douleur
La douleur.
La douleur qui m'envahit quand je te vois.
Quand je vois que tu continues de me parler, comme avant, comme si de rien n'était.
Tu comprends pas, tu doutes de rien. Tu comprends pas que moi j'ai mal, que je peux pas, je peux pas faire comme si de rien n'était.
J'y arrive pas. Je le lutte contre la colère et les larmes en permanence, contre la déception, contre ma rage envers moi même.
Parce que c'est même pas après toi que j'en ai. Je suis en colère de t'avoir cru, de t'avoir fait confiance. Je me sens idiote. J'aurais dû m'en douter...
En fait, tu sais, je lutte même plus contre la colère et les larmes.
Ça c'était hier, c'était la semaine dernière.
Aujourd'hui, je me sens juste vidée, profondément déçue, avec cette envie de trouver une émotion, de ressentir quelque chose, de pouvoir chialer pour me débarrasser de tout ça.
Mais j'y arrive pas. Y a juste le vide, puis la déception et l'envie de chialer mais les larmes qui viennent pas.
Et la douleur.
La douleur que j'arrive pas vraiment à ressentir mais dont je sens la présence permanente. Je suis épuisée, vidée, j'en peux plus.
J'ai pas envie de me lever le matin, j'ai pas envie de venir en cours, j'ai pas envie de rester chez moi, j'ai envie de rien.
Je voudrais dormir toute la journée pour pas penser, oublier enfin ce que tu m'as fait, pour la deuxième fois. Je suis à bout, j'ai mal, j'ai mal, j'ai mal putain.
La douleur c'est ce vide en moi depuis samedi.
J'y arrive pas.
J'y arrive plus. C'est trop dur à supporter, puis y a les angoisses qui remontent, la tête qui tourne, l'envie de disparaître, de hurler au milieu de la foule pour qu'enfin on remarque que non ça va pas.
Je serre les dents, faut donner le change, y a pas le choix. Faut que ça aille et ça ira, mais il va falloir du temps, de la patience, pour que la douleur s'atténue. J'y arriverai, mais le reste de l'année va être dur et je le sais. Mais j'y arriverais, je me le promets. J'irais mieux, je passerai outre. Je vaux mieux que ça.
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