Chapitre 27 :Le chien qui vit dans les toilettes
Quand je pense qu'il y a 5 mois et 2 semaines, j'étais en vacances d'été...
Que j'étais en short et tee-short très léger et que j'allais au Macdo sous le soleil des Tropicana. Que je m'amusais follement avec mon petit-copain Mathieu et mes supers copines. Même les disputes furent de courte durée durant cette belle époque qu'on appelle les 60 jours glorieux.
Oui, effectivement, je viens de donner un nom à mes vacances, cela arrive à tout le monde, non ?
Qu'avec Samira et ma mère, le soir à 21 heures, on allait dans les bars et il faisait encore jour nous prendre un petit apéro. Que mon père est venu me rendre visite et que je suis allée pour la première fois rencontrer une nouvelle personne de la famille : Nicolas. Que les centres-villes étaient assez vide en fin de journée.
Le Paradis sur terre quoi...
Mais ça, c'était il y a 5 mois et 2 semaines....
Maintenant quand je sors, c'est pour aller dans mon lycée travailler du 8 heures 18 heures, avec au moins 56 couches d'habits pour ne pas attraper la crève. Que je vais rarement au Macdo tellement il est bondé de personne avec de trop gros vêtements comme moi et qu'on fait à la fin des parties de bowling géant pour des nuggets. Que Mathieu, est bien trop concentré sur ses devoirs pour venir sortir avec moi et que les filles commencent elles aussi à penser plus à leur avenir qu'au temps présent. C'est La Guerre Glacial des Adolescents.
Encore un nouveau nom pour une période de ma vie, mais j'aime donner des chapitres dans ma vie.
Je ne vous parle même pas (enfin, si je vous en parle, mais c'est une expression que je trouve vraiment con, mais que j'utilise quand même) des disputes de Samira et ma mère pour le chauffage, Samira veut le mettre à 6 et ma mère à 8. Mon père et Nicolas devaient venir pour Noël mais ils ont eut de la neige chez eux et les clients de mon père voulait des bûches faites le jour même donc cela ne s'est finalement pas fait.
Tu n'en as pas un peu marre de râler ?
Si... Mais je croyais que tu allais me couper et me reprendre bien avant...
C'est bien ce que je pensais, Alice, il va falloir que dès fois, tu te débrouille sans moi.
Bah alors qu'est-ce que tu fais dans mon cerveau ?
Tu penses vraiment que j'en ai une idée ? Si je râle, c'est qu'il y a une bonne raison : JE NE SAIS PAS CE QUE JE FAIS DANS TON CERVEAU HS !
PAS LA PEINE DE GUEULER ! J'avais compris cela fait 15 ans que tu me le dis, je crois que j'ai compris maintenant.
Pourtant tu continu de me le demander chaque jour.
Ma mère entre dans ma chambre sans frapper avec une pile de vêtement dans les mains.
-Alice range ses trucs avant que je ne fasse une overdose de tissu laver. Et que ce soit dans ton armoire et non pas dans les toilettes du chien que nous n'avons absolument pas !
-Pourtant je trouve cela plus pratique de mettre mes vêtements propres et bien pliés dans les toilettes du chien que nous n'avons absolument pas. D'ailleurs il s'appelle comment ?
Samira entre dans ma chambre en gueulant :
-Le cerveau d'Alice ! C'était en mémoire de ton cerveau disparu que nous avons décidé de l'appeler comme cela. Vu que c'est un chien que nous n'avons pas non plus. Cela fait deux choses.
Je me lève de mon lit assez vexée de ce que vient d'annoncer Samira. Moi qui pensais que mon cerveau était l'UNIQUE chose introuvable de la maison. Voilà qu'un chien que je ne connais absolument pas, comme mon cerveau, vient troubler la vedette de mon unique et inexistant cerveau.
Mais quelle horreur ! C'est un affront au cerveau d'Alice que personne ne connaît ! Alice, je te propose un combat singulier avec le chien qui vit dans des toilettes qui n'existe pas. Ou alors ce sont les toilettes du chien qui sont connues ?
Question philosophique pour nos chers lecteurs (pour voir si vous suivez un peu près le sens pas du tout logique de l'histoire qui n'a aucun but dans la vie de tous les jours) :
Est-ce le chien qui vit dans les toilettes et qui n'existe pas qui vole la vedette du cerveau inconnu d'Alice ? Ou alors les toilettes du chien qui n'existe pas ?
Samira profite du fait que je me sois levé pour sauter comme une gamine et s'allonger sur mon confortable lit. Ma mère pose délicatement mes habits sur un coin de mon bureau et vient s'asseoir près de Samira. Elles commencent à rigoler et à chahuter tranquillement sur mon lit pendant que je les regarde furieuse.
-Il y a une raison quelconque pour que vous vous allongez sur mon lit sans l'autorisation de la maîtresse de ce lit ? Ou alors il y a une réunion dans ma chambre et que je suis la seule à ne pas être au courant ?
Ma mère se relève gloussant comme une petite fille de 5 ans qui vient de manger le meilleur chocolat de sa vie et m'annonce plus sérieusement :
-En fait Alice, on est venu ici pour discuter avec toi.
-Ah bon ? S'exclame Samira le sourire qui part d'un seul coup.
-T'es sérieuse Samira ? Cela fait 3 heures que l'on joue à Pierre, feuille, ciseaux pour savoir qui va parler en premier à Elle !
-Et c'est qui qui a perdu ?
-TOI ! S'énerve ma mère à bout de patience.
Je regarde cet échange un peu perdu. Elles viennent quand même de perdre 3 heures de leur vie inutile et chiante pour savoir qui allait me parler. Mes mères ! Les personnes que je vois le plus souvent au monde.
Contrairement à ton cerveau qui fait parti des dossiers inachevés d'objet de valeur qui ont disparu.
-Bon de quoi, vous voulez me parler qui est si effrayant que cela ?
-RIEN ! Répondent-elles en choeur. OH CHIPS ! DOUBLE CHIPS ! TRIPLE CHIPS AVEC DES COOKIES EN PLUS !
Je lève les yeux au ciel. Et après, on a le culot de dire que c'est moi l'immature dans la famille ?
Alice, je te rappelle que tu as pleuré pendant 5 jours non-stop parce que tu ne pouvais plus aller au jeu enfant de Macdo.
-C'EST QUOI LE PROBLÈME ? Je gueule en colère.
-Justement, on trouve que ces derniers temps, tu es un peu plus sur les nerfs, tu t'énerves plus facilement. Tu pleures pour un rien. Tu ne veux même plus sortir dehors avec tes amis. On veut juste savoir si tout va bien ? Dit ma mère de manière super calme.
-Et n'essaye pas de nous mentir, nous avons un détecteur de mensonge qui se déclenche quand tu mens et qui n'existe absolument pas, mais j'ai l'impression qu'ils existent plus de choses qui n'existent pas que des choses qui existent vraiment.
C'était la phrase philosophique de Samira. Vous avez 48 heures pour faire une argumentation. Merci bien, la direction des gens qui aiment rajouter des devoirs au dernier moment et qui prennent 30 heures.
-C'est juste la période ! Je réplique fatiguée. Je n'aime pas l'hiver, ni la rentrée, ni avoir une nouvelle année. J'aimais bien le nombre de l'année dernière. Je m'y étais habituée. Et encore une fois, va falloir que je change mes habitudes. Je déteste cela ! De plus, les filles commencent sérieusement à me stresser avec l'avenir et les études. On n'en a jamais parlé sérieusement, mais on s'est toutes très bien que je vais avoir un avenir de merde ! Qu'est-ce que je vais devenir ? Cette question me fait tellement déprimé que je ne préfère pas ne pas me poser cette question. Et rester chez moi à me mater des séries est la meilleure solution que j'ai trouvé.
Contrairement à ton cerveau qui est toujours en voie de disparition. Il a été adopté par une famille de boudhiste et à décidé de grimper le mont Himalaya pour te prouver qu'il est plus fort que toi et depuis il est le premier cerveau à avoir grimper la montagne la plus haute du monte. Tu peux être fière de toi ! Même le chien nommé Cerveau d'Alice l'accompagne. Avec les toilettes bien sur.
Ma mère se décale un peu de mon lit pour que je m'affale avec elles sur mon lit. Déprimée, je me laisse réconforter par les deux personnes qui ne m'ont encore jamais abandonné.
-Oh Alice, tu sais que cela est faux ! Enfin, il est vrai que tu as des difficultés à t'y faire au lycée, mais cela ne veut absolument pas dire que ton avenir est fichu. Loin de là, tu peux surprendre tout le monde dans le domaine où l'on t'y attend le moins. Tant que tu aimes ce que tu fais, c'est le plus important, lâche ma mère toute heureuse.
-Solène, soupire Samira, arrête de jouer la mère optimiste des films et séries nunuches. Ce que tu dois faire Alice, c'est t'en sortir. OK, en vrai le bac, c'est horrible et totalement inutile. Mais nous sommes dans une société où le bac est encore "beaucoup" trop important. Je sais que ce n'est pas une partie de plaisir, mais nous sommes pas dans une société ou le plaisir passe avant tout. Mais tu es forte Alice... Un peu têtue, je dois l'admettre, mais assez forte. Bien sûr, je ne parle pas physiquement, mais mentalement.
Tout cela, c'est grâce à moi ! Parce que ton cerveau n'est pas là comme les toilettes et le chien. Et que je suis le seul d'un peu près censé dans ton corps.
On ne va pas en rajouter s'il te plaît !
-Bon assez parler de chose trop sérieuse ! Je m'exclame. Moi, je propose qu'il est temps de manger quelque chose de super bon et délicieux que même le chien Cerveau d'Alice et ses toilettes que l'on n'a jamais eut vont venir allécher par l'odeur.
Signé :
Une fille qui n'a pas de chien qui se nomme Cerveau d'Alice et qui a des toilettes.
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