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Chapitre 8 - ...tous ensemble...


Une semaine était passé à présent.

Toujours aucune nouvelle de la part d'Alice.

J'avais discuté avec Madô et j'avais appris qu'ils avaient été mis au courant de mon arrestation grâce à Gameover et qu'ils étaient les commanditaires de l'incendie. En réalité, ils n'avaient pas directement donnés l'ordre de créer un incendie. Ils en étaient simplement la cause. Peu importe les moyens, l'objectif fut de tout faire pour me sortir des mains de la police. Il n'y a, généralement, qu'un seul vrai contact entre les hommes à gages et leurs clients, pour éviter de faire fuiter trop d'information. Un appel est fait et tout devait être décrit, le but, la situation de la mission puis il y avait les négociations. Après ça, le dernier contact était le virement de crypto monnaie. Les Membres avaient contactés la plus grande organisation pour être sûr que le travail serait fait. Cela m'avait couté assez cher car j'avais évidemment remboursé l'argent qui avait servi à payer mon sauvetage, mais l'argent n'avait jamais été un réel problème. J'allais simplement perdre quelques jours à infiltrer quelques banques pour récupérer ce qu'il me fallait.

Je considérais les Membres comme des amis mais ce n'était pas la vraie raison pour qu'ils aient agis aussi rapidement. Lors du projet Kermit the Prog, une promesse avait été faite entre nous tous de ne jamais laisser un Membre à la police à cause de Kermit. A l'époque, nous étions déjà tous plus ou moins des criminels pour s'être infiltré dans de nombreux endroits interdits. Et aucun de nous n'agissait comme un white hat. On se contentait d'infiltrer les réseaux, récupérer ce qui nous intéressait et partir.

Cette promesse faisait que, même si je devenais en mauvais terme avec un Membre, s'il tombait dans la même situation que moi, je devais tous faire en mes moyens, pour le sortir le plus rapidement possible. Car c'était la promesse faite aux Membres et surtout à Nimih. De toute manière, elle faisait beaucoup de sens. Lorsqu'une personne tombe dans les mains de la police, il y a de grande chance qu'elle balance les autres. Elle devenait un danger. La sortir de cette situation était la manière la plus simple de régler le soucis.

Lors de la discussion avec Madô, il m'avait informé qu'Alice l'avait contacté pour le voir. Vu qu'elle était aux États-Unis, autant en profiter. Il avait refusé comme à son habitude et depuis aucune nouvelle.

Clairement, j'avais compris qu'elle prendra son temps. Elle n'avait même pas pris la peine de mon contacter. Au moins, elle n'était plus en danger.

Décidemment, son comportement avait bien changé récemment. Je n'arrivais pas à savoir si c'était depuis son retour à Lyon ou depuis l'arrestation.

De toute façon, j'avais mis de côté mes préoccupations à son sujet depuis que je m'étais remis en reconstruction. J'avais triplé la sécurité sur absolument tout ce que je recodais. Maintenant que je me savais surveillé, je n'allais laisser aucune trace, aucun indice, aucune preuve.

Malgré les surcouches de sécurité, tout avançait plutôt vite. Mes souvenirs rejaillissaient à mesure que je codais et je n'arrêtais plus. En commençant la « journée », je lançais un regard dehors et apercevait le soleil à son zénith puis plus tard mon second regard contemplait avec surprise la nuit tombé. Cela m'était déjà arrivé plusieurs fois.

Un beau matin, alors que je dormais encore, je fus réveillé par des bruits à ma porte. Quelqu'un toquait. Je m'armai de ma mauvaise humeur et me levai, espérant simplement que ce ne soit pas la police.

Personne n'avait toqué à ma porte depuis mon arrestation. Je ne savais pas à quoi m'attendre.

Je me trainai jusqu'à ma porte, à moitié endormi, mon t-shirt froissé, mes cheveux en bataille. Il était dix heures du matin. A quel moment on toquait à dix heures du matin chez les gens ?

C'était impensable.

En ouvrant la porte, je découvris une jeune femme, à la peau pâle, aux cheveux roux et aux yeux émeraude. Elle était vêtue d'un hoodie gris aux manches plus longues que ses bras et d'un legging noir. Elle me regardait avec un sourire malicieux.

- Yo.

- Euh... bonjour mademoiselle, répondis-je.

- Ça fait un bail n'est-ce pas ?

- Qui êtes-vous ?

- Haha, t'es con Fynn.

- ...

- Hum. Ça n'a pas vraiment changé chez toi, dit-elle en jetant un regard à l'intérieur de mon appartement.

- Vous me connaissez ?

- Tu forces trop Fynn.

- ...

- ...

- Ouais, je sais. Mais toi aussi tu forces. Ça fait deux mois sans aucune nouvelle et tu oses te pointer à dix heures du matin chez moi sans aucun avertissement ?

- Ça ne change pas vraiment d'habitude.

- Ce n'est pas faux mais ce n'est pas une raison pour continuer.

- Oh si, quand je vois ta face juste après que tu ouvres la porte, c'est toujours mémorable.

- Qu'est-ce que tu as foutu ? Surtout, pourquoi ne rien me dire ?

- Tu ne veux pas que je rentre et qu'on parle de ça à l'intérieur autour d'une table et d'un café ?

- Tu bois du café maintenant ?

- Beaucoup de choses changent en deux mois, répondis-t-elle avec un ton plus solennelle.

- Plus qu'en six ans j'ai l'impression.

Alice rentra alors et je lui préparai un café. Je détestais cette boisson et choisi de prendre un chocolat chaud à la place. C'était assez incroyable qu'il m'en restait encore. Je ne faisais quasiment jamais les courses. Cela devait être un ancien achat d'Alice. Moi je n'achetais jamais rien. Je vivais sur mes stocks. Rien de frais. Rien qui se périme trop rapidement. Beaucoup trop de surgelés. Trop peu de repas.

- Tiens, voilà ton café noir. Il risque d'avoir pas trop de gout vu que le sachet dont il est tiré date de quelques années déjà.

- Ça devrait suffire.

Elle touilla quelque seconde son liquide noirâtre puis prit une gorgée.

- Alors ?

- C'est vrai que tu m'as prévenu mais c'est effectivement immonde, répondit-elle avec légèreté.

- T'aurais dû me prévenir. C'est entièrement de ta faute.

- Je sais, je sais. Il te reste du chocolat chaud ?

- Ah ça. Des kilos. Littéralement.

- Alors va pour ça.

- Par contre, je t'ai déjà fait un café. Tu vas te faire toi-même ton chocolat chaud.

- Pas très gentleman.

- A quel moment ? A quel moment de ta vie, tu aurais pu associer le mot gentleman avec mon nom ? Quand ? Tu sais que tu m'insultes presque là.

- Ohlala, toujours aussi dramatique.

- Ma vie est un drame après tout.

- Ce n'est pas faux, répondit-elle avec légèreté.

Une fois que son chocolat chaud fut prêt, elle vint s'asseoir en face de moi et tout de suite, l'ambiance se refroidit. Nous passions aux sujets sérieux à présent.

Elle continua de touiller lentement sa boisson puis prit la parole.

- Je n'ai pas été honnête avec toi Fynn.

- Hum ?

- J'aurais dû te mettre au courant.

- Je sens la longue histoire. Vas-y, je ne vais pas t'interrompre, répondis-je en soupirant.

- Il y a 6 ans, quand j'étais venu sur Montpellier et que je suis repartie brusquement. C'était déjà à cause de Kermit. J'ai été abordé par ces agents et ils ont révélés qu'ils avaient des preuves sur ma culpabilité dans l'affaire. Ils ne bluffaient pas pour l'IP. Ils avaient réellement récupéré la mienne.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé pour que tu ne fusses pas enfermé directement ?

- Déjà, c'était la seule preuve qu'ils avaient. Je pensais que c'était suffisant à l'époque mais ça ne l'était pas en réalité. Ils m'ont fait faire du chantage. Soit j'allais directement en prison, soit je pouvais m'en sortir en vous vendant. Bien évidemment, il était impossible que je vous vende alors je fus amené aux États-Unis.

- Tu es vraiment allé en prison ?

- Pas vraiment en prison à proprement parlé. J'ai été isolé dans une maison où je ne pouvais pas sortir. Certainement parce qu'ils ne pouvaient pas le faire légalement. Malgré le fait que j'avais un ordinateur, c'est beaucoup moins drôle sans internet. Je devais tout refaire tout le temps et les possibilités sont vraiment limitées. Très vite, je me suis ennuyée.

- Je peux comprendre.

- J'étais régulièrement relancé pour vendre la mèche et au fur et à mesure des années, ça devenait de plus en plus tentant. J'avais déjà deviné qu'ils avaient déjà des vu sur toi à cause de mon rapprochement à Montpellier. D'ailleurs, tous les messages que tu as reçu au cours de ces années, ce n'était pas les miens. Lors de mon arrestation, le portable était allumé. Ils ont réussie à le craquer plus rapidement que ce que je pensais et c'est eux qui ont envoyé les messages. Heureusement qu'à l'époque, j'avais déjà archivé tout ce qui touchait directement le projet Kermit sur un serveur indépendant sécurisé, sinon ils auraient eu toutes les preuves manquantes.

- Par isolé, c'est-à-dire ?

- Il n'y avait donc aucun moyen de vous contacter directement si c'est ce que tu demandes. Au bout de quatre ans, je commençais à être désespérer. Puis d'un coup, on m'a relâché sans avertissement. On m'a simplement laissé sortir.

- Aucune explication ?

- Non aucune. Je pensais que c'était un de leur plan pour que je vous compromette indirectement. J'ai pu tout récupérer, même mon ancien matos et je suis vite rentrer en Angleterre revoir ma famille. Après ça, sentant quelque chose de louche, j'ai décidé de ne pas reprendre contact avec vous tout de suite. Pourtant, après deux années complètes, je ne m'étais pas du tout sentie surveillé. Je ne vous ai pas contacté mais je comptais le faire en cas de situation d'urgence. Me pensant vraiment libre, je suis venu de te faire une surprise. Comme une débile, je n'ai pas pensé que tu pouvais être sous surveillance. Je pensais que ça ne concernait que moi alors que je savais pertinemment que tu étais suspecté à cause de moi. Le fait de revenir vers toi fut ce qui probablement causé l'arrestation. Je ne me suis rendue uniquement sur le moment. C'est pour ça que j'étais gêné de te revoir. Je me sens responsable.

- C'est vrai ça ?

- De quoi ?

- Que tu n'as même pas pensé à la conséquence de me revoir en personne ? Tu n'aurais pas pu me contacter en ligne d'abord et me dire toute l'histoire ? Cela aurait été plus raisonnable non ?

- Probablement. Non, tu as même raison. J'ai été juste stupide. Une décision faite trop rapidement.

- Tu as eu deux ans pour la faire.

- Pas vraiment. Ça ne marche pas comme ça. C'est plus compliqué que ce que tu penses. M'enfin, je suis de nouveau là et tout le monde est au courant cette fois.

- Tout de même, je ne te pensais pas irresponsable à ce point.

- C'est tout ce que tu trouves à dire alors que je viens de te dire que j'ai fait quatre ans de prison ?

- Tu n'as eu vraiment aucun moyen de nous contacter ? A aucun moment ?

- Non jamais.

Je réfléchis un instant. Cette révélation expliquait tout si facilement. J'avais du mal à la croire. Il était toujours impossible de comprendre ses motivations.

- Pourquoi tu es revenu ?

- Je voulais revoir un ami. Ce n'est pas une bonne raison ?

- Il va falloir m'expliquer alors parce que je ne comprends pas qu'une quelconque personne dans ce monde puisse m'attribuer le titre d'« ami ». Qu'est-ce qu'il y a d'intéressant d'être présent physiquement avec moi ? En quoi c'est mieux que de juste discuter en ligne ?

- Euh... Je ne sais pas moi, je trouve ça juste mieux.

- Ce n'est pas une raison.

Elle semblait troublée.

- Je ne vois pas où tu veux en venir.

- Écoute. Je n'ai jamais compris pourquoi on s'est même vu la première fois. Sur le forum, je suis probablement beaucoup plus aimable même si je n'y mets aucun effort et ça a probablement du te faire croire que j'étais quelqu'un de raisonnable. Quand tu m'as proposés de se voir, j'ai accepté uniquement parce que j'étais jeune et je ne savais pas à quoi m'attendre.

- Je suis une nuisance ?

- Non. Quand tu es là, ce n'est pas si mal, mais ce n'est pas si bien non plus. C'est normal en fait, il n'y a pas vraiment de différence. Mais savoir que j'ai perdu autant sur cette rencontre, ça me fait assez mal. Être avec toi comporte des risques à présent. Il y en a toujours eu mais maintenant, ils sont concrets.

- Tu ne veux plus de moi ?

- Plus ou moins. Si ce que tu m'as dit est vrai, alors il y a une raison de ne pas se voir. Il me suffit d'un seul argument. Je suis quelqu'un de raisonné.

- Et le projet de la simulation ?

- Ca ? Je le réaliserai seul, ça prendra juste plus de temps. De toute manière, ça n'a plus vraiment d'importance. Je n'étais même plus si investit dedans. Ce sera ma tâche de fond.

- Tu semblais si motivé au début.

- Je cherchais à retrouver ce que j'avais ressenti lors de Kermit. C'était le moment parfait pour, mais... Je n'ai jamais retrouvé cette sensation.

- Pourquoi ?

- Je ne sais pas... J'ai juste l'impression d'être vide. Je n'ai plus vraiment d'envie. J'ai assez d'argent pour vivre jusqu'à la fin de ma vie et de nouveaux projets attirera juste l'attention. Je n'ai plus envie d'être dérangé.

- Tu te mets déjà à la retraite ?

- Plus ou moins, oui.

- Devenir un dieu, ça ne t'intéresse plus ?

- Dans quel but ?

- Faire ce que tu souhaites vraiment.

- Ça te déplairait trop et ça ne servirait à rien de toute manière.

- Pourquoi tu assumes que ça me déplairait ?

- Tu aimes bien les humains toi, non ?

- Comme des gens de mon espèce oui.

- Voilà.

- Qu'est-ce que tu voudrais faire ?

- Effacer l'humanité.

- ...

Elle se tut un instant. Sa réaction était prévisible. Cela devait être compliqué de calculer ma phrase. Elle savait que ce n'étais pas une blague, j'étais absolument au premier degré et prononçant cette phrase. A présent, si je le pouvais, en tant que dieu, j'effacerais l'humanité.

- Mais pourquoi ?

- Si je suis un dieu, alors je n'ai plus besoin d'elle pour me sustenter. Ce sera plus confortable de vivre sans elle.

- Elle est si mal que ça ?

- Disons que je suis obligé de vivre avec sinon, je serais déjà mort depuis longtemps. Ce n'est pas moi qui fabrique les composants que j'utilise ou la nourriture. Elle m'est nécessaire mais à part ça, je la déteste. Je n'étais pas encore sur de moi mais depuis mon aventure au commissariat, je suis devenu certain. Maintenant, je t'ai donné une raison supplémentaire de pourquoi tu dois partir.

- Pourtant, je n'en ai pas envie, murmura-t-elle.

- C'est quoi ton problème ?

- Moi, je m'amusais bien quand on était ensemble.

- Je doute que ce soit le cas maintenant.

- Pourquoi ce serait plus le cas ?

- Tu connais mes intentions.

- Et ?

- Tu veux vraiment participer à ça ?

- Non, je n'en ai pas l'envie mais si je dois le faire, ça ne me dérange pas.

- Décidemment, je n'arrive pas à te comprendre.

- Tu veux que j'utilise la logique ? Faisons comme ça alors. Mon but, c'est d'être heureuse ok ?

- Ok.

- Quand je traine avec toi, je suis heureuse, ok ?

- Ok.

- Donc, j'ai envie de rester avec toi.

- Mais qu'est-ce qu'il y a d'intéressant d'être spécifiquement avec moi ?

- Spécifiquement ? Je n'en sais rien. C'est juste mieux que d'être seule.

- Tu es beaucoup plus sociable que moi, tu pourrais te faire facilement de nouveaux amis et te sentir aussi bien sans prendre autant de risque.

- T'en connais beaucoup de génies de l'informatique ?

- Ils n'ont pas besoin de l'être.

- De quoi je discuterais avec eux alors ?

- Des choses de la vie ? C'est ce que font les gens d'habitude non ?

- Aucun intérêt.

- Hum... Tu es peut être aussi cassé que moi finalement.

- Ne me mets pas à ton niveau.

- Comment ça ?

- Peu importe. Seulement, est-ce que c'est possible de rester avec toi ? Si tu ne veux vraiment pas, alors je m'en irais.

Vraiment étrange la tournure qu'avait pris cette conversation. Je suppose qu'elle ne pouvait plus vivre sans moi pour une quelconque raison. Je ne voyais pas pourquoi moi en particulier mais elle semblait décidé et motivé à m'accompagner peu importe mes actions ou mes intentions. Qu'est-ce que je gagnais en acceptant qu'elle reste ? On pouvait avancer plus vite à deux et... Je ne veux pas me l'avouer mais c'est possible que ce soit un peu mieux quand elle est là. Ma seule réelle raison de vouloir la repousser était de la protéger des conséquences de mes actions. Cependant, elle était totalement au courant. Elle était assez mature pour prendre ses propres décisions, sachant les conséquences. Pourquoi pas...

- Ok. Reste si tu veux. Tu peux aussi partir quand tu veux, je ne te retiendrais pas.

- Je ne partirais pas.

- Ah ça... Je m'en fous. Il n'y a plus qu'une seule chose qui est intéressante maintenant.

Car au final, elle m'avait fait regagner de l'intérêt à ma propre entreprise. Si je n'étais plus seul, c'était peut-être plus intéressant. Pourquoi attendre que des idées tombent devant mes yeux si, j'en avais déjà une en cours d'exécution ? Je n'avais pas l'intention de m'ennuyer à nouveau. Lorsque je reconstruisais ce que j'avais perdu, j'étais dans le bon état d'esprit pour passer les journées. Je voulais le garder, cet état d'esprit. Pour ça, il me fallait un objectif. Même s'il était superficiel et bien trop abstrait. Je voulais bien...

- Qu'on devienne les dieux de ce monde.

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