Chapitre 5
Malgré les quelques jours passés depuis Halloween, Rusard se plaignait encore des tâches de peintures présentes dans son bureau et dont il n'avait pas toujours le temps de nettoyer. Hermione l'avait fait remarquer à Fred lors du déjeuner mais il s'était contenté de rire et de dire que cela avait au moins le mérite de l'occuper et de ne pas venir fouiner dans les couloirs la nuit à la recherche des têtes rousses. Elle avait levé les yeux au ciel.
Après avoir terminé leur repas, Hermione sortit de table en même temps qu'Harry et Ron. Les jumeaux suivirent le pas et Fred se plaça près d'elle alors que George parlait aux garçons. Son compagnon de jeu ralentissait quelque peu l'allure, de sorte à ce que quelques mètres les séparent des autres et qu'ils puissent ainsi discuter sans être entendu.
« Tu m'accompagnes à mon cours, maintenant ? , demanda-t-elle sans pouvoir s'en empêcher mais avec un sourire amusé aux lèvres.
-Cela te déplaît-il ?
-Cela me surprend. »
Elle ne réussit pas à déchiffrer l'expression de son visage et ne chercha pas à le faire. Hermione devait respecter son intimité et donc ses pensées. D'autant plus qu'elle portait beaucoup trop d'interprétations à ce qu'elle pouvait voir, ce qui lui donnait un indéniable pouvoir d'anticipation mais aussi un brin de paranoïa. Elle voulait lui demander s'il voulait lui dire quelque chose en particulier, mais n'osa pas le faire. Si Fred voulait lui dire quelque chose, il le ferait sans qu'elle ne lui tende la perche. Elle ne voulait pas qu'il se mette à penser qu'elle aimait sa compagnie seulement quand ils pouvaient se toucher.
« Tu as cours de quoi, juste après ? , demanda-t-elle pour combler le silence.
-Je n'en ai aucune idée. Je pourrais venir dans le tient, je suis sûr que ça ne dérangera personne.
-Non, surtout pas le professeur qui ne remarquera pas du tout la tête rousse qui lui en fait voir de toutes les couleurs. »
Ils échangèrent un sourire et elle se sentit bien. Elle aimait la compagnie de Fred. Ça avait toujours été le cas bien sûr, même si beaucoup dirait le contraire. Elle avait pris du temps à accepter leurs farces, sa maturité l'ayant aidé dans cette tâche.
« Tu veux dire, comme dans le bureau de Rusard ? »
Il ne lui laissa pas le temps de répondre, tournant déjà l'angle d'un autre couloir avec son frère, ayant au passage passé une main sur ses fesses. Surprise, elle avait écarquillé les yeux et ouvert la bouche. Il lui fallut plusieurs secondes avant de se reprendre et, détachant son regard de la silhouette qui s'éloignait, observa les alentours pour s'assurer que personne n'avait remarqué son geste. Rassurée de voir qu'elle n'avait pas attiré l'attention, elle trottina vers ses amis qui ne s'étaient apparemment pas rendu compte de son retard.
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