Naruto veut bannir tous les complexes d'Hinata. Il se pourrait qu'il sache parfaitement comment faire.

*****

Ecrit pour Naruto Smut Monday - February

*****

APRÈS le déluge d'hier soir, aujourd'hui risquait d'être une journée chaude. Hinata pouvait le sentir, alors qu'elle n'avait pas encore mis un pied dehors. Le printemps avait apparemment décidé d'inonder Konoha de soleil pour l'inauguration du stade qui avait accueilli le dernier examen des chunin.

Même si Konoha n'avait pas été désigné pour être le village organisateur du prochain examen, Hinata savait que la fin des travaux de reconstruction enlevait un poids en moins sur les épaules de Naruto.

On pouvait aussi enfin tourner la page sur la tentative d'invasion des Otsutsuki et sur l'enlèvement du Hokage.

Tout ça aurait dû être une raison pour qu'elle se sente euphorique. Seulement, une boule d'appréhension s'était formée depuis hier soir dans son ventre et ne l'avait pas quitté ; même lorsqu'elle s'occupait l'esprit.

S'étant réveillée avant le réveil, elle n'avait pas cherché à se rendormir. Marchant sur la pointe des pieds pour ne pas gêner son mari, elle était descendue pour s'occuper du linge et préparer le petit-déjeuner.

Malheureusement, sans ses enfants pour la distraire, elle était seule avec ses pensées. Accompagnant l'équipe 10, Boruto était parti à Suna pour une mission longue d'une semaine et Himawari passait le week-end chez Yuina.

La maison était donc bien calme.

Même l'eau qui coulait sur son corps et frappait le bac de douche, n'était pas assez forte pour rompre le silence pesant. Elle entreprit de se laver les cheveux, mais quoique ses mains faisaient, elle continuait d'être inquiète.

Les dirigeants du Pays du Feu voulaient que l'inauguration soit vue comme un symbole de force. La reconstruction du stade prouvait que Konoha restait un village puissant qui soutenait militairement son pays peu importe les imprévus à venir. Naruto avait été fortement conseillé de faire un discours qui devait rassurer la population, mais aussi déjouer toutes formes d'attaques qui auraient pu être organisées entre sa disparition et aujourd'hui.

Tous les regards allaient donc être sur le Hokage, la figure que tout le monde suivait, et par conséquent, ils seront aussi posés sur Hinata, l'extension de leur dirigeant.

Ses mains crispées passèrent sur son visage. L'eau glissait entre ses sourcils froncés.

Qu'est-ce que les gens allaient penser ?

Cela faisait un moment qu'elle n'avait plus été présente à un événement aussi médiatisé. Entre les difficultés que Naruto avait rencontrées au bureau et ses retours à la maison de plus en plus espacés, elle avait petit à petit réduit ses apparitions en public, privilégiant sa place de mère auprès de ses enfants.

Mais maintenant que père et fils s'étaient expliqués, ils tentaient tous les quatre de trouver un nouveau rythme de vie. Boruto était plus sérieux sur son avenir de ninja. Himawari parlait plus et exprimait ses envies plus souvent. Naruto faisait des efforts pour revenir régulièrement à la maison. Et Hinata apprenait à lâcher du lest.

Pour l'instant, leur nouvelle dynamique semblait fonctionner pour tout le monde et Hinata n'aurait pas pu être plus heureuse.

Pourtant, lorsque son mari lui avait demandé si elle pouvait être présente auprès de lui lors de l'inauguration, un sentiment ô combien familier lui avait saisi les entrailles.

Qu'est-ce que les gens allaient dire ?

C'était ridicule d'être nerveuse à propos de ça. Ce n'était pas la première fois qu'elle sera vue aux bras de Naruto sur l'estrade. Elle qui avait toujours voulu être à ses côtés devrait profiter de l'opportunité pour reprendre peu à peu sa place auprès de lui.

"Mais tant de choses ont changé", se dit-elle en se regardant dans le miroir de la salle de bain.

