Chapitre 22 - Elodie et Tsumu
Depuis leur dernière dispute et leur première fois, Elodie se sent emportée dans un paradis qui n'appartient qu'à elle et au magnifique jeune homme qui partage à présent son lit et son quotidien. Sa relation avec Atsumu ressemble enfin à quelque chose de sérieux et depuis cette nuit là, leur complicité semble couler de source. D'ailleurs, la jeune femme a l'impression qu'elle ne sera jamais rassasiée de lui ou de ses caresses. Elle savoure avec un plaisir non dissimulé chaque instant passé sous les draps avec lui.
- Tu as toujours voulu devenir pro dans le volley ? demande t-elle un soir, alors qu'ils sont allongés dans le lit de cette dernière.
La brune, la tête posée sur le torse nu d'Atsumu s'amuse à suivre le dessin de ses muscles du bout du doigts, de la clavicule au nombril. Lui caresse nonchalamment l'épaule de son amante, les yeux fermés et plongé dans le demi-sommeil de béatitude qui suit les ébats amoureux.
- Hmmm...grogne t-il sourdement.
Elodie lève les yeux pour lui reprocher son manque d'attention mais amusée et attendrie de le voir ainsi, elle pose le menton sur son torse et le regarde somnoler avec un sourire empli de tendresse. Elle laisse son regard caresser les lignes de ce visage affolant de séduction, de ses cils sombres à sa bouche si sensuelle en passant par sa mâchoire dessinée comme celle d'un dieu grec. Pouvait-on se lasser d'un tel spectacle ?
Soudain, un bruit sourd de l'autre côté du mur la fait se redresser. On dirait que Sawako est rentrée chez elle pourtant Elodie ne se sent pas sereine. Ce bruit avait quelque chose d'anormal, comme si un objet lourd était tombé au sol. Son cœur battant la chamade et tous les sens aux aguets, la jeune femme secoue légèrement son petit ami pour le tirer de sa somnolence.
- Tsumu... Allez ! Tsumu ! Réveille toi !
- Hmmmm... Quoi ? Qu'est ce qu'il y a ?
- Je crois qu'il y a un problème chez Sawa-chan ! J'ai entendu du bruit... Viens, on va voir !
- Ma puce... Arrête de te mêler de ce qui ne te regarde pas et laisse moi dormir... grogne Atsumu en se tournant sur le côté.
Mais lorsque Elodie entend un bruit de verre brisé de l'autre part du mur, elle saute littéralement hors du lit et enfile rapidement son peignoir qui traînait sur la chaise.
- Tsumu ! Viens ! Bouge toi ! s'écrit-elle en lui jetant son caleçon à la tête accompagné de son t-shirt. C'est peut-être un fou furieux qui s'en prend à Sawa-chan ! Elle est peut être en danger ! En plus, j'ai pas eu de ses nouvelles pour le bowling... Il est arrivé quelque chose, je te dis !
Malgré les protestations du volleyeur, Elodie file déjà en direction de la porte d'entrée de sa meilleure amie. Une part de l'esprit d'Atsumu, sa conscience sûrement, l'incite malgré sa flemme à se lever pour l'accompagner, juste au cas où. La jeune femme est déjà sur le seuil lorsque son petit ami la rejoint, les cheveux en bataille et un air endormi sur son beau visage.
- Je persiste à penser que tu te fais des films...Elle s'envoie peut-être juste en l'air, dit-il en réprimant un baillement alors que le brune frappe avec force à la porte de l'appartement. Calme toi... Tu vas réveiller tout l'immeuble si tu continues...
- J'ai entendu des bruits. Des bruits suspects ! Sawa-chan ! Réponds ! Sawa...
Les mots s'étranglent dans sa gorge quand le battant de la porte s'ouvre enfin, dévoilant une Sawako échevelée et seulement vêtue d'une chemise d'homme trop grande, dont les boutons ont visiblement été fermé à la hâte. Elodie fronce les sourcils devant cette apparition des plus surprenantes.
- Elo-chan ? s'étonne Sawako en découvrant sa meilleure amie et son petit ami à moitié habillés sur le seuil de chez elle à une heure aussi tardive. Euuh qu'est-ce qu'il se passe ? Il y a un souci ?
- J'ai entendu des bruits... J'ai eu peur que... bafouille Elodie en réalisant qu'Atsumu avait eu raison.
- Je... Euh... Oui...j'ai cassé une tasse mais...
- Sawako? Chaton ? appelle une voix masculine depuis l'intérieur de l'appartement. Tout va bien ?
Si les joues de la jeune femme étaient déjà roses, ce n'est rien comparé à la teinte écrevisse qu'elles prennent lorsque Kuroo apparaît dans son dos, torse nu et les cheveux encore plus en bataille qu'à l'accoutumé.
