chapitre 7 : le sejour
Le regard nostalgique, Angelo regarde la maison dans laquelle il venait passer une partie de ses vacances quand il était plus jeune.
La maison de ses grands parents a toujours été sa préférée quand il venait au pays, elle est spacieuse avec un grand jardin. Son grand-père a acheté ce terrain dans les années 80, à cette période il était un haut placé de la société.
Il a mené une belle vie et a eu un seul enfant, sa mère. Sa grand-mère n'a pas pu donner naissance à d'autres enfants pour des raisons de santé.
Il traverse le grand salon après avoir salué chaleureusement le vigil qui fait maintenant partie de la famille, il sert ses grands parents depuis des lustres.
Il vit avec sa famille dans une maison construite par son grand-père juste à côté de leur maison.
Sa grande mère est décédée l'an passé de mort naturelle, il n'a pas pu la voir une seule fois l'année où elle est parti car il était beaucoup débordé, il regrette toujours d'avoir repoussé sa venue quand elle demandait à la voir.
Lorsqu'il ouvre la porte de la chambre de son grand-père, il le voit couché dans son lit, enveloppé dans une couverture à cause du froid.
Lorsque son grand-père le voir, son visage s'illumine instantanément.
_Papy ! Dit-il en l'enlacant heureux de le voir. Tu m'as manqué ! Dit-il ému.
_Oh Famien ! Je suis content de te voir ! Tu es sur que tu peux te permettre de venir me voir alors que tu es occupé ?
Famien est le prénom que lui a attribué sa famille maternelle, il signifie prince en Baoulé. Famien est le prénom qu'utilise ses proches, que ses intimes l'appellent ainsi.
_Hier dans la journée j'ai appris que tu étais souffrant, alors je suis venu aussitôt !
_Je vais bien ! C'est la vieillesse !
_Tu as été à l'hôpital ?
_Oui !
_Que dit le médecin ?
_Rien de nouveau !
Angelo sent la main chaude de son grand-père qui lui serre la main. Il ignore pourquoi mais il se sent triste, son cœur est lourd en voyant son papy.
_Papy s'il te plaît ne néglige pas ta santé !
_Arrête de t'inquiéter ! Donne moi ma canne, marchons un peu ! Dit-il en se redressant mais Angelo fait non de la tête.
_Tu as froid, pourquoi tu veux sortir ?
_Oh il y a le soleil dehors, je veux marcher !
_Dans l'après-midi !
_Bon va chercher le jeu de l'awalé ! Il est dans mon bureau !
En petit fils exemplaire, il obéit et revient avec le jeu favoris de son grand-père. Contrairement à ce que certains pensent, ce jeu est tout sauf un jeu d'hasard. Il appelle à la réflexion et la prise de décision tout en ayant des informations parfaites.
C'est d'ailleurs grâce à la pratique de ce jeu que Angelo a développé ses capacités extraordinaires de réactivité et prise de décisions claire et avantageuse dans des moments critiques. Ils peuvent passer toute une journée à jouer, c'est avec ce jeu que Famien a appris à compter dans sa langue maternelle avec sa défunte grande mère.
Lorsque l'après midi arrive, ils font le tout de la propriété en discutant jovialement.
_Comment ça se passe à ton travail ?
_Je dois encore faire me preuves entant que PDG ! C'est éreintant !
_Trouve toi un moment pour draguer ! Mes arrières petits enfants ne se feront pas seuls ! Tu n'as pas besoin de chercher loin, à ton travail il y a au moins une qui peut attirer ton attention ! Les Abidjannaises savent attirer l'attention ! Angelo rigole en pensant naturellement à Kida qu'il efface aussitôt de ses pensées.
_Aucunes ne m'intéresse ! Dit-il posément, le vieil homme hoche simplement la tête.
_Je préfère que tu prennes une fille de Yamoussoukro ! Elles sont bien et moins dépensières que celles de la capitale !
_Mamie était de la capitale ! Taquine-t-il.
_Justement, je sais de quoi je parle ! Ils se mettent à rigoler tout en continuant à marcher.
Angelo sais que jamais son papy ne lui imposera quoi que ce soit peu importe qui il ramènera il sera d'accord parceque c'est son choix et qu'il lui fait confiance.
Le soir arrive bien assez vite, après le dîner Angelo rentre dans sa chambre après avoir mit son grand-père au lit.
Confortable dans son lit, il sort son ordinateur pour envoyer quelques mails.
Une fois avoir finis tout ce qui concerne le boulot, il saisit son téléphone et rentre dans le journal intime de Kida.
« Chers journal, aujourd'hui j'ai bu du vin avec mon chef, nous avons parlé de choses qui n'ont rien avoir avec le travail. Mais contrairement à ce que je pensais, ce n'était pas pour mes beaux yeux. Ses propos semblaient s'adresser à moi, enfin c'est ce que mon imagination a compris jusqu'à ce que je comprenne qu'on buvait ce verre pour parler travail et j'avoue que j'étais déçue. Encore plus quand je ne l'ai pas vu à mon retour des toilettes...»
La mine contrariée, Angelo regarde le numéro appelant qui vient couper sa lecture. C'est un numéro d'Espagne, même si le nom n'est pas inscrit il sait largement qui c'est.
_Que pasa Bella ?
_Mi Amore Lo siento...
Il ne laisse pas sa correspondante terminer qu'il raccroche et éteint son téléphone portable automatiquement.
Il n'a aucunement envie d'écouter la énième excuse de cette femme qui était sa fiancée, qui lors d'une soirée arrosée s'est retrouvée dans le lit d'un autre.
Contrarié, il se met à compter dans sa tête pour trouver le sommeil. Quand il peine à trouver le sommeil, il fait un décompte à partie de 100, cela l'aide à se détendre et s'endormir sans le réaliser. Et d'ailleurs c'est ce qui se passe en ce moment.
Il s'endort et le décompte s'arrête à 48, le sommeil l'emporte dans un autre monde où Bella son ex fiancée n'arrive pas à le contrarier.
(...)
Les yeux grands ouverts, Angelo se demande pour quelle raison il fait un tel rêve. Il sent sa respiration reprendre son coups normal.
L'odeur agréable de la citronnelle lui fait réaliser que c'est le matin et que son papi doit être déjà à table pour le petit déjeuner.
Toujours déboussolé par ce rêve, il sort de son lit et rejoint la douche pour faire sa toilette avant de rejoindre son grand père. Comme il l'avait deviné, son grand-père était à table entrain de prendre son petit déjeuner entouré de médicaments.
_Bonjour papi ! Dit-il en prenant place en face de lui.
_Tu as fais un cauchemar ? Tu as une sale mine ! Remarque le vieil homme entre deux toux.
_Papy, est ce que tu vas vraiment bien ?
_J'ai l'air d'aller mal ?
_Tu ne mens pas sur la nature de ta maladie n'est-ce pas ? Demande Angelo inquiet en regardant son papi qui balaie du revers de la main la remarque de son petit-fils qui est pourtant inquiet.
_Reste en vie jusqu'à ce que tu vois ton arrière petit-fils s'il te plaît !
_Tu le dis mais tu n'es pas prêt à avoir une compagne ! Présente moi d'abord une petite amie !
_Ne meurt pas maintenant !
_D'accord ! C'est promis, maintenant mange ! Angelo prend son petit déjeuner en faisant de son mieux pour oublier ce rêve stupide qui n'a aucun sens.
Son papi ne semble pas aux portes de la mort, alors il n'a pas à s'en inquiéter, il ne doit surtout pas lui envoyer de mauvaises ondes.
_Si je te donne un terrain à Assinie que comptes-tu en faire ? Angelo lève les yeux vers son grand-père qui boit son dernier médicament.
_Un hôtel ! Répond-t-il alors que son papy lève les yeux vers lui.
_Pourquoi un hôtel ?
_le flux à Assinie est important, les vacanciers on en fait un endroit idyllique !
_Imaginons que cette effervescence baisse, crois tu que ce sera toujours juteux ?
_J'en suis certain ! Assinie est en vogue c'est vrai, mais quand cette tendance sera passée pour les jeunes, elle sera encore plus prisée par les hommes et femmes occupées toute l'année et qui ont besoin d'un endroit éloigné pour se ressourcer, avec toutes les commodité luxueuses possibles ! Mon hôtel ne sera pas bâti pour suivre la tendance, mais pour perdurer et faire de cette ville l'endroit paradisiaque à visiter à tout prix quand on met les pieds dans le pays !
_Et si je te donne un terrain ici, à Yamoussoukro ?
_J'y réfléchirai ! Un hôtel peut fonctionner mais ce n'est pas ce que je veux pour cette ville !
_Et si je te donne un terrain dans la région de man ?
_J'en ferai un hôtel avec des activités touristiques !
_Un hôtel ?
_Le tourisme en Côte d'Ivoire grimpe de plus en plus, non seulement la population ivoirienne veut visiter d'autres localités mais les étrangers également sont séduit par les richesses de l'ouest ! Évidemment j'ai beaucoup de paramètres à prendre en compte mais je verrai bien !
_Je vois ! Tu comptes t'installer définitivement ici ?
_Oui papy ! Je t'ai fait la promesse !
_Ravie que tu t'en souvienne !
_Comment pourrai-je l'oublier ? Depuis petit tu me dis que je dois contribuer à l'évolution de mon pays ! Rigole Angelo en se remémorant les gentille a menaces de son papy.
_Le pays de ton père n'a pas besoin que tu le développes ! Le notre a besoin de sa jeunesse pour se hisser haut ! Alors que tes investissements se fassent ici ! Le vieil homme parle comme un militaire.
_Oui Papy ! Angelo sourit en regardant son grand-père qui est tout sérieux en disant ces mots.
Angelo passe un agréable séjour aux côtés de son grand-père, il se sent revitalisé après avoir passé ce temps auprès de lui, à l'écouter l'endoctriner sur le fait qu'il doit hisser haut le pays de sa mère...
C'est donc ressourcé et reposé qu'il retourne à Abidjan.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro