ce jour-là. Parallèlement, il dut admettre une chose qu'il refoulait depuis bien longtemps au fond de lui : vu qu'il n'avait presque personne comme ami voire plus, vu qu'Ayumi était fâchée contre lui, et vu que même Xiang n'était pas là cette nuit, il se mettait à éprouver un sentiment qu'il n'avait pas envie de développer : il se sentait seul et ceci lui pesait énormément.

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