Le visage d'Elodie prend le même chemin et vire au rouge tandis qu'elle prend conscience que son arrivée les a très probablement interrompu. Atsumu affiche un sourire goguenard puis se penche vers sa petite amie.
- Visiblement elle n'est pas en danger de mort alors on peut peut-être retourner se pioter et les laisser continuer ce qu'ils faisaient ? À moins que tu veuilles qu'on participe ?
Les deux jeunes femmes tournent vers lui un regard interloqué tandis que Kuroo roule des yeux, ce qui ne manque pas de provoquer l'hilarité du volleyeur.
- Je plaisantais ! se défend t-il en secouant les mains. Bon et bien bonne nuit... ajoute t-il avec un clin d'œil à Kuroo et Sawako avant de tirer Elodie par la main vers son appartement.
Le regard entendu que lui jette Atsumu une fois de nouveau affalé dans le lit fait grogner Elodie.
- Très bien...marmonne t-elle avec une moue boudeuse et les joues encore roses de gêne. Je vais le dire. Tu avais raison ! Voilà ! Tu es satisfait ?
- Est-ce que je suis satisfait ? Hmmm... fait mine de réfléchir le sportif. Pas tout à fait mais ça peut s'arranger...
Sa main vient s'enrouler délicatement autour de la nuque d'Elodie pour l'attirer vers lui. Ses lèvres effleurent tendrement celles de la brune puis les abandonnent pour glisser sur sa gorge avec une sensualité qui la fait haleter.
- Tsumu...
- De toute manière, ces deux là risquent de nous empêcher de dormir encore un moment alors...
Ses mots remplis d'une promesse délicieuse et soufflés de sa voix grave dans le creux de l'oreille d'Elodie la font gémir d'impatience. Avec un sourire fier, Atsumu glisse ses mains le long des courbes de sa belle amante pour soudain agripper sa hanche et la faire basculer sur lui. Tandis que leurs lèvres se caressent, se mordillent, se cajolent, leur désir les enflamme à nouveau. Les doigts du sportif viennent se perdre dans les mèches brunes et en agrippent même quelques unes lorsque la main d'Elodie se faufile sous l'élastique de son boxer. N'écoutant que leur passion, les deux amants ne tardent pas à se donner corps et âme dans leur étreinte, faisant à leur tour grincer les lattes du matelas.
La nuit promet d'une courte pour les occupants des deux appartements.
.
Elodie termine de s'habiller tout riant d'entendre Atsumu chantonner sous la douche. Ce simple moment du quotidien la remplit d'un bonheur qui lui semble encore parfois trop beau pour être vrai. Pourtant ses joues roses, ses yeux brillants et le sourire qui se perd sur sa bouche sont bien les témoins de ce bonheur.
De petits coups secs à la porte la sortent brusquement de ses pensées et c'est sans véritable surprise qu'elle découvre Sawako sur le seuil en ouvrant sa porte.
- Bonjour ! sourit cette dernière, une expression légèrement mal à l'aise sur le visage. Je... Euh... Je te dérange pas ?
- Non, non, pas du tout ! Tsumu est encore sous la douche...
- Testuro aussi... rougit Sawako.
Les deux amies échangent un regard complice avant d'éclater de rire, chassant ainsi les restes de gêne chez l'une comme chez l'autre.
- Il semblerait qu'on va vraiment devoir se mettre à frapper à nos portes désormais, ricane Sawako. Pour éviter certaines situations...
- Il semblerait en effet ! D'ailleurs, je suis navrée pour hier soir, s'excuse Elodie en baissant les yeux. Je me suis laissée emporter par mon imagination et j'ai paniqué. Tu comprends, j'ai entendu des bruits et comme tu n'avais pas répondu à mon message...
- Oh mais oui, ton message ! Le bowling ! Je suis désolée !
- Pas de soucis Sawa-chan, je... Disons que je comprends mieux pourquoi tu n'as pas répondu, se met à rire Elodie, faisant rougir sa meilleure amie. Alors ? C'est officiel ? Toi et Kuroo ?
- Et bien, on ne peut rien te cacher !
Alors que les deux jeunes femmes rient sur le palier de la porte, Atsumu sort de la salle de bain, seulement vêtu de sa serviette sur les hanches.
- Salut Nakamura ! lance t-il pas le moins gêné et continuant son chemin vers la chambre comme si de rien n'était.
- Ah oui, quand même... dit pensivement Sawako avec un sourire entendu à son amie.
- De ce que j'ai aperçu hier, tu n'as pas à te plaindre, pouffe de rire cette dernière.
- En effet ! pouffe la brune en se faisant de l'air avec sa main. Mais je réalise que ça fait une éternité qu'on a pas vraiment discuté... Alors ? Miya et toi ? Ça s'est bien arrangé depuis l'autre jour ! On dirait même que vous êtes passé à un autre niveau de votre relation ? sourit-elle avec espièglerie.
