Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Vendredi 8 novembre, 17 h 02

Je viens de rentrer et je me suis tout de suite mise à écrire. Je crois que j'en ai vraiment besoin. Je crois.
Ce "journal intime" est devenu vital pour moi. Que serais-je sans lui ?
Probablement plus rien. Je n'aurais pas tenu et serais probablement au fond d'un ravin.

Ce vendredi a été épique ! J'ai joué du piano (sous la contrainte).
Petite remise en contexte :

Monsieur Contrebasse trouve que je ne participe pas. Enfin pas assez. Et aujourd'hui, il avait oublié ses cours. J'ai d'abord bien rigolé (ce boulet ! Même moi je n'oublie pas mon cartable...). Puis je me suis calmée quand j'ai su que c'était à nous, les musiciens d'animer l'heure. J'ai choisi le terme "animer" volontairement. Oui, parce qu'on a en grande parti fait les guignols derrière nos instruments. "On" et "nos" parce qu'on était plusieurs (je ne suis pas schizophrène tout de même).

Xavier joua de la batterie, Justine virevolta avec son  violon, et Louis gratta les cordes de sa guitare.

Il ne restait plus que moi. Je n'avais pas envie de passer. J'adore jouer du piano, ce n'est pas le problème... Mais j'aime en jouer pour moi. Et seulement moi. M. Contrebasse insistait en plus. Bientôt, toute la classe m'acclamait. Mais je n'avais encore rien fait. Ils allaient être déçus.

Je me suis avancée vers le piano. Lentement, très lentement. Bon. J'ai été rapide, j'étais au premier rang en face du piano.

Assise sur le tabouret, je balayai mon "public" du regard. Xavier jouait au pendu avec son pote Alex. Pablo lisait, Axel dormait, Pauline parlait, Louise écoutait. Lucas me regardait en souriant l'air de dire : "on va voir ce sont tu es capable la grosse". Julie me soutenait du regard, tout comme Paul.  Mais dans les yeux de Paul, je lisais de l'impatience et de l'espérance.

Je posai mes mains sur le clavier. Un... expire... deux... inspire... trois... C'est parti !

J'ai fait un choix très peu original : Amélie Poulain, comptine d'un autre été. J'aimais tout particulièrement cette chansons parce que je peux l'écouter n'importe quand.
Quand je suis triste, je l'écoute.
Quand je suis heureuse, je l'écoute.

Dans ma tête tout disparaissait. Les élèves, la salle et même le collège. Il restait seulement moi et mon instrument. Je laissai mes sentiments me guider. Tant pis si c'est trop personnel. Il faut bien se jeter à l'eau.

J'ai fermé les yeux durant tout le morceau, et lorsque que je les rouvris je vis tous les regards braqués sur moi. Tous. Même Lucas me fixait.
Éliane pleurait, Timothée bavait la bouche grande ouverte ; Giulian (l'Italien de service) répétait "Mamamia" depuis quelques secondes, Louise avait cessé d'écouter. Pauline parlait toujours, Axel continuait à dormir, Alex avait visiblement perdu au pendu parce que c'est Xavier qui avait le stylo dans la main.

Mais il fallu un temps de réaction à la classe pour réagir. D'un même déclic, tout le monde applaudit.
C'est dans ces moments qu'il faut sourire. Mais sourire franchement. Un sourire qui vient du coeur.

Ces grâce à ses moments où le monde, qui vous paraît gris et terne, reprend des couleurs qu'il faut sourire. Mais il y a toujours ce moment, où "l'élément perturbateur" repasse une couche de gris sur la peinture fraîche. Toutes ces couleurs qui s'évaporent. Ce bleu qui vous fait miroiter un avenir radieux qui disparaît soudainement, ce jaune canari qui s'éloigne pas à pas, ce rouge magenta qui s'envole vers un nouvel horizon, toutes ces couleurs qui vous animent partent d'un seul coup.
Et l'on redevient seul, terne et triste.

Lucas a joué le rôle du gris :

« Elle sait faire quelque chose la grosse en fait.»

Le pire, oui, il y a pire, sinon ce n'est pas drôle. Le pire, c'est que personne, je dis bien personne n'a daigné lever le petit doigt pour me défendre. Ce n'est pas grave.
Je n'ai pas pleuré, ni reniflé. Les larmes ne sont pas venues. L'habitude sans doute. En fait, je n'ai eu aucune réaction, je suis restée passive.

Un jour j'apprendrai, j'apprendrai à me défendre, à répliquer à ces insultes. Mais d'ici là, je dois vivre avec.

Je n'ai pas mentionné l'événement " musique" au cours de la journée. J'ai suffisamment étalé ma vie et mes problèmes comme ça.

Changement brutal de sujet : Paul a un secret ! Je veux le découvrir. Enfin, je veux, je dois !

Ce n'est pas un fait établi mais plutôt... une déduction. Une déduction faire à partir d'indices plutôt conséquents :
1) Il a rougi (si c'est pas une preuve ça !)
2) Il a refusé de répondre (lui qui est pourtant si bavard d'habitude...)
3) Il m'a dit qu'il ne pouvait pas m'en parle (enfin pas encore !)

Paul, reste sur tes gardes, ton secret m'attend !

Donc :
— Quel est le secret de Paul ?
Remettre des couleurs dans ma vie
— Mais comment ?

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro