L'après-midi se passe trèèèèèèèèèès lentement. Je n'exagère même pas. On a eu deux heures de math d'affiler. J'ai cru mon heure venir. Madame Riato était d'une humeur maussade. Déjà qu'en générale, elle n'est jamais heureuse dans la vie de tous les jours. Mais lorsqu'elle est de mauvaises humeur, je crois que même Hitler fait pipi dans sa culotte quand il entend de sa tombe que Madame Riato n'est pas de bonne humeur. Car ce n'est pas joli, joli à voir. Les élèves trop sensibles vomissent avant la fin du cour.

Enfin, là, Madame Riato n'était pas contente, car les élèves qu'elle a eus avant on été trop turbulent d'après elle. J'insiste bien sur "D'après ELLE". Car je crois que nous n'avons pas la même définition du mot "Turbulent".

Un élève qui chuchote pour demander de la colle à son voisin en toute discrétion et pour ELLE signe d'un élève turbulent.

Alors que pour moi, un élève turbulent et celui qui ne fait jamais ses devoirs, sont insolents avec les adultes, collectionnent les heures de colle et les croix. Si un jour elle croise un élève comme cela, je pense qu'elle va faire un arrêt cardiaque ou se transformer en Hulk, mais version rouge.

Enfin bref, quand nous sommes arrivés dans ça classe pour deux heures longue et interminable de mathématique on a tout de suite regretté de ne pas être resté dans la cour ou au pire chez nous faisant croire que l'on était malade. Madame Riato, cela se voit direct si elle est énervée (tout le temps) ou si elle est VRAIMENT en colère. Ce n'est absolument pas la même chose. Non, pas du tout. Quand elle est VRAIMENT en colère Madame Riato, tape du pied nerveusement sur le sol et nous lance un regard noir qui fait trembler tous les membres de ton corps.

Dans ces moments-là, quand la prof est en colère, elle prend toujours un élève qui n'a rien fait pour se défouler. Et à chaque fois elle prend qui ?

MOI !

Comme par hasard. Je crois qu'elle n'a toujours pas digéré le coup de Monsieur Pythagore.

Quoi que toi non plus tu ne l'as pas vraiment digéré.

Non, comparée à elle, je ne suis pas rancunière.

Mouais. Mon œil.

Quoi ? C'est vrai ? D'ailleurs, je ne vois même pas pourquoi je te parle.

Dès que je me suis assise à ma place habituelle, j'ai senti que Madame Riato n'allait pas me louper aujourd'hui. Surtout que nous avons deux heures avec elle. Je le savais que très bien. Alors lorsque le silence s'installe et que Madame Riato me lance un regard satisfait, je sens le regard des autres élèves me dirent en silence "Bonne chance Alice, tu étais une bonne camarade".

-Alice, s'il te plaît peux-tu venir au tableau ? Demande Madame Riato d'une voix étrangement mielleuse.

Je préfère sa voix roque lorsqu'elle est énervée que sa voix douce. Cela ne lui va pas du tout.

Je retiens un gémissement de douleur, pourquoi moi ? Qu'est-ce que j'ai fait de si mal pour mériter cela ? Sniff. :( Je me lève avec regret et rancœur. J'aimais tellement ma place, près du radiateur et de la fenêtre. Je parie qu'à la fin de ma torture, je ne pourrais plus m'asseoir tellement cela me ferait mal. (c'est une image, elle ne va pas vraiment me torturer, c'est pour rassuré les âmes sensibles)

Je m'approche lentement du tableau tout en faisant mon testament personnel.

Le très cher testament d'Alice,

Alors je lègue à ma mère, ma chambre, mes habits (on fait la même taille), mon rouge à lèvres rose, mes serviettes hygiéniques (je sais qu'elle en a besoin), mon film DVD " La belle et la bête" (c'est son film favori), heu.... Qu'est-ce que je peux bien lui donner aussi.... Ah oui mon journal intime (elle rêve tellement de le lire depuis que j'en ai un, cela lui fera plaisir).

Je donne à Samira, ma collection de parfum et de maquillage, mes cheveux (elles les adorent), mon humour, mes CD de Selena Gomez, mes écharpes et mes costumes de princesse qui sont trop petit.

À ma meilleure Amie Laura, mon dictionnaire, notre cahier d'amitié que l'on faisait lorsque l'on était petite, mes DVD de pirates des Caraïbes et le collier d'amitié en cœur qui se colle lorsqu'ils sont proches!

Et pour les autres (j'ai trop la flemme de les faire tous) tous ce que je n'ai pas dit.

Alice.

Ouais bon bref, arrête de faire ton fichu testament, là la prof te regarde de manière assez bizarre. Ricane ma conscience.

Oh, ce n'est pas faux. Pourquoi elle me regarde comme cela ? C'est normalement le pervers qui a ce regard. Celui, où il y a les sourcils haussés et les lèvres pincés.

-Alors Mademoiselle Alice, chuchote madame Riato, dis moi ce que l'on a vu au précédent cours ? Vois-tu, ta camarade Charlotte ici présente, n'étant pas là la dernière fois ne sait pas que nous avons commencé un nouveau chapitre. Pourrais-tu l'aider ?

Tout en ma parlant, elle pointe du doigt Charlotte. Une jeune fille douce et gentille comme un agneau. Elle a de long cheveux lisse et blond, des yeux bleu à croquer et une petite tête d'ange. Elle est très sensible et s'attache très vite aux personnes. Une jeune fille mignonne que tout le monde aime bien.

Je vois bien dans son regard qu'elle est rongé par le remords. Elle ce dit que si elle n'avait pas était malade la dernière fois, je n'aurais peut-être pas été obligé de m'humilier devant la classe. Mais je sais que Madame Riato aurait trouvé un moyen quelconque pour me le faire payer (de quoi je ne sais pas). Je lance un sourire encourageant à Charlotte pour qu'elle arrête ces remords.

-Donc Charlotte, tout d'abord la moindre des politesses et de savoir si tu vas mieux et si tu es en état de comprendre ce que je vais te dire, non ? Tu vas bien ?

Charlotte hoche la tête apeurée de faire une bêtise. Les autres élèves commencent à sourire ne comprenant mon manège.

-Oh, je suis rassuré et soulagé que tu ailles bien, le contraire m'aurait tellement attristé. Je suis aussi contente que tu sois en état de m'écouter. Alors vois-tu Charlotte le cours précédent il s'est passé que...

Un silence s'abattit dans toute la classe. Eh merde ! Je ne me souviens plus du tout ce que l'on a vu la dernière fois. Déjà, que je ne comprends jamais les cours de Madame Riato (ou à moitié pour être gentille) là, je ne me souviens de rien.

Purée de pommes de terre écrasé en mille morceaux !

Mais qu'est-ce que l'on a bien pu faire la dernière fois ? Je parie que j'étais trop occupé à discuter ou me chamailler avec les filles pour m'en souvenir. Oh zut, alors ! Madame Riato va me tuer. Elle ne va pas se gêner de me rabaisser devant tout le monde. Bon, il faut que je trouve une excuse.... Vite!

-Eh bien... La dernière fois....... Il s'est passé que.... Hum.... J'eus une soudaine migraine qui m'empêchait moi de bien comprendre le cours. Oh rien que de penser à l'ancien cours la douleur me revient subitement.

Je fais mine d'avoir mal à la tête et me frotte le front doucement en gémissant de douleur. Les autres élèves explosèrent de rire devant mon jeu de rôle. Bah ! Ils sont sûrement jaloux, car je joue tellement bien la comédie. Bande de petit jaloux que vous êtes!

J'allais continuer de me plaindre quand soudain Madame Riato frappe son poing sur sa table. Ce qui fait un grand: "BANG" dans toute la classe. Je sursaute et recul vers le tableau. Elle peut vraiment faire peur cette prof quand elle le veut.

-Dehors ! Rugit-elle comme un lion.

J'ouvre de grands yeux. Non-juste pour cela ?

-Mais Madame, je proteste, je...

-J'ai dit : DEHORS ! Hurle-t-elle folle de rage.

Je ne pris même pas le temps de prendre mes affaires que je sors en furie de la salle. Et je tombe nez à nez avec

La CPE et Mathieu.

Oh mon dieu.

Signé :

Une fille qui joue trop bien une fille qui a la migraine.