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Chapitre 31

Je me déteste, je me déteste ! Pourquoi suis-je partie botter le cul à ce malotru ? Maintenant, je paie fort mon erreur. À l'instar du sac que l'on m'a substitué, j'ai été trainée jusqu'à un entrepôt étonnamment propre où des gros marchands ventripotents se sont entretenus avec mes kidnappeurs.

Comme j'insultais tout le monde en permanence, ils m'ont bâillonnée. Mais j'étais vraiment folle à l'idée de me faire vendre comme un bout de jambon.

L'un des bourgeois a demandé à ce qu'on me déshabille, probablement pour avoir un meilleur aperçu sur la marchandise.

Je me débats alors, refusant toute collaboration dans cette humiliation. Mais j'ai beau gesticuler, je finis rapidement nue comme un ver.

— Elle est probablement très jeune, fait remarquer un collègue du riche marchand, pas trente ans, à mon avis.

— Vierge ?

Le chef de la bande secoue la tête :

— Non, malheureusement. Barny l'a déjà baisée.

Oui, bon, hein... Pas la peine de rappeler mes erreurs de jeunesse.

Le gnome hausse les épaules sans intervenir.

— Et c'est elle qui vous a mis dans cet état ?

— Mouai... Elle vient des Falaises Sanglantes, elle a peut-être suivi une formation d'assassin.

— En êtes-vous sûre ?

— Non, elle se bat sans méthode.

Ouai bah ça ne vous a pas évité de finir en lambeaux !

— C'est une caractéristique intéressante, assure le marchand, sa beauté n'est pas anodine, aussi.

Je rougis de honte : impossible de me cacher avec les mains liées derrière le dos.

— Bien ! conclut le client, je l'achète à prix convenu ! C'est une belle pièce. Inutile d'avoir une vierge, les sectes ne recherchent pas de victimes sacrificielles en ce moment. Par contre, j'en connais qui seront ravis d'avoir une gnome !

Je grogne sous mon bâillon. Pas question de finir dans un harem pour me faire sodomiser par des gros porcs. Je dois impérativement trouver une solution pour échapper à ce destin funeste.

Alças doit s'inquiéter, de son côté. Mon aura est trop commune pour qu'il puisse la déceler dans une telle ville.

On m'emmène alors dans les caves de l'entrepôt où ils me détachent de mes liens. Je masse mes joues endolories et couvre ma nudité de mes bras. Avec ça, je suis totalement frigorifiée...

— Allez, sois gentille...

Un de mes agresseurs referme d'un coup un fer sur mon cou. Je sursaute avant de remarquer que je suis de nouveau attachée comme un chien à son piquet.

De toute façon, dans cette tenue, je n'en suis pas loin. Mon crâne est toujours douloureux mais je crois que les marchands, des astres, m'ont sommairement soignée.

— C'est parfait, déclare l'un deux, le temps que l'on prévienne les concernés... je vous félicite pour cette prise.

Il récompense le bandit d'un lourd sac de pièces.

— Il en faut un peu plus, rétorque-t-il, on a des blessures à déplorer.

L'astre grommèle et le contente.

Au bout d'un moment, tous disparaissent par l'escalier, me laissant seule dans cet ignoble réduit moisi, infesté de rat. Contrairement aux murs, le sol me parait sec. Mais je meurs de froid. J'ai beau souffler dans mes mains et frictionner ma peau glacée, rien n'y fait. Aucune fenêtre n'éclaire les lieux, évidemment. Seule ma vue affutée me permet de distinguer les formes dans cet endroit nauséabond. Il n'y a à peu près rien, à part des cages et des chaines.

— Alors ? On croyait m'avoir ?

Je foudroie Barny du regard :

— Dégage, gros tas de merde.

— Que de vilains mots...

— Où sont mes vêtements ?

Il glousse quelques instants, exprès pour m'enrager.

— Je les ai vendus, comme toi. Les temps sont durs, tu sais.

— Je me disais bien que tu n'étais pas le gnome le plus honnête, mais là, tu dépasses les bornes.

Barny s'avance d'un bon pas vers moi et tire violemment sur la chaine. Le souffle me manque immédiatement et je suffoque quelques instants. Le gnome en profite pour se saisir de ma chevelure et m'écraser au sol. Il est bien plus lourd que moi et j'étouffe sous son poids.

— Tu peux te débattre, si tu veux, ça me gênera pas.

Il m'empêche de me redresser et m'envoie son poing dans la figure. Le sang commence à couler drastiquement de ma tempe alors que la panique s'empare de moi. Mais je suis totalement sonnée, je tente tant bien que mal de revenir à la réalité pour me défendre. Malgré tout, l'engourdissement est plus fort et je me laisse capituler. Barny me retourne sur le ventre et se prépare à accomplir son sombre forfait. Mais il n'a pas remarqué que mes doigts se refermaient sur les anneaux de ma chaine.

Il me relève brutalement la croupe et écarte mes cuisses pour revivre les plaisirs de la nuit.

— C'est bien triste qu'on te vende, ricane-t-il en me giflant les fesses, t'étais un sacré bon coup.

Je me mords les lèvres, prête à contrattaquer. Cette fois-ci, tu ne t'en sortiras pas, mon coco.

— Je suis déçu que tu ne ripostes pas plus, grogne-t-il en me palpant toujours la chair, je m'attendais à plus venant de toi.

— Je m'attendais aussi à mieux de ta part l'autre nuit.

Il me lâche d'un coup, surpris de ma réponse.

— J'ai dû imaginer mon partenaire pour jouir, lui lancé-je, comme c'est dommage.

— Petite pute...

Je me retourne d'un coup et resserre la chaine autour de son cou pour l'étrangler de toutes mes forces. Le gnome écarquille les yeux, abasourdi par mon geste.

— Tu t'attendais pas à ça ? continué-je en lui riant au nez, maintenant tu vas crever, sombre merde, dans cette cave.

— Püpe...

Il essaie de se débattre, de me frapper ou de retirer les anneaux qui lui rentrent dans la peau. Mais je tiens bon.

— C'est triste, tu n'auras même pas pu me soumettre avant. Et quand je rentrerai, je n'aurais aucun regret à me faire prendre par mon compagnon. Ici s'achève ton histoire !

Barny devient livide, incapable de respirer. Ses yeux vitreux ne se décrochent pas de moi alors qu'il s'étouffe lentement. Il perd rapidement connaissance mais je ne lâche pas pour autant ma prise. Pendant de longues minutes, je le tiens ainsi, victorieuse.

Et puis j'envoie son cadavre rouler à l'autre bout de la pièce. Voilà qui manquait pour me remonter le moral ! J'ai buté ce type, me reste plus qu'à sortir de là. Je tire sur ma chaine, m'arcboutant sur mes jambes pour donner plus de force à mes mouvements.

Mais rien n'y fait ! À part me trancher la tête, je ne me débarrasserais pas de ce maudit collet. Cette lutte a au moins le mérite de me réchauffer... Mais je me passerais bien de l'odeur du gnome qui va commencer à se putrifier lentement à quelques mètres de moi.

Un bruit de serrure règle le problème.

Les astres viennent me chercher et tombent alors sur le cadavre.

— Elle a tué son congénère ?! s'exclame l'un des trois.

Ils jettent un œil sur l'accoutrement du mort : les grègues baissées en disent long sur la scène qui s'est déroulée.

— Tu pardonnes pas, toi, remarque le marchand.

— Ne me touchez pas, gros porcs.

— Ne t'inquiète pas, la gnome, personne ne s'en prendra à toi.

Ils me détachent alors et je tente de me soustraire à leurs poignes. Lassés par mon comportement, ils me jettent un sort et je sombre aussitôt.



Lorsque je me réveille, je suis allongée dans une chambre aux murs blancs. Tout semble recouvert de givre, c'est assez étrange... Mais au moins, une chemise immaculée couvre mon corps et aucun lien ne m'entrave.

Je m'assois et pousse un long soupir comme pour me rappeler les derniers événements. J'ai bien failli passer à la casserole. Le seul contentement dans cette histoire demeure la mort de Barny. Rien que le souvenir de sa tête exsangue me provoque un sourire mauvais. Il l'a bien mérité ! S'il pensait pouvoir abuser de moi en tout impunité ! Il croyait probablement que j'allais perdre mes moyens mais je ne suis pas n'importe quelle femme. Mes antécédents ont changé beaucoup de choses. Peut-être trop, d'ailleurs...

Je descends du lit et trottine sur les dalles froides jusqu'à la grille qui fait office de porte. Aucune couleur vive ne rentre dans mon champ de vision. Je pose la main sur la poignée et pousse doucement la grille. Les lieux sont déserts. Malgré l'apparence glacée que reflète la demeure, une douce chaleur se propage dans les couloirs. Même vêtue d'une simple aube, je ne ressens aucun frisson.

J'ignore totalement où je suis, probablement dans un palais de la ville. Mais jamais je n'eus pensé tomber sur un tel raffinement et une telle clarté. Cette épuration totale dans les pièces m'interroge sincèrement sur la fonction de cet endroit.

Enfin, je parviens à un salon où des canapés se couvrent de peaux d'ours blancs. Un homme, dans un long manteau rouge, lève sa tête émaciée vers moi.

Probablement un astre, bien qu'il n'ait pas de bâton magique. Si sa maigreur transparait en tout premier lieu, je ne doute pas un seul instant sur la vigueur de ses muscles sous son épais vêtement. Rien que son regard témoigne d'une volonté inébranlable. Ses cheveux gris sont taillés de plus en plus courts vers la nuque, laissant une longue mèche terne balayer son visage blafard.

La couleur éclatante de son habit me provoque quelques clignements de paupières.

— Tu es réveillée, à ce que je vois, lâche-t-il.

Je me pince les lèvres et croise les mains, ne sachant quoi répondre à cet inconnu.

— Je suis Vanh Doublatch, le chef des Gardiens de la Justice.

Quelle coïncidence...

— Tu te demandes probablement ce que tu fais là ?

Je hoche timidement la tête.

— Je t'ai achetée pour une tâche très spéciale...

— Excusez-moi, le coupé-je, je suis désolée mais je ne vous appartiens pas. Je travaille pour le prince Morgal Fëalocen.

Il hausse les sourcils sans lâcher sa coupe de vin des mains :

— Le vampire détraqué ? Il ne t'a même pas marquée. Autrement dit, il se moque bien de ton sort.

Je me rembrunis, consciente qu'il ne m'écoutera pas. Doublatch se lève et se saisit d'une canne pour s'approcher de moi :

— On ne contredit pas une secte comme la mienne, petite... Quel est ton nom ?

— Püpe...

— Non, ton vrai nom.

— Nalpalyre...

Je n'aime pas dévoiler ainsi ma véritable identité, j'ai l'impression d'être mise à nue.

— Bien ! Je vais te montrer ton rôle.

— Vous êtes un astre ?

Il glisse un regard dédaigneux vers moi alors qu'il avance à l'aide de sa canne.

— Tu t'interroges sur ma blessure ? Crois-moi, ce n'est pas que la jambe qui est touchée. Tout mon Vala se polarise actuellement sur la survie de mon corps si bien qu'il m'est impossible d'utiliser le moindre sortilège. Ironique pour le chef d'une secte, non ?

— J'ai un peu du mal à saisir...

Il ricane tout en continuant de se trainer jusqu'à une tribune où deux femmes vêtues de combinaison toutes aussi rouges se penchent au-dessus d'un bassin circulaire.

— Falonn, Barlonn, je vous présente Nalpalyre.

Elles se retournent toutes deux et me toisent de leurs yeux effilés.

— Ma garde personnelle, m'explique Doublatch, deux bâtardes mi-humaines, mi-elfes. Croisement aussi rare qu'interdit.

Je reste pantoise :

— Comment est-ce possible ?

— L'esclavage des elfes en Terres de Narraca a permis à ce que des humaines donnent naissance à ce genre de créatures. La plupart du temps, les enfants ne survivaient pas, mais Falonn et Barlonn ont surmonté la mort et ont même échappé aux épurations menées par les elfes.

Je repense à ma supérieure sur l'Île des Sirènes qui m'entrainait à la dance : Lidjo partageait ces caractéristiques uniques.

Les deux sœurs sont dotées de visages ovales et inexpressifs, encadrés par de longs cheveux noirs. Leurs yeux bridés ne laissent filtrer aucune émotion mais leurs lances acérées me gardent bien de leur adresser la parole.

— Elles ne sont guère bavardes, ajoute l'astre, mais leur Vala ne laisse pas à désirer...

— Le souffre d'Almat est prêt, dit Barlonn toujours impassible.

— Justement, interviens-je soudain, il se pourrait qu'on en ait besoin...

Les trois sectaires se tournent vers moi :

— Qui ça, on ?

— Eh bien, Alças et moi...

Vanh Doublatch sourit et pose sa main dans mon dos :

— Ne te préoccupe pas de ça, Nalpalyre, je t'ai promis de te montrer ton nouveau rôle.

Il me pousse ainsi jusqu'à une vaste salle où se tient une vingtaine de mages, immobiles. Leurs manteaux rouges contrastent fortement avec la blancheur qui s'impose mais rappellent la chevelure éclatante de la femme, prisonnière dans une étrange cage de verre ovale. On aurait presque pu croire qu'elle est enfermée dans une bulle de savon. Mais la présence des mages ne trompe pas : il s'agit d'un bouclier anti-valique.

— Voici Ràva, une elfe très particulière.

Je fronce les sourcils devant cet étrange phénomène. Les sectes sont vraiment bizarres. On y trouve toutes sortes de curiosités.

— Et moi dans tout ça ? demandé-je sans craindre de briser le silence qui règne dans l'immense pièce percée de fenêtres ogivées.

— De part ta race, tu pourras interagir avec Ràva. Elle est habituée à la présence des gnomes... Mais toutes autres personnes ayant un Vala actif se fera instantanément détruire.

— Comment ça ?

— Ràva est une Affamée. La dernière qui existe dans la Dimension. Elle dévore tous les Vala qu'elle croise, si on veut résumer.

Mon cœur s'arrête. J'ai devant moi la solution de toutes mes recherches : cette elfe peut tout régler...

— Jusqu'où peut-elle ingérer de charge valique ? demandé-je en m'approchant du bouclier.

— Si elle le pouvait, elle engloutirait le Cosmos. Mais nous la gardons gentiment au chaud et l'empêchons de sévir.

Je garde le silence. Dans sa belle robe blanche, Ràva est à mes yeux la créature la plus intéressante que je n'ai jamais croisée. Assise sur ses talons, elle fixe un mage précis de son regard morne. L'homme en question est un immense arathors avec de grosses cornes qui s'enroulent comme celles d'un bélier.

— Le mage devant toi se nomme Dwar, me glisse l'astre à l'oreille, c'est mon meilleur sorcier. Il travaille sur le contrôle de Ràva.

— Le contrôle ?

— Nous ne sommes pas hypocrites. Nous comptons bien nous servir de cette femme remarquable pour asseoir notre puissance. Mais avant ça, il nous faut nous assurer de maîtriser son pouvoir unique. Les marques ou les anneaux de soumission n'ont aucun effet sur elle. Il faut quelque chose de plus... puissant.

Dwar s'approche de nous et après une légère inclination de salut, ajoute :

— Le souffre d'Almat est prêt pour utilisation, il ne nous reste désormais que très peu d'ingrédients pour créer la structure.

Je jette un regard sur Ràva. C'est une magnifique elfe avec une splendide chevelure écarlate qui lui arrive jusqu'aux mollets. Ses iris dorées ne lâchent pas Dwar : j'y lis énormément d'animosité. Elle le déteste, c'est sûr.

Et si je comprends bien, je suis sensée communiquer avec elle ? Elle n'a pas l'air très commode. Ses yeux en amende rappellent ceux des gardes du corps mais les siens sont davantage plissés. C'est rare les elfes avec ce type.

