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Chapitre 3 - POV Sophitia

Je soufflai doucement. Le temps me paraissait infini. Cette garde n'en finirait-t-elle donc jamais ? Mes jambes commençaient à s'engourdir, il fallait que je bouge. L'endroit était assez petit, sombre, j'avais l'impression que les murs allaient me tomber dessus à chaque instant. Autant dire que je n'avais pas beaucoup de place pour marcher et chasser les fourmis qui commençaient à envahir mes membres. Tant pis ça suffirait bien, de toute façon je ne pouvais pas aller dehors. Qui surveillerait cette boîte de Pandore si je le faisait ? 

Les pouvoirs d'un puissant démon étaient enfermé dans un simple coffre, et j'en portait la clé... Un vent de fierté emplit mes poumons et je bombai le torse instinctivement. J'étais l'espoir de mon peuple, ils comptaient tous sur moi. Je devais protéger les pouvoirs de ce terrible et vicieux démon au péril de ma vie. Et si jamais ce monstre venait à se montrer, alors je me devais de prendre l'honneur de mettre fin à ses jours. Ce vilain ne devait pas récupérer ses ailes, mes ancêtres étaient morts pour qu'il soit emprisonné dans cette forêt pour l'éternité. Je ne le laisserais jamais en sortir. 

Soudain, j'entendis un bruit. Je repris très vite mes esprits et me concentrai. Qu'était-ce ? Mes yeux balayèrent la pièce puis une femme apparut devant moi. Elle se tenait droite, bien qu'elle sembla épuisée. Je fronçai les sourcils. Qui était-elle ? Je la détaillai un peu plus. Sa peau était mate et faisait ressortir ses yeux couleur de feu. Ceux-ci me traversaient et semblaient aspirer mon âme. Je frissonnai et détournai le regard. Je préférai observer autre chose, ses cheveux par exemple, qui avaient eux-aussi attiré mon attention. Ils tiraient vers le roux mais on pouvait deviner qu'ils étaient autrefois d'un rouge flamboyant. 

J'essayai de ne pas la regarder dans les yeux. C'était puéril, je le savais, mais il y avait quelque chose dans son regard qui m'avait fait me sentir spéciale, et j'appréhendais cette sensation. Non pas qu'elle soit désagréable, au contraire, mais je me demandais comment une inconnue pouvait me faire ressentir ça. Je continuais à détailler son corps, en évitant consciemment son visage, et je remarquai un tatouage qu'elle avait sur tout son bras gauche. Un serpent... Elle avait un serpent tatoué tout autour du bras, c'était impressionnant, pourtant il me semblait familier, comme si je l'avais déjà quelque part. Très vite je compris qu'il s'agissait de cette marque distinctive qui définissait les démons. 

Je frissonnai et je sentis l'excitation et la haine monter en moi. J'en oubliai la sensation que j'avais eu lorsque je l'avais regardé. Je décidai de lui faire face. Mon regard croisa le sien, et je la vis reculer un peu devant mon regard noir. Je détestais les démons, pour les fées ils étaient comme des monstres : c'était ce que mon père m'avait toujours appris. Celui là particulièrement, puisqu'il s'agissait de Demeteria. Elle était celle qui était emprisonnée dans la jungle et dont les pouvoirs étaient enfermés dans la boîte que je gardais. Elle était mon ennemie, mon Némésis. Je ne la laisserais pas récupérer ses ailes, elle ne les méritait pas. Les démons étaient des créatures affreuses à l'esprit petit, leurs pouvoirs les rendaient dangereux. Les fées s'étaient toujours battues contre eux, et allait continuer à le faire car les démons défiguraient notre monde. Il fallait qu'ils soient exterminés comme la vermine qu'ils étaient. 

Mon rôle était de garder ces pouvoirs maléfiques, Demetria ne devait pas les récupérer. Mais je ne m'en faisais pas. Sans eux, elle était impuissante et ne pourrait rien faire contre moi. 

- Comment t'appelles-tu ?

La voix du démon résonna dans la pièce et me fis sursauter. Elle me parlait ? L'incontrôlable et agréable sensation que j'avais eut reprit et vint cette fois se loger dans ma poitrine. Qu'est-ce que cette sorcière m'avait fait ? 

- Tu ne parles pas ? Demanda-t-elle cette fois.

- Si, répondis-je sèchement. 

- Oh.

L'ambiance était pesante, elle ne disait plus rien et je n'osais pas non plus. Qu'est-ce que je pouvais dire de toute façon ? Mon regard se balada une fois encore sur son corps et je me surpris à la trouver incroyablement belle. Elle était différente des fées, elle était plus grande, sa stature plus importante, et semblait sage et malicieuse à la fois. Mon cœur se mit à battre plus vite qu'il ne l'aurait dû. Elle m'apparaissait comme étant le fruit du diable lui-même. Je n'avais jamais rencontré de démons auparavant, étaient-ils tous extrêmement séduisants ? On ne m'avait pas prévenue de ça. 

Sur ses lèvres se dessina alors un sourire espiègle et je repris mes esprits. Qu'est-ce qui m'avais pris ? Je ne devais pas oublier ce qu'elle était : un démon. Elle était l'ennemie de mon peuple depuis la nuit des temps. Je devais me ressaisir et ne pas laisser transparaître ce moment de faiblesse. Demeteria était ici pour récupérer ses pouvoirs, mais je n'allais la laisser faire. 

- Tu en as mis du temps pour trouver cet endroit dis donc, m'exclamais-je. 

- Comment t'appelles-tu ? Demanda-t-elle encore.

- Sophitia. Je suis la gardienne de la boîte, annonçais-je fièrement.

- Je vois, acquiesça-t-elle. Tu es là depuis longtemps ? Je veux dire, ça doit être un peu ennuyant de devoir toujours garder un œil sur une simple boîte, non ?

- C'est mon rôle. Les fées ont placées leurs espoirs en moi, et me l'on confié pour que j'en prenne soin. 

- Tu dois te sentir privilégiée de pouvoir garder un tel trésor, sourit-elle.

Je fronçais les sourcils. Pourquoi avait-elle soudainement changé de côté ? Qu'est-ce que ça voulait dire ? Je devais me méfier, les démons étaient malins comme des renards.  

- J'aimerais beaucoup retrouver mes pouvoirs. Je me sens toute faible sans eux, s'était-elle alors plain. 

- Les démons sont dangereux, ces pouvoirs sont trop puissants pour des monstres comme vous. 

- Sais-tu ce que ça fait de les perdre ? On se sent vide, comme si quelque chose en nous manquait et nous empêchait de vivre correctement. Ce vide nous ronge et nous fait du mal. Sophitia, moi, je veux juste combler ce vide.

Je tremblai lorsqu'elle prononça mon prénom. Sorcière... Je ne la croyais pas, elle mentait, c'était tout ce que elle savait faire. Mon père m'avait prévenu, les démons sont malins. 

- Je ne te les donnerai pas ! m'exclamais-je. 

- Tu as des pouvoirs, toi aussi. Tu sais qu'ils sont la base de tout être vivants dans ce monde. J'ai besoin d'eux, j'ai besoin de mes ailes. Tu sembles être quelqu'un de bien, je suis sûre que tu comprends. 

- Ne te compare pas aux fées. Vous autres êtes des monstres, vous n'avez ni principes ni moralités. 

- Bien sûr que si. Je reste un être vivant. J'ai des sentiments, et ceux-ci me dictent mes comportements et mes actions. Nous ne vivons pas de la même manière, mais ça ne veut pas dire que les actions sont meilleures d'un côté que de l'autre. 

- C'est n'importe quoi. Les démons sont le mal incarné. Ils doivent expier leurs péchés. 

- Justement, ne penses-tu pas que la peine à duré assez longtemps ? Je suis dans cette prison depuis des décennies, j'ai purgé ma peine. 

- Tu devrais déjà te trouver chanceuse d'être toujours vivante. 

- Je le suis, et j'ai compris la leçon. Je ne ferais plus le mal autour de moi, je veux juste être enfin libre. Tu es la seule qui puissent m'aider, Sophitia. 

- Un démon est une incarnation du mal, tu ne peux pas arrêter de faire souffrir les autres : c'est ce qu'on m'a toujours dit. 

- Je te le jure, j'ai passé trop de temps dans cette jungle toute seule... Je suis peut-être un démon mais je suis avant tout un être vivant avec des sentiments.  Pourquoi devrais-je être traitée différemment d'une fée ? 

- Les démons sont des monstres. Ils ne méritent même pas de vivre.

- Et qui es-tu pour en juger ? C'est tout aussi mal de tuer une fée qu'un démon. 

- Les démons ont amené la souffrance et la peine chez les fées. Tout autour de vous, les gens meurent. 

- Vous vous pensez les seules victimes ? Mais vous nous chassez depuis si longtemps, je ne sais même pas s'il y a un jour eut une paix entre nos peuples. Vos guerriers ont pris la vie d'innocents, d'enfants, uniquement parce qu'ils étaient démons. Nous ne sommes pas les seuls fautifs, vous êtes des monstres également. 

- Je ne...

- Mais nous pouvons changer cela, ensemble, Sophitia. Je suis certaine que tu as bon cœur. On ne peut pas laisser nos peuples se déchirer éternellement, tu ne penses pas ?

J'étais perdue. D'un côté, Demeteria me paraissait sincère, et de l'autre, je me souvenais de toutes les horribles histoires que m'avait raconté mes parents sur les démons. Avait-t-on réellement été aussi cruels que ces créatures ? On m'avait toujours dit que les fées étaient des êtres bons, supérieurs aux autres races. Je ne savais plus que croire. Et si Demeteria avait raison ? Et si, après tout, nous n'étions pas si différents ? Ça remettrait en cause tout ce qu'on m'avait appris. Non. Je ne voulais pas imaginer ça. 

Je ne me ferais pas avoir. Ce qu'on m'avait dit était vrai, pourquoi m'aurait-on menti ? C'était les démons, ces pécheurs, qui défigurait le monde, pas les fées. Demeteria ne pouvait pas avoir raison. 

- Ne restes pas ici, je ne te donnerais pas tes pouvoirs. 

- Mais...

- Je ne te crois pas, tu mens, Demeteria. Tu essayes de m'amadouer, mais je ne prends pas. 

- C'est dommage que tu ne veuilles pas voir la vérité. Si tu ouvrais enfin tes grand et magnifiques yeux mauves, tu changerais d'avis.

À ces mots je me surpris à rougir malgré moi. Je me sentait bien trop vulnérable. Malgré tout j'essayai de garder mon calme. 

- Et puis... c'est Demi pour les intimes.

Elle me lança un clin d'œil et un sourire joueur se dessina sur ses lèvres.  Mes joues recommencèrent immédiatement à rougir. Puis, elle me tourna le dos et partit comme elle était arrivée. Je me retrouvait alors seule, et soupirait de soulagement. Toute la tension qui s'étaient amassé dans la pièce retomba en un instant, et je me sentis tout de suite mieux. Cette rencontre m'avait bouleversé et je n'aimais pas ça.

Je m'étais pas attendue à ce que ce démon soit aussi... intéressant. Son regard de feu m'avait fait me sentir comme unique, seule au monde. Jamais je n'avais auparavant ressenti cette sensation. J'ai toujours été une fée comme une autre, un soldat de plus dans l'armée. On m'avait appris à être ordinaire, à être dans le moule. Pourtant, aujourd'hui, pendant ces quelques minutes, tout avait été différent. Comme si je m'étais soudain retrouvée hors du temps. Était-ce ce que l'on ressentait lorsque l'on rencontrait un démon ? Ou était-ce seulement celui là en particulier ? 

Je ne savais pas quoi penser. J'étais bouleversée. Je n'avais pas bien compris le but de Demeteria. N'était-elle pas venue reprendre ses pouvoirs ? Alors pourquoi n'avait-elle rien fait face à mon refus, pourquoi n'avait-elle pas plus essayé ? 

Je n'aimais pas quand je ne comprenais pas quelque chose. Cette femme était intrigante, et je voulais en savoir plus sur elle et sur ses paroles. Je soupirais, me voilà qui hésitait encore, doutant à nouveau de mon propre peuple. Décidément, Demeteria avait su être convaincante. 

Je me retournai vers la boîte contenant les pouvoirs du démon. Elle avait dit qu'elle se sentait « vide » sans ses ailes, je me demandais comment cela pouvait être. Était-ce si dur que ça ? Demi semblait épuisée. Peut-être pouvais-je lui redonner un petit peu de ses pouvoirs, pour qu'elle aille mieux ? 

Non mais à quoi je pensais ? Redonner ses pouvoirs à un démon ? Ce serait condamner les fées. Je commençais à douter de la véritable nature des démons, je devais me remettre les idées en place. Les démons étaient nos ennemis, nos Némésis. Demeteria était vivante, seulement emprisonnée dans la jungle pour l'éternité, et pouvait en être satisfaite. Les démons étaient des monstres, je devais m'en convaincre. Elle ne faisait pas exception à la règle. 

Pourtant, au fond de moi, je sentais que ses paroles avaient réellement un sens. Et même si elle avait dit des choses folles, je me demandais d'où lui venait cette idée de paix entre les fées et des démons. Était-ce au moins possible ? 

J'étais encore plongée dans mes pensées lorsqu'un autre gardien posa sa main sur mon épaule. C'était la relève, j'allais pouvoir quitter la boîte des yeux. Mais surtout, j'allais pouvoir essayer de comprendre d'où venait cette haine opposant fées et démons.


Auteur : Coldmind

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