Le ciel nocturne apaisait les esprits torturés qui contemplaient l'immensité de la nuit. Jack Frost perché sur la fenêtre d'un vieil entrepôt abandonné, les jambes se balançant dans le vide ne pensait qu'à l'eau. 

Voilà maintenant 5 mois qu'il n'était pas rentré chez lui. Cinq mois qu'il avait abandonné sa vie pour quelque chose qu'il le dépassait totalement.  

Wyatt dormait à quelque mètres, sur un matelas qui devait être plus vieux que lui. Cela ne les dérangeait pas, ça ne les dérangeait plus. A force, on privilégiait la sécurité au confort. Pour un camps, ils étaient des fugitifs avec une tête mise à prix pour d'autre des disparues qu'il fallait à tout prix retrouvé. Cependant, ils n'étaient ni l'un ni l'autre. Ils avaient une dette, un ordre et l'accomplir leur promettait de vivre la vie normal qu'il avait laissé et oublié. 

Tout avait commencé à l'aéroport. Jack n'avait pas voulu répondre à Elsa même si il en mourrai d'envie. Pourquoi ? C'était une punition, ne pas l'entendre, ne pas écouter sa voie qui lui avait amèrement manqué était sa punition pour ce qu'il avait fait à Kris. Il n'avait pas le droit de se consoler dans les bras de la fille qu'il aimait, pas après sa faute impardonnable. 

Quant à Wyatt, il avait cherché par réflexe la voie de Cycy, mais il n'avait rien entendu. Les mots de Jack lui avait retourné l'estomac, il regrettait ses paroles et son comportement envers la métisse. Il aurait voulu lui parler, il aurait tellement voulu mais à la dernière seconde, son doigt c'est dirigé vers le numéro d'Elsa. Il avait trop peur de la réaction de Cycy, trop peur qu'en entendant simplement sa voie, il perde le contrôle, déjà qu'il était à cran. 

Ils avaient atterri. Ils étaient bien arrivé chez eux. Mais avant même de sortir des contrôles, deux agents de douanes les interpellèrent et c'est à ce moment précis que tout commença. 

Assis l'un à côté de l'autre, ils attendaient dans une salle sans fenêtre avec un seul moyen d'entrer et de sortie : la porte. D'abord interloqué, les deux adolescents commencèrent à s'agiter d'anxiété au fur et à mesure que le temps passait. Et après une durée qu'ils leurs semblait interminable, la porte s'ouvrit brusquement. Un homme entra, les adolescents étaient de dos et ne purent le voir directement. 

Quand il se présenta devant les deux jeunes hommes. Jack ouvra grands les yeux, bouche bée. L'homme massif s'installa sur la chaise en face d'eux. 

-Bonjour Jack. Bonjour Wyatt, fit l'homme avec une voie cuirassée. 

-Qu'est ce que vous foutez là ?! crie presque l'italien. 

-Tu le connais ?! Dit Wyatt surpris. 

L'homme sourit et répondit au brun qui était complètement perdue. 

-Mr.Frost et moi, nous nous somme déjà rencontré mais pas dans de bonne condition. 

-C'est à cause de cette pourriture que Marvin à eu ces problèmes de drogue. 

-J'ai ouïe dire que ce garçon allait beaucoup mieux. Nous lui enverront des indemnités pour les désagréments occasionnés. Nos informations étaient erronée, nous pensions qu'il faisais partie de ceux qui faisait des boulots pour des drogues en tour genres. 

-Des indemnités ? Fit Wyatt. 

-C'est qui ces "nous" ? grinça Jack. 

-Pas tous en même temps les enfants. Je vais d'abord me présenter. Agent Finnigan, je travaille pour un organisme internationale veillant à la sécurité gouvernementale de plusieurs états ainsi que des informations d'ordre politique. 

-Vous...vous êtes un flic ?! s'indigna le blond. 

-Simplement sur le papier. J'étais en mission d'infiltration depuis plusieurs années sur le dossier Vido. L'ordre de la mission est de démantelé le trafic mondial de cet homme. 

Jack se releva tellement vite que sa chaise s'écrasa au sol dans un bruit sourd. Son visage était déformé par la colère. Il voyait rouge à cet instant. 

-A cause de vous, des innocents ont faillit mourir ! L'un d'eux est dans un lit d'hôpital sans certitude de réveille ! Et vous nous parler de mission, d'infiltration, de désagrément ?! Qu'est ce qu'on a foutre de tout ça ?! Espèce de salopard ! 

Il voulu lui sauter à la gorge mais Wyatt le retenus avant, il essaya de se dégager mais Wyatt tenu bon jusqu'à que son ami se calme. 

-Tu es un bon ami, s'adressa-t-il en regardant Wyatt. 

-Je le laisserai volontiers vous casser la gueule si ça lui causerait pas de problème. 

-Evidemment, c'est compressible, sourit il. Nous avons aussi épluché ton dossier, Wyatt. Je m'attendais à trouver une feuille blanche mais il n'en ai rien. Tu a, comme Jack ta part d'ombre. Tes délits  ne sont pas très méchants mais tes intentions et tes essaie qui n'ont pas aboutit eux le sont. Tu sais que même essayer de pirater des départements gouvernementaux est passible de lourde peines. Mais je vois que l'une de tes tentatives à été un succès et tu as eu un avertissement de la cybercriminalité, bravo. 

-Ce n'étais qu'un avertissement et j'ai retenue la leçon. 

-Eh pourtant tu as récidivé mais cette fois tu a été plus performant. Nos spécialistes ont eu du mal, tu es très doués. Nos institutions cherchent des génies dans ton genre, si cela peut t'intéresser. 

-Vous êtes là pour me proposer du travail ? 

-Quelle impatience. C'est typique. En faite je voulais vous parler d'un arrangements. Vous avez tout les deux des dossiers pas très élogieux et cela peut vous coûter chère dans votre avenir. Cependant, on vous propose un marché, on fait table rase de ceux ci et on remet les compteurs à zéro pour chacun de vos agissements. Même les tiens Jack, tout ce que tu as fait en Italie ne serra que poussière. Et en prime vous aurez la chance de ne plus jamais revoir mon visage ou même entendre parler de nous à l'avenir. En tout cas si vous vous tenez à carreau. 

-Et c'est quoi la deuxième partie du deal ? demanda le blond, méfiant. 

-Coincer Vido. Je sais que vous voulez vous venger et protéger ceux que vous aimez. Il n'a pas hésité à s'en prendre à des enfants sans défenses, c'est pour ça qu'on agit en conséquence. 

-En demandant à des gamins de faire votre travail à votre place ? Enchérit Wyatt. 

-Vido vous à tout les deux dans sa ligne de mire. Toi, Jack c'est personnel et toi Wyatt c'est dans ses affaires. On ne sait pas encore ce que tu a réussit à faire mais cela à paralysé tout son business. 

Jack se tourna vers son ami, intrigué et surpris. 

-Qu'est ce que ça veut dire ça ?! Qu'est ce que t'a fait ?! 

-Mais rien du tout ! J'ai juste voulu faire des recherches sur ce mec et en creusant et ben j'ai trop creusé. Je voulais juste savoir dans quoi il trempait ! Je savais pas que j'allais paralysé tout le système ! Paniqua-t-il. 

-De ce faite il a mis tout ces spécialistes sur le coup et ils ont réussit à te mettre la main dessus. Un de nos agents infiltrés nous a dit que Vido à rit quand il a appris que vous étiez de mèche tout les deux. Vos têtes sont mis à prix. Vido ne vous lâchera pas, vous et vos proches. 

-Peut être. Mais chez nous on a la rancune tenace. Je veux appeler ma tante. Jia. Vous devez la connaitre. 

-Oui, de toute façon on aura besoin des services de son départements. Mais pour l'heure sachez que vos maison respectives sont surveillés par des hommes de mains de Vido. 

- Pourquoi nous ?! On est des gamins ! Comment on peut réussir là ou des mecs comme vous avez échoué ?! 

-Car vous êtes unique. Jack à grandit avec cette famille. Tu les connais, tu sais comment ils fonctionnent, tu étais dans le châteaux fort. Tu as plus d'information que tout notre département sur plusieurs années d'espionnage. Quant à toi Wyatt, tu es assez doué pour contourner en un temps record le système de sécurité et détenir toute les informations et les preuves qu'ils nous faudrait pour détruire jusqu'à la racine tout cet empire. Tu as certes un manque d'expérience mais rien qui ne peux pas s'apprendre. 