Elle remarqua tout de suite la façon dont ses bras avaient de la tenir. Comme si le surplus de chair et de peau risquait de tomber s'ils la lâchaient. Il fut un temps où elle n'était que muscles due aux entraînements. Malheureusement, elle avait eu l'habitude de grignoter entre les repas, mangeant à même le Tupperwares, une fois que les enfants étaient couchés. Pendant plusieurs semaines, elle s'appuyait sur le passe-plat de la cuisine, la lumière du frigo comme seul compagnon pendant qu'elle espérait. Elle espérait que son mari passe la porte d'entrée, mais elle avait tout simplement fini par utiliser la nourriture pour s'empêcher de trop penser. Maintenant, elle en payait le prix fort puisque ses hanches étaient accompagnées de bourrelets.

Au milieu des taches blanches qui parsemaient ses jambes, ses veines aux mollets et sur l'arrière de ses cuisses semblaient encore plus visibles que d'habitude. Tout comme ses vergetures. Elles sillonnaient ses hanches, s'étiraient sur ses fesses et grimpaient sur son bas-ventre. Peu importe la quantité d'argent que Hinata avait dépensé dans les soins de la peau pour empêcher ce phénomène, il était quand même survenu lors de sa première grossesse. C'était aggravé pendant sa deuxième grossesse. Et elle avait l'impression que ça ne comptait jamais s'arrêter.

Même ses seins en avaient été victime, en plus de commencer à pendre. Eux qui avaient toujours été une source de gêne lorsqu'elle était jeune, l'empêchaient à nouveau de se sentir à l'aise dans ses vêtements. Elle avait donc recommencé à porter de larges t-shirts et pulls pour tenter de cacher leur forme.

Ses yeux se posèrent immédiatement sur l'ensemble qu'elle comptait porter aujourd'hui. Accroché derrière la porte, il n'avait rien à voir avec ce qu'elle avait l'habitude de porter à l'époque. C'était presque trop vieux pour elle, jurant avec la finesse de ses traits.

Bien qu'elle soit mère de deux enfants, Hinata avant encore ce visage rond, presque enfantin. En se coupant les cheveux, elle avait espéré se donner un air plus mature. Mais rien à faire. C'était ses yeux si particuliers qui la trahissaient, une nouvelle fois.

Elle tenta de s'imaginer devant la foule. Elle n'y vit qu'une femme débraillé.

A côté du Hokage, en plus de ça.

Qu'est-ce que les gens allaient bien pouvoir penser de ça ?

Sentant son ventre se tordre dû au stress, elle détourna le regard et attrapa rapidement une large serviette pour l'enrouler autour de son corps. Un fois le drap de bain bien attaché, elle en prit un autre pour sécher ses cheveux mouillés.

C'est à ce moment-là que Naruto apparut dans l'encadrement de la porte de la salle de bain, baillant au point de se décrocher la mâchoire.

Pourtant, à travers le miroir, ses yeux sans pupilles s'arrêtèrent plutôt sur sa main qui glissa sous son t-shirt de pyjama. D'un geste lasse, il se gratta le ventre. Le regard d'Hinata ne pouvait se détacher de la vue de peau dorée tendue par ses muscles abdominaux. Elle admira la ligne proéminente à sa hanche qu'elle avait plusieurs fois longé de la langue avant d'atteindre son entrejambe.

Hinata déglutit. Il semblerait que pas tout n'ait changé.

Son mari était toujours cette force de la nature qui rendait plus d'une femme étourdie.

Hinata n'avait jamais eu de problème avec les fans de Naruto. Certes, il fut une époque où elle réfléchissait à deux fois avant de s'engager dans la masse de corps, mais c'était plus une peur liée à la foule.

Avant l'incident de la lune, elle s'était faite à l'idée qu'une de ces jolies filles puisse attirer le regard du héros. Mais rien n'était jamais arrivé et elle avait osé se demander si ce n'était pas parce qu'ils étaient souvent vus ensemble. Elle avait même cru que, peut-être, c'était elle qui empêchait Naruto de passer du temps avec celles qui l'abordaient pour lui proposer un rendez-vous.

Cependant, dès l'annonce officielle de leur mise en couple, l'affluence au pied de l'appartement de Naruto s'était réduite. Hinata avait même reçu des félicitations de certaines qu'elle connaissait comme étant de ferventes admiratrices du beau blond.

Pourtant, ce n'est pas ça qui rendit ses angoisses plus faciles à gérer.

Si Hinata prenait de l'âge et avait changé physiquement, la plupart des femmes autour de Naruto avaient toujours la même tranche d'âge et la même forme physique. Et elle ne serait pas surprise si on lui apprenait que beaucoup d'entre elles tentaient de flirter avec son époux.

Comment le leur en vouloir ?

Si Naruto avait fait du chemin depuis son adolescence, il gardait toujours cette aura qui attirait les gens à lui. En plus d'un sourire ravageur, ses cheveux dorés faisaient ressortir ses yeux bleus et pétillants. S'il n'avait ce serait-ce que pris un gramme c'était certainement en muscles due à ses séances d'entraînement avec les ANBU. Il pouvait aussi remercier son métabolisme rapide pour l'empêcher de prendre du poids.

Malgré les lourdes responsabilités, il se tenait toujours droit lorsque les yeux se posaient sur lui. C'est vrai, il arrivait que le manque de sommeil étire les traits de son visage. Hinata l'avait déjà vu au plus bas de sa forme après des jours sans s'être reposé au moins une fois. Mais pour Naruto, ce problème pouvait être rapidement réglé après un bon repas et une bonne nuit de sommeil. Donnez lui un jour et il était de nouveau sur pieds, pimpant comme lors de leur jeunesse.

Un peu comme maintenant.

Deux soirs plus tôt, il était revenu avec de petits yeux, les sourcils froncés et les épaules tendues. Rien que Kurama pouvait guérir. Mais dès qu'il avait vu Hinata, un sourire avait étiré ses lèvres alors qu'il lui annonçait avoir un jour de repos. Ignorant son manque d'énergie, il avait insisté pour diner avec elle après avoir pris son bain. Il l'avait même aidé à faire la vaisselle, disant qu'il pourra se reposer le lendemain. Toutefois, une fois dans leur chambre, il s'était effondré sur le lit, soupirant qu'il était fatigué.

Hinata aurait plutôt dit qu'il était exténué, mais elle était restée silencieuse et l'avait juste serré un peu plus contre elle, contente qu'il ait pu rentrer.

Contente qu'il soit avec elle.

Le jour d'après, il se sentait déjà mieux et ça se voyait. Cependant, il n'avait pas passé le nez dans son bureau ou même regardé ses parchemins, passant plutôt du temps avec elle dans leur jardin ou assis devant l'émission de cuisine préférée d'Hinata.

En d'autres termes, il faisait bien plus attention à sa santé.

Le son de ses pieds nus sur le carrelage ramena ses yeux pâles sur son visage.

Croisant son regard dans le miroir, il s'approcha d'elle pour lui chanter un « bonjour » à l'oreille de sa voix matinale terriblement grave. Alors que ses lèvres effleuraient sa tempe, le cœur d'Hinata sauta dans sa poitrine. La caresse de son pouce sur sa hanche lorsqu'il s'éloigna, embrasa sa peau.

"Pour l'amour du ciel, il vient de se réveiller."

Ses paupières encore collées entre elles l'empêchaient de voir correctement où il allait ; ses cheveux étaient toujours dans tous les sens ; ses bâillements déformaient les traits de son visage marqué par la housse de coussin. Et pourtant, s'ils n'avaient pas eu rendez-vous avec Shikamaru et Temari dans moins d'une heure, Hinata l'aurait sûrement suivi dans la douche.

-J'ai quelque chose sur le visage ?

Se sentant rougir, Hinata secoua la tête, à la fois pour calmer ses pensées, mais aussi pour lui répondre.

-Non, je... Je me demandais juste... si tu ne préfères pas manger ton petit-déjeuner avant de te doucher ? Ça risque de refroidir.

Aussi, elle avait vraiment besoin de plus de temps seule pour se ressaisir.

-Hein ? dit-il avec un air amusé. J'ai déjà mangé, Hinata.

"Oh..."

Pendant combien de temps était-elle restée perdue dans ses pensées ?

-Aïe, ça fait mal, gémit-il en posant une main sur sa poitrine d'un geste théâtral. Je sais que j'ai une tête affreuse au réveil, mais l'entendre directement de ta bouche me blesse vraiment.

-Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire, s'empressa-t-elle de clarifier.

-Je sais ! l'enlaça-t-il à nouveau. Je te taquine, c'est tout. Mais bref, le petit-déjeuner était délicieux. Comme toujours. Donc merci.

Malgré les années passées ensemble, ses compliments continuaient de lui réchauffer le cœur.

Soudain, il retira son t-shirt et elle sentit son visage s'empourprer pour une toute autre raison.

Là, se présentèrent face à Hinata, larges épaules, pectoraux développés, abdominaux contractés par ses mouvements fluides, et hanches bien dessinées.

Le voyant défaire son bandage, elle essaya de se distraire :

-As-tu... bien dormi ?

Ses doigts accrochés à l'élastique de son short firent une pause pour qu'elle puisse bien admirer les veines qui grimpaient du dos de ses mains jusqu'à ses avant-bras.

-J'ai dormi comme un bébé, rigola-t-il.

Doigts agrippés au meuble du lavabo pour ne pas tomber à cause de ses jambes tremblantes, elle essayait de lui rendre son sourire, mais la situation se compliqua lorsqu'il fit tomber le reste de son pyjama, sans la moindre pudeur.

Ses cuisses épaisses qui n'étaient déjà pas beaucoup cachées par son short, étaient maintenant bien exposées. La sensation épineuse qui tendait ses mamelons sous sa serviette, approfondit les rougeurs d'Hinata. Une vague de chaleur grimpa du haut de sa poitrine jusqu'au bout de ses oreilles.

Heureusement - ou malheureusement, elle n'était pas sûre -, son lot de muscles dorsaux et la rondeur de ses fesses roulèrent sous sa peau halée lorsque Naruto pénétra dans la cabine de douche pour rapidement mettre fin au supplice.

-Et toi ? Comment te sens-tu ? demanda-t-il assez fort pour que sa voix ne soit pas couverte par l'eau de la douche.

A part les picotements devenant de plus en plus prononcés entre ses jambes à cause de l'homme nu de l'autre côté du mur, tout allait.

-Ça va, réussit-elle à articuler.

-Prête pour aujourd'hui ?

L'inauguration.

C'est vrai.

Plaquant les mains sur ses joues brûlantes, Hinata mesura sa respiration pour tenter de se calmer. Ce n'était clairement pas le moment d'être troublée par la vue de son mari dans sa tenue d'Adam.

-Bien sûr, Naruto-kun.

Une nouvelle fois à travers le miroir, elle le vit sortir la tête de derrière le mur pour lui offrir un sourire radieux.

-Encore merci d'avoir bien voulu m'accompagner, Hinata.

-Je ferai de mon mieux, assura-t-elle à la fois pour lui mais aussi pour elle-même.

Ça, il n'en doutait pas.

D'un coup d'œil à travers le miroir, elle le vit disparaître à nouveau. Il finit de se doucher en silence et prit place à côté d'Hinata une fois qu'il eut enroulé sa serviette autour de sa taille.

Les gouttes d'eau tombaient de ses cheveux blonds, glissaient le long des traits de son visage. Chacune d'elles dessinait sa mâchoire carrée, coulait le long de son cou et torse pour mieux mourir sous son nombril.

Plus bas, la serviette bloquait sa vue.

Brosse à dent dans la bouche, Hinata détourna le regard. Mais le silence fut troublé par les bruits qu'il faisait à côté d'elle pendant qu'il se séchait les cheveux puis le haut du corps.

Ses yeux nacrés revinrent alors sur lui et furent hypnotisés par le mouvement des mains de Naruto.

Comme tous les matins, il s'apprêtait à appliquer sa crème de soin sur sa prothèse. Le bandage blanc bien soigneusement plié à côté du lavabo, il plongea ses doigts dans le pot. Ils en sortirent tout brillants. Lubrifiés.

Cœur battant à tout rompre, Hinata relâcha une expiration silencieuse, ne s'étant même pas rendue compte qu'elle avait retenue sa respiration. Le souvenir de la pression que les doigts de Naruto exerçait sur son corps à elle, la fit serrer les cuisses discrètement. La demande d'attention de son clitoris devenait dure à ignorer.

Sauf que ses caresses ne furent pas pour elle.

Avec précision, il fit pénétrer la texture dans ses muscles ; les caresses de sa main gauche suivait la courbe de son bras ; ses doigts prenaient leur temps de défaire les nœuds de sa paume et autour de ses articulations ; ses triceps ondulaient dès qu'il massait son poignet ; ses biceps gonflaient quand il pliait le coude pour appliquer plus de crème sur son avant-bras ; ses deltoïdes se contractaient une fois qu'il avait fini et qu'il replaça le couvercle.

Ses gestes, Hinata les connaissait par cœur.

Après tout, il fut un temps où c'était ses mains qui massaient ses muscles.

Elle se souvint à quel point l'adolescent qu'il avait été, était mal à l'aise à cause de son opération. Il ne l'avait pas dit, mais Naruto galérait à l'époque où il prenait des séances de rééducation pour s'assurer que son chakra s'habitue à ce corps étranger, pour réapprendre à faire des gestes du côté droit, pour muscler cette partie qui remplaçait ce qu'il avait perdu.

Voilà pourquoi, dès qu'il était sorti de l'hôpital après son séjour de repos, Hinata s'était proposée pour l'aider le temps qu'il s'adapte. Elle avait ruminé pendant longtemps dans sa tête ; se disant que peut-être, elle aurait été plus un autre poids qu'autre chose pour lui. Seulement, le sourire joyeux qu'il lui avait offert, avait immédiatement balayé toutes ses inquiétudes.

Elle avait ensuite été impressionnée de voir à quel vitesse il s'était accommodé à ce membre blanc. Au bout de deux mois, il n'était plus du tout handicapé par le poids mort qu'était ce bras. Il faisait partie de lui et Hinata n'avait plus rien à faire pour Naruto.

Elle crut qu'elle était revenue à la case départ. Qu'elle ne pouvait que les admirer de loin à nouveau.

Jusqu'à ce qu'elle se voit toucher ses bras à nouveau des doigts. Qu'elle les avait à nouveau autour d'elle. Qu'elle les sente à nouveau la tenir contre son large torse. Qu'elle les caresse à nouveau lors des nuits de passion dans les draps de son amant.

Le bout des doigts d'Hinata la démangèrent alors qu'elle sentit le besoin urgent de laisser ses mains courir le long de ses bras.

Mais bien trop rapidement pour elle, le bandage et la serviette de Naruto revinrent bloquer la vue qu'elle avait de son impressionnante carrure.

Maintenant sortie de sa transe, elle fut soudainement consciente des picotements qui lui brûlaient les reins.

Clignant plusieurs fois des yeux, elle remercia le ciel que Naruto n'ait rien remarqué. Si ça avait été le cas, il ne se serait pas retenu pour dire quelque chose. Il l'aurait même sûrement taquiné jusqu'à ce qu'elle avoue à haute voix qu'elle l'avait ouvertement dévoré du regard.

Un coup d'œil à l'horloge.

Se rendant compte qu'elle avait été absente pendant un long moment, Hinata éclaboussa son visage couvert de rougeurs. L'eau glissant sur sa peau bouillante lui fit du bien.

Ce n'était pas d'elle de perdre la notion du temps ainsi.

Le nez enfoncé dans sa douce serviette, elle ferma les yeux pour tenter de se calmer, mais se priver d'un sens n'était pas une bonne idée.

L'air semblait coupant sur sa peau sensible. Son corps lui suppliait de se rapprocher de Naruto, de se blottir contre lui, de se frotter contre l...

-Hinata ?

Elle se sentit frissonner au son de sa voix basse.

La serviette toujours contre la bouche, Hinata se redressa rapidement. Pour la première fois depuis le début de sa journée, elle le regarda dans les yeux. Sans le miroir entre eux, on aurait dit qu'elle avait été prise la main dans le sac, et Naruto eut la confirmation qu'elle avait été ailleurs avant son appel.

Le léger plissement de son regard bleu traduit son inquiétude pour sa femme.

Elle ne l'avait pas attendu pour manger. Elle ne lui avait pas rendu son premier câlin de la journée. Et en plus de ça, elle était vraiment silencieuse aujourd'hui.

Il n'y avait rien de plus terrible qu'une Hinata qui gardait tout pour elle.

-Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-il gentiment.

Bien sûr qu'il avait remarqué qu'elle était agitée.

-Rien, assura-t-elle.

Naruto ne fut pas surpris par sa réponse ou par son ton. Elle faisait encore passer ses besoins à lui avant les siens et il crut qu'un kunai lui transperçait le cœur lorsqu'elle se tourna à nouveau vers le miroir de la salle de bain.

Alors qu'elle posait la serviette, elle prit sa brosse à cheveux.

Elle s'attendait à ce qu'il insiste jusqu'à ce qu'elle lui dise ce qui la troublait, mais il décida plutôt de se brosser les dents.

Bien qu'il continua de la regarder tout le long.

Mais elle refusa de croiser une nouvelle fois ses prunelles brûlantes.

Malgré ça, la pièce semblait être chargée d'électricité qui laissait courir des courants chauds du bout de ses seins jusqu'à ces gros orteils, traversant son sexe. Des crépitements serpentant sur sa peau, elle resta immobile.

Cependant, cela ne dura pas longtemps.

Ne pouvant se retenir de frissonner dès qu'il bougeait à côté d'elle, elle peigna ses cheveux de ses doigts.

Une fois sûre qu'elle était bien coiffée, elle ajouta du parfum dans le creux de son cou.

Le bruit de l'action attirant le regard de Naruto, ses yeux se posèrent sur le point maintenant mouillé sur sa peau. Seulement, il ne put avoir qu'un rapide aperçu de sa gorge pendant qu'elle frottait son poignet dessus, et avant même qu'il puisse en profiter, ses cheveux bloquaient à nouveau sa vue. Son odeur qui chatouillait ses narines lui fit tourner la tête.

La bouteille revenue à sa place, Hinata prit son collier, sa bague était le pendant.

Naruto sentit son cœur accélérer, et avant qu'il puisse réfléchir à ce qu'il faisait, il l'arrêta.

-Laisse-moi t'aider.

Leurs yeux se rencontrèrent une nouvelle fois avec la sécurité du miroir entre eux, et Hinata lui offrit un tendre sourire. Il était complètement muet d'admiration par sa beauté au moment où elle lui donna son bijou le plus précieux.

Ses doigts froids caressèrent sa paume bandée.

Il se décala derrière elle et plaça le collier devant elle. La bague froide roulant sur sa poitrine la fit presque haleter, mais elle garda les yeux baissés tout en poussant ses cheveux sur le côté.

Yeux bleus traînèrent sur son cou pendant que le voile sombre révélait une nouvelle fois sa peau d'ivoire. Mèches soyeuses frôlèrent ses doigts bandés. Son odeur était plus forte que tout à l'heure.

S'il pouvait, il aurait laissé le bout de sa langue glisser le long de son cou, avant de le mordre assez fort pour la faire se tortiller contre lui. Toutefois, son regard vague lui rappelait qu'elle n'était pas vraiment avec lui.

Hinata sentit son corps se tendre puis se relaxer lorsque ses mains furent sur sa nuque pour attacher son collier. Elle referma les doigts autour de la bague pour jouer avec pendant qu'il replaçait ses cheveux. Son toucher retraçant sa mâchoire avec douceur.

-Merci Naru...

Sa respiration se retrouva tout à coup coincée dans ses poumons et son rire gronda dans sa poitrine alors qu'elle sursauta.

Un bras autour de sa taille et son index taquinant ses zones chatouilleuses, Naruto la tenait pressée contre son corps pour la retenir.

Un gloussement passa ses lèvres.

-Naruto-kun !

Elle vit son sourire espiègle dans le miroir et elle commença à remuer. Alors qu'elle se tordait dans tous les sens, ses mains attrapèrent les siennes pour l'arrêter.

-Ça suffit, dit-elle essoufflée.

Mais elle ne pouvait pas s'empêcher de sourire.

-Voilà, dit-il en enlaçant ses doigts et posant son menton sur le sommet de son crâne. C'est ça que je voulais voir.

Cachant presque son sourire derrière les avant-bras de Naruto, Hinata frotta avec douceur son nez contre sa peau, respira l'odeur de crème avant de lever timidement les yeux vers lui, le regardant à travers ses longs cils.

Sa provocation joueuse le força à décroiser les bras, lui redonnant sa liberté. Quelques secondes après, ses mains étaient sur ses hanches pour qu'elle lui fasse face.

L'intensité de ses saphirs rendit ses jambes aussi tremblantes que de la gelée.

Suivant avec lenteur le contours de son sourire, le pouce de Naruto frôla ses lèvres pulpeuses. L'effet de sa caresse provoqua le retour de sa libido qui se déversa dans le creux de son ventre.

Et elle oublia presque de respirer lorsqu'il la maintint par la nuque. Tout en l'attirant plus près de lui, il se pencha et l'embrassa. D'abord, d'un baiser doux et rapide. Puis d'un long et profond qui chamboula son monde.

Elle se retint de gémir quand il se redressa.

-Vas-tu me dire ce qu'il ne va pas, maintenant ?

Mais elle ne voulait pas parler.

Elle voulait plus. Avait besoin de ses lèvres sur les siennes plus longtemps pour lui rappeler qu'il était toujours à elle.

Têtue, elle secoua la tête et il attrapa son menton. Elle se prépara à recevoir un nouveau baiser qui lui coupera le souffle, mais sa poigne ne servit qu'à ramener son regard pâle sur le sien.

Quand il reprit la parole, son ton la menaçait de dire quelque chose ou alors il allait recommencer à la chatouiller.

-Hinata...

-Nous n'avons pas le temps pour ça, refusa-t-elle encore en abaissant sa main.

-Il y a donc des secrets entre toi et ton mari ?

Elle rougit et détourna la tête, sa voix tout juste un chuchotement :

-C'est idiot.

-Je suis sûr que non.

Les mains de Naruto couraient librement du haut vers le bas de ses bras ce qui causa une cascade de frissons le long de sa colonne vertébrale. C'était censé la conforter ; ça ne faisait qu'accentuer son envie de lui qui l'empêchait d'avoir des pensées claires.

-Allez, l'amadoua-t-il gentiment. Tu peux me dire.

Hinata lissa sa serviette.

-J'étais juste en train de penser à aujourd'hui, avoua-t-elle finalement en un nouveau chuchotement.

-Donc c'est bien à propos de l'inauguration, hein ? Tu doutes ?

Son silence fut suffisant pour lui répondre et sa main vola dans ses cheveux blonds.

-J'en étais sûr.

Sur la pointe des pieds, elle se pencha pour le retenir de tirer sur ses racines.

-Ce n'est vraiment pas grand chose.

-Bien sûr que si puisque ça te travaille.

Entendant la douleur dans sa voix, la main d'Hinata se serra en un poing autour du bord de sa serviette.

-Peut-être que... Je ne devrais pas être vue avec toi, confessa-t-elle avec honnêteté.

-Qu'est-ce que tu racontes ?

-Je me demandais juste... qu'est-ce que les gens penseront lorsqu'ils me verront à côté de toi, c'est tout.

Il semblait choqué.

-Hinata !...

-Je te l'ai dit, c'est idiot.

-Je n'allais pas dire ça. J'allais dire qui se préoccupe de ce que les gens pensent, argumenta-t-il immédiatement.

-Moi, Naruto-kun. Et tu le devrais aussi. Tu es le Hokage, tu ne peux pas te permettre de penser comme ça.

Mais, elle, elle pouvait encore penser comme une Hyûga. Toujours consciente de comment elle devait se comporter en publique pour ne pas choquer.

-Tu devrais être entouré de gens importants pour le village. La presse...

-Mais tu es importante pour le village, dit-il en pressant la main qu'il tenait contre son cœur. Tu es importante pour moi.

-Tu ne peux pas parler comme ça, Naruto-kun.

-Bien sûr que je le peux, je suis ton mari avant tout, Hinata.

A ça, elle cligna des yeux, restant muette. Il continua donc, une main tenant le côté droit de son visage.

-Je ne tiens qu'à toi car t'es celle vers qui je vais toujours me tourner. Sans toi, je ne suis rien. Tes qualités uniques, c'est ça qui me permet d'avancer. Tu me soutiens quoi que je fasse. On est une équipe. Et c'est ça la chose plus importante aujourd'hui, Hinata. Nous, ensemble. C'est tout ce qu'il compte.

Elle sentit son pouce raide faire des cercles sur le dos de sa main contre son torse.

-Mais si tu ne veux vraiment pas ve...

-Ce n'est pas ça, l'arrêta-t-elle en s'avançant. Je veux venir. Je veux vraiment être à tes côtés, mais je... Je suis différente...

Elle observa ses sourcils blonds se froncer.

-Qu'est-ce que tu veux dire.

-Comment ça qu'est-ce que je veux dire ? Je suis grosse.

-Ce n'est pas vrai.

Cette fois, elle fit un pas en arrière et défit sa serviette. Les yeux de Naruto s'écarquillèrent en suivant le tissu tomber à ses pieds.

-Ne vois-tu pas ?

Pour la énième fois depuis le jour où il avait vu le corps nu d'Hinata pour la première fois, il regarda sa silhouette.

Admirant d'abord la blancheur de ses petits pieds et de ses jambes musclées, il se força à lever les yeux lorsqu'il rencontra les boucles qui cachaient sa fleur située entre ses cuisses douces au toucher.

D'ailleurs, n'étaient-elles pas en train de trembler ?

Il prit plaisir à voir la peau de velours de sa chair autour de son adorable nombril. Il ne put s'empêcher de fixer sa large poitrine, le bout de ses seins colorés d'un rouge cerise.

Ils pointaient de plus en plus face à son regard.

Lorsqu'elle bougea vers lui à nouveau, Naruto détourna les yeux vers ses épaules rondes, son cou délicat, ses lèvres délicieusement courbées, ses longs cils et ses cheveux luxuriants.

Il réduit la distance entre eux et prit son visage en coupe avec sa prothèse, ses doigts poussant les mèches épaisses de sa frange sur le côté.

-Je te vois.

Il ne dit pas plus.

Pourtant, ses yeux, brûlants d'un désir grandissant, furent plus forts que les mots. Le cœur d'Hinata palpita avec force.

-Comment peux-tu encore me trouver attirante ?

Il fut un peu surpris par sa question. Comment se faisait-il qu'elle ne se rendait pas compte du nombre de fois que Naruto n'avait fait que l'observer elle.

Faisant face à ses sourcils montant jusqu'à la ligne de ses cheveux, son regard pâle se posa au sol.

-Laisse tomber, Naruto-kun. On va être en retard, murmura-t-elle.

Son assurance de plus tôt maintenant disparu, elle ramassa rapidement sa serviette. L'enroulant autour de son corps, elle retourna au meuble de la salle de bain pour appliquer du maquillage en se regardant dans le miroir.

Parfum ? Maquillage ?

Naruto n'était jamais contre tout ça, mais ce n'était pas quelque chose pour lequel Hinata avait l'habitude de faire attention.

Il était sûr qu'elle avait une odeur naturelle bien à elle. Et son visage était déjà si parfait qu'elle n'avait pas besoin d'artifices. Elle n'avait rien à cacher.

Elle était vraiment en train d'expérimenter un conflit intérieur en ce moment.

Il sentait que c'était sa faute.

Faisant un pas dans sa direction, ses bras puissants l'enfermèrent entre le meuble et son torse. Surprise de sentir ses pectoraux contre ses omoplates, elle sursauta et lâcha son crayon.

-Est-ce que tu me crois quand je te dis qu'après toutes ses années de mariage, j'ai encore du mal à avoir les mots pour exprimer à quel point je t'aime ?

Encore une fois, leurs yeux se retrouvèrent dans le miroir.

-Je t'aime en large et en travers, Hinata. Pour toujours et à jamais, quoi qu'il arrive. Et je suis désolé de ne pas avoir été si présent ces derniers mois pour te le prouver, mais je vais me rattraper.

A chaque fois qu'ils parlaient de ça, le regret était lourd sur la langue de Naruto et la culpabilité saisissait le cœur d'Hinata.

-Tu n'as pas à t'excuser encore une fois. Je sais que tu as eu beaucoup à faire. Je suis celle qui devrait s'excuser pour t'importuner avec mes complexes.

-Tu ne m'importunes pas, jamais. Je suis ravi que tu m'en parles. Je veux que tu te sens à l'aise.

Elle sourit tristement.

-Je ne pense pas que tu puisses demander à la presse de ne pas diffuser l'évènement car ta femme se sent vieille.

Elle voulait que son ton soit décontracté.

-Ou que tu puisses demander aux femmes magnifiques qui t'accompagnent de rester à l'écart car ta femme se sent moche.

-Hinata. Il y a magnifique, et puis il y a toi. C'est juste que tu ne le sais pas car tu ne te regarde pas comme je te regarde.

Un fart léger rougit ses pommettes et elle jura avoir vu ses yeux bleus s'assombrir.

-Laisse-moi te montrer, dit-il d'une voix rauque dans son oreille.