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chapitre 10 - ...tandis que le monde brûle devant nos yeux.


Je croyais tout comprendre. Quelle erreur. Ironiquement, c'était la chose la plus proche de moi qui était celle qui m'intriguait le plus.

Alice.

Il m'était impossible de comprendre son entêtement à rester avec moi.

Quelle était la raison ? Elle devait forcément en avoir une mais laquelle ? Qu'est ce qui s'était passé dans sa vie pour arriver à de telles décisions ?

Son passé.

C'était ça l'inconnu.

Alors durant ce mois de réflexion, j'ai enquêté. J'ai cherché des traces partout, dans tous les recoins de l'internet mondial.

Rien. Il n'y avait juste rien à trouver. Pourtant, pour une personne affiliée quasi-uniquement aux machines binaires, il était impossible de ne laisser aucune trace. Avec des efforts, il était possible de trouver de nombreux signes de mon passage. Son passé ressemblait plus un mythe qu'à une véritable histoire à présent.

Cela me troublait profondément.

Nous étions bientôt à la fin des trente jours. Je n'avais pas revu Alice depuis. Elle devait chercher un plan pacifiste. Pendant ce temps, j'avais créé un planning pour partir à la conquête du monde. Les choses à faire étaient simples mais il y avait tellement de faille humaine, ça m'insupportait. Mais c'était faisable. Rien n'était impossible quand on contrôle l'information de la planète.

J'attendais simplement sa venue pour lancer mon ou son plan en route. Peut-être qu'elle s'était décidé à partir finalement. Peu importe.

~~~~~~~~

C'était le dernier jour et la nuit commençait à tomber.

Elle prenait vraiment jusqu'au dernier moment pour se décider. Peut-être avait-elle fuit.
...
C'était peut-être mieux ainsi.

« Toc toc toc »

Je suppose que ce n'était pas le cas.

Je me rendis à la porte d'entrée et l'ouvris, dévoilant une Alice peu joyeuse.

- Alors ?

Elle serra son poing et me regarda droit dans les yeux, résolu.

- Dis-moi Fynn. Il n'y a vraiment aucun moyen de te faire changer d'avis ?

- Non. C'est le seul but que j'ai dans ma vie.

- Alors si jamais on réussit. Tu me laisseras faire ce que je veux ?

- Tant que tu ne me gênes pas.

- Alors promet-moi de réussir.

- Je ne peux rien te promettre. Ce n'est qu'une expérience après tout.

- Tu le prends si légèrement.

- Et toi, tu prends tous si sérieusement.

Il eut un cours silence puis Alice reprit.

- Je n'ai pas trouvé d'alternative alors on va suivre ton plan. Je reste avec toi. Promet moi juste de ne jamais t'écarter du chemin.

- Qu'entends-tu par-là ?

- Notre but final est de se faire remarquer de nos créateurs. On va causer la fin du monde pour y arriver mais on ne causera rien de plus.

- Tu te rends compte de ce que tu dis ? C'est tellement stupide.

- Rien de plus.

Son ton fut sec et absolu. Sa résolution me troubla légèrement. Je ne savais pas comment elle était arrivé à sa conclusion mais elle semblait finale. Elle allait à l'encontre de tous ses principes et ce, par ce fameux attachement à ma personne. C'était très flatteur. Pourtant, ne pas en savoir la cause me plongeait dans un malaise d'incertitude.

- Très bien, rien de plus. Je peux te le promettre.

Alice sourit de soulagement.

- Parfait. On peut commencer alors.

~~~~~~~~~~~~~

- L'IA semble opérationnelle, déclara Alice.

- Il semblerait oui, répondis-je.

- Je n'ai aucune idée si ça marchera sur le terrain, mais elle semble passer avec un grand succès tous les tests donnés. Je ne connais même pas encore sa limite.

- Aucun test ne sera plus difficile que ce qu'elle devra réellement faire. Si tu ne parviens pas à trouver des tests avec plus de complexités alors admettons qu'elle est opérationnelle. Il reste encore le virus à développer

- Je vais y réfléchir.

~~~~~~~~~~

« Bonjour, nous sommes le 14 décembre 2028 et vous regardez Actu-Matin. Cela fait déjà plusieurs semaines que les procès sont en cours : un virus de provenance inconnu ayant fait perdre des millions aux grandes entreprises de l'informatique. En effet, après que des internautes aient reportés avoir trouvé un programme mystérieux, n'ayant pas de nom, qui était installé sur leur machine. Cette série de fichier, non spécifié dans aucun document des constructeurs des machines est pourtant présente. Il commença avoir de plus en plus d'internaute prouvant avoir ces fameux fichiers sur leur ordinateur.
Des rumeurs conspirationnistes quant à l'espionnage de données personnelles commencèrent à voir le jour et à grossir en popularité. Cela obligea ces grandes marques à déclarer ne pas être responsable de ces fichiers et suppose une erreur lors de la fabrication.
A la suite de cette annonce, des millions de machines ayant ces fichiers ont été renvoyés pour une vérification SAV et une nouvelle annonce déclara ne plus prendre d'ordinateur pour ce problème jugé tout à fait bénin par ces entreprises.
Cependant tous ces fichiers soi-disant supprimés auraient réapparu ces derniers jours sur ces mêmes machines. Le seul point commun à tous ces ordinateurs. Ils auraient été connectés sur internet. Il est parlé d'un virus informatique à l'échelle mondial. Nous n'avons encore aucune idée de son but, ni de son origine. Des enquêtes sont en cours, lancés dans le monde entier par Interpol. »

- Et ils ne le sauront jamais, murmurai-je satisfait.

Je jetais un regard à Alice, la tête penché sur ses multiples écrans.

Des années étaient passées déjà. Que le temps passait vite.

Les rides de la trentaine étaient déjà apparues sur ces tempes et ses cheveux perdaient peu à peu leurs rougeurs.

Je n'avais aucune idée de ce à quoi je ressemblais car je ne voyais jamais mon visage. Je sentais certainement une barbe tardive incontrôlée. Je me sentais las, aucune idée si c'était dû à mon mode de vie ou de mon vieillissement.

Nous avions bien avancé dans cette décennie.

~~~~~~~~

- Fynn, la partie Est des États-Unis a été rasée, déclara Alice.

- Quoi ?

- Regarde.

Je fixai la vidéo se jouant sur l'écran de la tablette. On pouvait voir des images satellites de désolation nucléaire. Il semblerait bien que des bombes aient touchés les villes majeures. Boston, Washington, New York, Dallas n'existaient plus sur la carte.

- Qui a pu faire ça ? demandais-je perplexe.

- Des infos que j'ai pu retirer, ce serait à cause d'une coalition Africano-Chinoise. Il me reste encore à déterminer les pays africains précis

- Je n'avais pas prévu ça.

- Ça ne rentre pas dans le plan ?

- Si, si tout à fait. Ça dépasse même mes attentes. Je ne penserais pas que ça dégénérerait de manière aussi rapide. C'est incroyable que ces gouvernements croient avec autant de facilité toutes ces fausses informations.

- C'est probable maintenant que les États-Unis ripostent.

- Ils l'ont déjà fait, attends quelques instants et la fin du monde va frapper l'Asie et l'Afrique.

- Je n'aurais pas cru que si peu aurait suffi à déclencher un tel événement.

- Pourtant... Heureusement que l'on est à l'abri à présent.

- C'était prévu depuis longtemps.

- Certes.

Je tournai le regard vers mes écrans.

- Dire qu'au début, je pensais tout faire moi-même. C'est tellement plus simple de diviser avant d'attaquer.

- Il n'y a pas de changement de dates pour l'activation du virus ?

- Aucune. C'est toujours prévu pour le 13 Mai 2035.

- Pourquoi attendre encore deux ans ? Les résultats sont déjà là non ?

- Je comptais repousser finalement mais si ça s'accélère, pas besoin de repousser.

- La raison ?

- S'il n'y a pas de désavantage à attendre, il vaut mieux attendre qu'ils se déchirent tous entre eux d'abord avant et qu'ils le fassent bien. Je sais que le but est de nous montrer aux grands jours à un moment, mais le moment où on le fera, on sera exposé à de gros risques. Je ne voudrais pas mourir avant d'accomplir mon objectif.

- Compris.

Alice jeta un regard sur des graphiques mouvant sur les écrans à l'autre bout de la salle.

- C'est pratique d'être omniscient, tout ça grâce à ce petit virus. L'idée était tellement bête en plus.

- Il fallait la trouver tout de même. Sur ce coup-là, tu fus une génie.

- Ne me surestime pas trop.

- Loin de là mon idée. Mais secrètement, tu es l'une des plus grande que cette terre n'a jamais porté.

- Tant de flatterie, tu dois vraiment être dans un bon jour.

- Il n'y a jamais meilleur nouvelle que de savoir ses plans se dérouler parfaitement.

- Ce n'est pas faux.

...

- Tiens, je viens de perdre la moitié de mes capteurs de l'Afrique, je crois qu'une autre bombe vient d'exploser.

~~~~~~~~

« Une annonce faite par les dénommés Fynn Lavoit et Alice Delfort déclare être les responsables derrières les dernières catastrophes et guerres faites ces dix dernières années. Ils auraient été les créateurs du virus ayant infectés l'entièreté des machines connectés à internet et falsifié des informations top secrètes, forçant des pays à se déclarer la guerre entre eux de transformer, ce qui était autrefois une arme de dissuasion, en une arme de destructions de masses.
Pour l'instant, la plupart de leur revendication semble être vrai mais demande encore confirmation.
Ils affirment vouloir exterminer l'humanité pour pouvoir rencontrer les créateurs de ce monde. »

~~~~~~~~

Assis sur un tas de ruine, je contemplais devant moi le paysage de désolation. Le lieu dans lequel je me trouvais était autrefois la capitale de la France, un des lieux les plus peuplés d'Europe. Il n'y avait personne à présent.

A part moi.

Nous étions finalement arrivés. La quasi-majorité de l'humanité avait disparu. Le peu de personne restant était traqué nuit et jour par des IA conçu par moi-même. Autant dire qu'il ne restait plus grand monde. Il n'y avait que des bâtiments délabrés et vide.

Nos conditions de vie s'étaient bien dégradées malgré nos efforts pour garder l'électricité et l'eau courante dans notre bunker. C'était étrange de ne plus avoir aucun contact extérieur, plus d'internet, de devoir réparer toutes les pannes soi-même.

Nous avions décidés de sortir de chez nous pour visiter le monde alentour mais il n'y avait pas grand-chose à voir. C'était surtout une bonne occasion pour se faire irradier et mourir quelques dizaines d'années plus tard d'un cancer foudroyant. Que de belles pensées.

Cela faisait déjà quelques années que le monde était dans cet état et il n'y avait aucun signe de la part de nos créateurs. Peut-être nous nous étions trompés sur notre assomption. En tout cas, pour l'instant notre opération était un échec.

Notre situation ne me perturbait pas vraiment. Je ne sais pas si j'étais plus confortable comme ça ou avant. Certes j'avais perdu du confort mais je n'avais plus à interagir, ni même m'imaginer interagir. Ce qui était drôle, c'était que je pouvais très bien le faire. Mais la seule idée de devoir le faire m'était insupportable.

Dire que je devais être un animal social. Quelle blague.

Constatant la raison même de mon ironie, je me demandais à présent ce que je devais faire. Mon but était accompli et je connaissais le résultat. Il n'y avait pas de retour possible. Nous avions changé de manière irrémédiable le destin de l'humanité, celle de notre espèce. Je savais pertinemment qu'il restait toujours des humains en vie à part nous, il est impossible de supprimer plus de neuf milliards d'individu ayant des comportements différents. Certain ont dû s'adapter aux IA, d'autres se sont planqué dans des endroits inatteignable. Mais la civilisation moderne s'était éteinte.

Une idée m'avait traversé l'esprit de repeupler ce monde avec des intelligences artificielles auto-suffisante et pouvant apprendre tel les humains. Mais c'était irréalisable avec les moyens que je possédais et le temps qui me restait. Mais rien qu'imaginer le monde parsemé du fruit ultime de mes efforts et de ma vie était revigorant. Cela aurait été la plus grande trace jamais laissé par l'homme.
Cependant, valait mieux laisser la nature reprendre le travail et laisser cette planète se reconstruire. Car au final, toute trace laissée disparaîtra un jour et tout ce qui n'a jamais existé sera oublié à jamais. Peu importe la grandeur de mon accomplissement, un jour, cet accomplissement n'existera plus.

En y pensant, je me demandais comment devait se sentir Alice à présent. Je n'avais pas eu beaucoup de contact avec elle récemment et je ne l'avais pas entendu exprimer son avis sur la situation actuelle. Elle qui était contre au début mais qui m'a suivi tout de même. Que pensait-elle à présent ?

Elle avait bien changé d'attitude au cours des années. Elle était beaucoup plus impersonnelle à présent. Elle mettait une distance entre nous avec ses mots. Toujours des termes objectifs et des observations extérieures rapportées. Cela devait être un moyen de se distancer de la réalité qu'elle avait elle-même causé. J'avais beau lui dire que c'était mon unique faute, que seul moi avais voulu une telle destruction, elle se sentait complice car elle l'était. Elle se sent mal d'avoir causé tant de chaos cependant, il n'y avait aucune punition pour l'avoir fait. Personne ne pouvait nous juger à présent à part nous-même. Et mon jugement fut de définir comme bienfait de l'humanité le fait de l'avoir exterminé. Simple.

En soit, c'était la preuve pur et simple qu'il n'y avait ni bien ni mal dans ce monde. Tout était subjectif.

Je n'avais toujours aucune idée de quoi faire. Il n'y avait rien à faire ici. Peu à peu, tout notre matériel va se détériorer, les IA vont tomber en panne, nous allons mourir de maladie ou vieillesse sans rien accomplir de plus et la nature va reprendre le dessus. Tout recommencera comme il y a 60 000 ans. L'évolution sera peut-être plus rapide grâce à toutes les reliques dispersées par l'ancienne civilisation.

Ça devrait être intéressant à observer.

Si seulement j'étais dans cette position.

...

Bon, il était temps de rentrer. Je voyais le soleil descendre et la fraîcheur des nuits d'automne pointer le bout de son nez. J'allais manger une énième conserve et chercher de quoi m'occuper pour la soirée, le temps d'oublier ma propre existence jusqu'à demain. Je devais arrêter de réfléchir. Il valait mieux que je vive l'instant présent. Carpe Diem. Car penser à ce qui m'attendait dans le futur...

Lire des livres insipides jusqu'à la fin de sa vie.

Pouvais-je rêver de mieux ?

Ah...

Oui...

Je pouvais.

Ce n'était plus le cas à présent.

J'avais accepté ma réalité.

Soit.

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