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Wallflower

Des scènes qu'on a pas pu voir dans l'épisode 176 de Boruto car SP et Kishimoto ne veulent pas qu'Hinata prenne part à la trame de l'histoire.

Cela fait un moment que l'épisode est sorti, donc je pense que ce chapitre peut spoiler les personnes qui ne l'ont pas vu.

*****

Écrit pour la Naruto Canon Couples' Week 2022 - Jour 2

*****

Réceptacle.

Ce mot ne lui plaisait pas.

Dans tout ce qui venait d'être échangé autour du bureau de l'Hokage, c'était ça qui revenait le plus souvent.

Néanmoins, Naruto invita Konohamaru et Mugino à continuer l'explication de leur rapport à Tsunade et Kakashi. Positionnés à sa gauche, Shikamaru et Saï observaient les deux anciens hokages en silence.

Écoutant d'une oreille distraite, Naruto sentit ses doigts dessiner des cercles sur les documents importants posés devant lui. Lui aussi avait lu le rapport avant d'assister à cette petite réunion informelle. Il savait de quoi il était question, savait ce que l'équipe de genins accompagnée des deux jounins avaient vu. Et pourtant, la répétition incessante du mot réceptacle lui hérissait le poil.

-Tu penses qu'ils veulent créer de nouveaux arbres divins ? intervint Kurama au fond de son esprit bien trop préoccupé par ses pensées bruyantes pour que le renard puisse se reposer en paix.

Ce n'était pas vraiment une question, mais Naruto y répondit tout de même :

"C'est déjà fait. Certes, sans les bijuus, mais ils ont réussi à le faire. C'est ce que Boruto et les autres ont trouvé au sous-sol de ce laboratoire. Heureusement, cet arbre n'était pas aussi stable qu'un vrai arbre divin. Toutefois, il se peut que cette organisation, Kara, en ait après les neuf bijuus. Il se peut qu'elle cherche des réceptacles pour garder les bijuus enchaînés le temps d'essayer d'obtenir le fruit de l'arbre divin."

Il ne pouvait pas laisser faire ça. Pas encore. Pas maintenant que la paix pour laquelle ils s'étaient tant battus était enfin installée.

-Rien n'est encore sûr, Naruto.

"Quand bien même. Je ne peux pas écarter cette possibilité. Si on se fait surprendre comme on l'a été par le passé, lors de l'attaque d'Orochimaru ou de l'assaut de Pain ou de l'invasion Momoshiki, des innocents vont encore être pris dans l'impact. Une nouvelle fois. Je dois penser à leur protection, et à la tienne aussi, Kurama. Il y a de fortes chances que toi et tous les autres bijuus soyez recherchés et traqués. Encore une fois." Sa mâchoire se serra sous la pression qu'il exerça sur ses joints, "Encore une fois."

Les vaguelettes qui caressaient le bout de ses orteils sans pour autant les mouiller étaient agréables. Naruto les percevait toujours comme une extension de l'affection subtile que Kurama avait envers lui. Il fut un temps où elles auraient sûrement essayé de le submerger ; un temps où le renard aurait sûrement repoussé l'aide qu'il voulait leur offrir. A lui et aux huit autres démons.

Aujourd'hui, par contre, il ne dit rien. Se contentant de soupirer, Kurama accepta à nouveau la nature bienveillante de son jinchuriki.

Jetant un coup d'œil à l'animal qui avait refermé ses yeux, Naruto devina qu'il n'avait plus rien à ajouter. Par conséquent, il n'imposa pas sa présence plus longtemps. Délaissant l'effet agréable de sa compagnie, il revient à l'instant présent, sur l'affaire en cours.

Posant les bras sur les accoudoirs de son fauteuil, il put taire ses pensées en participant à la conversation qu'entretenaient les deux jounins et leurs supérieurs.

L'atmosphère déjà tendue qui régnait dans le bureau changea et devint presque intenable lorsque Kakashi mentionna la possibilité que Kara espionnait Konoha depuis un long moment. Malheureusement, personne ne pouvait exactement dire quand ça avait commencé. Tsunade évoqua ensuite la grande ampleur de cette affaire. Ce n'était plus quelque chose qui touchait uniquement le village du Pays du Feu. Cela concernait maintenant toute l'alliance shinobi.

Le monde entier, une fois de plus.

Naruto en avait conscience et avait déjà pris les devants en envoyant des émissaires dans les autres pays. Ses mots eurent un effet quelque peu apaisant sur les deux anciens hokages.

Seulement, au plus le groupe discutait, au plus ils se rendaient compte de la densité du réseau de Kara. Malgré qu'il soit un groupe clandestin, il était très bien organisé, ayant en son sein des Externes et des Internes qui savaient exactement ce qui était attendu d'eux, et il savait passer entre les mailles du filet puisque personne n'était au courant de leur existence avant peu.

Et dire que certains de ces individus étaient infiltrés dans le village, vivaient en plein jour, juste sous leur nez.

Naruto fronça les sourcils en pensant à sa famille.

Des espions chez lui.

Bien sûr, ce n'était qu'une supposition, mais cela expliquerait beaucoup de choses. Et les participants de la réunion devaient partager ses sentiments car ils se mirent à parler de fermer les portes du village.

L'Hokage sentit ses doigts s'agiter une nouvelle fois sur son bureau alors que le groupe était tourné vers lui. Chacun exposait ses théories, ses suggestions et, au fond, sa crainte de voir cette ère de paix exploser. Sa crainte de retourner sur le champ de bataille pour la cinquième fois en. Shikamaru fut le dernier à parler et le seul à mentionner que la guerre contre Kara avait commencé. Certes, ce n'était pas comme ils avaient l'habitude, mais combattre la technologie par la technologie restait une guerre.

Champ de bataille. Guerre.

Voilà d'autres mots qui irritaient Naruto.

Tentant de chasser ce sentiment et de garder la tête froide, il se leva et se posta devant la grande fenêtre qui lui offrait une vue sur Konoha.

Il comprenait ce que ses conseils disaient. Mais en même temps, il n'était pas vraiment en faveur de fermer les portes du village. Ce changement risquait d'affecter le quotidien et le bien-être des villageois. La situation ressemblerait bien trop à celle qui avait plané au-dessus du monde des ninjas pendant la Quatrième Grande Guerre.

A nouveau, il repensa à Kurama et Hinata, Boruto et Himawari. Il ne souhaitait pas qu'ils vivent dans l'angoisse même si c'était le temps de l'enquête.

Pour la première fois depuis longtemps, depuis qu'il était devenu Hokage, Naruto se sentit vraiment coincé. Cerné de tous les côtés sans issue possible, il ne pouvait pas réfléchir et encore moins prendre une décision d'une si haute importance sans hésitation.

Tout en se frottant la nuque, il remercia les hokages et les jounins d'être venus dégrossir la situation avec lui avant de leur donner congé. Face à leur regard interrogatif, il annonça qu'il avait besoin de temps pour réfléchir et qu'il comptait le faire dehors.

Marche pour bouger son corps, respirer un peu d'air frais pour soulager la pression pesant sur son crâne. Comme il l'avait toujours fait.

Même s'il était hokage depuis déjà un moment, Naruto restait Naruto. Il avait besoin d'être sur le terrain, de voir le nœud du problème de ses propres yeux pour prendre des décisions concrètes.

Vu qu'il n'y avait pas d'objections, Shikamaru lui accorda un total de vingt-quatre heures, s'attendant à une réponse définitive de sa part dès demain, avant de suivre les autres hors de la pièce et de fermer la porte du bureau derrière lui.

Toujours devant la fenêtre, Naruto prit une grande respiration pour calmer la tempête d'émotions qui tourbillonnait dans le creux de son estomac.

Seulement, l'envie était trop forte.

Toutes restrictions se brisèrent lorsqu'il se retourna pour atteindre le téléphone sur son bureau. Sans faire attention au pot de stylos qu'il se renversa ou aux crayons qui roulèrent sur la surface en bois, il appuya sur le bouton pour transférer son appel à l'autre bout de Konoha.

Il y eut quelques tonalités, puis, une respiration tranquille traversa le haut-parleur pour faire gonfler son cœur de sensations bien plus légères, familières et affectueuses.

-Naruto-kun ?

*****

Laissant son chapeau et sa cape facilement reconnaissables à la Tour du Hokage, Naruto fit le tour des rues de Konoha, notant mentalement ce qu'il voyait au fur et à mesure qu'il se sentait une fois de plus plongé dans cet environnement qui l'avait vu grandir.

Se rapprochant des fameuses portes d'entrée du village, il remarqua qu'en effet il y en avait bien du monde qui passait au comptoir pour s'enregistrer en tant que voyageurs ou marchands ou pour s'informer des choses à voir à Konoha. C'était souvent des couples et des familles avec des enfants ce qui lui fit esquisser un petit sourire. Puis deux gardes en service vinrent discuter avec lui et Naruto s'arrêta de marche pour les écouter. Mais pour une fois, il ne dit pas grand-chose, se contentant de poser des questions courtes, d'écouter leurs réponses et d'observer.

Même lorsque Kiba le reçut sans rendez-vous et le mena à la gare de Konoha, Naruto resta silencieux et analysa. Les nombreuses arrivées de trains éclairs correspondaient parfaitement à l'afflux de passagers qui descendaient sur les quais. Mais là encore, son ami mentionna que rien ne prouvait que les contrôles étaient infaillibles.

Cependant, le chef de la police eut sûrement le discours le plus percutant de tous. Il était d'accord avec les autres qui disaient que la fermeture des portes, affirmant que le blocus pouvait être vu comme quelque chose de nécessaire pour tous.

Forcément, après tout ce qu'il venait de voir et entendre, le choix de fermer les portes semblait le plus évident.

Mais, Naruto avait encore du temps devant lui.

Il lui restait encore une personne à voir absolument avant de prendre sa décision.

*****

Alors que sa main poussait le portail d'entrée, la tension entre les omoplates de Naruto diminua grandement. Poussant un soupir, il se dirigea vers la porte de la maison avant de s'arrêter quand il entendit un fredonnement provenant du jardin.

Il s'était plutôt attendu à des rires d'enfants puisqu'Hinata l'avait prévenu au téléphone qu'Himawari passait la journée avec Yuina et Ehou. Pas la meilleur ambiance pour réfléchir calmement, mais Naruto s'était dit qu'il pouvait toujours se poser dans son bureau avec sa femme pendant que le trio s'amusait dehors.

Or, maintenant, à part ce petit air fredonné, tout était calme. Trop calme pour une propriété censée être le terrain de jeu de quatre jeunes enfants dont deux étaient ses rejetons.

Curieux, Naruto changea de trajectoire et fit le tour de la maison.

Là, des abeilles récoltaient du nectar.

Là, des papillons battaient des ailes.

Là, des coccinelles bénissait les bourgeons de chance.

Là, yeux pâles cachés sous le grand chapeau de paille qu'elle portait, agenouillée à côté de l'arrosoir vert pomme, mains gantées qui retournaient la terre, joues rouges dut au soleil, sa femme jardinait.

Et Seigneur qu'elle était éblouissante.

Le cœur et l'esprit tranquille, Naruto sentit son sourire revenir sur les lèvres et il s'agrandit un peu plus plus lorsqu'Hinata leva la tête vers lui alors qu'il n'avait pas encore exprimé sa présence. Il aurait voulu admirer le spectacle qu'elle lui avait offert encore un peu, mais la rencontre de son regard doux le consola.

En voyant son mari, le reste de l'air fredonné d'Hinata mourut dans sa poitrine et ses lèvres formèrent un petit "o" de surprise avant d'être rapidement remplacé par un de ses petits sourires si chaleureux.

-Naruto-kun, tu es rentré.

Attiré par elle, il fit le premier pas vers sa femme et elle se rassit sur les talons quand ce fut lui qui s'accroupit afin d'être à son niveau. Sa main glissa sur sa nuque pour enrouler ses mèches sombres et soyeuses autour de ses doigts.

Son autre main enlevant son chapeau, elle était éblouie.

Leurs fronts se rencontrèrent.

Naruto était vraiment chez lui.

-Salut, toi.

-Salut.

-Les enfants ? demanda-t-il toujours sur le même ton calme.

-Pas ici, répondit-elle en l'embrassant en premier. On est tous seuls.

Naruto rigola. Elle le connaissait si bien.

A sa réponse, il laissa le bout de son nez glisser sur sa pommette, respirant son odeur de lavande et de crème solaire. Penchant ensuite légèrement la tête, il captura à nouveau ses lèvres pour un baiser qui fut bien plus long, ne les libérant qu'une fois qu'il était pleinement satisfait.

-Je m'attendais à te voir bien plus tard, confia Hinata. Comment s'est passé ta journée ?

-Mmh, elle aurait pu être meilleure. Mais ça va mieux maintenant.

Ses doigts glissèrent vers le bas, ses pouces caressant les lignes de sa mâchoire, les colonnes de sa gorge et les creux de ses clavicules de chaque côté.

-J'avais envie d'être avec toi plus tôt.

-Eh bien, avec ce changement de plan, je n'ai pas eu le temps de te préparer quoi que ce soit à manger pour toi.

-J'ai déjà déjeuné, ne t'inquiète pas, dit-il vaguement en ravalant le reste de sa phrase qui ne ferait qu'inquiéter Hinata.

-Mais as-tu suffisamment mangé ?

Posant les yeux sur ce qu'elle était en train de faire quelques minutes plus tôt, Naruto haussa les épaules ce qui la fit pincer des lèvres. Pendant qu'il retroussa ses manches jusqu'aux coudes, il se sentit mal. Il attrapa alors la petite pelle et affirma qu'elle aura le temps de lui préparer à dîner puisqu'il avait prévu de rester à la maison ce soir.qu'il avait prévu de rester à la maison ce soir.

C'était apparemment tout ce qu'elle avait besoin d'entendre car ses yeux sans pupilles se mirent à briller de bonheur.

-Mais avant finissons ce que tu as commencé, d'accord ? sourit-il en replaçant son chapeau sur le sommet de sa tête pour empêcher le fort rayon de soleil de rougir encore plus la peau laiteuse de sa femme.

Pendant une heure environ, le temps semblait s'être arrêté et la vie était redevenue simple. Ils se sourirent, se regardèrent amoureusement, parlèrent d'acheter plus de fleurs. Tondre l'herbe et donner de l'attention aux arbres fruitiers; désherber tous les mauvaises herbes, tailler les pétunias, et toucher les doux pétales; creuser la terre, planter la graine, fermer le trou avec les doigts entrelacés, arroser si nécessaire et recommencer ; c'était certainement répétitif et si facile de se salir - le pollen jaune et la saleté brune couvrant leurs vêtements - mais tout cela aidait Naruto à donner à son esprit la pause dont il avait besoin, l'arc-en-ciel de couleurs et le parfum des fleurs entourant sa femme étant la distraction parfaite du devoir.

Satisfaite de leur travail, elle était belle au point de le laisser bouche-bée.

Tout en retirant ses gants, Hinata se leva et Naruto fit de même. Ils rangèrent les ustensiles de jardinage, brossèrent leurs vêtements et se lavèrent les mains jusqu'à ce qu'il l'asperge d'eau avec ses doigts mouillés. Cela la fit partir jusqu'à l'intérieur de la maison et alors qu'il s'asseyait sur le patio, Hinata revient avec une plateau de tranches de pastèque à partager, le ventilateur en marche étant le seul bruit entre eux en plus d'être la seule source d'air. Malgré ça, il retira quand même sa veste orange et elle avait gardé son chapeau, s'asseyant sur ses jambes repliées sous elle afin d'empêcher le soleil de rougir ses cuisses découvertes par sa robe d'été.

