Chapitre 8 : Blook le Dandy
Point de vue de DAEL :
Cela fait maintenant plusieurs minutes que Frisk ne bouge pas.
Est-ce qu'il essaye de se calmer ?
Il a l'air pourtant calme maintenant.
Enfin, c'est mon interprétation du visage qu'il est en train de faire. Ce n'est peut-être pas le cas...
D'un coup, ses yeux s'ouvrent et il se lève. Ses traits faciaux me donnent l'impression qu'il est réellement redevenu calme.
—"Tu vas mieux ?" Je lui demande doucement.
—"Ouais... ça va."
Ses yeux semblent étranges. Peut-être parce qu'il semble avoir moins peur de moi ? Ou plus déterminé ? Pas sûr...
On arrive dans une petite salle. Le seul passage est bloqué par un fantôme couché sur un lit de feuillage. Il ne fait que répéter sans cesse "ZZZZZ" à haute voix...
Est-ce que... ? Je tourne la tête vers Frisk.
Hum... non, il ne semble pas craindre les fantômes, tant mieux...
—"Il fait vraiment semblant de ronfler ?"
—"Ouep, c'est Napstablook. Un fantôme mélancolique et musicien... Il est plutôt bon d'ailleurs." Je commente.
Il s'arrête de faire semblant de ronfler pendant une fraction de seconde avant de reprendre de plus belle. Sûrement étonné par mes paroles, pourtant franches...
—"J'imagine que c'est à moi de..."
—"Ouep." Je l'interromps en souriant.
—"Le contraire m'aurait étonné..." Il soupire...
Il s'approche du fantôme allongé. Il le pousse un peu durement. Le combat commence donc.
Le combat risque d'être assez long je pense. Enfin, s'il essaye de "l'épargner" en tout cas...
Plusieurs minutes plus tard, un chapeau spectral, fait de larmes, apparaît sur la tête de Napstablook. Il a donc presque fini, tant mieux.
Le combat se termine.
—"J'ai l'habitude d'aller dans les ruines parce qu'il n'y a personne aux alentours... mais aujourd'hui, j'ai rencontré quelqu'un de vraiment gentil..." Commence Napstablook.
—"Oh, je suis encore en train de divaguer. Je vais m'écarter de ton chemin." Continue-t-il après un silence.
Puis, il disparaît, comme... un fantôme...
—"Félicitations ! Tu as "vaincu" ton premier "mini-boss"." Je rigole.
—"Il y en a combien ?"
—"Hummm... quelques-uns ? Ou quelque chose comme ça... Je ne veu... ne peu... ne dois ? Pas te le dire, désolé."
Ses yeux semblent rouler dans ses orbites en entendant ma réponse.
—"Ouais ouais, comme toujours... À croire que tu ne veux pas m'aider en réalité..."
—"Hé ! Il y a des choses que je ne dois pas te dire... Et il y a des choses que je peux te dire, mais ça ne sert à rien de te le dire maintenant..."
La tête qu'il fait est assez amusante. On dirait qu'il est prêt à s'arracher les cheveux à force d'entendre mes réponses "obscures".
—"Et pourquoi ça ? Qu'est-ce qui peut te faire peur pour t'empêcher de parler ? Et pourquoi tu ne veux pas me dire le reste ?"
—"Si je te dis ce que je ne dois pas te dire, ou tu mourras, ou tu seras dans un état encore pire... donc, je ne te dirais rien de tout ça."
Un léger silence pour qu'il puisse y réfléchir un peu avant de reprendre.
—"Mais, je pourrais te le dire plus tard... bien plus tard... Et ce que je ne veux pas te dire, c'est juste que ce sont des informations inutiles ou presque inutiles, pour l'instant."
—"Et tu me le diras quand ? Quand ça sera trop tard ?"
—"Quand tu en as auras besoin, pas avant..."
Il soupire, sûrement de frustration, vu le regard qu'il me jette. Il semble néanmoins résigné à cela, car il ne dit plus rien et part vers une autre salle.
Il y a deux choix possibles, tout droit ou vers la gauche. À gauche, c'est la suite. Devant, une petite pièce qui peut être intéressante.
Il continue droit devant, avançant sûrement au pif.
Dans cette petite salle se trouve un panneau avec écrit "Vente d'Arachnopâtisseries. Tous les profits reviennent à de vraies araignées." et deux toiles d'araignées, une grande et une petite. Mettre une certaine somme d'argent dans ces toiles permettent d'avoir des Arachnodonut ou de l'Arachnocidre selon la somme qu'on met. Leur goût est... particulier, on va dire. Ce n'est pas mauvais, mais, la plupart n'en prennent pas, quand ils savent de quoi c'est fait...
—"7PO le donut et 18PO le cidre... ça sert à quelque chose ?"
—"C'est pas mauvais, ça soigne et ça peut être utile d'en avoir un, n'importe lequel, contre un mini-boss bien bien plus loin..."
—"Utile à quel point ? Tu ne comptes pas me dire son nom, c'est ça ?"
—"Au point où tu peux éviter le combat. Et je te le dirais si tu as toujours un des deux objets et que tu as du mal à battre cette personne ou une fois que tu l'as passé. Ça dépend de ce qui arrive en premier..."
—"Ah oui ! Vraiment très utile du coup. Il faut que je m'en prenne un au moins..."
Il laisse sept pièces d'or dans la plus petite toile. Un groupe de petites araignées prend les pièces et apporte un Arachnodonut à la place.
Je dépose une vingtaine de pièces dans la plus grande.
—"Vous pouvez prendre la totalité de ce que j'ai mis." Je dis doucement. Elles seraient capables de prendre que le prix exact par peur que je les écrase...
Le même groupe arrive et prend toutes les pièces que j'y ai mises. Elle apporte à la place une carafe d'Arachnocidre. Comme dit, ce n'est vraiment pas mauvais et c'est le seul alcool qui existe ici, enfin, en théorie... Ça peut servir...
—"Tu as acheté quelque chose ? Avec quel argent ? T'as fait aucun combat... Et pourquoi faire ? Tu ne sembles pas prendre de coup..." Me demande Frisk presque fébrilement...
—"J'ai beaucoup d'argent. C'est vrai que je me fiche de la partie soin, mais c'est bon. Donc, j'en prends. C'est tout."
—"Donc, tu ne comptes pas me dire comment t'as eu cet argent, c'est ça ?"
—"Exactement... je ne peux pas te le dire... je ne veux pas non plus, d'ailleurs..." Comment lui expliquer, sans lui faire peur... sans lui faire encore plus peur, comment je les ai eus... c'est totalement impossible...
—"Ouais, t'as raison." Murmure-t-il avant de se retourner et de repartir vers l'entrée. Est-ce que je m'inquiète qu'il parle tout seul ? Absolument pas, bien au contraire, ça me rassure...
Je le suis donc tranquillement, on passe dans une salle avec trois Croâpauds totalement inoffensifs. Enfin, trois visibles et un dernier, plus petit, bien caché dans un trou dans le mur.
Ils enseignent des choses basiques, le premier informe de la possibilité de passer les dialogues et le deuxième de celle de se mettre en plein écran. Ce qui, ne nous sert à rien... On ne peut pas utiliser des touches dans la vraie vie... enfin, je ne peux pas en tout cas... Après, il a les boutons de combats donc, il peut, peut-être, le faire ?
Bref, le dernier est très utile par contre, il informe que si un nom d'un monstre est jaune, on peut l'épargner et que ce n'est pas parce qu'un nom ne l'est pas qu'il ne faut pas l'épargner...
Des conseils qui ne me sont d'aucune utilité, mais qui devraient servir à Frisk. On va voir comment il s'en sort...
Il parle aux trois Croâpauds et il est mille fois plus expressif, joyeux que quand il me parle...
Après avoir fini de discuter avec eux, il se tourne vers moi avec un regard interrogateur.
—"Oui ? Qui a-t-il Frisk ? Tu veux savoir quelque chose ?"
—"Un des Croâpauds a dit que "F4" permettait de passer en "plein écran". C'est quoi F4 ? Et c'est quoi plein écran ?"
Il vaut mieux que je ne lui dise pas tout... mais il faut que je lui réponds quand même, je ne peux pas lui demander de me faire confiance si je ne lui dis absolument rien.
—"En fait, F4, peut signifier quatre frangins. Car, il y a effectivement un quatrième Croâpaud caché dans cette salle. Sauf que les trois autres ne le savent pas." Ses yeux semblent pétiller, puis, il se met à fouiner dans la salle, cherchant le quatrième Croâpaud.
Je m'adosse contre un mur, dans un coin de la salle où je peux la voir dans son entièreté.
Il ne m'a pas demandé ce que veut dire "X". Donc, soit il sait ce que ça veux dire, soit, il a entendu autre chose... Mais, ce n'est pas possible qu'il sache ce que veut dire "X" mais pas "F4". Donc, ça voudrait dire qu'il a entendu autre chose ? Ou alors, il ne l'a juste pas écouté...
Je pourrais sûrement demander au Croâpaud...
—"Oh ! J'ai trouvé le Croâpaud caché ! Il est si petit qu'il a pu se cacher dans un trou de souris dans le mur !" J'entends s'exclamer joyeusement Frisk.
Je regarde dans sa direction et je vois les trois Croâpauds guides se dirigent vers lui en bondissant.
—"Crôa Crôa (Un quatrième Croâpaud ?)" Croassent-ils en chœur, surpris.
Le téléphone de Frisk sonne alors qu'ils continuent à coasser. Encore un appel de Toriel. Frisk pose le petit Croâpaud, qui saute à côté des trois autres, pour décrocher. C'est assez amusant de les voir sautiller tous les quatre ensembles.
Frisk écoute avec attention ce que dit Toriel, alors que ce n'est pas si important normalement. Elle est censée juste expliquer qu'il y a des objets qui peuvent traîner par terre et que Frisk a un nombre limité de places dans son inventaire... Ça doit sûrement être pour lui faire plaisir ? J'imagine...
De temps en temps, il répond par un "D'accord", un "oui oui" ou un simple bruit pour signifier son accord.
Le contenu de l'appel a changé ? Il ne s'est pourtant rien passé d'inhabituel. Enfin, à part qu'ils sont éveillés... et le quatrième Croâpaud a été trouvé... et j'ai un téléphone... Ouais, rien n'a changé...
—"D'accord maman chèvre. À tout à l'heure." Dit-il d'une voix joyeuse.
—"On y va Frisk ?" Je lui demande en souriant.
Il se retourne vers moi, me cherchant un peu du regard avant de me trouver. Lorsqu'il me répond, sa voix semble... comment dire ? Ça se voit qu'il essaye d'avoir une voix joyeuse et en même temps qu'il ne l'est absolument pas...
—"Oui, allons-y."
Mon téléphone sonne à son tour. Elle m'appelle donc aussi ?
—"Allô ?" Je réponds en décrochant.
—"À vrai dire, je n'ai pas fait le ménage depuis longtemps. Je ne m'attendais pas à avoir de la compagnie de sitôt. Il y a probablement beaucoup de choses qui traînent ça et là. Ramasses les si tu veux, mais rappelle-toi qu'un jour tu verras quelque chose dont tu auras vraiment envie. Il sera alors préférable d'avoir de la place dans ses poches."
—"D'accord Toriel, je m'en souviendrais."
Le téléphone raccroche aussitôt.
Elle a juste dit toutes ses tirades à la suite sans me laisser un moment pour répondre. Et même à la fin, elle a raccroché instantanément. Elle n'avait peut-être pas le temps, surtout que Frisk aurait juste pu me répéter ce qu'elle a dit...
...
C'est sûrement juste une impression ou une petite bizarrerie sans importance...
Frisk me regarde avec un visage inquiet. Il ouvre la bouche comme s'il allait dire quelque chose avant de la refermer sans rien dire et de partir jusqu'à la prochaine salle. Je fais si peur que ça ? D'accord, j'ai des vêtements assez... sombre on va dire. Le haut de mon corps est couvert par un pourpoint, une espèce de manteau en lambeaux, recouverts par une écharpe entourant seulement mon cou. Des gants cachent mes poignets et quasiment l'intégralité de mes mains, ne laissant visible que le bout de mes doigts. Le bas de mon corps est caché par un pantalon dont sort, au niveau de la taille, du tissu faisant un arc de cercle à environ un centimètre de mon corps et descendant jusqu'en dessous de mes genoux. Les seules couleurs de mes vêtements sont plusieurs nuances de noirs. Je n'ai aucune arme sur moi, pas à ce stade en tout cas... J'ai un visage assez banal, à part le fait que mes yeux sont argentés et mes cheveux dorés. Rien d'effrayant, si ?
Enfin, bref... ça ne sert à rien de penser à ça de suite, autant le rejoindre...
Fin du chapitre 8
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