On est vendredi. Demain, c'est l'anniversaire de Julie. Je ne pourrais pas y aller. Parce que tout s'écroule autour de moi.

Paul. Tu as enfin avoué que tu est amoureux. De qui tu es amoureux. Et je suis déçue. Je doute maintenant de tes vraies motivations lorsque tu t'es approché de moi. Était-ce pour ma personne ? Ou pour quelqu'un d'autre ? Pour moi ? Ou pour Julie. Oui Paul, tu a avoué que ton coeur battait pour Julie. Paul, tu vas souffrir dans ton amour à sens unique. Parce que Julie ne t'aimera jamais. Quoique tu fasses, quoique tu dises, elle en aime déjà un autre. Et cet autre c'est Samuel.

Julie, tu m'as subitement dit en SVT que tu t'en voulais. Que tu voulais que je te pardonne. Pourquoi ? Parce que tu es tombée amoureuse du meilleur ami du garçon que je déteste le plus. Je sais, l'amour ne se contrôle pas. Mais je ne sais plus comment réagir avec toi. A cause de Paul, de toi, de l'amour et de moi. C'est aussi ma faute. Je réagis excessivement. Mais tu n'es pas la pire Julie. Le pire, c'est Fred.

Fred, je t'en veux. Je t'en veux pour m'avoir dit ces choses horribles la dernière fois. Je t'en veux parce que tu ne t'es as excusé. Parce que tu ne m'as pas reparlé. Parce que tu es tombé amoureux de Mia. Que tu es tombé dans sa classe. Parce que tu en as profité pour te rapprocher d'elle. Et surtout parce que tu es sorti avec elle.  Je t'en veux et m'en souviendrai sûrement toute ma vie. J'étais ta meilleure amie. Tu étais plus pour moi. Mais j'ai bien l'impression que tout ça est fini. Fred, tu as fait couler trop de larmes. 

Mais est-ce que finalement pleurer ce n'est pas grandir. Est-ce que, après tout, le changement ne fait pas parti de la vie.
Parfois je me dis que grandir ce n'est pas pour moi. Je voudrais retourner en enfance où les problèmes d'apparence n'ont pas leur place. Où les gens ne tombent pas amoureux (enfin, pas pour de vrai). Où l'on est heureux quoi qu'il arrive.
L'enfance est un pays merveilleux où le Père Noël existe, où tout est possible.

Mais je grandis et j'en prends conscience. Je n'ai plus espoir. Je ne retournerai jamais là-bas. Je me plie, comme tous les autres moutons de la société à ses règles. Comme les autres je me préoccupe de mon apparence, je cherche l'amour, je cherche celui des autres.

Je me reconsidère et me dis alors que parfois, je ne suis pas si différente des autres. On se donne tous des airs, on paraît tous plus grand en public. Mais quand on est seul on pleure dans un coin parce qu'on a tous peur de grandir...

Et c'est ça la dure réalité de la vie. Naître, jouer, grandir, vieillir puis mourir. Alors je ne vois pas pourquoi on s'efforce de vivre une vie pleine de souffrances, tandis qu'on est destiné à mourir. La mort est inévitable, alors pourquoi vivre ? Vivre est un fardeau. Une plaie. Mais alors pourquoi tout le monde vit ? Pourquoi tout le monde a peur de la mort ? La mort est une libération. Toute souffrance n'est plus.

Cela dit, je ne pense pas me donner la mort moi-même un jour. Je suis trop chanceuse et ce serait du pur égoïsme de faire ça. Du pur égoïsme. Des gens naissent en pleine guerre, sont voués à mourir. Mais moi, je suis là, en sécurité. Je peux, m'estimer heureuse de vivre ma vie même si tout ne va pas bien.

Sur ce, une petite note d'optimisme : j'ai décidé d'aller à la fête de Julie.

Donc :
— Je suis malheureuse.
— Mais je n'en ai pas le droit.
— À demain

[Oyé Oyé, je m'excuse d'avoir posté un chapitre aussi pourri, mais je n'avais pas d'idée. Alors questions existentielles sur la vie et la mort, et chapitre un peu morbide.

J'écris cette note pour dire que, normalement je ne posterais pas pendant deux semaines (sauf si vous êtes chanceux ;). Et pour cause : je vais en Allemagne ! Alors à plus !

P.S. Merci pour les 1k vues !! (1187 vues d'après mon ordinateur) Bisous ! ]