Chapitre 2: corrigé
-Alice chérie veux-tu bien arrêter de regarder la télévision et mettre la table s'il te plaît ? Demande ma mère de la cuisine
Je grogne un gros mot assez odieux, mais de manière a ce que ni ma mère ni Samira ne puisse l'entendre (sinon je suis morte). À vrai dire je ne suis même plus vraiment surprise que ma mère me supplie de mettre la table au moment le plus intéressant de la série. Tous les soirs de semaine, c'est la même chose. Je pense sincèrement qu'il existe un radar chez les mamans, qui se met a sonner dans leur cerveau pour leur dire :
"Alerte votre fille regarde sa série adorée alors que vous faites la cuisine ? Ne trouvez-vous pas que cela fait un moment que vous n'avez pas embêté votre fille chérie ? "
Je m'assure personnellement que la personne qui a inventé ce radar ne puisse plus respirer. Je me demande comment il a pu oser faire cela ? Il gâche la journée de ces pauvres enfants qui n'ont rien demandé et augmente le pourcentage de suicide pour les parents de 40 ans.
-Avec joie. Je crie d'une voix hypocrite.
J'entends Samira rigoler tout en refermant soigneusement le bouquin qu'elle lisait avec autant de passionnément que moi avec un exercice de physique-chimie qui parle de math.
J'entre dans la cuisine et commence à installer les couverts tout en continuant de faire la tronche pour bien lui montrer que son radar ne vas pas vivre très longtemps. Samira arrive à son tour et passe devant ma mère en lui faisant un baiser de loin alors qu'elles sont à 30 centimètres l'une de l'autre. Je ne comprends vraiment rien à l'amour.
Je m'assois sur ma chaise attitrée depuis ma naissance et commence à me servir de la salade. Ma mère s'installe en face de moi et me regarder retirer la salade de son saladier pour le poser sur mon assiette. Lorsque j'ai pris assez de salade, je commence à manger avec toujours le regard pesant de ma mère sur moi. Je me mords la lèvre inférieure, je sens que ce soir, je vais passer à la casserole. Du moins, je l'imagine.
-Alice, commence ma mère en posant ses coudes sur la table (ce qu'elle ne fait jamais normalement), j'ai reçu un mot de ta C.P.E.
Oh misère de chez misère. Qu'est-ce que je venais de dire il y a à peine trente secondes ? Purée, je déteste être voyante. La casserole n'est pas l'endroit où j'aimerais finir ma très chère vie que je chouchoute tant. Samira aussi arrête de manger pour nous regarder l'air inquiet. Samira déteste les conflits familiaux, les conflits en tout genre même. Mais surtout les conflits familiaux.
-D'après cette dernière, continue ma mère l'air de rien, le prof de sport aurait un œil au beurre noir par TA faute.
C'EST FAUX ! Je n'ai jamais mis d'œil au beurre noir à mon prof de sport, je le jure sur ma robe favorite qui n'est plus à ma taille...... Bon, j'ai peut-être contribué, mais jamais je l'aurais fait toute seule. Le prof de sport m'expliquait comment utiliser une raquette au badminton (genre le sport qui n'existe pas dans la vraie vie). Je n'écoutais pas trop ce qu'il disait et d'un seul coup, il me tend un volant (si on peut appeler ce truc comme cela) et me demande de lancer. Comme je n'avais pas écouté, j'ai décidé de faire un lancer à la va-vite, seulement le prof était juste à côté de moi et il se prend la raquette en pleine figure. Donc ce n'est pas de ma faute.
Quand j'explique cela a Samira et ma mère, Samira explose de rire et tombe sur sa chaise alors que ma mère lève les yeux au ciel exaspéré. Je lance mon sourire en coin qui ne résiste jamais très longtemps chez ma mère. D'ailleurs deux secondes plus tard elle se met à rigoler avec Samira et à la fin nous sommes toutes les trois pliées en deux. Juste pour une histoire de sport et de raquette de badminton..... Oui, il ne nous en faut peu pour nous faire rigoler. C'est dingue.
Après notre fou de rire qui dure sans rire cinq minutes ma mère reprend son air sérieux.
-Oui bah merci, mais à cause de cette histoire, je dois rencontrer ton fameux prof de sport. Dit ma mère d'un air boudeur.
-Ah les profs de sport!! Soupire Samira. Les personnes qu'on aime le plus au monde.
Je ricane méchamment. J'adore Samira, elle dit toujours à voix haute ce que tout le monde pense tout bas. Elle est toujours franche, est, n'a jamais d'arrière pensé. Elle est le contraire de ma mère.
Samira est brune d'origine marocaine. Ma mère est blonde et elle est française avec des origines de Finlande. Samira est franche et ne mâche pas ses mots. Ma mère est réservée, cache souvent ses sentiments et préfère dire des mensonges plutôt que blesser les gens. Ce n'est peut-être pas la bonne chose à faire mes, je la comprends, ma mère peut-être extrêmement timide quand elle le veut. Samira est cool et zen. Ma mère est stricte et stresse pour un rien.
Mais jamais je ne pourrais choisir entre les deux. Car l'une sans l'autre ce n'est plus pareil. Il y a des moments ou elles me soûlent un peu, mais je sais que la vie sans elles seraient beaucoup plus triste.
Signé :
Une fille qui a vu trop de films sentimentaux.
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