Voici une fanfic douce-amère sur Satoru et Suguru, si vous êtes, comme moi, allergiques au bonheur  ;).
Satoru combat Sukuna, la neige commence à tomber, et...

Joyeux 24 décembre, date si symbolique pour le SatoSugu.

ATTENTION : énorme spoiler sur le chapitre 236 de Jujutsu Kaisen, qui correspond au début du tome 26 français.

Bonne lecture !

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"- Dis, Satoru, t'aimes bien l'hiver toi ?
- C'est quoi cette question débile là ?!
- ... Toujours aussi sympathique, tu changes pas."

Leurs pas crissaient dans la neige. Les flocons tombaient silencieusement sur leurs cheveux, et offraient devant leurs yeux un spectacle des plus splendides.

Quelques maisonnettes perdues, une grande plaine, couvertes de ce manteau blanc intact.

Les deux hommes brisaient cette harmonie immaculée, avec leurs uniformes scolaires noirs, avançant dans cette épaisse couche de neige, tentant de progresser sans tomber.

"Nan mais qu'est-ce que j'irais penser d'une saison ? De toute façon on a pas le choix, alors à quoi bon penser quelque chose, avoir un avis ?"
Satoru haussa un sourcil, fourrant ses mains meurtries par le froid dans ses poches, tentant d'atténuer leur douleur.

Il jeta tout de même un coup d'œil de travers à son acolyte.

Un petit sourire s'affichait sur ses lèvres... Ouais, il se moquait de lui, comme d'habitude.

"- ... Laisse tomber, t'es trop terre à terre, Satoru.
- Tch. Môsieur le philosophe, tout le monde est pas comme toi."

Satoru voulut lui donner un coup de coude dans le flanc, mais son ami l'esquiva, anticipant sa mesquinerie.
Et il ne put réitérer sa manœuvre, qu'un énorme éternuement le frappa.

Reniflant pas très élégamment, s'essuyant le nez du revers de sa manche, il s'imaginait très bien le regard désapprobateur de son camarade. Mais bon, il n'avait pas besoin de se l'infliger pour le ressentir.

"- Tout c'que j'peux te dire, c'est que l'hiver ça te gèle les couilles, et c'est chiant.
- Mmmm, poétique tout ça. T'avais qu'à pas mouiller ton écharpe en combattant, tant pis pour toi.
- Gnagnagna. Si j'avais pas glissé à cause de cette foutue neige, ça serait pas arrivé.", renchérit-il en donnant un grand coup de pied dans la poudreuse.

La neige vola, ses particules dorées brillant sous les rayons de soleil matinal.

Quelques flocons vinrent frapper son visage sous la brise, s'écrasant, glacés, contre sa peau. Un frisson le parcourut, et le rire de son compagnon résonna dans la plaine déserte.

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Cette fois-ci, il les voyait tomber, ces mêmes flocons, directement depuis les cieux.
Mais cette fois-ci, leur froideur lui brûlait la peau.

Satoru ne lui avait pas retourné la question. À l'époque.
Il ne savait pas ce que son ami pensait de l'hiver, de son froid, de ses fêtes de fin d'année et de sa neige.

En vérité, il y avait beaucoup de choses qu'il ignorait de lui.
Trop de choses.

Les flocons s'intensifiaient.

Certains tombaient dans ses cils, mais il restait impassible.
Ses paupières restèrent immobiles, contre son gré.
Son corps commençait à devenir rigide.

Couché par terre, le ciel gris lui offrait un spectacle morose.
La raideur, cette raideur cadavérique qu'il avait déjà expérimentée auparavant, remontait dans ses bras. Dans ses jambes.
Enfin, c'était une douleur fantôme dans son bas du corps qui se trouvait, en réalité, à plusieurs mètres de son torse.

Il ne percevait même plus la chaleur du sang couler de sa plaie béante à l'abdomen.

Tout n'était plus que froid.

Seuls les flocons embrasaient ses joues.

Tombant sur son visage comme des larmes, comme si le ciel pleurait.

Comme si lui pleurait.

Depuis l'au-delà.

... Ses pensées n'auront été, toute sa vie, que pour lui.

Et même dans ses derniers instants, le seul souvenir qui lui venait, était un moment futile passé ensemble, d'une banalité si flagrante qu'il regrettait presque d'être l'une de ses dernières pensées.

La seule vision qu'il eut, était son visage en colère au-dessus du sien, empli de larmes roulant sur ses joues et s'écrasant sur sa peau, ses poings frappant sa cage thoracique, lui hurlant des insultes, des scénarios impossibles et des reproches de s'être fait avoir par son adversaire.

Même cette vision hallucinatoire n'était que lui.

Alors, Satoru sourit.

Comme de concert, les flocons se turent.

"Suguru, t'aimes l'hiver toi ?"

Satoru s'envola lui demander dans un autre monde. 

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Merci d'avoir lu ! J'espère que ça vous a plu :) N'hésitez pas à laisser un commentaire, ça me ferait très plaisir !