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La liste des revendications. (18)


Chuck a tenu parole. Il a disparu une petite journée et le soir-même, la porte de métal s'est ouverte. Il pousse un diable sur lequel repose un immense frigidaire. Ça doit peser une tonne, seulement ce n'est pas ce à quoi je pense.

Je n'ai pas entendu la porte se fermer. Alors qu'il avance dans la pièce, cherchant du regard une des innombrables prises électriques, je lui désigne le coin le plus éloigné de la porte, disant que je veux le coin cuisine là-bas.
J'ai peur mais que puis-je faire à part désespérer ? Je peux tenter de fuir.

Alors quand il atteint le mur du fond, je m'élance de toutes mes forces. Je traverse le couloir et je tire la porte de fer. Elle est à peine entrebâillée mais cela suffit pour que je puisse l'ouvrir. Et je me retrouve dans le garage en pierres grises, où le froid vient instantanément glacer mes pieds. Mon souffle chaud forme une brume en face de moi mais je l'ignore, me concentrant sur le principal : où se trouve la sortie.

En face de moi, le van ouvert montre des trésors d'objets et j'ai un petit pincement au cœur en me disant que Chuck n'a pas menti : il prévoit vraiment de meubler ma prison pour me la rendre agréable.

Cela me rend confuse et hésitante mais je passe devant le véhicule sans m'arrêter, les poings serrés contre mes hanches. J'ai atteint l'entrée du garage, devant une nouvelle porte métallique. Je tâtonne toute la surface sans parvenir à trouver de poignée, alors je réalise qu'il doit forcément y avoir une commande électrique. Tout en fouillant des yeux l'obscurité, à laquelle mes yeux s'habituent petit à petit, je frappe de grands coups sur l'espace qui me sépare de la liberté.

— Au secours, à l'aide, supplié-je en criant.

Ma voix est encore un peu rauque mais je m'en moque. J'hurle à en détruire mes poumons, je frappe à en saigner des mains. Je n'aurai peut-être que cette chance alors je dois tout donner.

— Layland...

Je me fige et me retourne pour affronter son regard bleu, qui semble presque luire dans la pénombre. Sans lui laisser le temps de me rejoindre, je cours me réfugier derrière le véhicule. Je ne suis pas très agile ni très sportive, mais l'urgence de la situation et l'adrénaline aidant, je réussis plus ou moins à maintenir la camionnette entre nous deux, courant d'un côté et d'un autre avec frénésie. Et je vois une nouvelle porte sur le mur.

Une porte qui doit mener à la maison, probablement, comme il me l'a dit auparavant. J'y cours et il m'intercepte de ses deux bras, coupant nette mon espoir de fuite. Je reste figée, comme morte entre ses bras. Va-t-il me tuer pour avoir voulu fuir, ou me priver de nourriture, peut-être ? Reprendre ce qu'il voulait m'offrir ? Ne plus venir me rendre visite ?

Même cette dernière hypothèse me terrorise et je pense à Alfred.

— Il n'y a personne par ici... je t'ai dit que ma famille avait des moyens. Nous sommes sur leur domaine viticole, il n'y a que des vignes aux alentours. Les maisons les plus proches sont à au moins deux kilomètres et ce sont surtout des petits vieux. Ça ne sert à rien de t'enfuir, Layland.
— Tu peux pas m'en vouloir d'avoir essayé...

Il ne me lâche toujours pas, comme s'il avait peur que je me cache à nouveau. Ses bras sont croisés autour de moi, il doit bien sentir mes tremblements inquiétants et entendre la rudesse de la voix. Pourtant, il n'immisce aucun mouvement. Il ne m'enferme pas de nouveau, sans faire mine de vouloir me libérer pour autant.

— Même si je te lâche, tu ne vas pas pouvoir partir. Le garage s'ouvre depuis la maison ou depuis une télécommande... qui est là-bas aussi. Pour cette porte-ci... Il faut taper un code à neuf chiffres. Inutile de te dire, je pense, que les combinaisons sont infinies.

Maintenant, il desserre son emprise et je suis de nouveau libre de mes mouvements. Quand je croise son regard, j'ai l'impression qu'il me permet d'essayer de sortir, comme pour me prouver ses dires. Je ne me fais pas prier.

La porte séparant le garage de la maison est massive, comme toutes les portes ici, je le crains. Comme il l'avait dit, je vois un petit pavé encastré dans le mur, présentant une série de touches avec des chiffres. J'appuie plusieurs essais de combinaisons dessus de manière hasardeuse mais il émet toujours un son grave et retentissant.

«Daang»

Ce constat me déprime. Même si j'arrive à sortir, même si je tuais Chuck pour m'enfuir... je serai quand même incapable de passer une simple porte. Ça aurait été plus simple avec une porte à reconnaissance d'empreinte, car pour trouver aléatoirement neuf chiffres dans le bon ordre... cela pourrait prendre toute une éternité.

— Tu veux vraiment continuer à faire ça ? demande Chuck dans mon dos.

Il a les bras croisés sur son torse, la tête penchée avec une sorte d'interrogation dans son expression.

— Je te propose quelque chose... Maintenant que tu sais que tu ne peux pas sortir, n'essaye plus. Je peux te laisser venir dans le garage quand je suis là, tu peux m'aider à vider le van si tu en as envie. J'ai cru comprendre que... tu t'ennuyais. J'ai... vu les enregistrements des caméras. J'aurai dû demander avant de le faire, mais...
— Rassure-moi, il n'y en a pas dans la salle de bain ?
— Bien sûr que non ! s'indigne-t-il. Même les autres caméras, elles étaient dans le chai avant, quand il servait encore. Ce n'est qu'une excuse de plus, mais c'était involontaire. Puisque tu paniques seule, j'ai réfléchi à un moyen pour que tu saches quand je rentre... Je vais installer des micros.

Je déglutis lentement mais une boule est coincée dans ma gorge. Alors, il veut dire que... non content de pouvoir m'observer à loisir, il compte aussi m'écouter ? Et je serai encore plus épiée que je ne le suis déjà ?

Il pense me rassurer mais je me sens encore plus prise au piège dans un étau qui ne cesse de se rétrécir. Pourtant, même si je répugne à l'accepter, sa compagnie m'aide. Alors je remonte les manches de mon pull et attrape le premier objet du fourgon qui me tombe sous la main, en l'occurrence une chaise, et je l'amène à l'intérieur.

Chuck comprend que je ne tenterai plus de partir et émet un sourire plutôt engageant. Si mon unique punition pour avoir essayé de fuir n'est que le fait qu'il puisse écouter les discussions futiles que j'ai avec Alfred, alors... ce n'est pas si cher payé que cela, finalement.

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