Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Prise de conscience

Marcher m'épuisait. Je n'avais plus la force d' essayer. Plus l'envie d'avancer. J'étais amorphe, allongée dans l'herbe. Je laissai le poids de la vie me clouer au sol sans résister, car cela ne servait à rien. Les méandres sinueux de mon esprit dans lesquels je m'étais perdue ne m'ammenaient nul part. J'étais une ombre. Ou du moins, jusqu'à ce que je l'entende. Un bruit nouveau, familier, qui me fit ma relever si brusquement qu'il me fallut quelques secondes avant que ma tête cesse de tourner : une voix humaine. La rumeur d'une conversation parvint jusqu'à moi. Alors, comme un chien a l'affût, j'en ai cherché la provenance. L'oreille tendue, je me deplacait de droite à gauche dans l'espoir d'entendre le son s'emplifier. C'est en suivant la piste de ce nouvel espoir que je l'ai vu. Un village s'étendait devant moi. Des dizaines d'hommes et de femmes se promenaient, joyeux, dans ses rues pavées. Si mes jambes me l'avaient permis, sans doutes aurai-je courus pour y pénétrer. Mais ma condition physique m'en empêchait. C'est donc le pas traînant que je m'y suis rendue. Aux portes du village, je me suis arrêtée. La dernière fois que je suis entrée dans un village, j'ai perdu ma soeur et ma dignité. Étais-je prête à réitérer? Non. Ou oui. Je devais tourner la page. Regarder droit devant. Ressasser le passé ne servait à rien. Alors oui. J'étais prête.
Fébrile et les yeux tournés vers l'avenir, j'ai donc avancé. Autour de moi, les gens bavardaient gaiement, sans se soucier le moins du monde de moi. Mes pas resonnaient sur le pavé des ruelles étroites que j'empruntais, se mêlant avec les autres bruits environnants. Le tout s'élevait en un joyeux brouhaha au dessus des toits. Décidée à explorer, à remplir ma tête de souvenir auxquels m'accrocher, je rentrai dans une boutique au hasard. A l'intérieur, des dizaines d'étagères croulaient sous le poids de poteries aux formes diverses. Plusieurs étaient exposées à même le sol. Cela donnait l'impression que l'espace en était rempli du sol au plafond. L'un des objets capta mon attention. De couleur rougeaude et d'une forme incroyablement complexe, il ressemblait à un enchevêtrement de branches épaisses. J'avançai ma main vers lui, intriguée. C'est alors qu'une fulgurante douleur me transperca les côtes. Une main m'obligea à faire volte-face. Me retrouvant nez-a-nez avec une femme de forte carrure, je ne mis pas longtemps à comprendre la cause de ma douleur : le bâton dans ses mains semblait encore vibrer du coup qu'elle m'avait asséné. La rage dans les yeux, elle me souffla :

"  -Ne touche pas à ça, voleuse.

Décontenancée, je m'entendis à peine répondre "Mais je... Regardais juste... C'est tout... "

   -Te fous pas de moi, repondis-t-elle, si t'as ça c'est pas pour rien.

Tout en parlant, elle avait montré ma main d'un geste empreint de dégoût. Alors tout se mis en place. La marque, je l'avais oubliée. J'étais une criminelle a présent. Et partout ou j'irai, on le verrai. J'étais condamnée à inspirer le dégoût.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro