Je voulais te parler.

Je n'ose pas t'appeler parce que j'ai peur de la façon dont je vais réagir, et vu que je viens de fondre en larmes je n'ai pas trop confiance en ma capacité à tenir une conversation, surtout avec toi, sans me remettre à pleurer. Puis je suis pas sûre que tu répondes, puis je m'en sens pas la force, parce que je suis lâche et que c'est tellement plus facile par écrit. Les mots sortent tellement plus facilement.

Je suis désolée. Désolée de revenir encore vers toi, désolée d'être désolée tout le temps, désolée de pas savoir comment me comporter, désolée de pas interpréter les potentiels signaux.
Je voulais juste te dire que je suis heureuse de te revoir. Vraiment. Mais mal à l'aise aussi. Parce que je sais pas comment me comporter avec toi, si je dois te considérer comme un ami ou comme plus, ce que je suis censée manifester, je sais pas si je dois dire ce que je ressens ou pas, mais finalement je le fais quand même parce que j'en peux plus. C'est pas facile. Et en ce moment ça va pas trop. C'est loin d'être de ta faute, c'est juste un surplus de plein de choses qui fait que je craque beaucoup.

Je sais pas pourquoi c'est vers toi que je me tourne. Je crois que j'espère que tu me réconforteras. J'ai sûrement tort, tu le feras sûrement pas parce qu'au fond, au fond est-ce qu' il y a vraiment un lien particulier entre toi et moi ? Est-ce que je mérite ton attention ? Peut-être pas...

Je voulais quand même te dire que je tiens à toi, même si c'est sûrement pas ton cas. Je voulais que tu le saches parce qu'il me reste toujours des miettes d'espoir.

Des miettes d'un espoir qui renaît doucement, quand je voie ton sourire, quand tu passes du temps avec moi, quand tu réponds de nouveau à mes messages, quand une forme de complicité pointe son nez dans notre relation. Parce que dans ces moments là je me dis que peut-être tu ressens quelque chose, toi aussi. Que j'ai peut-être une chance. Et ça me rend heureuse parfois. Et malheureuse d'autres fois, parce qu'au fond, ce n'est qu'un peut-être, et un peut-être peut mener à tout comme à rien. Et rien c'est douloureux.

C'est cyclique. Ça va, ça va pas, ça va, ça va pas. Un jour ça ira vraiment. Et ce sera peut-être grâce à toi. Je l'espère.

Parce que je suis en train de tomber amoureuse de toi.