Au revoir.
<<Nous voyons le meilleure de nous-même dans les yeux de ceux qui nous aiment>>
-Les origines. TMI. Cassandra Clare.
*****
Julian ! Julian vient ici petit monstre !
Le petit garçon rit aux éclats en courant. Ses petites jambes le firent passer les grandes portes vitrées de la véranda et continua son chemin jusqu'au fond du jardin. Il s'arrêta au milieu et se tourna, un immense sourire peint sur le visage.
« Tu m'attrapera pas ! » Criait-il, hilare.
La personne qui le pourchassait, courait vers lui, il hurla hystérique, quand elle failli l'attraper.
« Julian, je vais te manger ! »
Elle le poursuivait, les yeux émerveillés par cette petite personne qui courait hilare, ce petit bout de chou qui l'appelait tout en courant dans tout les sens.
« Elsa ! Elsa ! Je suis là ! »
Elsa réussit à le happer et le souleva dans les airs avant de tomber dans l'herbe avec le petit garçon. Il se tortillait pour échapper aux bras qui l'enlaçait tendrement, puis il se fatigua bien vite et c'est essoufflé qu'il se calma sur le corps de la blonde.
« Mon bébé adoré » lui chuchota Elsa.
« Je suis plus un bébé, moi ! »
« Tu es mon bébé adoré ! Je t'aime fort fort fort ! » dit-elle, serrant sa prise plus fortement.
« Elsa ! Julian ! On y va ! » Appela Lyly depuis la porte vitrée
« Maman nous appelle, Elsa ! »
« J'ai entendu petit monstre. Va en premier, je te suis. »
Aussitôt, le petit garçon se releva et couru vers sa mère tel une fusée. La jeune femme, elle, se mit sur le dos et contempla le ciel.
C'était un beau ciel d'été, azure et totalement dépourvue de nuage. Le soleil brillait fortement sans éblouir Elsa et elle se sentait si légère à cet instant. Son esprit ne pensait à rien. Elle pouvait entendre son petit cousin rire depuis la maison. Qu'est ce qu'il riait fort...Elle adorait ça.
Longtemps, elle avait regrettée de ne pas avoir été là pour le voir grandir. Il avait 2 ans et demi déjà, et elle avait ratée ses premières fois. Evidemment, son oncle avait immortalisé chacune d'elle mais elle ressentait toujours se pincement au cœur.
Et pourtant elle ne regrettait pas d'être partis. En ce point, non. Elle avait quittée sa famille, ses amis et tous ce qu'elle connaissait pour l'Europe. La Suisse précisément. En intégrant l'une des plus grandes écoles des beaux-arts du monde, elle a pu reprendre son souffle et guérir. Guérir de sa dernière année de lycée, guérir de l'une des plus grandes douleurs de sa vie.
Elle se releva et épousseta ses vêtements. Le cardigan floral qu'elle portait se releva au gré du vent d'été, et fit tournoyer ses cheveux. Au même moment Anna passa la porte de la véranda et admira sa sœur. Ses quelques secondes suffirent à lui confirmer une vérité qu'elle connaissait déjà.
« Le portrait de maman... »
La rouquine se ressaisit vite quand elle aperçut que sa sœur ainée la regardait.
« J'arrive ! » criait la blonde.
Elle arriva devant Anna, toute souriante.
« Pas trop stressée, sœurette ? »
« J'ai connu pire...Mais la peur de tomber dans les escaliers me hante... A tous les coups ça sera moi ! »
« Tu t'inquiètes trop ! Regarde tes pieds et tout ira bien. Tu te casseras pas la figure. »
« Et toi, ça ira ? »
« Pourquoi ça n'ira pas ? »
« Tu vas retourner au lycée... après vraiment longtemps et les souvenir de-... »
« On a très bien continuer le lycée après « ça ». Et on est tous partis après notre remise de diplôme alors tout va bien. »
« Mais Elsa...Tu... »
« Ça suffit. Ne m'oblige pas à penser à lui. S'il te plait. C'est ta journée. A toi, Kris et Mickey. Alors on va en profiter, et fêter votre remise de diplôme. »
« C'est vrai ! On a fini le lycée et c'est trop bizarre. » Changeant totalement de sujet, la cadette.
Lors de cette remise, Elsa savait, que le groupe serait au complet. Enfin presque au complet évidemment.
Elle les reverrait après presque un an. Ils avaient tous gardés contact. Via les réseaux, les groupes de discussion ou les appelles vidéo. Cependant, un an sans présence physique, ce n'était pas le même chose. Et pour la grande remise de diplôme de leur cadet, ils avaient tous répondu présent. Elsa allait revoir ses amis et elle en sourit d'avance. Ils lui avaient terriblement manqués.
Une bonne demi-heure plus tard, tout les monde étaient fin prêt pour partir. Julian ne tenait plus en place tout en tenait la main d'Elsa qui le couvait du regard.
Fitz, lui, passait un bras un protecteur sur les épaules de sa plus petite nièce et lui embrassa la tête. Il croisa le regard de sa femme qui fit attendri du spectacle.
« Notre deuxième enfant est enfin grand. Je ne suis pas prêt, Lyly. » Il prit Anna dans ses bras et l'étouffa presque.
Elsa étouffa un rire suivit de Lyly.
« On prend les photos avant de partir ! Hop hop hop ! » Frappait-elle dans ses mains.
*
Addison Moor toqua à la porte de son fils avant de l'appeler.
« Kris, tu es prêt mon cœur ? C'est l'heure des photos ! »
« J'arrive man' »
« D'accord, on t'attend en bas, alors. On partira juste après. »
Le brun entendit sa mère descendre puis il se tourna vers son reflet. Debout devant le miroir, il se débattait avec sa cravate. Il soupira à l'idée qu'il avait fini le lycée.
« Dire qu'on a échappé à la mort, mon vieux... » Il sourit à son reflet.
« On peut dire que tu t'es bien débrouillé, Kris... »
Le cœur de Kris se serra en attendant cette voix qu'il connaissait par cœur.
Allongé sur le lit, son ballon de foot en main, son cousin, s'amusa à le jeter en l'air. Jack lui sourit de toute ses dents.
« Je suis fier de toi petit frère. »
Kris se figea. Aucun mot ne sortait de sa bouche. Sa gorge se serra, ses yeux s'embuaient de larme avant de secouer la tête.
« Voilà que je divague maintenant. »
Il se regarda devant le miroir, cligna des yeux, réajusta sa cravate et pris le chemin de sa porte.
Il éteignit la lumière et referma la porte de sa chambre. La chambre demeurait dans le noir et vide.
*
Le lycée de la ville était en effervescence, le terrain de football, préparé à l'occasion, arborait les couleurs du lycée. Confetti, banderole et musique noyaient tout l'établissement. Les futurs diplômés arrivaient au compte-goutte habillé de leur robe et de leur toque.
L'ambiance était déjà présente et le terrain commençait vraiment à se remplir.
La famille Arrend arriva en même temps de que la famille Moor. La surprise fit elle, qu'ils en rirent en s'enlaçant et s'embrassant. Anna et Kris se sentirent gênés en se voyant mais ne se firent pas prier pour un baiser volé.
Les parents discutèrent avec entrain de sujet et d'autre en se dirigeant en tête de fil vers le lieu de cérémonie. Fitz jeta un regard en arrière pour croiser le regard d'Elsa et d'un regard entendu, elle hocha la tête pour lui intimer qu'elle s'occupait de Julian.
Anna et Kris se prirent la main et suivaient les adultes de prés et discutèrent de la fête qui se préparait après la cérémonie.
Elsa et Julian fermèrent la marche. Cela ne dérangea pas le garçonnet qui était émerveillé par les décorations et l'ambiance de l'évènement. Ils marchaient lentement à cause du petit garçon mais Elsa ne s'en inquiéta pas, laissant Julian marcher à son rythme.
Elle l'aida à monter les escaliers du lycée, il riait quand la mascotte passa à côté d'eux, et celle-ci s'amusa avec lui sous le sourire de sa cousine. Julian était tellement excité qu'il s'était tout débraillé.
La blonde s'accroupi à hauteur du petit brun et le rhabilla, en lui passant son t-shirt dans son pantalon, réajustant sa chemise qu'elle laissa ouverte quand même. Quand elle se releva, elle sursauta en croisant le regard de la personne qui se tenait devant elle.
Elle devint livide et son souffle se bloqua dans sa gorge. Julian sentit sa cousine se tendre et leva le regard pour comprendre la situation. Il vit cette personne qu'il ne connaissait pas et il tira sur le châle à fleur de la blonde pour continuer leur chemin.
« Bonjour, mademoiselle. »
« Madame » répondit la blonde avec respect.
« Je suis contente de vous voir si radieuse. Continuez à vivre, vous le méritez grandement. »
La femme lui offrit un dernier sourire sincère et passa son chemin.
« C'était qui la dame, Elsa ? Tu la connais ? C'est ta copine ? »
Oui elle la connaissait. Elle la connaissait même assez bien. C'était elle qui avait tué son mari. Et Elsa, se rappelait de ce jour comme si c'était hier...
**
Ce jour-là, Elsa se préparait pour aller à l'hôpital. Elle ferma la porte de chez elle avant de recevoir un message de Luk. Il lui demandait de le rejoindre chez lui et que c'était urgent.
Elle arriva, nerveuse, et ne put même pas toquer à la porte de son ami, celui-ci sorti aussitôt.
« Viens. On doit aller voir quelqu'un. »
Il lui prit la main et traverse sa rue. Passa le portail de la maison voisine et se planta devant la porte. Elsa était totalement perdue, des millions de questions se bousculaient dans sa tête.
Une femme d'âge mûre les accueilli, comme si elle les attendait. Elle offrit un doux sourire et les fit entrer.
Alors, la femme se présenta comme la veuve de l'homme retrouvé dans le fleuve. La blonde en lâcha son verre qui au contact du sol, explosa en mille morceaux. Les heures passèrent où les deux femmes se confiaient à cœur ouvert.
L'une demanda pardon, l'autre la remercia de cet acte.
« Ne portez pas le poids de sa misérable vie. Il n'en vaut pas la peine. Cet homme était un être répugnant. L'un des pires qui soit. »
Elle s'approcha d'elle et prit les mains d'Elsa dans les siennes.
« Je l'aurai fait. J'aurai tué cette pourriture. J'aurai commis un meurtre, vous se n'était que de la légitime défense. Vous avez sauvé votre amie. Vous êtes une femme forte, une femme digne et bien. »
« Désormais, nous allons arrêter tout ce cinéma. Il ne mérite en rien le temps et l'énergie qu'on lui donne. Il avait des dettes et avaient quelques crapules aux trousses. Tout cela va s'arranger, pardonnez-vous, vous n'avez commis aucune erreur. Vivez et soyez épanouie. »
Quand Elsa et Luk sortirent de la demeure après plus de deux longues heures, elle fondit en larme dans les bras du jeune homme. Elle resta en sa compagnie jusqu'à la nuit tombée.
« Oui je la connais. Juste une dame, mon cœur. Bon, on va rejoindre tout le monde ? Ils vont se demander où on est passé ! »
« Eh Elsa ! Attends-nous ! »
La blonde se tourna et vit ses amies arriver. Le groupe était venu au complet. Wyatt, Cycy, Charlie, Alice, Marvin, Samantha et Luk. Elle criait presque avant que Cycy ne lui saute dans les bras. Tous la prirent dans leur bras et l'embrassèrent. Luk veilla sur Julian pendant ce temps en lui donnant discrètement un bonbon auquel le petit garçon lui offrit un sourire complice.
« Arrête de gaver mon bébé de sucre. »
« Et pourtant c'est mon rôle d'être super copain avec Julian, hein mon pote ? »
« Oui ! Luk c'est mon super copain !! » criait le petit garçon en sautillant.
« Ton rôle est de courir dans mes bras avant tout le monde, monsieur »
« On ne peut pas avoir deux Cycy. »
« Viens là, meilleur ami indigne ! »
Elsa et Luk se prirent dans une forte étreinte et la blonde rit de bon cœur.
« Je m'y ferai jamais » lança Wyatt.
Cycy lui donna un coup de coude dans les côtes.
« Un jour tu me feras un pneumothorax, c'est pas un coude que t'as ! »
« Je trouverais un autre homme de plus résistant. » S'amusa Cycy.
« Nous y voilà ! Très bien. Il y a ici-bas des jeunes femmes majeurs et fraîchement diplômés, trace ton chemin ma vielle. Allez ! En route mauvaises troupes ! »
« Attendez ! Où est Luna ? Elle ne devait pas venir avec toi Sam ? »
« Elle aura un peu de retard. Elle a eu un souci à la fac. »
Les dernières années grimpèrent chacun à leur tour de sur l'estrade en recevant leurs diplômes. Les acclamations, les cris, les rires et les larmes ont rythmés la cérémonie.
Anna, son diplôme à la main était encore rouge à cause du spectacle que sa famille avait donné devant tout le monde. Tout le clan Arrend et Moor ainsi que son groupe d'amis s'étaient levés pour l'acclamer haut et fort. Puis elle entendit le nom de Kris et elle le vit se lever. Elle s'attendait au même cirque que précédemment.
Les Moor se levèrent à leur tour suivit des Arrend ainsi que tout leur groupe d'amis pour l'acclamer comme des forcenées. Kris rit face à ces acclamations folles. Il en était de même pour Mickey, le grand gaillard fut horriblement gêné, ce qui fit ricaner les garçons.
Quand la cérémonie se termina enfin, tous se dirigèrent vers le parking pour ensuit se séparer afin que les plus jeune fête leur fin d'année comme il se doit.
Ils étaient tous enjoués et une douce ambiance régnait, puis ceux en tête de groupe entendirent un fort applaudissement. Quand tous tournèrent la tête, ils se figèrent.
Arrivant entre les différentes voitures, un homme s'avança en frappant toujours ses mains avec un bruit retentissant.
Kris qui était devant tout le monde, gela sur place. Il voyait l'homme s'avancer encore de quelque pas avant de s'arrêter devant tout le monde.
« Félicitation, petit frère. »
Et le brun sortit de sa torpeur aussitôt avant de courir vers le nouveau venu en lui sautant littéralement dans les bras.
Addison suivit son fils, les yeux embués de larmes. Anna et sa famille restèrent choqué face à ce nouveau venu. Ses amis, eux, sourirent attendries et contents. Ce qu'elle trouva vraiment bizarre, car que les connaissant, leurs premiers réflexes seraient de sauter au cou de leur ami.
Anna tapa l'épaule de Cycy qui avait presque les larmes aux yeux. Elle l'interrogea du regard.
« C'était une surprise. On était tous de mèche...T'inquiète pas que le cinéma des retrouvailles on l'a eu à l'aéroport. » Déclara Cycy.
« C'était pour Kris... » Elle sourit de toute ses dents avant de s'approcher de son petit ami et de ses parents.
« Salut Jack... »
Le dénommé se tourna vers la rouquine et lui sourit à son tour.
« Félicitation à toi... »
L'italien la prit dans ses bras et la jeune femme en fit d'abord vraiment surprise. Elle fit les gros yeux avant que Jack lui souffle un merci dans l'oreille.
Anna comprit et le prit dans ses bras à son tour. Sous l'euphorie du moment personne ne remarqua Elsa à la fin du groupe tenant son petit cousin par la main, tremblante et aussi livide qu'un drap.
Julian leva les yeux vers la jeune femme et lui secoua le bras pour attirer son attention.
« C'est qui le monsieur ? On le connait ? Pourquoi tata Addison et Kris, ils pleurent ? »
Les mots du petit bonhomme ne faisaient qu'un écho lointain dans les oreilles d'Elsa. Mais si elle n'entendait pas Julian l'appeler de plus en plus fort, les autres l'entendait très bien. Tous se tournèrent vers la voix du petit Arrend.
Jack le premier.
Lyly s'approcha de ses enfants, et appela Elsa à son tour. La mine inquiète, elle se mit dans son champ de vision.
« Ma chérie ? Qu'est ce qui se passe ? » Dit-elle en posant sa main sur l'épaule de sa nièce.
La blonde, reprit ses esprits et regarda dans les yeux de Lyly pour la rassurer.
« Ça va. Juste un coup de mou. »
« Alors ! Maintenant qu'on est au complet on peut allez s'éclater !!!! » Hurla Wyatt suivie de Charlie qui cria à son tour. »
« Va t'amuser avec tes amies ma chérie...tu viens Jules ? Papa va nous acheter des glaces. »
Il prit la main de sa mère mais resta encore accroché à celle d'Elsa. Il voyait bien qu'elle n'allait pas bien et le petit garçon avait du mal à la lâcher.
« Tu viens, Elsa ? »
Elsa voulait répondre que oui, elle allait se joindre à eux. Elle ne pouvait plus rester avec ses amis. Plus maintenant. Elle ouvrit la bouche pour répondre mais Luk arriva de nulle part et lui coupa l'herbe sous le pied.
« Pas cette fois, Jules ! Elle vient faire la fête avec nous. »
Il passa à côté d'elle et passa ses bras autour de ses épaules.
« Et tu sais ce qui est trop cool aussi ? C'est que ton tonton et ta tata vont aussi venir, t'aura le droit à plein de glaces ! Si c'est pas géniale ça ! »
Les yeux du petit brun s'illuminèrent d'une lueur vivace. Il trépigna d'excitation en tirant sur le bras de sa mère qui, amusée, s'éloigna vers son mari.
« Tu continue de gaver mon bébé de sucre » Marmonna Elsa à son meilleur ami.
« Bien obligé, si je veux convaincre un autre bébé d'en être encore un. Arrête de faire l'enfant et de prendre tes jambes à ton cou. »
« Tu sais que je ne peux pas faire ça. Je suis paralysée. »
« Ce n'est pas en restant roulé en boule que tu vas avancer. Il est là. C'est maintenant que ça se joue. »
Il la sentit trembler.
« On va tous chez Alice pour la fête qu'elle a organisée pour les petits. Il va y avoir les dernières années. En clair, à toi de choisir le moment et je t'ai à l'œil, interdiction de te faire la male entre deux tequilas. »
« Je vous déteste. »
« Et pourtant, on vous aime tous les deux. »
Leurs regards se croisèrent et elle se dit que Luk avait vraiment changé après tout ce temps. Il la regardait avec toute la bienveillance qu'il pouvait avoir. »
« Et dire qu'à l'époque tu me lâchais pas un seul mot... »
« Le passé c'est le passé darling, ça parasite le présent. »
Elsa sursauta et le regarda les yeux ronds et le considéra quelques secondes avant d'éclater de rire. Un rire qu'elle ne contrôla pas et continua encore.
Luk sourit, heureux de l'avoir mis dans cet état. Il tourna la tête et croisa sans surprise des yeux anthracites qui les regardaient intensément. Il fit un clin d'œil à Jack avant de se tourner vers Elsa, qui commençait à se calmer.
« Alors toi, tu me surprendras toujours. »
Il l'embrassa sur la joue avant d'ajouter.
« Vous devez vous parlez. Au moins vous libérer l'un de l'autre et de vous dire aurevoir dans les règles. »
Luk la lâcha et tapa dans ses mains pour dire au groupe de se préparer à partir. Les Arrend et les Moor étaient déjà partis ensemble.
Il ne restait que le groupe d'amis qui commençaient à s'organiser avec les voitures. Elsa restait près de Luk, évitant au maximum d'apercevoir son ancien petit ami.
Lui en revanche ne la lâchait pas des yeux.
L'organisation terminé, Elsa leva la tête comme revenue de ces pensées.
« Et moi ? Je vais avec qui ? Je n'ai pas entendue. »
« Merde ! On t'as oubliée ! Sam ? » s'indigna Charlie.
« Je passerai chercher Luna. »
« Luk, t'as personne, toi ? » Continua le brun.
« Ouais, mais j'ai proposé à quelqu'un de venir, je dois passer le prendre avant. C'est un grand détour donc... »
Elsa s'impatienta. Il se passait quelque chose de louche.
« Mais Jack t'as pris une voiture pour venir ? » demanda innocemment Luk.
-Oh mon Dieu- pensa Elsa.
« Moi ? Oui j'ai la mienne. »
« Parfait ! » criait Charlie. « Affaire résolue. Jack t'emmène Elsa alors, c'est bon pour toi ? »
« Aucun souci. » dit l'italien d'une voix blanche.
« Je vais aller avec Luk. » précipita Elsa, le cœur battant la chamade, elle se sentait oppressée.
« J'ai dit que je pouvais prendre personne. Je vais faire un détour trop long. »
« C'est pas grave, je peux attendre. »
« Mais t'es impossible. Je t'adore, mais je veux pas de toi. C'est pas n'importe qui alors, non. »
« EN ROUTE MAUVAISE TROUPE !!! » Criait Wyatt en coupant Elsa dans son élan.
Tout le monde, se sépara en petit groupe jusqu'aux voiture du parking. Luk resta quelque instant, hésitant un peu avant de partir. Il n'aimait pas laisser Elsa aussi désemparé. Puis il regarda dans la direction de son autre ami.
Luk eu un pincement au cœur, en voyant Jack. Il ne l'avait pas vu en chair et en os depuis si longtemps. Presque deux ans. C'est énorme. Et le jeune homme remarqua les changements chez son ami.
Il avait gagné en musculature. Il avait des épaules plus imposantes et le bas de son corps restait toujours aussi fin. Il semblait plus fort, plus résistant mais ce n'est pas ce qui le frappa le plus. Il y avait quelque chose de plus intriguant chez Jack.
Ses yeux et plus précisément son regard. Quand il était arrivé à l'aéroport, ils étaient tous venu l'accueillir et malgré ses sourires éclatants, ses rires, ses accolades et ses mots, Luk voyait bien que quelque chose clochait.
Il le sentait. Ça sonnait faux. Il savait que Jack avait compris qu'il l'avait percé à jour.
Il avait le regard voilé. Brumeux. C'était comme s'il était perdu dans son propre esprit. Jack Frost marchait, et s'en aucun doute, en automatique.
Le pincement au cœur persistait. Il soupira et se tourna complètement.
Arrivé dans sa voiture, il enclencha le moteur avant de dire pur lui-même :
« Brusque là Jack. Je compte sur toi. »
Il ne restait plus qu'eux deux. Face à face. Ils étaient séparés d'au moins 5 bons mètres et ils se regardaient.
Elsa voulait rentrée chez elle. Elle ne pouvait plus respirer et elle était morte de peur.
« On devrait y aller ? »
Elle sursauta à la voix de Jack.
« Ecoute. Si c'est moi le problème, je te donne mes clés. Je trouverai un autre moyen de partir. »
La jeune femme fronça les sourcils, ça n'avait aucun sens mais aucun mot ne sortis de sa bouche.
Jack soupira. Il avait l'air exténué.
« Qu'est ce que tu veux de moi Elsa ? »
Celle-ci, le regarda de nouveau dans les yeux. Ce qu'elle voyait lui donne un coup dans le ventre. Son visage qui était si impénétrable se morcelait. Les yeux de l'italien, était presque suppliant.
Jack Frost lâchait prise. Jack Frost était en train de s'écrouler et de tomber en ruine sous les yeux d'Elsa.
« Qu'est-ce que tu cherches. Qu'est ce que tu veux de moi ? Je n'ai plus rien...Elsa...Je t'ai absolument tout donné. »
Il se pencha vers sa voiture et baissa la tête en regardant ses mains.
« Tout donné. Mon amour, mes secrets, mon esprit, mes espoirs...même mes rêves. »
Il releva la tête pour croiser son regard.
« Et tu es parti. Je me suis réveillé et la personne que je voulais le plus voir dans ce monde de merde, n'était pas là. On m'a dit, elle est parti en Suisse. Dans une école d'art. »
Il reprit son souffle avant de continuer, cette fois plus durement.
« Elle est partie à l'autre bout du monde, loin de toi Jack. Ton plus bel amour, t'as craché à la gueule...Ah nan ! Même pas, elle est partie dans l'indifférence la plus total, c'est pire. »
« Qu'est ce que j'ai fait de mal ? J'ai fait quelque chose de mal, je m'en excuse d'accord. Je te demande pardon. Je pourrais même le faire à genoux. Mais...Je comprend que tu sois parti, après tout ce que t'as vécue, à cause de moi...Oui c'était même la meilleure chose à faire...Mais pourquoi tu ne m'as pas dit au revoir ? Ou même juste un mot. Même une insulte griffonnée sur une serviette je l'aurai pris. »
Elsa restait stoïque. Elle restait littéralement paralysée face à Jack. Ce même Jack, qui devant elle, craqua, se libéra de tous ces non-dits, de tous ces mots et ces interrogations en suspens.
Quand il releva de nouveau la tête vers la blonde, il se releva aussi de la voiture et s'approcha d'elle. Il fit quelque pas, puis quand il arriva à deux petits mètres d'Elsa, celle-ci sursauta et recula aussitôt.
L'expression qu'elle vit traverser sur le visage de Jack, était déchirante. Il grimaça presque de douleur.
« D'accord. Message reçu. Ecoute, je te donne mes clés de voiture et tu rejoins les autres. Moi je vais rentrer chez moi, toute façon à quoi bon faire semblant. »
Il lui tendit ses clés et attendit qu'elle les prenne, ils se regardaient de nouveau.
« "Même à l'agonie je laisse ma caisse à personne." C'est que tu m'as déjà dit la dernière fois que je voulais conduire ta voiture. »
Le blond haussa les sourcils, visiblement surpris par les mots de la jeune femme.
« Je- ... »
Mais celui-ci fut coupé par Elsa.
« Je suis désolé. De ne pas avoir dit au revoir. De ne pas-... »
« Tu m'as laissé. Tu es parti. »
« Je te demande pardon ! J'essaie de -... »
« Tu essaie quoi ?! Je veux savoir, j'ai le droit de savoir au moins ce que j'ai fait. Dis-le-moi concrètement ! J'ai passé des nuits, des jours entiers à me faire toutes les raisons, dis-le-moi. Après ça, on continuera notre chemin chacun de notre côté. On en restera là, on pourra finir tout ça. »
Il avait fini dans un murmure, Elsa le sentit accablé et épuisé. Combien de temps avait il passé à se torturer l'esprit sans relâche. Elle pensa, qu'il n'a dû jamais pensé, même une seule seconde, à la réelle raison. A ce qui a tout changé ce soir-là.
« Tu n'as rien fait Jack. Même si tu pense que c'est de ta faute, ce n'est pas vrai. Je... Je devais partir pour moi. Pour ma santé, je sais que c'est égoïste...Mais j'en avait besoin, j'allais en mourir, je savais que j'allais mourir, je n'arrivais même plus à respirer. »
« Je te tuais à petit feu alors... »
« Peut-être, d'une certaine façon mon amour pour toi me tuais à petit feu. Je suis restée avec toi tout le long Jack. Je venais tous les jours à l'hôpital, je connaissais même les infirmières qui s'occupait de toi. Tu es resté dans le coma un peu plus d'un mois. C'est énorme tu sais. Ton esprit, ton corps était endormi, tout comme le miens. Ton coma était une pause pour moi, le temps c'était figé à mes yeux. Les psychologues s'inquiétaient pour moi...et ils savaient. Ils avaient compris... »
Elsa resta silencieuse comme pour reprendre ses esprits.
« Le jour de ton réveil...J'était là. J'étais toute seule. Tu avais ouvert les yeux comme un robot, je crois que tu avais du mal à voir car tout ton corps s'était tendu. Je t'ai senti paniqué car tu avais du mal à bouger ton corps...
***
Elsa était assise sur un des fauteuils de la chambre d'hôpital. Du coin de l'œil, elle vit remuer à côté d'elle. Aussitôt, elle était relevée à côté du lit de son petit ami.
« Jack ? » Elle murmurait à peine, de peur de brusquer le jeune homme.
Elle se pencha au-dessus de lui et regarda le moindre de ces gestes. Puis, il ouvrit les yeux. Cela était si soudain qu'Elsa en sursauta. Elle voyait pour la première fois depuis plus d'un mois, ces deux orbes bleu anthracite briller aux lumières de la chambre.
« Jack...Jack ? »
Le dénommé tourna ses pupilles vers la voix qui l'appelait. Il voyait la jeune femme devant lui, les yeux remplis de larmes lui sourire. Il la trouvait sublime, il pouvait sentir son cœur battre un peu plus vite. Il se sentait si lourd, pourtant il voulait bouger.
« Tu dois te sentir perdu. Calme-toi. C'est normal...Ça va aller...Tout vas bien Jack... »
Elle lui caressa les cheveux. Il sentait ses doigts fins passer dans son cuir chevelu et il en ferma les yeux de bien-être.
Elsa sonnait la petite alarme pour prévenir le personnel soignant. Elle continuait son geste dans la chevelure de l'italien. Les mèches noires de Jack glissaient dans sa main et elle traçait des petits cercles sur son crâne, là où commençait la repousse de ces cheveux naturel. Ces beaux cheveux peroxydés revenaient tout doucement. Elsa sourit à ce constat.
Le personnel soignant arriva en trombe, et demanda à la blonde des explications.
« Il s'est réveillé. Il a ouvert les yeux ! »
Avant de les voir s'approcher pour vérifier l'état de Jack. Elsa se pencha un peu plus, murmura quelques mots à l'endormie et laissa un baiser sur son front. »
Elle sorti de la chambre, un grand sourire aux lèvres et sorti aussitôt son téléphone. Elle envoya un message à la conversation de son groupes amis. Elle le rangea et continua de sourire en se dirigeant vers la sortie pour prendre l'air.
La jeune femme, ralentis de plus en plus.
« Il est là. Il est réveillé. Il est revenu. Jack...Jack est là. »
Sa tête tourna. Elle sentait son estomac se tordre et son crane était pris dans un capharnaüm monstre.
''Elsa, je vais mourir...'' ''Tu m'aimes ? '' ''Ne me fait pas ça, aidez le...Maman, Papa, aidez le. '' ''Pitié ne me le prenais pas'' ''Pas ça'' ''Pas ça'' ''Pas ça''
***
Jack vit Elsa s'entourait de ses bras. Elle tremblait et pleurait pour de bon. Elle s'était arrêtée au milieu de son récit.
« Je voulais sortir prendre l'air et ...et... » Elle avait fondu en larme devant lui.
Tout ce qu'il pouvait faire c'était d'attendre. Attendre qu'elle se calme, mais l'envie de la prendre dans ces bras le tuait de l'intérieur.
« Elsa... »
« Tout m'est tombée à la figure. Je me suis pris le traumatisme de cette nuit-là en pleine figure. Toute cette peur, ces douleurs et ... toi. Tout ça je l'avais refoulé et je m'étais concentrer sur toi. Tu m'as servie de voile de protection. Veiller sur toi à obliger mon esprit à garder son traumatisme en arrière-plan. Mais quand tu t'es réveillé, quand tu es revenu... Le choc était tel que ça a perturbé cette protection. »
La blonde regardait un point derrière Jack.
« J'était en thérapie et j'ai réussi à passer mon stresse. J'en faisant des cauchemars, des choses abominables. Je revivais inlassablement ce jour. Et je te perdais inlassablement. »
« Elsa-.. »
« Tu ne le sais pas mais tu as arrêté de respirer dans mes bras. Ton cœur s'est arrêté et je te tenais dans mes bras. Je te tenais dans mes bras et tu avais cesser de vivre...Tu es mort contre moi. »
Leurs yeux ne se détachèrent de l'autre. Le blond avait envie de vomir.
« Je ne...je.. »
« C'était ça mon traumatisme. Pas l'agression, pas les coups. Mais ton corps inerte tout contre moi. »
Elle reprit son souffle.
« Je ne voulais pas te laisser. Je voulais rester, te reprendre dans mes bras, t'embrasser, t'aider et t'encourager lors de ta rééducation. Et surtout, surtout, te sentir contre moi plus vivant que jamais. Et pourtant, je suis parti guérir loin de toi, car je ne pouvais plus te voir autrement que ce jour-là. Un cadavre, un être sans vie. Je ne pouvais même plus respirer. Le lendemain de ton réveil, j'ai appelé mon école. Fait mes valises et réserver mon billet d'avion. C'était une question de survie, Je voulais guérir. Pour nos amis. Ma famille. Moi. Et toi. J'avais besoin de ça. J'avais besoin de-.. »
Jack se jeta presque sur elle. Elle sentait son corps s'écraser contre elle. Elle le sentait. Il la serra tellement fort contre lui qu'elle pouvait entendre les battements de son cœur.
Son cœur qui bat. Il était frénétique. Chamboulé. Et vivant. Il battait fort aux oreilles d'Elsa. Celle-ci éclata en sanglot contre ce cœur si vivant et entoura à son tours l'italien. Elle pleurait si fort qu'elle n'entendait pas Jack pleurer contre elle.
Il avait engouffré son visage dans les cheveux de la jeune femme et pleurait à chaudes larmes, il pleurait ses années loin d'elle et il pleurait les souffrance qu'elle avait subi à cause de lui.
« Merci. Merci Elsa. » Murmurait il entre ses sanglots
Après cela, il releva la tête et prit le visage d'Elsa en coupe.
« Merci. Merci de m'aimer. De m'avoir aimé et par-dessus tout, merci d'avoir guérie loin de moi. Merci d'avoir pris soin de toi, de t'être protégé. Et pardonne-moi. Pardonne-moi de t'avoir fait vivre tout ça, de m'être demandé tout ce temps pourquoi tu m'avais laissé, pourquoi tu m'avais abandonné. Je n'ai rien compris et je te demande pardon mille fois. Tu as bien fait, tu as toujours bien fait. Je ne remercierai jamais assez le ciel de t'avoir faite tel que tu es... Je t'aime Elsa Arrend, je t'aime. »
Elsa rit entre ses larmes avant de rejoindre les lèvres de Jack et scellèrent leurs amours partagés dans un baiser farouche.
L'esprit de Jack s'éleva et il sentit son corps s'engourdirent, il se sentait bénir par les cieux rien qu'avec ce baiser. Il embrassait Elsa comme si sa vie en dépendait, il pouvait enfin respirer après tout ce temps passer loin d'elle.
Quand ils séparèrent, ils eurent juste le temps de reprendre deux bouffées d'oxygène pour reprendre possession des lèvres de l'autre.
Elsa avait l'esprit embrumée, elle sentait tous ses sens s'affoler, elle avait enfin son Jack, dans ses bras, respirant, haletant et vivant. Il était chaud contre elle, elle sentait tout son être vibrer contre le sien et elle ne voulait être nulle part au monde. Elle pourrait rester sur ce parking toute sa vie.
« Elsa.. » Souffla le blond après s'être séparé d'elle.
Elle avait toujours les yeux fermés quand elle lui répondait d'un oui lointain.
« Les autres doivent nous attendre. »
« Oui... » murmura-t-elle toujours lointaine.
« Je crois qu'on devrait y aller. C'est la fête de Kris, Anna et Mickey, et puis-... tu m'écoutes ? »
« Continue. »
« Quoi ? »
« Continue de parler. Ne t'arrête jamais...S'il te plait... »
Elle ouvrit les yeux et elle aurait pu rire face à la tête de son amour si elle n'était pas grisée par ses sentiments. Il était si surpris qu'il en fit les yeux ronds.
La jeune femme lui prit la main et le dirigea vers sa propre voiture. Il comprit aussi vite et ouvrit les portes arrières et entrèrent. Jack se coucha et Elsa se positionna au-dessus de lui. Elle le surplombait et le dévora du regard.
« J'ai envie de te peindre. Chaque pore de ta peau, dans tous les angles, dans toutes les perspectives. Je veux tout peindre de toi Jack Frost. »
« Je suis une muse ? » murmura-t-il, enivré des paroles de sa petite amie.
« Plus que ça. » Elle se pencha vers son visage et laissa ses lèvres se poser sur des endroits stratégiques du visage de l'italien. D'abord sa pommette gauche, puis elle remonta vers son œil qu'il ferma par réflexe. « Tu es un chef d'œuvre, Frost. »
Elle vit Jack rougir, c'était la première fois qu'elle le voyait rougir de la sorte et cela la fit sourire. Elle restait au-dessus des lèvres du jeune homme pour lui laisser le choix de la suite des opérations.
Celui-ci accepta l'invitation sans tergiverser et il attrapa ses lèvres avec une passion non dissimulée. Il se releva en position assise et ainsi collée leurs deux torses l'un contre l'autre. Il glissa ses lèvres dans le cou de sa partenaire qui souffla de plaisir.
Elle passe ses mains dans ses cheveux et tira ses mèches blanches à chaque soupire. Elle tira violemment la tête de son amant pour la lui redresser, il se laissa docilement faire et elle plongea vers sa bouche.
L'air était ardent, les soupires, les halètements, les frictions qui se présentaient avait commencé à créer de la buée sur les vitres.
Puis une sonnerie de téléphone retentit.
Les deux corps se crispèrent au même moment. L'un grogna en pencha la tête en arrière pour maudire en silence quand l'une souffla en laissant tomber sa tête sur l'épaule de son homme.
« C'est le mien. » asséna Jack, agacé.
Il décrocha, Elsa toujours sur lui.
« Oui ? »
« Elle est avec moi. Tu mérites que je te brise en deux Wyatt. Tu te fous de la gueule de qui ? J'entend hurler en fond. Oui, on arrive. On arrive je te dis. »
Il raccrocha et fixait Elsa d'un œil affamé mais il se ressaisit et lui sourit.
« Je crois que cette fois on n'a pas le choix. »
« Y'a des fois, je me serai bien passé de le rencontrer celui-là. »
Elle se contorsionna pour ouvrir la portière et se releva de Jack qui la regarda sortir de la voiture. Elle était de dos pour se rhabiller et Jack ne se gêna pas pour laisser son regard traîner sur elle.
Il poussa un mi crie mi grognement avant de s'affaler de nouveau sur les sièges de sa voiture.
« Vraiment, Wyatt, je te déteste de tout mon être. »
Il souffla une nouvelle fois, et sorti à son tour. Il prit le volant, et Elsa s'installa à ces côtés.
Les yeux rivés sur la route, il n'arrivait pas à croire que cela venait d'arriver. Après ces années, où il vivait à l'agonie, un trou géant creusé dans son être, il ne pouvait croire qu'une seule personne, un seul petit être dans ce bas monde pouvait le guérir aussi vite et aussi parfaitement.
Il ne restait rien de son mal être, de sa douleur languissante. Tout avait été soufflé, par de simples mots, par de simple baiser, par une simple personne.
Ces deux années, il avait passé son temps à se concentrer sur son avenir. Il avait alors travaillé sa rééducation, il avait retrouvé ces rêves, ces ambitions. Il avait le cœur brisé mais il voulait aller au bout de lui-même avant de faire face à la personne la plus importante de sa vie.
Il avait commencé par sa plus vielle blessure, son plus gros traumatisme. Sa mère. Cette femme qui l'avait haï, cette femme qui l'a forgé à mépriser et abandonner les femmes à son tour. Cette femme qu'il devait faire face, pour grandir, guérir et continuer son chemin.
Il lui avait pardonné, pleuré et est parti se réfugier dans les bras de sa mère de toujours. Sa grand-mère adorée. Et il avait réussi, il avait passé ce mur qui était longtemps infranchissable.
Il se rappela s'être dit. C'est fini. Terminé. Il ne se retourna plus vers elle. Il avait demandé pardon à son père de ne pas avoir réussi à guérir sa mère et lui avait promis qu'il trouverai le moyen de vivre une plus belle vie. Il lui promit que la prochaine fois qu'il reviendrai, il reverrai un homme serein, libre et heureux mais surtout qu'il lui présenterai le plus bel amour de sa vie.
Quand Jack tourna sa tête pour voir Elsa chercher des mouchoirs dans boite à gant, une pensée lui traversa l'esprit.
« Je les retrouvé, Papa. »
Elle se mouchait et Jack ne put s'empêcher de la trouver magnifique.
« Qu'est ce que t'es belle, Elsa Arrend »
Celle-ci éclata de rire avant de lui répondre.
« Je me mouche, Jack. »
« Exactement. Et t'es toujours aussi sublime. Si je suis un chef d'œuvre, tu es la 8ième merveille du monde... »
« Beau parleur. »
« Je t'avais dit que j'étais un pro des phrases sorti de film. » ricana-t-il.
« Regarde la route, je te prie. »
*****
Alice se leva et se servit un verre avant d'ajouter.
« Y'a une fête dans ma propre maison et je n'y participe toujours pas... Un jour, je devrais apprendre la logique de ce groupe. »
Elle jeta un coup d'œil au petit couple de diplômés qui roucoulait dans l'un des canapés les plus en retrait et sourit face au spectacle.
« Jack et Elsa vont arriver d'une minute à l'autre ». Répondis Wyatt en la sortant de ces pensées
Au même moment la demeure sonna. Alice se précipita dans le hall et tout le monde avait le regard rivé sur l'entrée du petit salon.
Luk arriva, seul, légèrement ennuyé. Et offrait un demi sourire à l'assemblé.
« Ils ne sont pas encore là » Dit-il surpris.
« Eh non ! Ils traînent ! » scanda Charlie.
« Et toi, tu ne devais pas venir avec quelqu'un ? » Minauda Marvin depuis le fauteuil où il était affalé.
« Mauvais timing. Il va nous rejoindre plus tard dans la soirée »
« J'ai hâte de rencontrer ce bel Apollon, d'après Elsa, il est beau à se damner... » rit Alice.
« Je t'arrête toute suite, Alice. Tu te calme » lui répondit Luk, agacé. « Et ouais, il est beau à s'en damner. »
Puis la porte résonna encore une fois.
Tout le monde se regardait mi amusé mi survolté.
Alice alla ouvrir et c'est dans un cri de joie que tous se levèrent vers le hall après le signal de leur amie.
Elsa et Jack se tenaient devant eux, gênés et confus par autant de pair d'yeux les fixant.
« Alors ? » Dit Wyatt en porte-parole.
« On va se marier lui répondit Jack nonchalant, avant qu'un sourire cynique lui colle au visage.Vous vous attendiez à ça hein »
« T'es vraiment un sale con Frost » hurla Wyatt avant de lui sauter dessus.
«Mais quel enfoiré ?!» Scandait Cycy avant de se diriger vers sa meilleure amie et de la prendre dans ses bras.
Elles se regardèrent et la Cycy comprit aussitôt.
Tout le monde avait compris et la joie immense qui éclata en fit pleurer certain et certaine.
Une vingtaine de minutes plus tard, Sam et Luna arrivèrent.
Elles se tenaient la main et tout le monde se leva pour les saluer.
Elsa cependant resta stoïque face à la nouvelle venue.
Assise sur Jack, elle l'empêchait de se lever.
Il voyait que ça petite amie fixait intensément Luna. Et il vint, frôler sa joue de ces doigts pour remettre une mèche de cheveux.
La blonde se tourna vers lui et l'interrogea du regard.
« Dans certaine famille pourrie. C'est inconcevable d'être « différent ». Luna voulait couper les ponts avec sa famille et assumer pleinement l'amour qu'elle a pour Sam... Alors ils lui ont fait ça »
Elsa se pinça les lèvres et regarda Luna de nouveaux. Cette Luna qui, à l'époque, portait une longueur de cheveux qui rivalisaient avec ceux d'Alice. Ils étaient beau et long. Maintenant elle avait à peine quelques millimètres sur le crâne.
Cependant Elsa ne l'avait jamais vu aussi rayonnante. Luna était radieuse et magnifique.
La jeune femme se tourna vers Jack et lui fit un léger baiser sur le bout des lèvres avant de se lever et prendre Luna dans ses bras.
Jack qui était toujours assis, vit alors tous ces amis s'attrouper. Ils riaient, parlaient avec entrain et partageait enfin bonheur et sérénité.
Le jeune homme, quitta le canapé et partis les rejoindre avant de crier soudainement :
A LA FÊTE !!!!
Wyatt fit tourner Cycy sur elle-même et ils furent les premiers à guider le groupe.
Avant que tout le reste du groupe suivent, sous des rires, des chants et des petit pas de danse.
Jack et Elsa fermèrent la marche, le bras de l'italien entourant les épaules de la blonde.
« Alors comme ça, tu as un bébé ? » Dit-il amusé
« Oui ! C'est mon Julian d'amour. Mon petit bébé adoré, il est adorable, tu verras ! »
« Je vais devoir me battre alors ? T'as trop d'amour pour lui, j'aime pas ça. »
« Toute suite les grands mots... Mais c'est vrai qu'il a un côté protecteur. En fait tu serais étonné à quel point il te ressemble un peu ! »
« Il me ressemble ? Ah bon ? »
Il s'était tourné face à elle, s'étant arrêté par la même occasion.
« Oui, c'est une petite terreur comme toi. Peur de rien, qui n'écoute personne et qui se prend pour un petit bandit que rien n'arrête »
Jack éclata de rire.
« Ce n'est clairement pas moi ! »
« Si. Totalement toi. » murmura-t-elle en glissant ses bras derrière la nuque de son adonis et d'approcher sa tête.
« Fière. Sarcastique. Intelligent. Manipulateur. Très drôle. Et surtout, imbu de lui-même. De vrais bandits. Et qu'est-ce que je vous adore comme ça... »
Jack enroulait ses bras dans le creux du dos d'Elsa avant de happer ses lèvres dans une danse passionnée. La surplombant de toute sa hauteur, Elsa s'accrochait presque au cou du blond.
« Tu serai prête à vivre avec un bandit alors ?
« Et toi avec une artiste furibonde ? »
« Je t'ai attendu toute ma vie Elsa Arrend... »
La porte d'entrée sonna bruyamment encore une fois.
Elsa et Jack ne daignèrent pas se séparer pour si peu.
******
-Jelsa Is Real.- End.
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