Je suis rentrée de vacances !

Mes parents m'ont fait une surprise ! Je suis si contente ! On est allés à DISNEYLAND Paris !
C'est un rêve qui se réalise enfin !

On y est resté trois jours. C'était GÉ-NI-AL !
Bon... Candide a failli mourir dans le train de la mine. Elle allait passer par dessus bord quand papa l'a rattrapée in extremis. Raphaëlle a eu peur du capitaine crochet et moi, j'étais émerveillée devant tant de magie. Je me m'étais pas sentie ainsi depuis... depuis mon entrée en troisième.

Après Disney, on a passé une semaine chez mes grands-parents. Je suis fière de moi car je n'ai pas pris un gramme malgré leurs tentatives de me sur-nourrire. Ce mot n'existe pas, mais je viens de l'inventer.

Malgré ça, j'ai passé un super moment chez eux. Leur candeur m'a redonné le moral. J'ai été optimiste !
Ces vacances m'ont vraiment fait du bien.

Mais j'ai fait des rêves étranges qui commençaient tous de la même manière :

J'étais dans une pièce sombre. Je ne voyais rien. J'étais enfermée. J'avais peur. Tout à coup, un bruit léger, un craquement qui retentissait dans le silence pesant. Qu'était-ce ou plutôt, qui était-ce ?
Puis la réponse ne tardait pas à arriver. Une porte, qui ne se trouvait pas là au début, s'ouvrait et quelqu'un entrait.

Ce soir-là ce fut Lucas. Ce n'était pas un rêve mais un cauchemar. Il s'approcha de moi, lentement, trop lentement. Il leva sa main pour me frapper. Et je hurlai « Pourquoi Lucas ? Pourquoi ?» Et il ne me répondait pas. Il continua jusqu'à que je ferme les yeux, succombant à la douleur. Et je me réveillai en sursaut.

Le soir suivant, je m'endormis sans craintes.
Et les mauvais esprits s'emparèrent une autre fois de mon corps.

J'étais à nouveau dans une pièce sombre. Je ne voyais rien. J'étais enfermée, j'avais peur. Tout à coup, un bruit léger, un craquement qui retentissait dans le silence pesant. Qu'était-ce ou plutôt, qui était-ce ?

Puis la réponse ne tardait pas à arriver. Cette fois-là, ce fut Frédéric qui entra la pièce. Il s'approcha de moi lentement. Trop lentement.
Il s'arrêta net. Il était à quelques centimètres de moi. Je voulais m'enfuir. Mais je ne pouvais pas bouger. Je voulais crier. Mais je ne pouvais pas parler. Je voulais le toucher. Mais j'en étais incapable.
Il ouvrit la bouche et parla. Les mots qui en sortirent étaient d'une violence inouïe. Notre dispute se répétait sans cesse. C'était insupportable.
Le matin suivant je ne me réveillai pas en sursaut, mais en pleurs.

Chaque nuit, ce cauchemar recommençait. Chaque nuit le visage de mon tortionnaire changeait.
Julie m'humilia, Sam m'insulta, mes parents dirent violemment qu'ils regrettaient de m'avoir mise au monde, en voyant ce que j'étais devenue. Astrid me coupa les cheveux, Candide me griffa, Raphaëlle me mordit jusqu'au sang.
J'ai passé les pires nuits de ma vie.

Mais demain c'est la rentrée, ce rêve cessera, je l'espère, de me hanter.

Je ne sais pas comment réagir une fois dans le collège. Est-ce que ce songe changera ma vision des gens qui m'entourent ?

Sans même prendre en compte les nuits atroces des deux dernières semaines, je redoutais la rentrée. J'ai lu les dernières pages de ce journal. Et j'avoue que c'est légèrement déprimant. Je ne sais pas vraiment si l'école en est l'unique cause. Elle a certes, une part de responsabilité mais il y sûrement un autre factuer.

Quand je verrai Julie, je lui demanderait si elle est amoureuse de Lucas. Avec un peu de chance elle me répondra sincèrement. Avec moins de chance... Mais bref ! Soyons positifs.

Je couperait les ponts avec Frédéric. C'est triste mais ne je pense pas pouvoir supporter sa tête. Surtout s'il vient s'excuser. Il va à coup sûr me parler de Mia. On est tous au courant qu'il l'aime mais que ce n'est pas réciproque. Il devrait arrêter à un moment ! Je ne sais pas moi, laisser tomber, passer à autre chose.
Mais ce garçon est encore plus têtu qu'une mule. Mais vraiment ! C'est atroce ! Alors il persévère. Ce qui est, à mon avis, une monumentale CONNERIE.

Ce n'est pas grave qu'il souffre, après tout, il fait ce qu'il veut. C'est sa vie, son univers. Ça ne me concerne pas. Enfin plus...

Et surtout, surtout, je mettrai au point ma vengeance. Lucas, je me vengerai. Ce n'est pas une menace mais une promesse. Je te jure que tu regretteras tout ce que tu as fait, tout ce que tu m'as infligé. Tu le regretteras. Et je serai là pour en témoigner.

Et Lucas, n'oublie pas, la vengeance est un plat qui se mange froid.