007 | Epilogue
Le 12 Août 2020 à 23 heures 30 | Los Angeles
Elle ne comprend pas ce que je viens de dire. C'est pourtant clair, elle n'aurait pas dû se défendre, elle aurait dû laisser Johanna faire ce qu'elle avait à faire. Je sais ce que vous vous dites. Pourquoi tu penses ça ? Tu ne l'aime pas ? Qu'est-ce qu'elle t'a fait ? Elle ne m'a rien fait. C'est une petite amie géniale. Elle n'est juste pas mon style. Elle a tué la femme de ma vie. Elle est allongée là dans l'entrée. Elle a gâché tout ce que j'ai pris la peine de construire. Les choses allaient enfin pouvoir rentrer dans l'ordre. Johanna passait enfin à l'action. Je sais vous ne comprenez pas tout, mais ça va venir.
— Je ne comprends pas ce que tu veux dire, me dit Beverly.
— Tu as tout gâché, tu n'imagines pas tout ce que j'ai dû faire pour qu'elle se décide à passer à l'attaque, lui informé-je.
— De quoi tu parles Kurt, me crie-t-elle en tirant sur ma chemise.
— Tu étais sensé mourir, lui répondis-je. Tu comprends là ? Lui demandé-je.
Qu'est-ce qu'il y a de compliquer à comprendre dans « Tu aurais dû la laisser faire ? » Elle le fait exprès où elle est conne ? Il faut que je me calme. Elle ne comprend pas, elle est perdue. Il faut que je lui explique tout, il faut que je vous explique tout pour que vous puissiez enfin comprendre et qui sait mieux me connaître ? Je me suis beaucoup caché derrière un masque, je me demande comment j'ai fait pour tenir aussi longtemps.
— Laisse-moi donc t'éclairer. Je n'ai pas rencontré Johanna par hasard. Je l'ai découverte sur Instagram, elle postait des citations assez intéressante, sombre, lugubre, ça sentait le vécu. Je suis donc allée sur cette Instagram, j'ai regardé toutes ses photos à la recherche d'un indice pouvant me conduire jusqu'à elle, lui expliqué-je.
Ce qui n'était pas chose simple étant donné que Johanna avait un problème avec la localisation. Parce que c'était une psychopathe et tout psychopathe sait quoi faire pour éviter de se faire choper. On connaît toutes les astuces, que ce soit pour se cacher où pour trouver quelqu'un.
— La plupart des photos n'avait pas là localisation d'afficher sauf sur une. Une magnifique photo de son visage, ses cheveux barrait la moitié de son visage, elle portait des lunettes de soleil. La photo indiquait Huntington Beach, donc Los Angeles.
Elle était magnifique, c'est à ce moment-là que je suis tombé amoureux, enfin, je pense ? Et le fait de ne pas trouver d'information sur elle me rendait dingue. Je voulais qu'elle poste plus, mais apparemment, ce n'était pas son truc. Elle n'était pas une de ses filles, qui aiment s'exposer comme Beverly. Dès que je l'ai vu, j'ai su qu'elle allait mettre utile.
— J'ai donc pris le premier vol. Je sais ce que tu te dis prendre le premier vol pour une fille que tu ne connais pas et que tu n'as jamais vu, c'est bizarre. C'est bizarre, mais rien qu'à la vue son profil, j'ai su qu'elle n'était pas comme les autres, poursuivis-je.
J'ai su qu'elle était faite pour moi. J'aurais dû lui montrer qui j'étais depuis le début. Mais je n'étais pas sûr qu'elle pourrait le supporter. Je voulais en être certain, mais elle m'a compliqué la vie. C'est si difficile de trouver quelqu'un qui te comprenne et qui est prêt à t'accepter comme tu es. Je l'ai testé peut-être un peu trop. J'aurais dû m'y prendre autrement.
— Je suis arrivée, je me suis installée, et j'ai repris ma recherche. J'ai suivi le peu de storis qu'elle faisait, dresser une liste des endroits qu'elle fréquentait et j'ai constaté que ses endroits gravités autour d'un seul bâtiment. L'université où on s'est connu, ajouté-je.
— En fait tu es un psychopathe, me demande-t-elle.
Je ne dirais pas que je suis un psychopathe, je dirais que je suis différent. Que j'accepte ma noirceur intérieure et que je cherche quelqu'un qui serait capable de la supporter. Si c'est ça être un psychopathe alors oui, j'en suis un.
— Je ne n'aime pas trop ce mot, lui répondis-je en posant mes mains sur mes genoux. En fait bref, je savais ce qu'elle faisait dans la vie, du coup, je me rendais souvent à l'université, je traînais devant l'entrée, jusqu'à ce que la vois un jour faire son entrée dans le bâtiment. Je l'ai donc suivi et j'ai découvert qu'elle prenait des cours d'écriture créatifs, qu'est-ce que j'ai fait ? lui demandé-je.
— Tu t'es inscrit dans ce cours, me répondit-elle.
Elle n'est pas stupide cette petite.
— C'est exact, lui répondis-je en lui donnant une petite tape sur son nez. Heureusement, il n'était pas trop tard, pour s'inscrire. Du coup, je suis arrivée dans sa classe et je me suis fait passer pour le pire écrivain au monde pour me faire remarquer, ajouté-je.
Est-ce que j'ai eu honte de m'humilier de la sorte ? Est-ce que j'étais touché à propos de vacherie que les autres disais sur moi ? Non, les critiques clissaient sur moi comme de l'huile. J'avais une bonne raison de jouer les stupides et je ne regrette rien.
— Non mais sérieusement qui a besoin d'un coup de main pour écrire ? Les gens ont peut-être besoin d'aide pour s'améliorer, mais pour écrire, je ne crois pas, commenté-je. Après quelques semaines dans sa classe, je l'ai abordé, je me suis fait passer pour le gentil garçon qui fait craquer toutes les filles. J'ai vite remarqué que ce n'était pas son genre, mais qu'elle n'aimait pas non plus les mauvais garçons donc, je n'ai pas changé de stratégie, lui fis-je savoir. J'ai continué de jouer les gentilles et je me suis servi de l'écriture pour me rapprocher d'elle.
Je n'avais pas vraiment d'autre plan en fait. Donc jouer les gentils garçons était une valeur sûre pour moi. Je me suis dit qu'elle me laisserait plus facilement entrer dans sa vie et c'est vrai. Elle m'a laissé entrer après m'avoir beaucoup repoussé. Jouer au mauvais garçon ne m'aurait pas aidé et ça, je le sais.
— Est-ce que ça à marcher ?
— T'en a pas marre avec tes questions vient en fait, me dit-elle. La mare de sang autour d'elle se rapproche de nous, poursuit-elle.
— Tu es peut-être pressé, mais moi non, lui fis-je savoir.
Je n'en ai strictement rien à foutre qu'elle se retrouve bientôt à baigner dans le sang de Johanna, elle l'a tué donc, elle va devoir supporter, le fait qu'elle a enlevé une vie. Du moins temps qu'elle est en vie. Parce que malheureusement, il faudra que je la tue. Si je ne le fais pas, elle va me dénoncer au flic, je ne peux pas laisser ça se produire.
— Elle avait beau être froide et distante, j'ai réussi à la faire tomber sous mon charme, chose que tous les gentils garçons savent faire, lui informé-je. Je l'ai séduite, nous nous sommes installées ensemble tout était parfait, ajouté-je. Un peu trop parfait, je voulais réveiller ses démons donc, j'ai dû faire appel à une aide extérieur...
— Bridget, suppose-t-elle.
— Oui, elle n'était pas à proprement dit dans le coup, disons juste que je lui ai fait croire que j'avais envie de renouer avec elle, lui expliqué-je. Pourquoi elle ? Parce que je savais que dès que Johanna la verrait, elle deviendrait folle. Bridget était mon ex la plus horripilante toujours à préparer des coûts en douce. Au départ, j'aimais ça, mais j'ai fini par m'en lasser, poursuivis-je. J'aurais pu me débarrasser d'elle moi-même, mais non ça aurait été moins drôle.
Comment, j'ai pu m'intéresser à Bridget ? C'est vrai qu'elle a tout d'une pute, mais elle avait aussi un côté sombre. Quand elle voulait quelque chose, elle faisait tout pour l'avoir. Quand elle m'a voulu, elle a tout fait pour que je la remarque quitte à provoquer des accidents sur son passage où à menacer des demoiselles qui me trouvait à leur goût. C'était une pute du chaos toujours à se faire remarquer tout le contraire de Johanna qui n'aimait pas se faire remarquer.
— Comme je m'y attendais Bridget a fait son cinéma ce qui a rendu Johanna folle et j'en ai rajouté une couche en faisant semblant de ne pas la croire quand elle me racontait ce que Bridget avait prévu. J'ai alimenté le feu, lui informé-je.