-On a le moyen de se venger de ce qu'ils ont fait à Kris et à d'autres. 

-Et le moyen de tous les protéger de nos conneries. On doit revenir en arrivant à les regarder dans les yeux toutes les deux. 

Les deux garçons se regardèrent comme pour décider et ils prirent leur décision. 

Samantha sortie de la salle de musculation habillé de son grand manteau et de son bonnet. Elle marchait jusqu'au parking mais fut arrêté par un bruit à quelques mètres d'elle. Il faisait nuit noir, elle ne voyait rien, alors sur ces gardes elle se rapprocha. Elle trouva une petite forme recroquevillé sur un mur, elle tremblait comme une feuille, sa tête était coincée entre ses genoux. Sam ne put s'empêcher d'avoir un frisson en la voyant si peu habillée, avec un froid pareille elle devait être transit de froid. 

Elle fit quelque pas pour lui venir en aide. 

"Excuse moi ? Tu vas bien ? Tu devrais pas rester comme ça, il fait très froid. Eh ? tu m'entend ?"

La fille ne bougeait pas d'un millimètre ce qui inquiétait la basketteuse qui s'accroupit à côté d'elle. 

"Eh ? Viens je te ramène chez toi. " 

Elle essaya de la faire bouger mais l'inconnue fit mine de résister. Sam souffla agacée. Elle savait qu'elle était plus forte que la fille à ses pieds mais elle ne voulait pas la brusquer ni l'effrayer. Elle retenta le coup et cette fois la fille releva légèrement la tête et la brune en eu un mouvement de recul. 

"Tu...Je te connais...Tu t'appelle Luna !" dit Sam surprise. 

"Va t'en...Laisse moi tranquille. J'ai pas besoin d'aide."

La basketteuse fit la moue avant de remarquer une chose qui la répugna. Elle senti la colère monter, elle commençais à comprendre l'tat actuelle de cette fille. 

"Qui t'a fait ça ?" dit elle d'une voie blanche. 

Pour seule réponse Luna se recroquevilla encore plus en essayant de cacher ses jambes. Elles étaient recouverte d'hématome, ses vêtements étaient dans un état pitoyable et son visage était ravagé par les larmes. 

Sam fit un tour sur elle même pour voir les alentours, il faisait de plus en plus froid. 

"Putain de merde" 

Elle retira sa veste et recouvra Luna avec. Elle se retrouvait en pull mais c'était toujours mieux que cette pauvre fille. Puis elle la relava sans lui demander son avis. Elle se demanda si elle devait la porter jusqu'à sa voiture. Elle sentait la jeune femme mettre tout son poids sur elle, elle tenait à peine sur ces jambes. 

Arrivé dans sa voiture, elle actionna le chauffage au maximum. 

"Où est ce que tu habites ? Eh, Luna."

"Nulle part..."

"On connait tous ton père. Donne moi ton adresse, il doit s'inquiéter."

Sam sursauta quand Luna releva soudainement la tête et ancra ses yeux au siens. Elle avait l'impression que le temps s'était arrêté, au fond de ces prunelles grises elle voyait un mélange d'émotions qui lui fit froid dans le temps. Une voie lui intima de ne pas le faire, de ne pas l'emmener chez elle mais au contraire l'emmener loin, très loin. Elle pouvait sentir la terreur et l'effroi de sa camarade. 

"Ok. Ok. Ça te dis de faire une petite soirée pyjama ? Dors chez moi. C'est ok ?"

"T'es pas obligé de faire un truc pareille. Laisse moi juste quelque par..."

"Pas avec un froid pareille. J'en dormirai pas de la nuit. J'ai envie, alors tu viens."

Arrivé devant son immeuble, Sam aida son invité jusque dans le hall où elles prirent l'ascenseur. Luna put voir son reflet et détourna les yeux aussitôt et colla son visage contre Sam qui ne fit pas attention. 

"On est arrivé, viens"

En entrant elle appela ses parents mais personne ne répondit. 

"Bon, à ce que ce que je vois on est toutes les deux, fait comme chez toi, installe toi."

Perdu Luna s'installa sur le fauteuil du salon, la veste encore sur son dos. Elle se rendit compte qu'elle respirait l'odeur de la propriétaire depuis longtemps et qu'étrangement cela avait clamé ses tremblements. Elle enfonça sa tête dans la capuche de la veste, gênée de cette pensée.   

"Qu'est ce que tu fais ?" rit Sam en revenant de la cuisine. 

"Je...Je me demandais où est ce que je pouvais mettre ta veste."

"Mes parents ne rentrerons pas avant demain matin. Leur boulots. J'ai mis un plat de lasagne au four, t'aime ça ? Oh et tu peux prendre une douche aussi !"

"Merci...Mais j'ai pas de rechange..."

"Je vais te donner mes fringues. Vas te nettoyer pendant ce temps."

Après plus d'une demi heure, Sam entendait encore l'eau couler, ce qui l'intrigua. Elle toqua à la porte de la salle de bain pour savoir si tout se passait bien pour son invite. 

"Ça va là dedans ? Luna ?"

Il n'y a pas eu de réponse ce qui commença à  l'inquiéter alors elle ouvra légèrement la porte. 

"Luna, j'entre...Est ce que ça va ?"

La basketteuse pila net devant la douche. Elle voyait Luna dans un coin de la douche les genoux ramenés vers elle, l'eau continuait de couler sur son corps.  Sam s'approcha et s'arrêta devant la porte en verre. 

"Luna ne reste pas comme ça..."

"Je me suis toujours demandé pourquoi certaine personne se scarifiait, pourquoi elle se mutilait volontairement, pourquoi se faire autant de mal alors qu'on souffre déjà tellement..."

"Qu'est ce que tu raconte ?"

"Comment on m'appelle au lycée ? Hein ? Tout à l'heures en me trouvant tu m'as dis que tu me connaissais. Moi, je ne te connais pas, je t'ai déjà vu avec Jack Frost de temps en temps mais je ne sais même pas ton nom.."

"On aura tout le temps de parler de ça, sors maintenant"

"Dis moi ! Comment on m'appelle ? Je dois avoir de sacrer surnom...tu le sais n'est ce pas. Ce qu'on m'a fait, tu t'en doute...et pourtant c'est pas la première fois. Nan pas la première fois..."

"T'es pas obligé de..."

"J'ai envie de mourir tout les jours...Je suis un être abjecte. Tu sais le garçon qui s'est fait percuter au lycée...quand j'ai su ça, ma première pensée était "veinard". Tu te rend compte, je l'enviais."

"Sors maintenant." 

"Regarde moi ! hurla t-elle ! Regarde moi ! Regarde ce corps...répétait elle en pleurant. 

Alors, Samantha la regarda. Elle regarda ce corps , dénudé, ruisselant d'eau. Ses yeux fixaient maintenant les pupilles grises, les yeux rougis, le visage dévasté de Luna. Celle ci en eu le souffle coupé par le regard de cette fille dont elle ne connaissait même pas le nom. D'habitude on détourne le regard. Toute sa vie, elle n'a vus que, des regards qui se détournaient.  Des yeux qui ne l'as voyait pas, qui ne voyait rien en elle. Le seul qui lui accordait de l'attention était son père. Ce père qui l'aimait tellement et peut être d'une étrange façon. Au fil du temps, vint la honte et la culpabilité, ce père si gentil était devenus le cauchemars de ces nuits. Pourtant elle ne pouvais ni lui en vouloirs ni le haïr car il l'aimait. Mal c'était certains, mais c'était la seul forme d'amour qu'on lui donnait et qu'elle avait toujours connus. La seule. 

Elle éclata en sanglot en se frappant violemment la tête contre le mur de la douche. Par réflexe, Sam se précipita dans l'habitacle. Elle mit sa main sur la tête de la jeune femme pour l'empêcher de se faire encore plus de mal. La basketteuse était maintenant totalement trempée, l'eau continuait de couler alors que Luna pleurait de son soûl. Sam se dit qu'elle ne pouvait vraiment pas la sortir dans cet état alors elle s'assit. Face à face, elle prit Luna dans ces bras en essayant de la protéger du froid. 

"Je te vois, tu sais."