Tenant la main d'Hinata qui ne poussait pas leur casse-croûte dans la sienne, Naruto avait l'impression d'être à nouveau âgé de dix-neuf ans. Il se rendit compte qu'il n'avait même pas demandé à sa femme pourquoi la maison était si paisible ce à quoi Hinata eut un petit rire.

-Et bien, il me semble que Boruto est à la boutique de bonbons avec ses amis et Rokudaime-sama a proposé à Himawari, Yuina et Ehou de venir pêcher avec lui avant que tu arrives. D'ailleurs, il te cherche.

Les yeux posés sur son mari qui hocha faiblement la tête pour lui indiquer qu'il avait entendu, le sourire d'Hinata s'effaça.

Elle avait compris qu'il ne parlait uniquement de leur enfants pour éviter d'aborder le sujet qui, elle en était sûre, devait lui nouer l'estomac étant donné qu'il avait à peine réussi à finir de manger sa deuxième tranche de fruit. La vue des les épaules de Naruto s'affaissant lorsqu'il poussa un profond soupir à la mention du titre de Kakashi n'était pas quelque chose dont elle aimait être témoin non plus.

Passant sa main libre entre les mèches de ses cheveux blonds, elle lui demanda d'une voix douce :

-Veux-tu en parler maintenant ?

Elle avait été surprise de son appel en plein milieu de la matinée et lorsqu'il lui avait avoué vouloir lui parler de vive voix, elle avait lu entre les lignes et compris qu'il s'agissait de quelque chose qui le tracassait. Maintenant qu'elle l'écoutait avec attention, même en sachant qu'il ne pouvait pas partager tous dans les détails avec elle, elle se rendit compte qu'elle ne s'était pas attendue à ce que se soit aussi sérieux.

Alors que ses doigts bandés traçaient des cercles sur le dos de sa main qu'il tenait dans la sienne, Naruto avait les sourcils froncés. Le regard posé sur ce qu'il faisait, il exposa son dilemme.

S'il fermait les portes de Konoha, il isolerait les habitants du reste du monde. De plus, les quatre autres villages risqueraient de s'offenser quelque soit l'explication de cette décision. Et une fois la confiance brisée, il était dur de la récupérer. De plus, il s'était dit que s'il acceptait la décision du blocus, un chaos incontrôlable pouvait très fortement exploser au sein des murs. Si cela venait à arriver, tout tournerait très mal.

-Je sais qu'il est important de prendre l'avis des autres en considération. Mais toi, Naruto-kun, que penses-tu de tout ça ?

Ses yeux bleus et surpris se posèrent sur elle et rencontrèrent les siens sans peur dans l'ombre apportée par son chapeau, prêts à mener sa bataille : le défendre, se mettre entre sa famille et le reste du monde. Le ventilateur envoya du vent dans ses cheveux courts et les mèches sombres frôlèrent son visage.

-Tu m'as dit ce que les autres pensent mais toi quel est ton vrai avis sur la situation ?

Son corps trop petit pour contenir tout ce qu'il ressentait, Naruto détourna le regard et elle sentit sa main se resserrer autour de la sienne.

-Je sais pas trop, Hinata. Malgré mon tour du village, je me sens encore indécis. Je ne veux pas imposer au village, à vous trois, à Kurama et aux autres bijuus, une pression intenable pendant une durée indéterminée. Mais en même temps, l'idée de ne pas savoir qui va-et-vient dans le village me donne le pressentiment que quelque chose de mal va arriver au moment où l'on va s'y attendre le moins.

-Je vois, dit-elle, puis il y eut un court silence alors que Naruto se mordait l'intérieur de la jour avant qu'Hinata ajoute : Dans ce cas, fais contrôler chaque personne qui foule le sol de Konoha.

Il ne put empêcher un sourire d'étirer ses lèvres, sentant des picotements de soulagement s'insinuer dans son cœur en tant que réassurance.

-J'y ai pensé, avoua-t-il. Mais je l'ai tout de suite écarté quand j'ai vu l'afflux de visiteurs à la porte et à la gare aujourd'hui. Ajouté au nombre d'habitants de Konoha, c'est une tâche impossible.

-Pas si vous surveillez leur chakra.

La rapidité de la réponse d'Hinata lui indiqua qu'elle avait déjà deux longueurs d'avance sur lui dans cette discussion. Fronçant davantage les sourcils, il se redressa et se tourna pour mieux faire face à sa femme, sérieuse et campée sur ses positions avant même qu'il ait pu dire un mot.

-Hinata..., voulut-il la mettre en garde.

-Laisse le clan Hyûga t'aider, Naruto-kun. Moi aussi je pourrais aider-

-Non !

Il aurait dû s'en douter qu'elle allait se mettre dans l'équation, jour le pion de l'hokage alors qu'elle était avant tout et pour toujours sa femme. L'amour de sa vie. Un frisson le traversa alors que des flashbacks émergeaient dans son esprit, faisant durcir sa voix pour cacher le tremblement qui secouait tout son corps,

-Je ne veux pas que toi, ou les enfants, soit concerné par tout ça, continua-t-il en fronçant de plus en plus les sourcils. J'ai même envisagé d'envoyer Boruto et son équipe en mission. J'ai même pensé envoyer la classe d'Himawari en voyage scolaire ailleurs le temps que je résous tout ça parce que je n'arrête pas de me dire qu'ils sont en train de marcher librement dans le village alors que des membres de Kara traversent peut-être la même rue qu'eux. Et puis j'ai réalisé que je ne pouvais les protéger qu'en sachant exactement où ils étaient. Hinata, j'avais l'intention de demander à mes enfants de rester loin de la maison. J'allais leur demander de rester cloîtrés. Piégés. En cage. Loin des autres. Quelque chose que j'ai combattu toute ma vie. J'allais les forcer juste parce que je...

Sa respiration devient bruyante et saccadée.

-Parce que j'ai...

Il avait suffisamment de tombes à visiter, suffisamment de giroflée à déterrer et à empêcher de prendre racine dans la pierre au printemps. Suffisamment de personnes à qui penser pendant les commémorations.

-Naruto-kun...

A la sensation de sa main se libérant de la sienne, Hinata tenta immédiatement de le réconforter, mais pinçant ses lèvres, Naruto détourna à nouveau le regard, les coudes sur les genoux et les doigts passant dans ses cheveux.

Sauf qu'elle l'avait vu. La lueur de peur dans ses yeux inquiets.

-Pardon d'avoir crié, marmonna-t-il maintenant que sa tête était entre ses bras.

Sentant qu'il reprenait son calme, elle se rapprocha de lui et commença à lui masser les épaules jusqu'à ce que ses doigts glissent vers le haut pour caresser sa nuque. Puis ils tripotèrent la pointe de ses cheveux blonds. Et enfin, naturellement, Naruto laissa Hinata le guider vers elle.

Une tête très lourde se posa sur son épaule. Son front chaud rencontra son cou frais et sa joue se cala contre sa clavicule exposée. Son menton reposant sur le sommet du crâne de Naruto, Hinata murmura son nom et, tandis que l'ongle de son pouce grattait légèrement sa tempe, ses bras musclés s'enroulèrent autour de sa taille.

S'accorchèrent à elle comme tant de fois auparavant.

L'approchèrent si près de lui qu'elle était presque assise sur ses genoux.

En entendant le tremblement de sa respiration, sa gorge se serra à cause de ses propres sanglots qui bouillonnaient dans sa poitrine. Elle détestait le voir comme ça.

-Je sais ce que tu vas dire, tu sais. "Tu ne devrais pas devenir paranoïaque si facilement". Je peux te dire que je ne le suis pas. "Tu dois me faire confiance pour la sécurité de nos enfants." Et je te fais confiance, Hinata. Je te fais vraiment confiance. Je sais que tu es forte. Je sais que Boruto et Himawari peuvent prendre soin d'eux-mêmes, mais je ne peux pas ne pas m'inquiéter."

-Je n'allais pas dire ça, sourit-elle timidement. Mais je suis contente que nous soyons d'accord sur ces deux points.

Il y eut quelques secondes de silence entre eux avant que sa petite voix ne s'élève à nouveau.

-Qu'allais-tu dire du coup ?

Son cœur n'avait aucun doute, et pourtant elle l'interrogea quand même :

-Tu penses à ce qui s'est passé lors des précédentes attaques que Konoha a dû contrer, n'est-ce pas ?

Elle le sentit se raidir, mais continua quand même.

-Orochimaru. Pain. Momoshiki. Tu crains une nouvelle attaque quand tu dis que tu as un mauvais pressentiment.

-On a déjà parlé de ça, dit-il en fermant les yeux.

Ce jour-là, après qu'elle les ait pris de ses bras, lui et son fils, pour s'assurer qu'elle n'était pas en train d'halluciner, il s'était entêté à dire à sa femme que tout allait bien. Jusqu'à ce qu'elle le voit dans la chambre, caché du monde, allongé sur le côté et au-dessus des couvertures, dos à la porte, toujours habillé de ses vêtements déchirés. Hinata s'était glissée dans la chambre et s'était approchée pour monter sur le lit et poser une main sur le bras de Naruto.

-Tout va bien, mon chéri ?

Il y a eu une longue pause puis Naruto tendit la main pour prendre la sienne sur son bras.

-S'il te plaît, reste avec moi.

Sa voix avait été si dense qu'Hinata avait également continué à chuchoter pendant qu'elle fit ce qu'il lui avait demandé, enlevant ses pantoufles de maison et s'allongeant contre son dos, enroulant ses bras étroitement autour de sa poitrine et reposant son front entre ses larges épaules.

-Tu as travaillé dur aujourd'hui. Je suis fière de toi.

Elle avait dû combattre ses propres larmes.

-Je suis heureuse que tu sois revenu.

Ils restèrent ainsi pendant plusieurs minutes avant que le corps de Naruto ne se mette à trembler. Il s'éloigna d'Hinata qui le relâcha pour qu'il puisse se retourner et enfouir son visage dans sa poitrine, étouffant ses sanglots tandis qu'il enroulait ses bras autour de sa taille et la tirait plus près, la serrant comme s'il ne voulait jamais la lâcher.

Ce n'est qu'après qu'elle ait commencé à caresser ses cheveux courts que ses mains rugueuses lâchèrent la prise qu'elles avaient autour de son haut pour parcourir ses côtés, son dos, ses épaules et même son ventre, presque comme s'il cherchait à se rassurer qu'Hinata était vraiment là. Elle lui rendit donc le geste, massant sa nuque avec son pouce tout en espérant que la pression des mouvements apaise l'agitation de son mari.

Et elle ne s'arrêta que lorsque Naruto se retira et roula sur le dos, l'entraînant avec lui. Avec Hinata à ses côtés et son bras en travers de son torse, il se frotta le visage des deux mains. La force essuya les cristaux de larmes qui s'étaient formées aux coins de ses yeux avant qu'il se se tourner pour offrir à sa femme un sourire triste. Je suis désolé, disait-il. Et il avait alors tout déversé, la gardant contre lui tout en mettant enfin des mots sur ses émotions.

L'enlèvement, la torture qu'il avait enduré n'étaient rien en comparaison aux souvenirs vivaces qu'il avait d'Himawari morte de peur. De la sensation du corps fragile de Boruto contre le sien. De l'effroi qui le tenait à la gorge lorsqu'il voyait Hinata se battre et être blessée à cause de lui. Encore une fois. Le goût amer de ses mots quand il avait supplié Momoshiki de l'emmener loin.

Pour épargner la vie de sa famille.

Donc oui, ils avaient parlé de ça.

Il s'était aussi ouvert sur la pression qu'il avait ressenti sur ses épaules quand il avait réalisé qu'il était le dernier shinobi de Konoha encore debout face à Pain. Une fois qu'il avait réalisé qu'il était le dernier espoir du village capable de combattre celui qu'ils pensaient à l'époque pouvoir rivaliser et être appelé un dieu qui n'avait d'autres motifs que la vengeance. Il parla de ce sentiment qui l'avait consumé avec tant de pouvoir qu'il en a perdu le contrôle. Et lorsqu'il avait, par il ne savait pas quel miracle, réussi à survivre et à revenir au village, il n'avait même pas eu le temps d'affronter les conséquences du sacrifice d'Hinata, de l'utilisation du chakra de Kurama, de la façon d'empêcher la haine d'animer le corps et l'âme de tant de personnes.

Tout ce qui avait suivi s'était passé si vite.

Tout comme l'invasion qui avait eu lieu lorsqu'ils étaient encore des genins.

En un instant, la vie paisible et la sécurité de l'extérieur qu'il connaissait étaient menacées. Il ne se battait plus contre ses camarades pour la première place d'un tournoi. Les ennemis étaient de vrais méchants de rang S d'un autre village qui avaient bouleversé tout ce qu'il pensait savoir.

Mais si le léger tremblement qu'elle pouvait voir dans ses mains était une indication, elle était sûre qu'il y avait juste tellement plus.

-C'est vrai qu'on en a déjà parlé, dit Hinata. Mais j'ai l'impression que ça revient te hanter.

La fatigue apparente dans ses yeux bleus lui raconta les nuits passées sans qu'il puisse se reposer. Son visage était plus pâle que d'habitude : de légères veines étaient visibles sur la peau douce de ses paupières. Ce n'était pas son genre d'être aussi calme non plus. Normalement, il brûlait constamment d'énergie, d'une chaleur qui la faisait avancer.

Tout comme le soleil.

Il était son soleil qui refusait de s'éteindre et sous ses rayons, elle se prélassait dès qu'elle en avait l'occasion. Parce que sa lumière l'avait sauvée.

Mais elle, elle était l'essence même du confort.

Quoi qu'il arrive, son corps beaucoup plus grand et chaud, s'éloignant de la réalité et cherchant du réconfort parmi les responsabilités, se sentira toujours en sécurité avec les bras d'Hinata qui l'entouraient et lui montraient comment ne jamais se sentir seul depuis qu'il est tombé amoureux d'elle. Depuis qu'il s'était ouvert à elle pour la première fois.

-Parfois, j'entends encore les voix de ceux que je n'ai pas aidés ou de ceux que j'ai condamnés avec mon propre pouvoir que je ne pouvais pas contrôler. J'ai l'impression d'avoir mis fin à beaucoup de vies et pourtant, je souhaiterais que la vie que j'ai en ce moment dure pour toujours. Suis-je égoïste de ne me soucier que de nous et du village ?

Le regard d'Hinata se plissa.

-Si nous protéger à tout prix te rend égoïste, alors je suis extrêmement égoïste.

Naruto s'éloigna brusquement de sa femme pour la regarder, mais elle ne lui laissa pas le temps de la couper :

-Tu veux juste être heureux alors qu'il y a d'autres qui menacent ce que tu veux. Alors non, je ne pense pas que tu sois indigne ou que tu abuses du pouvoir que l'on t'a jugé assez fort pour partager.

Avec douceur, elle posa ses mains sur son ventre, sentant le ronronnement de Kurama, et sur son cœur, les battements de son cœur traduisant son état apaisé.

-Ces personnes auxquelles tu penses croyaient en toi pour revenir plus fort si jamais tu perdais pieds parce que tu es déterminé à protéger les autres. Sinon, ils ne t'auraient jamais aidé à trouver ce bonheur.

La chaleur de ses paumes atteint sa peau sous son t-shirt tandis que la tension s'évapora lentement de ses muscles. Il pouvait mieux respirer le parfum des cheveux d'Hinata maintenant que ses épaules étaient détendues et que ses os étaient plus légers. Son esprit était aussi beaucoup plus clair que ce matin.

-Désolé, murmure-t-il et il porta ses mains à ses lèvres, pressant un baiser sur la peau lisse qu'il connaît si bien. Désolé de t'avoir fait t'inquiéter.

-Tu n'as pas à t'excuser. Je trouve que c'est admirable et incroyable que tu ne veuilles pas que les enfants ou moi nous inquiétions, mais tu n'es pas infaillible. C'est vrai que ça ne t'a jamais arrêté avant, mais je suis là aussi, maintenant.

Son visage rougit et elle savait qu'il l'avait remarqué.

-Attends, Hinata, tu es triste ?

-Un peu, lui reprocha-t-elle d'une voix qui ne laissa pourtant rien paraître. Je sais que nous ne pouvons pas parler de tout quand il s'agit de ton travail, mais je ne suis pas indigne de confiance, tu sais.

Et juste comme ça, il se sentit se redresser.

-Bien sûr ! Tu es ma femme. Tu seras toujours ma coéquipière, tu sais.

-Exactement.

Et pourtant elle se surprit à rougir un peu plus en faisant la moue.

-Je te connais. Je t'ai vu surmonter toutes les peurs que tu as eues à affronter, toutes les insécurités que tu as ressenties. Et tu dois te rappeler que d'autres personnes t'ont aussi vu faire. Toutes ces épreuves que tu as surmontées, ils t'ont observé et accepté et maintenant ils recherchent ton réconfort, ta force, ton leadership parce que tu en vaux la peine. Ils croient en toi, Naruto-kun. Je crois en toi. Tout ce que tu as à faire, c'est croire en toi et la réponse viendra à toi avant même que tu ne t'en rendes compte.

Hinata joua avec leurs mains liées avant de l'imiter et de les attirer à ses lèvres charnues. Elle traça l'espace nu à son annulaire gauche, faisant son cœur s'emballer.

-Mais si jamais ça devient trop, je suis toujours là. Je te vois toujours tel que tu es vraiment.

Inclinant la tête sur le côté, il a rencontré ses yeux, qui brillaient presque comme s'ils étaient habités d'éclairs grondant sous l'ombre de son chapeau.

-J'ai vraiment envie de t'embrasser maintenant.

Au moins, il lui avait donné un avertissement avant de se pencher et de presser ses lèvres contre les siennes. C'était en partie pour s'excuser, encore une fois. En partie pour la soulager et la réconforter, mais un courant les traversa des orteils jusqu'au cœur et la main de Naruto toucha sa joue, exerçant une légère pression pour inciter Hinata à s'approcher. Sa peau était chaude et tangible, souple sous l'attention des mains de Naruto et Hinata poussa un soupir en s'accrochant à lui.

À chaque moment passé avec elle, à chaque contact et à chaque mot, à chaque baiser, le geste d'adoration autrefois doux deviendrait plus fort pour l'un comme pour l'autre pendant qu'il se rendaient en ce lieu où seuls lui et elle, eux, pouvaient aller.

*****

Bientôt, la lumière du soleil brillant allait s'estomper. La lueur du crépuscule apparaîtra à l'horizon et les étoiles et la lune éclaireront le ciel sombre de leurs auréoles d'argent, marquant la fin d'un autre jour de paix. Avec elle, les gens rentreront chez eux. Le monde sera calme et préparera à dormir. Les bons et les mauvais et tout ce qui se trouve entre les deux ne verront peut-être pas le lendemain matin.

Et en pensant à cela, Naruto souhaitait pouvoir arrêter le monde de tourner. S'il pouvait arrêter le temps, s'accrocher à cet instant pour garder ses enfants en sécurité pour toujours, il le ferait.

Mais le monde et tout ce qui fait la vie n'attendaient personne. N'attendaient pas pour un Hokage. Ni pour un père.

Le coin de la bouche d'Himawari se retroussa et ses yeux bleus brillèrent de fierté lorsqu'elle lui montra le poisson qu'elle avait attrapé comme Kakashi le lui avait demandé. C'était peu de dire qu'elle était excitée et contente d'elle-même et le cœur de Naruto se gonfla douloureusement dans la cage que formait ses côtés devant l'innocence du visage de sa fille.

-Il semblerait que tu n'aies pas décidé si tu devais accepter le blocus ou non.

Le regard doux que Naruto portait sur sa fille s'effrita sous la pression de ses sourcils froncés lorsqu'il regarda le Rokudaime à côté de lui. Son sensei.

En un même lieu, il y avait son passé, son présent et son futur. Sa famille qu'il devait protéger des catastrophes en tous genres touchant toutes les parties du monde. La douleur, le chagrin, la perte, le regret, la honte et la peur, tout cela était inévitable. Il ne pouvait pas les arrêter, peu importe à quel point il essayait. Peu importe à quel point il le souhaitait.

Cependant, il pouvait espérer qu'il serait là pour eux. Qu'il sera celui dont ils peuvent avoir besoin. Pour les soutenir et les encourager jour après jour. Pour les réconforter lorsque l'ennemi qu'ils ne pouvaient pas voir pour l'instant apparaîtra soudainement devant eux. Pour les guider, comme avait dit Hinata. Parce qu'ils ne seraient jamais seuls tant qu'il serait là.

-C'est toi qui auras le dernier mot, dit Kakashi calmement comme toujours, mais chacun de ses mots contenait un certain poids, un savoir.

Après tout, il avait lui-même connu les mêmes émotions que Naruto ressentait en ce moment.

-Quoi que tu décides, tant que tu crois que c'est le bon choix, tout le monde te suivra, Nanadaime.

Sauf au bureau, et encore, pas tout le temps, ses amis proches et ceux qu'il considérait comme des membres de sa famille ne l'appelaient jamais par son titre, sauf si c'était pour le taquiner à propos de quelque chose. Et cela ne le dérangeait pas qu'ils utilisent son prénom. Mais ce moment-là, le fait d'être rassuré lui faisait passer outre la gêne. La reconnaissance qui fleurit dans le creux de sa poitrine lui rappela pourquoi il avait toujours voulu devenir ninja en premier lieu.

*****

Malgré sa première envie d'aider les enfants avec la montgolfière qui volait haut dans le ciel sombre, il les a laissés gérer la situation par eux-mêmes et maintenant Boruto ne pouvait s'empêcher d'en parler sur le chemin du retour.

-Tu as vu quand on a couru tous ensemble et tiré sur la corde ! Et je n'arrive pas à croire que l'expérience de Denki ait marché. Papa, tu l'as entendu aussi, non ? s'exclama-t-il en croisant ses mains derrière la tête avec suffisance. J'ai hâte d'en parler à maman et Hima.

Alors que ses pieds trainaient un peu sur le bitume du chemin, Naruto ne savait pas qu'il était possible de se sentir comme ça. De ressentir un tel amour que, peu importe à quel point sa journée avait été mauvaise ou stressante, le simple fait de regarder son fils lui permettait de ne pas s'inquiéter. Savoir que son fils n'avait jamais à s'inquiéter de quoi que ce soit parce qu'il était en sécurité ramenait la paix intérieure que Naruto avait l'habitude de protéger faiblement contre la haine qui l'inondait.

C'était il y a longtemps.

Maintenant, il n'y avait rien qui pouvait l'empêcher de redevenir lui-même.

-On est rentré ! annonça Boruto en ouvrant grand la porte d'entrée de la maison.

Et dès qu'ils mirent le pied à l'intérieur, ils furent assaillis par des bruits de casseroles et d'ustensiles qui résonnaient dans la cuisine puis d'une vague d'odeurs. Ca sentait bon et familier ce qui fit gronder leurs estomacs pendant qu'ils enlevaient leurs chaussures.

-Bienvenue à la maison, Boruto, Naruto-kun.

Il n'y avait rien qui pouvait l'empêcher de revenir vers eux. Revenir vers la prunelle de ses yeux et ses raisons de vivre.

-Hima ! Je dois absolument te dire ce que j'ai fait aujourd'hui.

De l'autre pièce, Himawari s'écria en retour, ce qui poussa Boruto à forcer ses jambes pour aller plus vite.

-Tu ne croiras jamais ce que moi j'ai fait !

Après avoir vérifié le chronomètre dans sa main, Hinata regarde son mari.

-Vous êtes pile à l'heure. Le repas est prêt mais peut-être que tu-

Mais avant qu'elle ne puisse finir sa phrase, la main droite de Naruto sortit de derrière son dos. Une odeur douce et familière emplit ses narines. Une odeur qui lui rappelait les chaudes journées de printemps, la gaieté, l'espoir et l'amour.

Hinata regardait cinq lys, chacune peinte de la couleur du soleil.

Des lys jaunes, le symbole de la gratitude.

Ses yeux s'agrandirent d'en adoration en regardant le bonheur tranquille sur le visage de Naruto. C'était une vue magnifique et ça ne faisait que la rendre plus amoureuse de lui.

-Elles sont pour toi.

Hokage ou pas, il était tout ce qu'elle avait pu espérer : un mari attentionné, un amant, un meilleur ami, un leader juste et le père de ses enfants. Elle savait que l'ampleur de son amour pour eux ne connaissait aucune limite et l'avait aidé à prendre la décision qu'il pensait être la bonne.

Elle lui a pris doucement le bouquet de fleurs des mains.

-Merci. Elles sont magnifiques.

Son bras s'est enroulé autour d'elle, la ramenant plus près de lui, et il déposa un baiser sur le sommet de sa tête.

-Non, merci. Je, s'arrêta-t-il en secouant la tête.

Aucun mot ne pouvait exprimer la gratitude qu'il ressentait d'avoir Hinata dans sa vie.

-Juste, merci pour aujourd'hui. Pour tous les moments passés et ceux à venir. Merci.

Comprenant où il voulait en venir, elle acquiesça et se lova davantage contre lui.

-On en parlera plus tard.

Ses yeux rencontrèrent les siens et elle ne put détourner son regard de la couleur du ciel des bons jours.

-Ouais.

Bientôt l'aurore sera naître un nouveau jour et Hinata regardera Naruto partir au travail, espérant qu'il n'en ferait pas trop, mais en attendant, ceci, eux en ce moment, était tout ce à quoi elle devait penser.

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