— Pourquoi ? me demande-t-elle.
— Je voulais réveiller le démon qui était en elle, celui que je voulais découvrir, celui qui m'avait attiré, lui expliqué-je.
J'ai réussi à réveiller le démon et on a partagé, une nuit charnelle à couper le souffle. Je me souviens qu'à mon réveil, j'avais de ses courbatures. Elle m'a épuisé et je l'ai épuisé. Elle a eu un petit avant-goût de mon démon intérieur. Je pensais que ça ne lui plairait pas. Je me suis trompé, elle aimait ça, la brutalité au pieu. Elle était tellement sauvage.
— Je lui ai donné toutes les pièces en ne mettant pas de mot de passe sur mon téléphone. Elle a fouillé, découvert pas mal de chose sur Bridget, le soir venu elle était déjà prête. Je savais qu'elle allait agir donc, je lui ai fait croire que j'allais en soirée avec Kaz, poursuivis-je. Il n'y avait pas de soirée, je campais devant l'appartement de Bridget dans ma voiture, j'ai vu sa voiture arriver et je l'ai vu partir. Pour être sûr qu'elle avait fait, ce que j'attendais d'elle, je suis allée vérifier, j'ai emprunté l'escalier de secours, je suis entrée par sa fenêtre et je suis allée dans la chambre. Elle était bien là, allonger sur le sol, la gorge tranchée, son sang recouvrait la moquette. Elle l'avait bien tué.
— Pourquoi tu me racontes tout ça ? me demande-t-elle.
— Pour que tu sache qu'elle rôle tu as joué dans tout ça, lui répondis-je. Tu n'as quand même pas cru que notre rencontre était du hasard ? lui demandé-je.
— Ben si, me répondit-elle.
— A ce que c'est beau l'innocence, commenté-je. Enfin bon, elle avait commis un meurtre tout ce qu'il me restait à faire, c'est là faire avouer. Notre histoire aurait été plus simple si elle avait partagé ses démons avec moi, j'aurais pu partager les miens avec elle. Mais elle n'a pas lâché le morceau, elle a fait l'innocente jusqu'au bout. J'ai donc joué le mec apeuré, j'ai cherché la moindre petite chose pour pouvoir la quitter et je l'ai fait, lui expliqué-je.
Maintenant, que j'y pense, j'aurais pu lui dire que je savais, ce qu'elle avait fait et que je comprenais pourquoi elle l'avait fait et que je ne lui en voulais pas. J'aurais dû à ce moment-là tout lui dire sur moi. Elle aurait peut-être pris la fuite ou pas. En fait, je ne sais pas vraiment comment elle aurait pu réagir. En tout cas, je n'étais pas obligé de rompre.
— Je vois, commente-t-elle.
— Je l'ai quitté, mais je lui ai laissé un moyen de savoir en permanence où je me trouve, ma localisation. Je connais les filles comme Johanna, elles veulent savoir en permanence, ce que fait l'objet de leurs désirs, lui avoué-je. A ton avis comment, elle nous a trouvées ? lui demandé-je. Elle m'a tracé, lui répondis-je. Comment, j'ai su qu'elle me suivrait ? Je l'ai vu une fois à la bibliothèque et les autres fois à chaque fois que j'allais dans le parking, je voyais sa voiture. Elle gardait un œil sur moi et je devais trouver un moyen de garder un œil sur elle. Elle n'activait jamais sa localisation donc, il me fallait trouver un moyen de la trouver, lui informé-je.
Vous n'imaginez même pas à quel point s'était compliquer pour moi, de ne pas savoir, ce qu'elle était en train de faire ? Parce qu'elle était l'objet de mes désirs, je voulais savoir, ce qu'elle faisait en temps réel, mais elle était devenue un fantôme que j'avais l'impression d'avoir imaginé. Quand elle a vendu mon appartement, je ne l'ai même pas su. Mais, je savais qu'elle allait déménager parce que j'avais tout préparé pour qu'elle le fasse et je la voyais roder autour de mon immeuble, mais, je pensais qu'elle aurait gardé mon appartement pour faire croire qu'elle y vivait encore. L'appartement était meublé, mais il n'y avait plus aucune de ses affaires et plus les affaires que j'y avais laissées. Elle avait déménagé.
— Tu en as trouvé un ? me demande-t-elle.
— Je crois, lui répondis-je. Quand j'ai déménagé, j'ai fait un sort qu'il y est un bâtiment en face du mien. J'espérais qu'elle vienne s'y installer. Elle l'a fait, j'ai commencé à la voir roder autour du bâtiment. Elle essayait de se montrer discret, mais je connais sa plaque par cœur, lui informé-je. Quand elle a emménagé, je voyais constamment l'appartement d'en face plonger dans l'obscurité, quand elle allumait les lumières, elle détachait ses rideaux. Comment je le sais ? Quand la locataire précédente est partie, j'ai fait une petite intrusion et j'ai installé quelques caméras que je crois qu'elle n'a jamais remarqué, lui expliqué-je. Elle ne sortait presque jamais de l'appartement, elle me surveillait avec une paire de jumelles, qu'elle gardait sur le rebord de sa fenêtre.
En ce qui me concerne, je la surveillais tous les matins sur ma tablette pendant mon petit-déjeuner. Je la voyais me regarder et le comble, c'est que je la regardais aussi avec une différente méthode. J'avais imaginé nos retrouvailles et j'ai aussi imaginé le moment où je lui aurais dit tout ça. On aurait ri à en pleurer et elle m'aurait pris dans ses bras moi, je l'aurais embrassé et on se serait envoyé en l'air dans la chambre de Beverly.
— En fait vous étiez vraiment fait pour être ensemble, conclu-t-elle.
— Je trouve aussi, mais tu l'as tué, lui dis-je.
J'avais aussi imaginé le moment où on se serait débarrassé de son cadavre. On aurait partagé nos hypothèses sur le meilleur moyen de la faire disparaître. On se serait montré très inventifs, mais encore une fois, elle a tout foutu par terre. Elle mérite que je la tue maintenant, mais je n'ai pas encore terminé mon histoire.
— Parce qu'elle a tenté de me tuer, me rappelle-t-elle. Enfin bref, c'était quoi mon rôle dans tout ça ? me demande-t-elle.
— Tu devais la rendre jalouse et tu as rempli ce rôle à la perfection. Elle était jalouse, elle tournait en rond dans son appartement et le soir où on a couché ensemble dans le salon, c'était la goutte d'eau...
— Elle nous a vues ? me questionne-t-elle.
Si elle nous a vues ? Elle n'a vu que ça. Ça l'a tellement frustré qu'elle est allée se chercher un coup d'un soir. Que j'aurais dû aller tuer. Il a osé s'introduire en elle. Il a profané une terre sacrée, ma terre sacrée. Après, c'est vrai qu'elle n'avait plus vraiment de vie privée depuis notre rupture et moi aussi, je me suis trouvé un bouche-trou, mais beaucoup plus régulier. Dès qu'elle me manquait, je sautais sur Bervely et imaginait qu'elle était avec moi.
— Oui du début à la fin, elle était hypnotisée par nos deux corps, lui répondis-je. Je lui manquais. Je lui manquais tellement que le soir venu, elle est allée en boite, elle s'est trouvé un mal et elle s'est amusée avec, lui informé-je.
— Comment tu sais tout ça ? me demande-t-elle.
— Après ton départ, je l'ai suivi, lui informé-je. Elle était à tomber dans sa petite robe à poids. J'aurais voulu m'occuper d'elle, mais le plan n'était pas encore bien ficelé, poursuivis-je. Les choses sont devenues sérieuses quand tu as programmé ce petit voyage que tu en parles sur les réseaux ça a beaucoup aidé et avec ma position, elle avait tout ce qu'il lui fallait, ajouté-je. Quand les lumières se sont coupées, j'ai su que c'était elle, du moins j'espérais que soit elle. J'en ai eu la confirmation quand je l'ai vu dans le garage, l'informé-je. Malheureusement, je n'ai rien pu lui dire, étant donné qu'elle m'a assommé avec sa hache, ajouté-je. Quand je suis revenu à moi, la porte du garage était fermée, j'ai dû sortir par la porte qu'elle a défoncer et trouver une autre entrée. Je n'ai pas trouvé d'entrée toutes les autres portent était fermé donc, j'ai décidé d'attendre, d'attendre qu'elle se soit occupée de toi, lui répondis-je en me redressant.
Me rapprochant du corps sans vie de mon être aimé, je fais un sort de ne pas marcher dans son sang. Je sors mes gants de ma poche arrière et les enfile. Sans attendre, je lui retire le couteau que ma copine actuelle lui a planté en plein ventre, je reviens ensuite vers elle qui est toujours assise par terre.
— Malheureusement, je crois que je l'ai surestimé ou que je t'ai sous-estimé sais comme tu le sens, lui dis-je. Vu qu'elle est morte, je n'ai plus besoin de toi et vu tout ce que tu sais, tu pourrais m'attirer des ennuis, ajouté-je.
— Tu n'es pas obligé de faire ça, me dit-elle. Je ne dirais rien, je te jure, poursuit-elle.
— Tu me prends vraiment pour un con ? Tu as cru qu'on était dans un film d'horreur où la gentille fille s'en tire toujours ? Ben, tu t'es gouré, lui fis-je savoir en lui prenant la main pour y glisser ce couteau. Voilà comment ça va se passer, commencé-je en serrant sa main autour du manche pour ensuite la portée à sa jugulaire. Johanna est venue te tuer, vous vous êtes battues et sans faire exprès, tu l'as tué, lui expliqué-je. Ne supportant plus ce que tu as fait, tu t'es donné la mort. Ayant repris connaissance, je suis retourné dans la maison et je vous ai trouvé toutes les deux mortes ça s'arrête là, ajouté-je avant de me placer sur sa droite pour ne pas recevoir d'éclaboussure.
Elle ne veut pas mourir, mais je ne lui offre pas d'autre option, maintenant sa tête de mon autre main, j'introduits ma lame dans sa gorge et tranche sa jugulaire. En un rien de temps elle passe d'en vie à morte. Une giclé de sang s'échappe de sa gorge, elle s'effondre contre moi.
Posant mes mains sur son épaule, je la position contre le mur derrière elle et me lève. Je me rapproche de Johanna. Je me rapproche de son corps sans vie. Je suis sûr qu'elle n'avait pas prévu de finir comme ça. J'aurais dû lui montrer qui je suis vraiment. Elle a fait tout ça pour me récupérer.
— J'ai été con et je suis désolé, tu aurais été encore en vie, si j'avais été honnête avec toi, lui dis-je en caressant son visage. Je ne t'oublierais jamais, ajouté-je.
Je ne l'oublierais pas parce que je compte bien garder un petit souvenir d'elle. Glissant mes mains sous sa chevelure, je détache son collier, il y a la lettre J et une petite clé dessus. Je garderais son histoire comme un exemple pour la prochaine fois. J'ai été con et je suis désolé, tu aurais été encore en vie, si j'avais été honnête avec toi, lui dis-je en caressant son visage.
Le 18 Août 2020 à 13 heures | Los Angeles
A partir de ce moment-là tout s'est enchaîné rapidement. La dissimulation de mes gants ce moment où j'ai dû m'asperger d'un peu de son sang et l'autre où je me suis mis à courir comme un malade chez les voisins qui ne sont pas tout près. Arriver devant leur porte, je me suis mis à frapper comme un malade, comme si la mort de Beverly m'avait vraiment touché. J'ai frappé jusqu'à ce que quelqu'un vienne m'ouvrir.
Un homme à qui je donne une soixantaine d'années et sa femme à qui je donne une quarantaine sont venu m'ouvrir en peignoir. Ils m'ont laissé appeler les flics, la famille de Beverly et enfin tout un tas d'organisme. Je pense que je me suis montré convainquant. Nous sommes retournés à la villa en voiture et ils sont assistés à la vision d'horreur tandis que je jouais les petites amies en peine.
Les flics sont arrivés en même temps que le véhicule de la morgue, ils ont emporté les deux corps dans des sacs mortuaires et ils m'ont conduit au poste pour m'interroger. Je leur ai tout dis. Que le courant a été coupé, que nous sommes allées voir ce que s'était. Quand nous avons vu le boîtier du compteur, j'ai ordonné à Beverly d'aller se cacher. Je leur ai aussi dit que j'ai vu Johanna avant qu'elle ne m'assomme avec sa hanche et que quand je me suis réveillé, j'étais enfermé dans le garage et que j'ai dû chercher une porte ouverte que je n'ai pas trouvé. Et pour terminer je leur ai dit que quand je suis arrivée, elles étaient toutes les deux mortes.
Je suppose qu'ils m'ont crue et vu les examens que j'ai dû faire, ils sont dû constater que j'ai bien reçu un coup et qu'en plus j'ai une commotion cérébrale, elle n'y est vraiment pas allée de main morte Johanna. Je leur ai aussi dit pourquoi je pense que Johanna a voulu tuer Beverly, j'ai ajouté que je la soupçonnais d'avoir tué Bridget et que c'est pour ça que je l'ai quitté.
