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Chapitre 33

— À quoi penses-tu ? demandé-je à mon compagnon.

— J'ignore si le prince reviendra comme prévu, soupire-t-il en se calant dans l'oreiller dodu.

— Moi, je suis sûre que Luinil lui mettra la plus belle raclée de sa vie, assuré-je avec conviction.

Il me jette un regard dubitatif :

— Ah oui ? Et pourquoi ?

— Parce qu'elle est une femme, tiens !

— Il manque un argument convaincant, Püpe.

— Peu importe... tout ce qu'il mérite c'est de crever.

Ma phrase le fait sourire. Je l'amuse, probablement. Mais je ne pense pas qu'il veuille que son maître trépasse. Je décèle un peu d'attachement pour lui, même si dans son for intérieur, il le déteste.

Binou se tourne vers moi et passe la main dans ma longue chevelure défaite. Ses yeux me couvent avec tendresse. Aïe, aïe, aïe, c'est pas bon, ça. Il s'est entiché un peu trop de moi.

Je lui souris timidement avant de l'enlacer et de l'embrasser avec passion. Ses oreilles papillonnent toujours avec cet air mignon et ridicule.

Il se penche vers moi et m'attrape la taille dans une perspective toute calculée. La nuit ne lui a pas suffi, apparemment. Mais je n'arrive pas à le repousser, j'ai toujours envie de lui dans ce genre de cas. Ses caresses me plaisent bien trop ; je me sens vraiment à l'aise dans ses bras.

Un rire cristallin s'échappe de mes lèvres lorsqu'il décide de baiser ma gorge offerte. Pendant quelques instants, nous refaisons l'amour pour mon plus grand plaisir. C'est fou comme Binou me convient, sur ce plan. On dirait qu'on est là pour s'aimer. Enfin, a priori, nous ne sommes pas compatibles... Faudrait quand même que je demande à mon partenaire de faire un peu attention, on ne perd rien à prendre quelques mesures. Je doute qu'en lui en parlant maintenant, il enregistre... ça ne sera pas pour cette fois.

Quelques coups de reins plus tard, il se retire et roule sur le côté pour reprendre son souffle. Ma pauvre Loupiote est épuisée par tous ces ébats. Je ne lui mène pas la vie facile sur ce point et faut dire qu'il n'a pas fait le travail à moitié, je suis totalement en nage.

Un cor résonne soudain dans le lointain. Binou dresse les oreilles et se lève d'un bon pour aller chercher ses vêtements qui trainent au pied du lit.

— Tu t'en vas ? demandé-je avec une moue déçue.

— On se retrouve après le dîner, ma chérie, promet-il en m'envoyant un dernier baiser.

Il revêt son uniforme en vitesse et quitte les lieux, pressé de retrouver son maître. Son attitude m'agace : il préfère cet elfe taré à moi, c'est ça ? Cette absurdité me fait grincer des dents.

Mais une pensée m'arrête dans mon mécontentement : quand est-il de la reine Luinil ?

Je me lève à mon tour et m'habille prestement avant de descendre aux couloirs gnomiques. Comme à chaque fois, ils sont encombrés mais cette fois-ci, j'ai l'impression qu'un certain malaise plane sur le palais. Les gnomes se bousculent sans prêter attention à mon interrogation.

Je hausse les épaules et me dirige vers la réserve de linges.

— Püpe !

Je me retourne vers Bradh.

— Je ne sais pas si vous avez l'estomac bien accroché mais on aurait besoin de vos services dans les appartements princiers.

— Oui... Que se passe-t-il ?

— Un terrible accident a eu lieu. Le prince Morgal est revenu très blessé.

Je me fige, me retenant de sourire. J'ai l'impression que l'ambassade ne s'est pas passé comme selon ses plans.

— Si vous pouvez apporter des draps...

— Bien sûr !

Je saisis une pile et sautille d'escaliers en escaliers, intriguée par toute cette affaire. En parvenant sur le palier souhaité, je croise une foule d'aristocrates qui s'entretiennent au sujet du prince. Ça parle de prognostique vital et de blessures mortelles.

Bah dis-donc, Morgal, tu as joué le mauvais garçon avec la Reine Vierge ? J'ai pas l'impression que ça t'ait réussi ! Je passe les lourdes portes et pénètrent dans les appartements. Les courtisans ont reçu l'interdiction d'entrer, probablement sous l'ordre du roi Elaglar qui refuse que l'on trouve son fils dans cet état. J'ai cru apercevoir la reine Hirilnim en pleurs devant l'avis peu positif des mages.