À ce moment, un mage parvient jusqu'à nous et chuchote une information à l'oreille du haut-maître :

— Des elfes se tiennent à la porte du manoir.

— Ils veulent la fée ?

— Ils menacent d'attaquer si on ne la rend pas sur le champ avec la gnome.

J'arrête immédiatement leur échange :

— Alças est ici ?!

Vanh Doublatch me saisit soudain la gorge d'un mouvement brusque :

— On peut dire ça, mais on va vite le libérer, ne t'en fais pas.

— Je veux le voir, articulé-je difficilement.

— Si tu y tiens.

Sans me lâcher, Vanh me traine dans les pas de l'arathors jusqu'à une chapelle en retrait où a été enchainé mon ami. Je tente alors de me soustraire à la poigne de mon détenteur pour courir à son secours mais rien n'y fait.

— Püpe ! s'écrie l'alchimiste, tu es vivante ! Ne t'en fais pas, la patrouille va nous sortir de ce mauvais pas.

— Il a raison, murmure Dwar, il faut agir rapidement. L'occasion ne se représentera pas.

— Bien... Falonn ! Barlonn !

Les deux guerrières rappliquent aussi vite.

— Occupez-vous de la fée et rendez-la aux elfes ensuite. Tant pis pour Nalpalyre, on trouvera une autre gnome.

Elles hochent la tête et empoignent mon ami pour le trainer jusque devant le bouclier anti-valique.

Le sorcier trace alors un cercle autour de la fée et y inscrit de mystérieux symboles.

Alças commence à paniquer alors que les sœurs le soumettent fermement.

— Le temps presse, arrachez-lui ses ailes et relâchez-le ! ordonne l'astre d'une voix ferme.

Je lis la terreur dans le regard d'Alças et je ne peux toujours pas intervenir ; j'ai beau gesticuler dans tous les sens, la main de Doublatch me semble de fer.

Falonn et Barlonn dégainent chacune un poignard et l'enfoncent dans le dos de leur cible après avoir déchirer sa tunique.

— Non ! s'écrie Alças en panique, Non ! Ne faites pas ça, je vous en supplie !

C'est horrible, elles sont en train de le charcuter ! La fée hurle de douleur alors qu'on lui retire son identité. Mais je crois que c'est la honte et le désespoir qui la ravagent le plus.

— Arrêtez ! se lamente-t-il alors que la première aile tombe sur les dalles blanches déjà éclaboussées de sang, pitié...

— Accélérez ! Somme l'astre, ils commencent à forcer les portes !

Les deux femmes hochent la tête et entaillent plus profondément leurs lames pour arracher la paire restante. Alças a cessé de se débattre et se contente de pleurer devant les membranes qui gisent lamentablement sous ses yeux.

— Vous êtes malades ! m'écrié-je en frappant Vanh Doublatch.

— Désolé d'en arriver là, mais c'est nécessaire. Sans cet ingrédient, impossible de canaliser Ràva. Les fées ne courent pas les rues...

Mais mon ami n'en est déjà plus une. Ses tortionnaires le laissent s'écrouler en pleurs sur le sol gluant. Son dos n'est qu'une plaie ouverte d'où coulent un flot continu de sang.

Le haut-maître me lâche enfin et je me précipite vers l'alchimiste pour le prendre dans mes bras.

— Mes ailes... Je veux mes ailes...

Les concernées sont déposées dans les bras de l'arathors qui semble satisfait du produit. Des mages s'emparent alors de nous et nous trainent jusqu'à la sortie.

Devant notre état, l'officier elfe déclare :

— Vous aurez à répondre de vos actes devant le prince Morgal.

Van Doublatch sourit face à la menace :

— J'y répondrai volontiers, mon cher.

— Votre stupide secte sera réduite en cendres d'ici quelques semaines, vous pouvez en être certains.

Avant que les portes ne se referment, je lance un dernier œil sur Ràva, accroupie dans sa prison transparente. Elle pose alors son regard sur moi et me sourit comme si elle m'attendait déjà pour notre prochaine rencontre.

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