Je ne pense pas qu'il me soupçonne, sinon ils seraient déjà venus me chercher depuis longtemps. Je suis allée à leur enterrement. J'ai joué les martyrs devant les parents de Beverly. J'ai assisté à l'incinération de Johanna, d'ailleurs, j'étais la seule personne présente, ce qui ne me surprend pas du tout. D'ailleurs, c'est à moi qu'ils sont donnés les cendres.
Je ne savais pas trop où les disposer. Je l'ai donc fait à la plage. J'aurais pu le faire dans un lieu qui lui faisait honneur, mais je n'ai pas trouvé de lieu à sa hauteur. Aujourd'hui, c'est tout autre chose que je vais enterrer. Sa boite de pandore. Je suis allé dans son appartement et je l'ai cherché partout. Comment je savais qu'elle en avait une ? Je n'en savais rien, j'en ai une donc, j'ai pensé qu'elle en avait aussi une.
Il y a une photo de nous à l'intérieur, des mèches de cheveux, un collier et un sous-vêtement que je soupçonne d'être à moi. Vous voulez savoir ce qu'il y a dans ma boite de pandore. Une de ses culottes, je le lui ai pris le soir de notre première fois. Il y a une mèche de cheveux de Bridget, aussi une mèche de cheveux de Beverly. Il y a une facture de mon premier rendez-vous avec Johanna et pendant que j'étais chez elle, je suis allé prendre son carnet. Ses écrits vont me manquer donc, je vais les garder près de mon cœur. Tout comme son collier, je le porte en ce moment.
Aujourd'hui, je dois lui faire mes adieux. Je n'ai pas envie de le faire, mais il le faut. Je dois passer à autre chose et peut-être retrouver l'amour. Ce ne sera pas chose simple, mais je ne perds pas espoir. Il faut que j'apprenne de mes erreurs.
Ayant fini de fouiller sa boite, je la referme à clé et me décolle du capo de ma voiture. Je me rapproche du coffre et je l'ouvre. J'en sors une pelle. Refermant ce dernier, je pose la boite en bois dessus et équipé de la pelle, je me rapproche de la terre. Plantant l'objet dans le sol, je commence à creuser un trou suffisamment grand pour y poser son coffre plein de secret.
Une fois assez profond, je récupère la boite de pandore et la pose à l'intérieur. Je rebouche ensuite le trou en ramenant toute la terre que j'en ai tiré. Avec le dessous de la pelle, j'aplatie le tas avant de rejoindre mon véhicule. La pelle rejoint mon coffre et moi, je rejoins mon siège conducteur. C'est la dernière fois, que je viendrais ici. Je vais reconstruire ma vie ailleurs.
Le 13 Novembre 2020 (3 mois plus tard) à 13 h 20 | New York
Nouvelle ville, nouveau nom, nouveau ami. C'est fou ce que j'aime l'air frais qui se balade à New York, ce que j'aime moins, c'est la population des trottoirs qui sont toujours presser et qui ne s'excuse pas quand ils bousculent des individus qui n'ont rien demander. Enfin bref, je suis arrivée. Poussant la porte de l'établissement, je parcours la salle de regard à la recherche de ma nouvelle proie. Elle est assise sur une banquette près de la façade. Elle est coiffée de deux couettes, elle porte sa paire de lunettes transparentes. De ce que je peux, vois, elle porte un perfecto noir et un t-shirt à longue manche vert, blanc et bleu. Elle est concentrée sur son carnet de dessin. Elle dessine comme à son habitude. C'est une grande artiste. Elle ne me voit pas, du coup, je me rapproche de sa banquette et m'assois devant elle.
— Salut toi alors, toujours en train de bosser, lui fis remarquer.
— Salut, me dit-elle en relevant son regard dans ma direction. Comme je le dis souvent l'art, n'attend pas, ajoute-t-elle avant de me tendre son bloc à dessin.
Regardant les petites vignettes, je redécouvre son talent pour le dessin. Les détails sont à couper le souffle, ce qui rend ses dessins tellement réalistes. Nous écrivons une BD ensemble. Une BD bien sombre qui pourrait, vous filez des cauchemars.
— Kiera, c'est magnifique comme toujours, lui répondis-je toujours en admirant son chef d'œuvre.
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