Le 12 Août 2020 à 13 H | Los Angeles

Tout se passait bien entre nous. J'avais l'impression d'être en plein rêve. J'étais heureuse et je n'aurais jamais cru que ce genre de chose pourrait m'arriver. J'ai été surprise et en même temps non parce qu'il est du genre attentionné et tellement doux. Qui aurait cru que je devienne accro à sa présence. On avait plein de projets, des rêves pleins la tête. Il en avait plus que moi, mais bon.

On a emménagé ensemble. On allait en cours ensemble, on avait notre petite routine. Jusqu'à ce qu'elle se pointe. Qui ? Son ex. Je n'ai jamais compris pourquoi elle est sortie de son trou pour venir se jeter sur mon ex et je ne comprendrais jamais. Je l'ai vu venir de loin. Dès qu'il est entré dans notre appartement ce jour-là, j'ai su que je n'allais pas aimer ce qu'il allait me dire.

Le 26 Avril 2020 à 13 H 15 | Los Angeles

Avoir un appartement, c'est beaucoup de responsabilités. Il faut l'entretenir, il faut payer le loyer. Avec Kurt, nous n'avons aucun problème de ce côté-là. Nous sommes organisés, ça fait cinq mois que nous sommes en couple et nous vivons ensemble depuis deux mois. Nous avons organisé notre routine. Nous nous partageons les tâches ménagères et le loyer. Tout va bien entre nous. Il prévoit même de me présenter à sa famille.

Je ne suis pas sûre d'avoir envie de rencontrer ses parents, j'ai peur de ne pas leur plaire, mais ça compte tellement pour lui. Et puis, je ne vais pas vous mentir, je n'en ai rien à faire que ses parents ne m'aiment pas. Je sais bien que je ne suis pas le genre de fille qu'on peut désigner comme étant parfaite en plus, je considère que ma relation avec Kurt, ne regarde personne d'autre que nous.

Je suis donc dans la cuisine, en train de me préparer un sandwich. Je suis exténuée étant donné que je me suis tapée tout le ménage Kurt est sorti, il est allé à la bibliothèque. Il bosse sur un nouveau roman et il tient à avoir toutes les cartes en main. Je ne sais pas à quelle heure, il va rentrer. Parfois, il y reste 1 heure parfois, il y reste plus longtemps ou dans d'autres cas, il emprunte les livres dont il a besoin pour la maison.

Je suis en train de poser une tranche de jambon, sur ma tranche de pain quand d'un coup, j'entends la porte d'entrée s'ouvrir. Il est enfin de retour. Automatiquement, je pose mon regard sur la sortie du couloir. Je vois donc mon petit ami avec un énorme bouquet de fleurs et un sourire des plus étranges. Vous savez ce que ça veut dire ? Il va me dire quelque chose qui ne me plaira pas.

Déjà, il a acheté des fleurs alors qu'il sait que je ne suis pas une fille à fleur, même si au cours de notre relation, je me suis détendue un peu de ce côté-là. Je mets parfois des robes. Des robes noires, les couleurs me donnent toujours envie de vomir. Ce n'est pas moi. Ça montre une personnalité trop joyeuse et je ne le suis pas. Donc je m'habille de la même couleur que mon âme. Est-ce qu'il s'en plaint ? Non, parce qu'il m'aime comme je suis. Étant un peu perdue, je laisse tomber mon sandwich et me rapproche de lui.

— Qu'est-ce que tu as fait ? lui demandé-je.

— Quoi ? Rien, me répond-il. J'ai juste croisé quelqu'un et déjeuné avec cette personne, m'informe-t-il.

Il a déjeuné avec quelqu'un, en temps normal, ça ne devrait pas m'inquiéter, mais il a un comportement suspect. De toute évidence, il n'a pas déjeuné avec un homme. Sinon, il ne m'aurait pas acheté des fleurs et il n'aurait pas cet air embarrassé qui ne cesse d'accentuer mes froncements de sourcils.

— Qui est cette personne ? lui demandé-je en croisant mes bras sous ma poitrine.

— C'est mon ex, je l'ai croisé à la bibliothèque et elle a voulu qu'on aille déjeuner, m'informe-t-il.

Hum, une ex ça veut tout dire. Qu'est-ce qu'elle voulait celle-là ? Se remémorer les souvenirs du bon vieux temps ? Elle a vu qu'il avait refait sa vie donc, elle s'est dit. Oh, je pourrais peut-être reprendre contact avec lui et voir s'il est vraiment passé à autre chose ? Et lui bien évidemment, il est tombé dans son piège. Ce que les hommes peuvent être stupides.

— Pourquoi ? le questionné-je.

— Ben, c'était mon ancienne meilleure amie, m'explique-t-il. Elle voulait qu'on fasse la paix ? On a quand même grandi ensemble.

Elle avait tout le temps de refaire surface, et elle choisit ce moment. Ça ne tient pas la route et il voit bien que je ne gobe pas ce gros mensonge. Il la croit peut-être, mais je vois clair dans son jeu, elle est venue foutre la merde. Je connais très bien ce genre de fille. J'espère qu'elle ne s'attend pas à ce que je me laisse faire. Je vais lui faire regretter d'avoir quitté son trou.

— Détends-toi voyons, il ne s'est rien passé, me dit-il en se rapprochant de moi, posant sa main libre sur mon bras.

— En fait tu es complètement stupide, lui dis-je. Elle est venue te reprendre et toi qu'est-ce que tu fais ? Tu te laisses tenter, ajouté-je.

— Arrête tu deviens ridicule, me dit-il en riant doucement. Elle sait que je suis en couple et je lui ai bien fait comprendre que je suis fou de toi, ajoute-t-il.

C'est bien beau tout ça, mais est-ce que ça va l'arrêter pour autant ? Non, je vous l'ai dit. Je connais ce genre de fille, elle manque tellement d'assurance, qu'elle cherche à entrer en rivalité avec n'importe quelle meuf juste pour prouver qu'elle existe. Il ne compte peut-être pas me tromper avec elle, mais ça ne veut pas dire pour autant, qu'elle ne va pas essayer de le détourner.

— Tu sais quoi, peut-être que si tu l'as rencontres, tu te détendrais un peu, suppose-t-il. Je vais organiser une rencontre ce soir, ajoute-t-il.

— Parce que tu crois que je n'ai rien de mieux à faire de mon dimanche soir ? lui demandé-je en haussant les sourcils.

— Tu as quelque chose de prévu ? me questionne-t-il.

Je n'ai rien de prévu.

Ça ne veut pas dire que j'ai envie de rencontrer son ex. Enfin, si j'ai envie de rentrer cette meuf pour comprendre à qui j'ai affaire et dans un sens, je n'ai pas envie de la voir parce que je sens que je pourrais lui sauter dessus en plein dîner et lui arraché ses extensions, si elle en a. Je la terminerai et tout ce qu'elle fera c'est se débattre et hurler à la mort. Elle ne se défendra pas, elle préféra jouer les victimes devant mon petit ami. Pendant, que je me ferai escorter dehors par les employés du restaurant, elle restera avec mon mec dans ses bras et versera des larmes de crocodile.

Enfin ça, c'est dans le pire des cas.

Quand je vous dis que je connais ce genre de fille, ce n'est pas des blagues. J'en ai croisé tout au long de ma misérable vie.

Je suis très observatrice.

— C'est bien ce que je pensais, finit par dire mon mec en voyant que je ne réponds pas.

— Okey dans ce cas organise ta rencontre, lui dis-je en levant les bras, les laissant ensuite tomber lourdement contre mes cuisses.

D'un coup, un sourire se dessine sur le visage de mon homme. Ce dernier se rapproche encore plus pour me voler un simple petit baiser. Il disparaît ensuite dans la cuisine à la recherche d'un vase pour les fleurs que je ne lui ai en aucun cas demandé

Le 26 Avril 2020 à 20 H 30 | Los Angeles

Ce dîner est insupportable, j'ai l'impression d'être la troisième roue du carrosse. Tout simplement parce que depuis que nous sommes là, ils n'arrêtent pas d'échanger sur leur souvenir commun. Ils échangent des blagues qu'ils sont les seuls à comprendre, ils parlent de gens que je ne connais pas à des endroits que je n'ai pas fréquentés. C'est comme si je n'étais pas là.

Les gens autour de nous doivent penser, que je suis la petite sœur de Kurt et la personne en face de lui sa copine vu l'alchimie qui se dégage d'eux. Moi, je suis là, je fais la tête, je regarde l'heure sur mon téléphone, je mange. Je fais le temps passé du mieux que je peux.

— C'est bon vous avez fini, les collégiennes ? leur demandé-je en croisant mes bras sous ma poitrine.

Surpris les regards de mon mec et son ami se posent sur moi. Ce dernier laisse échapper un petit rire tandis que cette dernière me sourit de toutes ses dents. Son sourire est aussi faux que sa couleur de cheveux. Elle est blonde, aux yeux bleus. Ses cheveux sont lisses et tombe sur son dos. Ce soir, elle porte une robe blanche à fine bretelle presque transparente, du moins assez pour voir qu'elle ne porte pas de soutien.

Quel genre de pute, se ramène à une soirée avec un mec et sa copine et sort dans cette tenue. Elle cherche à le récupérer donc, elle met sa poitrine en valeur. En ce qui me concerne, je porte un pantalon en cuir noir, un t-shirt mauve et mon perfecto noir. Je n'ai pas fait dans la dentelle. Sinon, elle s'appelle Bridget.

— Fait pas attention à Johanna, elle est toujours comme ça, lui répond mon homme.

— Je la trouve très marrante ta copine, lui dit-elle. En plus, elle a un style qui déchire, ajoute-t-elle.

Elle n'a pas besoin de parler de moi comme si je n'étais pas là oh !!!!

Cette dernière ayant une mèche devant son visage, elle la balaie d'un coup la ramenant derrière son oreille en faisant tomber par la même occasion sa boisson sur le sol. Son ex en bon preux chevalier qu'il est, quitte notre banquette et rassemble toutes nos serviettes pour éponger sa gaffe.

— Je vais chercher une serpillière, ajoute-t-il en se levant les mains pleines de mouchoirs mouillés.

Il me laisse ensuite avec son ex, il se rapproche de la poubelle, la plus proche et y jette ce qu'il a à la main avant de s'approcher du comptoir à commande. Du coup, je repose mon attention sur cette pute qui perd son sourire.

— Alors, c'est toi ma remplaçante ? commence-t-elle en me toisant du regard. Je ne vois vraiment ce qu'il te trouve, ajoute-t-elle.

— Moi je vois très bien, lui réponds-je. Il a remarqué que j'avais plus de personnalité que toi, lui poursuivis-je en haussant les sourcils.

— Plus de personnalité ? Tu ressembles à un vampire, me dit-elle en riant doucement.

Je ne ressemble pas à un vampire, j'aime m'habiller dans des couleurs sombres. J'ai une âme sombre et lugubre, ma façon de m'habiller et un aperçu de ma personnalité. Après, elle a peut-être raison. Je ressemble peut-être à un vampire ? Est-ce que je devrais être offensée ? Je crois que non et puis voyons les choses en face, il est clair que j'ai plus de personnalité qu'elle. Je suis une personne à part entière, mon propre modèle tandis qu'elle, ben elle ressemble à toutes les pimbêches. On en croise à chaque coin de rue.

— Oui et toi tu ressembles à une prostituée, c'est sûrement pour ça qu'il t'a largué, ajouté-je en croisant mes bras sur la table qui nous sépare. Il a remarqué que tout ce que tu as, c'est un beau corps, mais pas de cerveau, continué-je en lui adressant un sourire en coin.

— Il n'y a pas que ça, qu'il a trouvé en moi, me dit-elle en fronçant les sourcils.

Saisissant la bouteille de ketchup sur notre table, elle tourne le bouchon de son côté avant d'appuyer fort sur le corps de ce dernier. D'un coup, le contenu vient s'écraser contre son t-shirt, ce que déclenche une crise d'hystérie chez la blondasse. À quoi elle joue ? C'est quoi son délire en fait ? Ne pouvant plus supporter ses cris, j'attrape la bouteille pour la lui arracher des mains, mais elle ne me laisse pas faire. Elle sert fortement la bouteille continuant de vider le contenu sur elle. Du moins jusqu'à ce que mon homme n'arrive.

— Qu'est-ce qui se passe ici ? nous demande Kurt.

— Regarde ce que ta copine à fait, dit-elle en lâchant la bouteille de ketchup.

Ce dernier, sous le choc pose son attention sur moi. Je ne sais pas pourquoi, il a l'air surpris, c'est vraiment un truc que j'aurais pu faire, sauf que là, je n'ai rien fait. Elle m'a piégé et je suis tombée dans le panneau. Qu'est-ce qui m'est passé par la tête. Le pire, c'est que ce genre de coup foireux, c'est exactement leur style. Ayant été attrapée avec l'arme du crime à la main, je la pose et dévisage la pute. Kurt va me croire.

— Elle s'est faite ça toute seule, lui dis-je.

— Pourquoi je me serais fait ça ? me demande-t-elle au bord des larmes. En plus, c'était une nouvelle robe, ajoute-t-elle avant de pleurer dans sa main droite.

Elle est douée, elle est très douée.

— J'aurais dû savoir que tout ça n'était pas une bonne idée, ajoute-t-il.

— Ouais, tu aurais dû le savoir, lui dis-je en me levant de notre banquette.

Elle a gagné la bataille, mais elle n'a qu'à encore gagné la guerre. Étant donné que mon petit ami ne me croit pas, je quitte l'établissement. Après tout, je n'ai plus faim. Elle m'a coupé l'appétit. Elle n'aura cas le ramener chez nous, enfin s'il se décide à rentrer. Sortant les clés des poches de ma veste, je déverrouille mon véhicule et me glisse sur le siège conducteur. Fermant la portière, je boucle ma ceinture avant d'entrée la clé dans le contact et de quitter ma place de parking.

Je prends la route menant à notre appartement et je profite du trajet pour me calmer. Je ne sais pas encore ce que je vais lui faire, mais tout d'un coup, j'ai tout un tas d'idée. J'ai hâte de pouvoir faire joujou avec elle. Arrivée au bas de l'immeuble, je quitte l'habitacle pour m'engouffrer à l'intérieur. Je rejoins notre appartement et m'enferme à l'intérieur. Je vais dans notre chambre et commence à me débarrasser des vêtements que j'ai sur le dos.

Ils finissent tous sur le lit sauf mon sous-vêtement. Me rapprochant de notre armoire, j'en sors un minishort et un débardeur noir que j'enfile pour couvrir ma nudité. Je retourne ensuite vers mes vêtements d'un peu plus tôt. Je l'ai plié pour ensuite les remettre à leur place. Cette sortie n'a pas duré longtemps. Téléphone en main, je me rapproche de notre bureau pour en sortir mon carnet de dessin et récupérer un crayon et son compagnon le taille crayon.

Je vais ensuite m'installer sous les draps. Ouvrant mon calepin plein de pages, je m'arrête sur une vierge pour ensuite laisser ma mine faire le reste. Mon imagination vagabonde sur la feuille. Je m'exprime. Très vite, un visage se forme, des petites yeux vide d'expression... oh non un œil vide et un œil gonflé. Un fin petit nez et une lèvre gonflée d'où s'échappe une coulée de sang.

Qui j'ai dessiné ? Cette pute qui sert d'ex à mon mec. Je ne sais pas ce qui lui est arrivé sur le dessin, mais tout ce que je sais, c'est qu'elle est morte. Les heures, filent et défilent et je suis toujours sur le même dessin. Je suis imperturbable même si du bruit se fait entendre derrière la porte. Je sais déjà qui s'est.

J'en ai la confirmation quand il se glisse derrière la porte. Kurt est rentré les amies. Je ne lui accorde même pas un regard. J'écoute juste ses pas se balader dans la pièce. Il ne mérite pas que je le regarde.

— Je peux savoir ce qui t'a pris ? me demande-t-il en s'asseyant sur le coin gauche du lit.

— Je te répète que je n'ai rien fait, lui réponds-je calmement sans pour autant m'interrompre.

— Tu as été désagréable toute la soirée, ajoute-t-il en se débarrassant de sa veste.

— Excuse-moi de ne pas aimer voir mon mec flirter avec son ex, réagis-je alors qu'il enlève ses chaussures.

— Quoi tu es en train de dire que je flirtais avec elle, questionne-t-il en se tournant vers moi.

Okey tu veux discuter, on va discuter. Je pose mon crayon sur le cahier et referme ce dernier que j'enferme dans la table de nuit avant de poser mon attention sur ce dernier qui me dévisage avec un regard rempli incompréhension. Il veut me faire croire qu'il n'était pas en train de flirter avec elle ? Désolé, mais je ne le crois pas, je les ai vus de mes yeux en train de rire, de se toucher les mains et surtout, j'ai vu sa robe révoltante.

— C'est exactement ce que je suis en train de dire, lui réponds-je en me rapprochant de lui.

Ce dernier se lève d'un bond et me tourne le dos. Il passe sa main sur sa mâchoire avant de me refaire face. Qu'est-ce qui t'arrive Kurt. Tu essayes de trouver le mensonge qui va m'attendrir ? Je suis désolée, mais ça ne marche pas comme ça. Je ne suis pas cette cruche de Bridget. Je suis moi.

— Je te rappelle qu'avant qu'on soit ensemble nous étions amis, m'informe-t-il.

— Oui ta super amie qui se pointe dans une robe presque transparente sans soutien pour que tu voies bien à quel point tu lui fais de l'effet, ajouté-je en me levant.

— Tu es trop parano, me dit-il en secouant la tête avant d'enlever son t-shirt.

Je ne suis pas parano, je suis réaliste cette aguicheuse, voulait se le faire juste sous mes yeux. Qu'est-ce qui me dit qu'elle n'a pas essayé de l'embrasser après mon départ. Est-ce qu'il me le dirait si elle le faisait ? Est-ce qu'il compte me quitter pour elle ? Je ne le laisserais pas faire. Je ne suis pas un jouet qu'il peut balancer comme ça parce qu'il n'en veut plus. Mon compagnon finit par se débarrasser de son pantalon avant de se rasseoir sur le lit pour enlever ses chaussettes.

— Moi parano, je ne le suis pas, lui fais-je savoir en venant lui faire face.

Je l'attrape ensuite par la gorge et le bouscule. Son dos rejoint notre matelas tandis que je grimpe sur lui en califourchon toujours en maintenant la pression sur sa nuque. Il ne bouge pas, il n'a pas peur parce qu'il sait que je ne vais rien lui faire. Je ne vais rien lui faire, je l'aime trop. Je veux juste qu'il me regarde dans les yeux. Je veux qu'il voie à quel point je suis sérieuse.

— Tu veux me faire croire que l'incident qui s'est passé aujourd'hui, ne sait jamais produit avec une autre fille, lui demandé-je.

— Eh hum... j'avoue que... j'en sais, me répond-il d'un air réfléchi. Si ça s'est déjà produit en tout cas, je n'ai pas dû y accorder de l'importance, poursuit-il.

— Je connais ce genre de fille, lui informé-je. Elles sont manipulatrices, tu ne peux pas leur faire confiance, poursuis-je. Pourtant, tu lui fais plus confiance qu'à moi ta petite amie, ajouté-je.

Ce dernier, ne me répond pas à la place, il me fait basculer. Étant bien décidée à ne pas me laisser faire, je me redresse, mais me retrouve très vite face contre le matelas étant donné qu'il veut aussi tenter une prise de soumission sur ma personne. Sa main contre ma nuque, il maintient ma tête contre le lit. De l'autre, il attrape mes deux mains qu'il regroupe dans mon dos.

Une chose est sûre là, il me domine. Être dans l'incapacité de bouger est une des choses que déteste le plus au monde. Me mordillant la lèvre inférieure, j'essaye de me libérer de son emprise sans succès. Très vite, ce dernier finit allongé sur ma personne.

— Comment peux-tu penser que je flirtais avec elle, ajoute-t-il en venant mordiller la peau de mon cou. Il n'y a que toi que j'aime, poursuit-il en passant de l'autre côté.

Ce qu'il peut être sexy quand il prend les choses en main. Il libère mes mains que je ramène devant moi. Je ne peux toujours pas me lever étant donné qu'il est encore sur moi et il ne compte pas se lever maintenant croyez-moi. Ayant ses mains libres, il les glisse sous mon t-shirt. Ses mains chaudes et bouillantes remontent jusqu'à ma poitrine. Il choppe mes seins qu'il se met à presser durement. C'est fou ce que c'est bon.

Il veut vraiment qu'on joue à ça maintenant ? Je ne suis pas contre, mais on est quand même en train de se disputer. Cet échange se poursuit ce qui ne fait que réveiller mon envie pour mon partenaire qui commence à devenir plus doux, sa vraie nature commence à se réveiller.

Je sens son érection contre mon fessier, je sens aussi mon sous-vêtement s'humidifier. Je ne peux pas le voir, mais je le laisse faire. Ses mains quittent mes seins et d'un coup sec, il m'enlève mon short en même temps que mon sous-vêtement. Je profite de cette occasion pour me retourner et lui fait face.

Il est debout là et il me regarde, il est dévoré par le désir. Je le vois et je le sens. On se regarde, personne ne dit rien, personne ne fait rien. Un duel du regard démarre. Ce moment dure, mais ne nous dérange pas, c'est notre petit jeu. Nos cœurs s'emballent dans nos poitrines et nos instruments reproducteurs attendent de se retrouver. Il se décide à se rapprocher, mais je le repousse avec mon pied.

Je me lève ensuite, je le pousse jusqu'au mur derrière lui. Ne voulant pas qu'il bouge, j'attrape de nouveau sa gorge et envoie sa tête rejoindre l'obstacle qui l'empêche de reculer davantage. Je pose mes lèvres dans son cou et glisse mon autre main dans son dernier bout de tissu. Ce dernier laisse échappe des grognements que je sens résonner au plus profond de moi. Sans me demander la permission, il m'attrape par les jambes et me décolle du sol.

Mon dos rejoint le mur tandis que j'enroule mes jambes autour de son bassin. En un rien de temps, il est en moi. Il pousse encore, et encore. C'est bon, Glissant ma main dans sa chevelure, j'en attrape une poignée que je serre fortement avant que mes lèvres ne rejoignent les siennes. Je sais qu'il m'aime, il me le montre chaque jour. Qui a gagné cette dispute ? C'est moi.

Le 27 Avril 2020 à 20 heures | Los Angeles

Aujourd'hui a été une longue journée, j'ai passé pas mal de temps à faire des recherches sur Bridget. J'ai dû fouiller un peu dans le téléphone de Kurt, mais bon, il ne le saura jamais. Grâce à son téléphone, j'ai trouvé son Instagram et à partir de là, j'ai trouvé son lieu de vie. Elle vit dans un appartement dans le centre-ville. Un appartement à l'ancienne, vous savez ce que ça veut dire ? Pas de caméra de surveillance et le petit bonus, il y a un escalier de secours.

Je vais donc aller lui rendre une petite visite. Je suis justement en train de me préparer. Kurt n'est pas là, il est parti à une soirée avec Kaz. Il m'a dit qu'il allait de rentrer pour 23 heures, ce qui ne me laisse pas beaucoup de temps pour m'occuper de cette pétasse. Ayant réuni ma chevelure en queue-de-cheval, j'enfile un bonnet pour la camoufler. J'attrape ensuite ma veste et mes clés puis, je quitte l'appartement que je ferme derrière moi.

Je rejoins l'ascenseur et le laisse descendre au rez-de-chaussée. À partir de là, je sors de l'immeuble et me glisse sur ma banquette conductrice. J'entre l'adresse de la blondasse dans le GPS puis, me met en route. Elle vit dans un quartier peu recommandable, ça ne me fait pas peur. Une fois sur place, je me gare dans la ruelle où sont stockées toutes les poubelles des résidents.

Quittant mon véhicule, j'enfile ma veste puis, je m'approche de l'escalier que j'escalade à la force de mes bras jusqu'à arriver sur la parcelle du première étage. De là, je continue mon ascension en montant les escaliers jusqu'au cinquième étage. Les rideaux sont tirés, mais je sais que c'est là qu'elle vit, elle a envoyé son adresse à Kurt pourquoi ? Pour qu'il lui rende visite à l'occasion.

J'espère qu'il s'abstiendra. Je ne suis pas prête à lui dire au revoir encore moins avec la nuit qu'on a passé hier. J'en ai encore des courbatures, mais ça ne m'empêchera pas de faire ce que j'ai à faire. Sortant le couteau de cuisine que j'ai acheté spécialement pour l'occasion, je le glisse sous la fenêtre. Je l'agite bien au niveau de la serrure en faisant en sorte de ne pas la casser. J'en ai besoin.

La fenêtre finit par s'ouvrir, je la relève donc et me glisse de l'autre côté ni vue, ni connue. Je referme la fenêtre et range mon arme dans ma poche arrière. La pièce est plongée dans le noir, je suppose qu'elle s'apprête à aller dormir. Je sais qu'elle est chez elle donc, c'est obligé. Je me rends donc dans sa chambre à pas lent.

Ouvrant doucement la porte, je constate que la lumière est allumée. Personne ne se trouve à l'intérieur, mais j'entends des bruits d'eau dans la salle de bain. Du coup, j'entre dans l'habitacle et ferme derrière moi. Je me place à côté de la porte de la salle de bain et sort mon arme tranchante. Je l'attends, elle va venir. Elle doit sûrement savoir que je vais lui rendre visite.

D'un coup plus rien. Elle arrive, je l'entends chantonner. La porte s'ouvre et cette dernière ne jette pas un regard dans ma direction. Sans attendre, j'enroule mon bras autour de sa nuque et rapproche ma lame de sa jugulaire tandis que mon autre main attrape son chignon pour qu'elle reste tranquille.

— Salut, je t'ai manqué, lui susurré-je à l'oreille.