- Je... Oui... C'était un peu surréaliste ! On s'enguelait et puis... Pouf! On s'est retrouvé à s'enlever nos fringues et...
- Elo! J'ai perdu une de mes chaussettes ! s'écrie la voix d'Atsumu depuis la chambre.
- Je crois que c'est pas le bon moment pour en discuter, rit Sawako. Sinon... Plus sérieusement, vous avez quelque chose de prévu aujourd'hui ? On se retrouve dans quinze minutes pour aller au café ensemble ? Kuroo et moi, on voulait aller au centre commercial...
- Je ne sais pas encore si on a des projets pour la journée mais Atsumu a entraînement en fin d'après midi... Mais on peut aller au café avec plaisir ! acquiesce Elodie. On verra ce qu'on fait après...
Le quart d'heure écoulé, les deux couples quittèrent la résidence étudiante pour se diriger au café habituel des filles. Elodie ne peut s'empêcher de sourire doucement en remarquant les doigts de Sawako et Kuroo enlacés amoureusement. Elle est sincèrement ravie pour son amie qui s'est enfin trouvé un homme capable de la rendre aussi heureuse. À les voir ainsi, il est évident qu'ils sont fait l'un pour l'autre. Son regard se tourne vers son homme à elle. Ce dernier, un bras posé négligemment sur les épaules de sa belle, discute de volley avec le grand brun. Ce matin a un goût de douceur de vivre parfait et Elodie souhaiterait que ce moment ne s'arrête pas.
Arrivés au café, les deux jeunes femmes délaissent leurs amoureux pour aller chercher les boissons tandis que ces messieurs continuent leur conversation à l'extérieur.
- C'est quand même un drôle de hasard, lance Atsumu adossé contre la vitrine. Moi avec Elodie et toi avec Nakamura...
- C'est vrai, acquiesce Kuroo avec un sourire en cherchant du regard dans le café sa belle brune. Au fait, rien à voir avec les filles mais je devais te parler, ajoute t-il soudain plus sérieux.
- Ah ! Le Kuroo pro fait son apparition, raille Atsumu. Vas-y, je t'écoute. Qu'est-ce qu'il y a ?
- J'ai reçu une proposition d'un club pour toi.
- Où ?
- Osaka. Les Black Jackal.
- Je vois... souffle Atsumu en jetant un coup d'œil à travers la vitrine en direction d'Elodie.
- Ils souhaitent une réponse avant la fin du mois, ajoute Kuroo en suivant le regard du sportif. Tu peux y réfléchir mais pas très longtemps...
La conversation des garçons tourne court avec l'arrivée de Sawako et Elodie, boissons chaudes en mains. Alors que Sawako reçoit un doux baiser de Kuroo en échange de son café, Elodie paraît remarquer l'air troublé de son petit ami.
- Tout va bien ? demande t-elle en lui tendant son gobelet.
- Oui, oui, tout va bien, lui sourit Atsumu avant de lui embrasser tendrement le front. Merci pour le café.
Elodie a malgré tout le pressentiment que quelque chose cloche mais n'insiste pas quand elle croise le regard du volleyeur et n'y voit que de la douceur. Elle décide de ne pas attirer les nuages dans le ciel limpide de cette journée.
Elle pouffe de rire en les voyant se dévorer du regard alors que leurs bouches se quittent à peine.
- Bon les tourtereaux, vous deviez pas aller au centre commercial ? interrompt-elle Kuroo et Sawako alors qu'ils s'embrassent à nouveau.
- Si, si ! C'est le programme, répond Sawako en redescendant sur le plat de ses pieds. Vous voulez nous accompagner ?
Elodie tourne ses yeux chocolat vers son petit ami et lui pose la question du regard.
- Si tu veux, répond Atsumu entre deux gorgées de café. Mais faut que je sois au centre à 17h.
- Tu disputes bientôt un match Miya ? demande Sawako alors qu'ils se remettent en route pour le centre commercial. J'aimerais bien te voir jouer.
- On a un match d'entraînement demain après midi.
- Tetsu, on pourrait y aller, non ?
- Si tu veux, chaton.
************************************
Salut ! Ici Sawako pour le 22 chapitre de cette histoire farfelue !
Je tiens à m'excuser pour ce délai, j'avoue être bien prise par la rédaction de mon autre histoire sur Bokuto et il est parfois difficile de lâcher ma petite chouette pour revenir à Elodie et son Tsumu !
Mais ! C'est chose faite !
Alors ce nouveau chapitre se termine sur une nouvelle pour Atsumu... Les Black Jackals! Of course! Mais du coup, bonne ou mauvaise nouvelle ?
Et Elodie ? Va t-il finir par lui en parler ?
En tout cas, la suite sera de la plume de notre @Noctyss. Allez savoir ce qu'elle nous réserve encore 😂
Je vous embrasse !
Sawako ❤️
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro