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Prologue

Je ris. Non, je pleure. Je hurle de toutes mes forces. Je crie à m'en briser la voix. Personne ne s'intéresse à ce qui se passe dans ce donjon médiéval.

Je vocifère ma hargne en gesticulant comme un pantin possédé, les bras pendus au plafond comme un gibier qui sèche, pour ma propre sécurité selon eux, selon lui, selon ce monstre aux traits humains.

Je le hais.

— Ouvrez cette porte, bandes de chiens galeux ! aboié-je.

Je ricane tout bas alors que mes sanglots grandissent d'un coup, lisant une fois de trop le charmant message lumineux cloué au mur. Encore. Toujours. Le même. Pourquoi ?

Je laisse ma tête basculer en avant, mes mèches poisseuses s'écrasent autour de ma peau collante. Je ne suis plus qu'un déchet de chair et de sang à la conscience vacillante. Échec et mat, la grande héritière des Ayllen est morte et enterrée, brûlée vive. Ce n'était bien qu'une question de temps et de moyens. Il avait raison. Encore. Toujours.

Allons Liz, c'est pas si grave que ça, pensé-je. C'est rien, tu exagères, il y a tellement pire... Souris Liz, souris à la vie, elle est belle, tu sais ? Elle est belle quand on obéit. Elle est belle quand on plie.

J'en ai marre, pitié.

Je veux juste sentir le soleil sur ma peau et m'allonger dans l'herbe pour regarder flotter les nuages. Ou me tricoter une écharpe avec les cheveux de la blonde. Ou mettre à genoux Maître pour en faire ma chose et avoir le plaisir de lui refuser la mort. Mieux, je vais devenir une amazone ! Les cheveux au vent, la liberté.

Une main se pose sur mon front et relève ma tête. Je frissonne de terreur, les nausées remontent pendant que mes yeux se mouillent par anticipation. La peur de la douleur est une des pires quand même l'espoir que ça finisse un jour a été brisé. Je respire lourdement, vaincue.

La pénombre constante de ce cachot ne me permet plus de distinguer les traits de mon visiteur régulier. Même au grand jour mon esprit malade les déforme pour donner un peu de cohérence à ma réalité. Il cherche les ombres pour lui donner des airs plus terrifiants, plus proches de ce qu'il est. Une atrocité créatrice de monstres bien dressés.

— Bonsoir, Liz.

— Bonjour, Maître.

— Tu sembles retrouver la notion du temps, c'est très bien. Il est l'heure, tu seras Julie aujourd'hui.

Mes paupières papillonnent, la température chute. Tout s'éloigne. Pas ça, pitié, pas encore.

— Oui, Maître, abandonné-je en laissant mon souffle s'échapper entre mes lèvres.

Un éclair de lucidité me fait réaliser que mes états d'âme n'ont plus aucun sens. Mon cerveau bascule entre les crises brûlantes et le détachement glacé.

— Quel jour sommes-nous Julie ?

— Le matin. 11h, 11h20, Maître.

— Je t'ai demandé le jour, pas l'heure. Je ne répéterai pas.

— Je ne sais pas, Maître.

— Une idée de la date ? Tu l'as attendue longtemps, s'amuse sa voix lugubre.

Je me mords les lèvres. Rien ne me vient. Le temps me glisse entre les doigts, je n'arrive pas à l'attraper. Je ne sais même pas en quelle année nous sommes. Les larmes me montent aux yeux, consciente que je pourrai être punie pour cet oubli. Je souffle lentement, cherchant à garder le contrôle pour ne pas me trahir.

— Je ne sais pas, Maître. Pardon.

— C'est ton anniversaire, Julie. Je t'offre des proies de choix pour ce soir, tu me ramèneras leurs têtes avant minuit. Je veux que ce soit dans les grands titres des journaux, fais en sorte de marquer les esprits comme je te l'ai appris.

Je relève les yeux, cherchant à entrevoir celui qui me parle. Je piétine sur place pour retrouver un peu de contact avec la réalité. Combien devrai-je en tuer cette fois ?

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