Rien ne tue plus que la vie
Bonjour à toi, ô personne qui lit mon histoire et que je remercie énormément!
Après une longue délibération entre moi et moi-même, il a été décidé à l'unanimité que les deux chapitres précédents étaient un retour en arrière, une sorte de flashback où Jin se remémore les événements qui l'on amenés dans cette situation. Pour l'histoire ça ne change rien, à part le temps de la narration, mais voilà! Sur ce, bonne lecture!
______________________________
Je me suis éveillée dans le noir. Un noir oppressant, étouffant, ajouté à un silence total. Alors j'ai fermé les yeux, parce que l'obscurité que l'on crée est moins terrifiante que celle qu'on nous impose. Et, pour briser ce silence trop plat, je me suis mise à chantonner. Très doucement, à peine un chuchotement, mais le silence s'était éclipsé. Et puis j'ai haussé la voix. Plus pour briser le silence, mais pour me rassurer moi-même. J'ai chanté aussi fort que j'ai pû une berceuse de ma mère. L'écho de ma voix s' est répercuté contre les murs et m'est revenu. Alors, à taton, j'ai tenté de définir une image de l'endroit où je me trouvai. Mes mains cherchaient un mur, tandis que mes pieds nus reconnaissaient un sol de béton. Soudain, un éclair transperça mes paupières toujours closes. Une lumière presque surnaturelle se deversa dans la pièce, dont je pû voir la petitesse et l'absence totale de meubles. Elle s'apparentait presque à un local de rangement.
Je n'eu cependant pas plus de temps pour la visiter car on m'interrompit.
"- Le Conseil t'a jugée. Tu vas être Marquée. "
Je ne prononça pas un mot, mais mon esprit s'affola. Le Marquage? Pour un simple fruit? Mais... Comment en étais-je arrivé là? Avais-je commis des crimes dont j'ignorais l'existence? A mon insu?
Un raclement de chaise me tira de les réflexions. Un homme, masqué, pris place sur le siège, et me fit face. Je savais comment cela devait se passer. Mon père me l'avais expliqué plusieurs fois. Aussi me mettais-je à genoux devant l'homme. Il passa à mes poignets des bracelets de fer et les attacha. Il sortit alors un petit poignard d'un replis de son habit. Et sans crier gare, l'enfonça dans le dos de ma main. Mon cri retentit. Lentement, il creusa le symbole qui me pèserait tout ma vie. Deux lignes, pour la droiture et l'ordre. Six points, pour les six membres du Conseil. Je hurlai sans discontinuer. Je sentais le métal froid trancher ma chair, faire s'écouler mon sang. Et puis, sa tache accomplie, mon bourreau s' est retiré sans un mot, me laissant observer avec horreur ma main recouverte des sillons chauds de mon sang.
L'homme qui m'avait annoncé ma sentence me regardait. Levant les yeux vers lui, je décelai dans son regard une pointe de compassion. Alors, d'une voix brisée où retentissait encore la douleur, je lui ai demandé:
"Où est-elle?"
Il eu l'air étonné de ma question, mais se décida à y répondre.
- Elle leur à échappé.
Le soulagement m'a fait lâcher un petit cri de victoire. Mon Dieu, elle était en vie! Et puis j'ai été saisie d'un doute. Et si ce n'était pas le cas? Alors, sans un regard sur mon geôlier, je suis sortie en courant de la pièce au sol taché de mon sang, puis du bâtiment et je me suis retrouvée dans une forêt. Et j'ai hurlé son nom, pour qu'elle sache que j'étais là:
"Elessar!! "
Il fallait que je la retrouve. Si elle était morte, je devais le savoir. Et si elle ne l'était pas, je devais trouver un moyen pour qu'elle n'ai plus jamais faim. Ça m'avait ouvert les yeux : rien ne nous tue plus que la vie.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro