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Chapitre 17 - Sawako face à son cauchemar

Avec toutes les peines du monde et la douceur dont elle peut faire preuve, Sawako réussit à convaincre Elodie de venir se changer les idées à la fête foraine le dimanche qui vient. Appâter l’ours grognon en lui faisant miroiter une bonne barbe à papa ou quelques churros et déjà son regard s’est allumé. Jouer un peu sur le fait que c’est Himuro qui les a invités tout en ajoutant juste un petit soupçon de mensonge que le basketteur l’a fait parce qu’il était inquiet pour elle et hop, voilà Elodie prête à faire l’effort. Ça lui a tout de même pris la semaine mais Sawako est satisfaite et plutôt fière d'elle-même d’avoir réussi à faire flancher son amie plus que têtue. Mais avec tous ses efforts orientés vers Elodie, elle en avait complètement oublié d’inviter Kuroo. Elle se dit alors qu’elle lui demandera dans la journée avant de finir de se préparer et de filer à la fac, entraînant à sa suite une Elodie aussi vive qu’un zombie. 

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- Pourquoi le prof veut me voir ? Tu penses que c’est en rapport avec le gala pour les JO ? demande Sawako avec un ton léger et chantant.

- Sûrement, répond Kuroo béat de cette complicité retrouvée, son cœur battant au rythme des pas rapides de sa belle. Tu vas pouvoir peut-être savoir de qui tu vas devoir gérer les changements d’humeur et exigences. Certains athlètes peuvent être de vrais divas… soupire-t-il tout en lui souriant tendrement.  

- Toi, tu as quelqu’un en tête, je me trompe ?  Rebondit Sawako taquine.

- Je n’ai qu’une seule personne en tête, répond aussitôt Kuroo avec ce sourire en coin qui lui colle à la peau accompagné d’un regard des plus doux pour celle à ses côtés. 

Leurs mains se frôlent alors et, au lieu de s'éloigner, leurs index viennent s’accrocher intentionnellement en une légère caresse, reflet d’un besoin de vouloir sentir la présence de l’autre, apprécier que tout ça est de nouveau bel et bien réel.   

- Kuroo… chuchote Sawako devenue rouge comme une mignonne petite tomate. 

Ses doigts quittent la chaleur des mains du volleyeur et se mettent maintenant à jouer avec quelques mèches de ses cheveux tandis qu’elle vient lui rendre ce regard tendre qui l’envoute.  

- Je voulais te demander un truc, reprend-t-il, emporté par cet instant complice qui le soulage au plus au point et le pousse à aller vers elle.

- Bien sûr, dis moi, accepte Sawako tout sourire d'une voix douce alors qu’ils tournent dans le couloir les menant au bureau de leur professeur. J’ai aussi quelque chose à te proposer, continue-t-elle, cachant très mal son excitation, excitée à l'idée de passer un dimanche à ses côtés. 

Leurs yeux sont incapables de se quitter et seul leur mémoire musculaire les dirige dans le couloir. Ils prennent même un certain plaisir à ralentir le pas pour profiter de cet instant paisible mais si intense qu’eux seuls arrivent à créer. 

- Hey baby girl ! Ça fait longtemps, lance subitement une voix familière sortie directement du passé qui fissure et fait voler en éclat ce moment serein.

Sawako se fige aussitôt sur place laissant Kuroo surpris par ce soudain changement d’ambiance.

- Qu… qu’est ce que… tu fais là ? articule avec un mal fou Sawako qui se retient brusquement à la veste de Kuroo.  

Il remarque alors son immense malaise devant ce garçon plus que familier avec elle.

- Tu vas bien ? s'inquiète alors Kuroo. C’est qui ce gars ?

Sawako manque de défaillir mais il la rattrape rapidement. Il ne dit rien mais il sent que la situation est plus que tendue. Le jeune homme toise Kuroo de haut en bas avec un dédain à peine dissimulé. Ce dernier ne se l'explique pas mais un énervement franchement désagréable s’empare de lui. Il s’occupe de Sawako qui arrive à se remettre péniblement sur pied et se redresse en s'avançant vers celui qui l’a mise dans tous ses états.

- Et je peux savoir à qui je m’adresse ? dit-il alors froidement avec une aura imposante autour de lui.

- Matsuoka Rin, nageur pour l'équipe du Japon et toi ? Petit employé modèle ? Tu t’es perdu dans les couloirs ? se moque ouvertement Rin le torse bombé d’une fierté bien trop mal placée. 

- T’es un petit marrant à ce que je vois, réplique Kuroo avec un sourire narquois qui dissimule une envie de lui mettre son point dans la figure.

- Je n’ai pas que cette qualité, riposte Rin sans hésiter. Tu demanderas confirmation à Sawako, elle et moi, on a plus de secrets, lance-t-il sarcastiquement à Kuroo avec un clin d'œil.   

La mâchoire du volleyeur se serre dans l’instant et il s'apprête à entrer dans une joute verbale plus acerbe quand une main frêle ne se pose sur son avant bras. 

- Laisse… allons-y… bredouille faiblement Sawako qui apparaît aux côtés des garçons qui s’affrontent maintenant dans un duel silencieux. 

Rassemblant le peu de courage qu’elle a trouvé, elle ouvre alors la marche et les deux autres suivent ses pas pour finalement pénétrer dans le bureau du professeur qui les accueille avec un large sourire sans se douter une seule seconde de ce qu’il vient de se passer juste derrière sa porte. 

 - Nakamura, dans votre dossier scolaire, j’ai vu que vous aviez fait partie du club de natation et que vous aviez été dans le même lycée qu’un athlète sélectionné des plus prometteur pour notre équipe de natation, déclare-t-il en lançant un regard à Rin que la remarque fait gonfler son ego déjà démesuré. Je ne fait pas durer le suspense mais c’est bien vous qui allez vous charger de Matsuoka Rin durant le Gala. Je me suis dit que ça vous mettrait sûrement plus à l'aise de vous mettre en rapport avec un sport qui vous est familier pour cette première expérience sur le terrain. J’ai reçu la confirmation ce matin et j’ai donc demandé à Rin de venir vous rencontrer pour que vous puissiez prendre contact directement. 

Le professeur lui confirme donc ce qu’elle redoutait, c'est bien de Rin qu’elle devra s’occuper. Un frisson de terreur lui parcourt alors toute la colonne.

- J’aurais aimé le savoir avant… pense Sawako en se pinçant les lèvres avant de reprendre en rassemblant toute sa volonté. Merci monsieur, c’est vraiment prévenant de votre part et je tacherais de ne pas gâcher vos efforts pour moi et cette chance que vous me donnez. 

- Je sais que je peux compter sur vous et qui sait, si les choses se passent bien vous pourrez vous faire des contacts importants et prendre en charge de manière permanente Rin ou un autre athlète aussi prometteur. Vous en êtes tout à fait capable. Ne me décevez pas.

- Oui j'ai hâte, se force Sawako dans un enthousiasme gâché par le retour de celui qu’elle aurait voulu oublier pour toujours. Je ne vous décevrais pas monsieur. 

Comment refuser une telle opportunité ? “ se torture Sawako tiraillee entre ses ambitions et cette peine de coeur qui vient de se reouvir douloureusement sans qu’elle ne s’y attende. 

- Lundi, je devrais recevoir les contrats en attendant, je vous laisse maintenant aller faire plus ample connaissance et Kuroo ?

- Oui monsieur, répond-t-il tout en continuant d’observer Sawako du coin de l'œil, l'inquiétude et aussi de la jalousie, transpirant par tous les pores de sa peau.

- Le centre de formation de volley-ball m’a fait passer une demande pour toi, tu vas devoir préparer quelques dossiers pour un certain Miya... Jackal… 

Sawako n’entend même plus ce que dit le professeur et ses paroles deviennent juste un fond sonore pendant qu’il continue sa conversation avec Kuroo alors qu’elle et Rin sortent du bureau. Le volleyeur, resté coincé dans la pièce, les regarde partir d’un air suspicieux, ignorant même ce que dit son référent. Il arrive tout de même à accrocher le regard de Sawako juste avant qu’elle ne sorte. Dans une tentative apathique de le rassurer, elle lui adresse un pitoyable sourire chargé d’une pesante douleur qu’il n’a aucun mal à ressentir. Cette fois, c’est sûr, au-delà de cette jalousie évidente, il est vraiment inquiet. 

Une fois la porte refermée, Rin s’accoude nonchalamment au mur, un immense sourire aux lèvres, dévorant des yeux la pauvre Sawako qui ne sait pas comment gérer cette situation infernale dans laquelle elle se retrouve désormais. 

- Mais c'est génial de se retrouver comme ça ! Alors toi aussi tu es à Tokyo ? demande avec un enthousiasme irréel Rin sans faire attention au mal-être profond de Sawako qu’il lui insuffle. 

- Oui… répond-t-elle à peine tout en fuyant son regard. 

- Tu veux aller prendre un verre pour rattraper le temps ? demande-t-il alors avec une audace sans pareille.

- Rin… 

- Tu m'en veux encore ? s’offusque Rin. Allez, c’est du passé, on est des adultes maintenant. 

Il a raison, je dois aller de l'avant… je me le suis promis. Et puis maintenant j’ai Kuroo et c'est lui qui est dans mes pensées, plus lui. Je n'ai rien à perdre à aller prendre ce verre surtout si je dois le manager. Je ne dois pas gâcher ma chance et notre relation restera purement professionnelle. Je ne risque rien.“ Essaye Sawako de se donner du courage. 

- La semaine prochaine… peut-être… j’ai d'autres projets...

- Tu as mon numéro de toute façon puisque tu vas être mon agent pour quelques jours, lance Rin d'une voix suave sans ambiguïté, accompagnée d’un de ses clins d'œil qui avait eu raison du cœur de Sawako au lycée.

Mais aujourd’hui, Sawako en a presque un haut le cœur de cette audace insensible dont il fait preuve alors qu'elle tremble de tous ces souvenirs qui refont surface. 

- D’autres projets ? C’est de ce gars que tu parles ? Reprend t il avec une moue mystérieuse. Tu as meilleur goût que ça si je me souviens bien, continue t-il dans un sourire égoïste qui le désigne franchement tout en se positionnant comme bien meilleur que Kuroo.   

- Tu devrais y aller, se reprend Sawako à l'évocation de Kuroo qui lui redonne quelques forces. Tu as sûrement entraînement.

- C’est vrai, à très bientôt, baby girl ! s’exclame Rin avant de partir sans se retourner.

Elle n'a même plus la force de protester de ce surnom qui la renvoie au lycée et ce bonheur feint qu'il lui avait fait miroiter. Elle voudrait refuser cette offre pour s'épargner une peine qui commence déjà à la bouffer mais cette opportunité est si inespérée qu’elle ne peut pas se permettre de laisser ses petits problèmes personnels prendre le dessus sur sa carrière. Perdue dans ses pensées, elle ne remarque même pas Kuroo qui s’avance vers elle. 

- C'est qui ce Rin pour toi ? demande Kuroo inquiet de la voir aussi maussade et mélancolique. 

- Personne… soupire seulement Sawako après un sursaut qui la ramène dans la réalité.

- Alors pourquoi tu es dans cet état ?

- C'est rien...

- On ne devait plus avoir de secret…

- Écoute, Kuroo, je ne peux pas OK… Je n'y arrive pas... murmure Sawako les yeux embrouillés avant de partir presque en courant laissant Kuroo pantois et impuissant. 

Il ne veut pas la forcer mais de la voir dans cet état le met en colère autant que ça le rend jaloux de cet homme sorti de nulle part et qui semble beaucoup trop bien la connaître alors, d’un pas rageur, il se dirige vers la bibliothèque. 

Sawako se precipite en dehors du campus et file aussit vite qu'elle le peut à son appartement avant de s'y enfermer à clef, s’effronder contre sa porte, incapable de respirer. Les émotions qui déferlent la font suffoquer et la colère retourne son estomac qui se réveille soudainement. Elle a, à peine, le temps de se précipiter à ses toilettes que son repas se déverse brusquement. Après plusieurs spamme douloureux, Sawako se recroqueville sur elle-même. Elle voudrait appeler son amie mais dans l'état où est Elodie, elle n’ose pas la prévenir. Elle décide alors d’essayer de se reposer et de faire l’impasse sur ses cours de l'après- midi. Elle lui en parlera quand sera de retour ou après, elle ne sait plus trop où elle en est. Tout ce qu’elle espère c’est qu’elle rentre vite.

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Arrivé à la bibliothèque, alors qu’il regarde sans vraiment y faire attention, son regard tombe sur une silhouette qui commence à être familière. Il est d’humeur à parler après s'être fait laisser pour compte dans des retrouvailles plus que douteuses qui l’ont laisse dubitatif et curieux. Peut être que la copine de Miya pourra lui en apprendre plus.    

- Hey Celli ? C'est ça ? interpelle-t-il naïvement. 

La jeune femme se retroune alors surprise de se faire appeller par une voix qu’elle ne reconnais pas mais quand ses yeux croisent ceux de Kuroo, ses sourcils se froncent aussitot. 

- Par pitié, dites moi que je rêve… non en fait je nage en plein cauchemar...je pensais être tranquille ici… et lui, ce rigolo, ose venir me parler ? marmonne- t elle à elle-même, la mâchoire serrée à s'en faire mal. J’ai promis de me retenir mais j’ai des envies de meutre… surtout en ce moment… Tous l’univers se ligue contre moi... soupire-t-elle sèchement.

- Je suis Kuroo Tetsuro. Je… continue-t-il maintenant arrivé à ses côtés. 

- Je sais parfaitement qui tu es Kuroo et franchement j'hésite entre te sauter à la gorge ou simplement t’ignorer, coupe sévèrement Elodie avec une franchise à couper au couteau.

- A choisir, je prends l'option numéro deux, tente-il de détendre l'atmosphère avec un peu d'humour.

Elodie, elle, ne sourit pas du tout mais ses propres problèmes l'épuisent et après sa réaction puérile face à Atsumu, elle se dit qu’un peu de maturité ne serait peut être pas une si mauvaise idée.

- Tu sais à quel point tu as fait du mal à mon amie ? finit elle par demander mollement à bout de force et sans plus assez de colère entre pour s'énerver contre Kuroo. 

- Oui j'en suis conscient et… j'ai essayé de réparer mes erreurs. 

- Essaye plus fort alors parce que… ngh...Elodie se pince soudainement l'arrête du nez puis s'assoit à une table.

Kuroo l'imite et s'installe en face d'elle, tout de même inquiet de la pâleur de ses traits. 

- Est ce que ça va ? 

- Ça va aller... 

- Écoute, j'ai compris que Sawako est quelqu'un de très important pour toi et ce qu'il s'est passé, la peine que je lui ai infligée… crois moi que c'était loin d'être ce que je voulais.

- Et pourtant…

- Je comprends que tu m'en veuilles toi aussi…

- C'est pas peu dire… 

- Mais vendredi à la soirée, j'ai... 

A l'évocation de cette maudite soirée pendant leur joute verbale, Elodie a l'estomac qui se creuse et quelques larmes menacent subitement de s'échapper de ses yeux déjà trop rouges. 

- J'ai pu parler à Nakamura et je lui ai tout expliqué, finit il par réussir à finir sa phrase.

- Et ?

- Et elle veut bien me pardonner, conclu Kuroo fièrement. 

- Je ne sais pas comment elle fait… Sawako est la gentillesse incarnée… soupire Elodie se souvenant de la tension que leur discussion à son sujet avait créé, mettant en opposition leur manière de penser.

- Je suis bien d'accord avec toi, ricane tendrement Kuroo alors qu’ils tombent d’accord sur un point.  

- T'emballe pas non plus… rectifie Elodie. Et cette blondasse alors ?

- Quelle copine ? Sourit-il narquoisement.

- Mais comment Sawako peut te trouver une quelconque qualité ? Tu es incroyablement énervant comme gars ! s'agace Elodie de cet humour mordant qui l’horripile, elle qui préfère dire les choses sans passer par cinquante chemins.

- J'essaye simplement de te faire sourire… sourit Kuroo. Rassure toi, j'ai rompu et Nakamura te racontera sans doute tous les détails lorsque tout ira mieux. Je ne me sens pas super à l’aise de parler de toute ma vie privée avec quelqu’un que je ne connais pas vraiment… surtout que tu n’as franchement pas l’air dans ton assiette.

- Ça se voit tant que ça ? demande alors Elodie surprise de cette remarque.

- Et bien…

- C'est bon j'ai compris… dit elle en pouffant tout de même d'un rire faible 

Kuroo hésite alors un instant avant de reprendre maintenant que la glace a un peu fondu entre eux. 

- Dis moi, Je… je voudrais te demander quelque chose… dit-il tout de même un peu hésitant.

- Dis toujours... 

- C’est qui, ce Rin Matsuoka ?

Elodie se tend aussitôt à l'énonciation de ce nom et une colère immense s’affiche sans retenue sur son visage. Ses problèmes ne sont maintenant que d’infimes futilités quand elle l’entend.

- Où as-tu entendu ce nom ? s'empresse-t-elle alors de demander.

- C’est l'athlète dont Nakamura va devoir se charger durant le Gala, répond sérieusement Kuroo.

- Putain… dis moi que tu plaisantes ?

- Ta réaction me dit que ça n’annonce rien de bon… S’il te plait dis moi, est ce qu’il lui a fait du mal ? Je dois intervenir ? débite maintenant Kuroo sans retenue. 

Elodie observe alors la mine plus que préoccupée de Kuroo et se rend compte que son inquiétude est vraiment sincère. De voir que le bonheur de Sawako lui importe autant qu'elle, adoucit alors considérablement sa suspicion envers lui. 

- Rin est son ex… lâche-t-elle enfin comme un poids trop lourd.

Kuroo fronce à son tour les sourcils.

- Ok, mais pourquoi j’ai eu l'impression que le ciel lui tombait sur la tête quand elle l’a vu ?

Elodie soupire lourdement et relève sa mine sérieuse vers Kuroo qui ne la quitte pas du regard.

- Rin est son premier amour et ça ne s'est pas finit très joliment… 

Kuroo ne dit rien et l'écoute continuer son récit. Il comprend maintenant parfaitement la réaction de Sawako et ses craintes à le laisser entrer dans sa vie et surtout cette réaction dévastée qu’elle a eu à l'hôpital. Kuroo se mord alors l'intérieur de la joue pour étouffer cette colère infondée contre lui-même. Mais comment aurait-il pu savoir ? Il veut tout savoir mais laisse Elodie lui donner la version courte. Malgré cette jalousie suspecte qui gonfle de savoir tout ça et cette méfiance instantanée dans son comportement avec elle, il ne veut rien brusquer et potentiellement aggraver la situation en créant une nouvelle tension inutile. Quand Sawako le voudra, elle lui racontera sans doute tout et il sera prêt à la soutenir. 

- Ce gars n’est qu’un beau parleur et il lui a promis la lune avant de partir du jour au lendemain, de l'abandonner sur place comme un poid mort. Il ne lui a même pas parlé ni rien, il a juste disparu poursuivre sa carrière. Un beau salaud couplé d’un lâche. Tu fais pâle figure à côté de lui, raille Elodie, acerbe sans s'en rendre compte tant elle est en colère de devoir reparler de cette histoire. 

- Et tu crois qu’elle… je veux dire…, s'inquiète Kuroo, ne s'attardant pas sur sa remarque. 

- Je peux t'assurer que non, garantit tout de suite Elodie d’un ton assuré qui tranquillise un peu Kuroo. Je ne la vois pas du tout retomber dans ses bras. Tu n’as pas idée dans quel état elle était. Elle l'aimait vraiment et au final, il s’en foutait.

- Je suppose que ça me rassure... se torture Kuroo alors qu’il tente de se calmer.

- Sois pas jaloux, franchement ! Ça fait longtemps que je ne l’avais pas vu sourire comme elle le fait depuis qu’elle te connais, mais si Rin est de retour, maintenant que tu sais tout, je compte sur toi hein ? dit alors Elodie d’une voix surprenament plus douce devant le regard inquiet de Kuroo. 

Le volleyeur surpris par ce changement de ton, se détend et laisse ses sombres pensées avant de lui sourire. 

- Et toi tout va bien ? Tu ne respires pas le bonheur tel que je te vois en ce moment. Enfin, je dis ça comme ça mais je ne veux pas non plus t'énerver à nouveau… Tente alors Kuroo. 

- Merci d’appuyer la dessus… soupire Elodie qui s'écroule sur le bureau maintenant que la tension est retombée.

- Ça ne me regarde pas mais, c’est à cause d’Atsumu ?

Elodie relève alors des yeux surpris sur Kuroo.

- Comment tu peux savoir ça ?

- Je vous ai vu à la soirée et j'étais avec Nakamura quand elle t’a vu toute seule. Elle m’a demandé de rester à l'écart pour ne pas envenimer la situation mais j’ai vite deviné que… hésite à continuer Kuroo voyant le visage de la jeune femme se fermer à nouveau.

- Toujours aussi prévenante… je ne mérite vraiment pas son amitié… soupire lourdement Elodie qui s'avachit encore plus sur la table de la bibliothèque avant de reprendre d’une voix étouffée. Je ne sais même pas si on est encore ensemble…en fait non c’est sûr, il a rompu… et il est même passé très vite à une autre charmante chose… 

- Désolé d'avoir demandé... Écoute, je m'occupe de l'équipe de volley-ball masculine, tu veux que j'aille lui en toucher un mot ?

- Tu t’occupes de… ? Je ne t’ai jamais vu au centre… réagis Elodie avant de balayer cette idée mais touchée par la demande de Kuroo. Tu sais, je voulais littéralement t'émasculer quand tu as fait du mal à Sawako, et pour être honnête, si je la vois encore pleurer a cause toi je n'hésiterais pas mais... merci… conclut timidement Elodie.  

- Euh… de rien… je crois…? ricane alors Kuroo.

- Sawako a peut-être bien rencontré un type bien finalement… murmure Elodie dans sa barbe. De toute façon, tu lui dirais quoi ? reprend-t-elle tout de même sur le sujet d’Atsumu. Laisse tomber, on était pas fait pour être ensemble. On était pas assorti, regarde moi par rapport à lui.

- Damn… déjà d'une, ce n'est pas ce que j'ai remarqué à la soirée. Pour avoir connu Miya au lycée, et le côtoyer par moment au centre, je peux te dire qu'il n'avait d'yeux que pour toi. Ce gars a une énorme confiance en lui et un besoin maladif d'attention mais ça ne veut pas dire que ses pensées n'étaient pas dirigées sur toi. Je l’ai entendu plusieurs fois prononcer ton nom aux entraînements. Après, je te l’accorde, il n'est pas forcément très fin... 

- Et de deux ? Demande-t-elle pour détourner le fait que ses paroles la touchaient vraiment autant qu’elles la blessaient de savoir tout ça. 

Elodie s'attend de toute façon au sempiternel, si tu t'habilles mieux ou prends plus soin de toi, blablabla. A croire qu'on ne pouvait jamais être soi-même et pourtant plaire à quelqu'un et qui pourtant la faisait, entre autres, douter d’elle.

- Tu es très mignonne, tu ne devrais pas être aussi peu confiante, affirme Kuroo avec une douceur rassurante dans la voix, se rendant compte que cette carapace de dure à cuire n'était finalement pas si épaisse que ça.  

- Pff...C'est facile à dire… pouffe ironiquement Elodie prise au dépourvu.

- Miya Atsumu, t'as proposé de sortir avec lui. Tu es sa copine ! Hello !? Miya Atsumu ! Si ça, ça ne donne pas confiance… tente-t-il avec plus de conviction.

- Était… corrige-t-elle alors douloureusement. 

- Attends, on se connaît à peine et tu arrives à me dire avec un naturel déconcertant que tu veux m'émasculer mais devant un gars qui ne regarde que toi, tu deviens quelqu'un d'autre ? interroge sincèrement Kuroo.

- C'est si invraisemblable que ça ? demande déplorablement Elodie qui ne sait plus quoi penser d'elle-même. Pourtant on a accroché... j’ai accroché avec lui presque tout aussi naturellement que si… pff... je suis pathétique… je t’ai dit de laisser tomber...

- Écoute, je ne suis pas la meilleure personne à qui en parler, reprend Kuroo avec sérieux. Je pense que vous devriez essayer de vous dire les choses sans vous emporter, si tant est que ce soit possible vu vos caractères... Je pense que personne n'est réellement en tort et qu'un manque de confiance en soi peut être tout à fait charmant aussi. Je suis persuadé qu’il est pas venu vers toi parce que tu l'aguichais ouvertement. Tu n’as pas l'air d'être de ce genre et je suis sûr qu’il doit avoir une liste longue comme le bras de toutes qualités qu'il trouve attirante chez toi, tente t-il sincèrement de la réconforter. C'est bien tous ces petits trucs qui l'ont attiré et le connaissant un peu, ça doit aussi le toucher cette jalousie dont tu as fait preuve à son égard, ça prouve que tu tiens à lui, affirme Kuroo faisant maintenant clairement référence à la soirée. Crois-moi que les filles creuses et fades, il en a assez fait le tour, lance t-il enfin. 

- Super… et ça doit me remonter le moral ? lance Elodie avec sarcasme en ne tiquant que sur ces dernières paroles.

- Le tout c'est de trouver le bon équilibre entre vous deux. Essayez la communication pour essayer de recoller les morceaux, conclut Kuroo sans se formaliser de cette pique lancée mollement par une Elodie tout de même touchée par ces mots réconfortants.

- Attends c'est quoi l'expression déjà ? Ah oui ! C'est l'hôpital qui se fout de la charité c'est ça ? lance-t-elle en sautant sur l’occasion de la taquiner un peu en retour.

- Ouch, touché ! En tout cas, je suis moins fier et têtu que vous deux. Personne n'est parfait que veux tu, réplique aussitôt Kuroo.

- Touché aussi… merci Kuroo… mais c’est fini… t’en fait pas pour moi et occupe toi plutôt de mon amie.

- Ok chef !

- Je vais rentrer maintenant, Sawako a besoin de moi, dit Elodie en rassemblant ses affaires.  

- Merci à toi aussi, rentre bien. Passe le bonjour à Sawako pour moi. 

- T'as qu'à le faire toi-même, s'interrompt-elle brusquement dans son mouvement.

Kuroo la regarde alors incrédule.

- Je veux dire, Dimanche, on va aller à la fête foraine, viens avec nous, ça lui fera surement plaisir. 

Non seulement Elodie se montre plus amicale avec lui mais elle l'invite sincèrement à se joindre à eux. Kuroo est à son tour touché par la considération qu’elle lui montre malgré sa méfiance encore présente.

- Je viendrais avec plaisir mais je dois d’abord être sur que Nakamura va bien. Je devrais peut-être aller la voir aussi...

- Euh… je te dirais que c’est une fausse bonne idée... pas ce soir alors que c’est tout frais… s’oppose Elodie avec douceur.

- Tu as raison… je vais lui envoyer un message alors pour ne pas m’imposer. Tu peux être de bon conseil aussi, ricane Kuroo. 

- Je vais m'occuper d’elle, je lui dois bien ça. Rin c’est un sacré dossier alors il faut y aller en douceur. Heureusement on est vendredi donc sortir dimanche lui changera rapidement les idées surtout si tu viens. Tu auras alors toute la journée pour t’occuper d’elle et la réconforter mais fais gaffe hein… vas-y doucement ! Je te pardonne mais je ne serais pas aussi tendre qu’elle si tu lui refais du mal. 

Kuroo lui fait un signe de tête amical entendu avant que les deux reprennent chacun leur chemin. Elodie, en direction de sa résidence et Kuroo, le nez dans ses dossiers. 

- Au diable les cours si Sawako a revu Rin aujourd’hui, elle doit être plus bas que terre en ce moment… s'alarme Elodie qui court maintenant à grandes enjambées jusqu'à l’appartement de son amie. 

************************************

I’m back ! 

Bon Sawako pas super présente hein mais bon c’est un peu le gros chamboulement pour elle avec un retour du fameux Rin qui a foutu en l’air son petit cœur. 

Vous allez me dire encore ? Je sais je ne suis pas tendre avec la gentille Sawako mais vous pensez que Rin va aller jusqu'où ? 

Sawako va-t-elle trouver la force de résister ? Et Kuroo alors ? 

En tout cas, j’ai hâte d'être à cette fête foraine !!!

Tsumu que fais tu avec cette rousse ???

Des bisous <3

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