Alors que je m'approchais de la chambre, je reconnais la voix de l'hybride :

— On aura une conversation toi et moi lorsque tu seras rétabli !

Arquen sort en trombe et manque de me percuter. Je me pousse au dernier moment ; il ne semble même pas m'avoir repérée dans sa colère. Ça, on peut le dire, il fulmine de rage.

— Püpe, chuchote Binou, qu'est-ce que tu fais là ?

— Je viens apporter du linge... Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Mon compagnon parait perturbé, il se gratte nerveusement la nuque avant de me répondre :

— Une salle histoire ; Morgal a empoisonné la reine d'Arminassë et a volé des plans de guerre.

Je blêmis. Alças avait raison ; il s'en est pris à Luinil, probablement la femme que j'admire le plus dans cette Dimension.

— Elle... Elle est morte ?

Binou secoue la tête :

— Non, personne n'y comprend rien ! Le poison n'était même pas mortel. Le pire, c'est qu'Elaglar avait ordonné à Morgal de la tuer ! Je ne sais pas pourquoi il n'a fait le travail qu'à moitié.

— Comment tu sais que le Roi en Blanc demandait ça ? demandé-je en fronçant les sourcils.

Ma Loupiote se mord la joue :

— Je surprends des conversations de temps à autres... Toujours est-il qu'Arquen vient d'apprendre les méfaits de son meilleur ami. Ça ne lui a guère plu.

— J'ai vu ça.

— Et puis faut dire qu'Arquen entretient une véritable dévotion pour Luinil. Si le prince l'avait assassinée, notre demi-dieu aurait mis fin aux jours de l'elfe.

— Donc la reine est sauve ?

— Apparemment oui...

Me voilà soulagée. Mais c'est vrai que quelque chose ne tourne pas rond dans tout ce bazar.

— À ton avis, pourquoi Morgal a-t-il préservé la reine ?

— Aucune foutue idée. Tu peux lui demander, si tu veux, mais je ne te garantis pas une réponse de sa part : il n'a plus de cordes vocales.

— Hein ?

J'écarquille les yeux : comment ça ?

— Il s'est fait bouffer par des aratayas, tu sais, les gros reptiles sur pattes de la Reine Vierge. Bah, ils lui ont à peu près tout dévoré. Morgal n'est plus qu'un vieux tas de loques.

Mon étonnement grandit de plus en plus. Elle ne pardonne pas, Luinil !

— Je crois que les yeux sont intacts, à peu près, continue Binou d'un air spéculatif, les poumons, ça ne va pas fort, les membres, j'ignore encore comment ils ont pu être rapatriés... Et le buffet... Une plaie ouverte... Il en a pour une petite trentaine d'années, le temps que les tissus se reforment par magie. Bref ! J'ai du travail, Püpe. Bonne journée et à ce soir !

Sur ce, il trottine jusqu'à la sortie, pas plus impacté que ça. Quel énergumène quand même !

Je pousse la porte et entre dans la chambre sur la pointe des pieds. Que de souvenirs ! Le mage est penché au-dessus de la couche du prince et lui refait ses pansements. Par le Créateur, j'ai envie de vomir...

On peut dire que l'elfe a été intégralement momifié. Son visage disparait derrière les bandages à l'instar de tout son corps.

Seul un souffle pénible s'échappe de son nez écrasé.

Je devrais me réjouir de son état mais ce n'est pas le cas. Non, je suis furieuse que ce ne soit pas moi qui lui ai infligée ça ! Mais au moins, il paie ses actes. Oui, j'espère que tu souffres bien, Morgal, après ce que tu as fait. J'espère que tu repenses à toutes les fois où tu t'es comporté comme le dernier des bâtards.

Mais peu importe, je vais laisser le temps agir, que ces longues décennies te fassent réfléchir. Et lorsque tu auras enfin guéri, lorsque les enchantements valiques t'auront redonné ton beau visage, j'accomplirai ma vengeance. Tu t'en ais pris à la reine d'Arminassë et elle a frappé plus fort en retour. Tu t'en ais pris à moi, à mon peuple, et bien je te tuerai en retour.

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