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🍊Chapitre XXIX

Pdv T/P
On arriva au parc ensemble et on se balada, repassant les chemins de terre tracés au milieu des arbres et autres végétaux qui embelissaient le parc.

T/P:Tiens, c'est quoi la cabane là-bas?
Shōyo:Je crois que c'est un stand de boissons chaudes.
T/P:On s'en prend une?
Shōyo:Pourquoi pas.

On se rapprocha de la cabane et on vit un vieil homme en train de nettoyer la tablette du stand. En nous voyant nous arrêter devant lui, il posa son attention sur lui.

Homme:Oh bonjour. Désolé jeunes gens mais je m'apprêtais à fermer.
T/P:Oh, c'est pas grave. Je prendrais un thé en rentrant.

On s'apprêtait à reprendre notre chemin, mais il nous interpella à nouveau.

Homme:Vous n'êtes que deux?
Shōyo:Oui.
Homme:Bon... Je peux faire une exception si c'est pour un jeune couple.

Je m'apprêtais à répliquer qu'on n'était pas en couple, mais honnêtement je me dis que ça ne servait à rien. On demanda alors au vieil homme ce qu'on voulait, puis il nous le servit. Shōyo paya tandis que je récupérai les gobelets, et on reprit notre balade. On finit par se poser sur un banc pour siroter notre boisson.

T/P:Ça fait du bien de boire du thé le soir.
Shōyo:Ouais, ça détend.

Un blanc s'installa. C'est fou comment en l'espace de 20 minutes, on est passés de meilleurs amis à inconnus. Du moins, on se parle comme si on était pas plus qu'un sportif et sa manageuse.

T/P:...Shōyo?
Shōyo:Oui?
T/P:Désolée pour tout à l'heure. J'aurais pas dû me rapprocher autant de toi vu ce que ça a amené. Je le ferai plus.
Shōyo:T'as pas besoin de t'excuser.
T/P:Et... Tu m'as toujours pas dit ce que tu voulais me dire.
Shōyo:Ah oui... Il hésita un moment avant de reprendre la parole. En fait, je suis amoureux de toi.

Mon coeur rata un battement avant d'accélérer soudainement en même temps que mon visage prenait une couleur rouge.

T/P:Vraiment?
Shōyo:Oui. Donc si tu pensais que ce qu'il s'est passé tout à l'heure m'a dérangé, et bien non, t'as pas à t'excuser. En fait, je le voulais ce baiser, et avec toi. Personne d'autre.

Je pouvais pas croire ce que j'entendais. Je me doutais qu'il aimait, mais je doutais quand même. Mais alors en avoir la confirmation venant de sa propre bouche et de sa propre voix.

T/P:Si j'avais su, j'aurais proposé de t'embrasser plus tôt... Je t'aime aussi Shōyo.

Je vis ses yeux s'illuminer et ses lèvres s'étirer en un grand sourire. Puis il prit mes deux mains qu'il serra fermement.

Shōyo:Vraiment?! J'acquiescai. Je suis trop content! Je me sens léger!
T/P:Ça te rend si heureux que ça?
Shōyo:Évidemment! J'ai attendu longtemps avant de pouvoir te le dire, et c'était dur de savoir si t'accepterais ou pas!
T/P:Ah, bah maintenant tu sais que ce que tu sens est réciproque!

Ça me rassure de le voir comme ça. Quand il était silencieux et déprimé, j'avais l'impression d'avoir une toute autre personne que Shōyo devant moi. Au moins, maintenant qu'il a retrouvé le sourire, c'est plus agréable de le voir.

T/P:Donc on fait quoi?
Shōyo:Comment ça?
T/P:Bah tu veux qu'on continue à se balader où on rentre chez nous?
Shōyo:Oh! Maintenant je veux profiter d'être avec toi.
T/P:D'abord tu veux pas dormir, puis tu veux rester avec moi... Tu veux juste des prétextes pour sortir tard c'est ça? Plaisantai-je.
Shōyo:Bon peut-être... Mais que si c'est avec toi!

Je lui souris avant de me lever et il fit de même. Je lui tendis ma main, qu'il attrapa, et on recommença à déambuler dans le parc, le silence régnant sur le parc dû à l'heure tardive nous faisant du bien.

Shōyo:Au fait T/P, je pensais que tu poserais la question mais tu l'as pas fait donc je vais le faire: on est quoi du coup?
T/P:Des humains?
Shōyo:...C'est pas la réponse que j'attendais- Non mais vraiment, on est toujours amis ou tu veux qu'on soit officiels?
T/P:Mmh... J'aimerais voir comment ça va se passer entre nous avant d'engager quoi que ce soit. Et puis, je sais pas comment réagirons les autres si on leur dit qu'on est ensemble.
Shōyo:Déjà comment ils réagiront si Shimizu leur dit qu'on était sur le point de s'embrasser?

Je réfléchis un instant. C'est vrai que même si Shimizu ne dirait sûrement rien, si Nishinoya qui était avec elle commence à forcer pour savoir, et que Tanaka et d'autres le rejoignent, elle pourrait finir par vendre la mèche...

T/P:Ça ira. Je suis sûr qu'ils seraient compréhensifs si on leur disait qu'on veut pas qu'ils nous saoulent avec ça.
Shōyo:T'as de l'espoir... Connaissant Noya et Tanaka ils feraient leur fans, et Tsukishima ramènerai le sujet sur le tapis dès qu'on l'embêterait.
T/P:Bah j'ai pas d'autres idées...
Shōyo:Au pire tu sais quoi? On verra demain comment ça se passe! En attendant, on devrait arrêter de réfléchir et profiter de ce soir!
T/P:T'as raison!

On se balada encore longtemps, repoussant l'heure de notre retour chez nous pour à la place profiter de la présence de l'autre.
Mais ce moment ne fut pas éternel, car au bout d'un certain temps, mon téléphone vibra dans ma poche. Je le sortis et vis que ma mère m'appelait, je décrochais alors.

T/P:Allô?
Maman:T/P tu rentres bientôt?
T/P:Je sais pas, je me balade encore un peu.
Maman:Tu te balades? T'étais pas censée être chez des amis du club de volley? Et rassure-moi t'es pas toute seule?
T/P:Si mais je suis partie plus tôt, et t'inquiètes pas je suis avec Shōyo.
Maman:Mh... Bon écoute, rentre vite d'accord? Je vois pas d'inconvénient à sortir, mais pas jusqu'à aussi tard.
T/P:Ok... À tout à l'heure.

Je raccrochai et expliquai la discussion que je venais d'avoir avec ma mère à Shōyo. Il fit d'abord la moue, ne voulant pas rentrer, mais il comprit l'inquiétude de ma mère et décida de me raccompagner. On rebroussa donc chemin et on partit en direction de chez moi.

Shōyo:C'est déjà bientôt la fin de l'été. Fit-il remarquer en levant les yeux vers le ciel. Faut profiter du ciel dégagé.
T/P:Oui. Mais je suis sûre que t'es pressé d'être en automne.
Shōyo:Pourquoi?
T/P:Je suis sûr que t'aimes bien l'automne. Tes cheveux me font penser aux feuilles colorées des arbres!
Shōyo:Détrompe-toi, je préfère largement l'été! En même temps, ça paraît logique avec mon anniversaire.
T/P:C'est vrai c'est quand le tien?
Shōyo:Le 21 juin.
T/P:Hein?! Mais c'est passé depuis longtemps! Et j'ai rien fait pour marquer le coup, l'amie en carton...
Shōyo:Je t'en veux pas t'inquiètes! Puis on en a jamais parlé donc tu pouvais pas savoir!

Je tournai mon regard devant moi et remarquai qu'on était déjà dans ma rue, à quelques mètres de ma maison. On discute tellement qu'on voit pas le temps passer et le paysage défiler devant nous.

T/P:Bon bah on y est. Je déclarai devant chez moi. Merci de m'avoir raccompagnée!
Shōyo:C'est normal, c'est ce que n'importe quel petit ami ferait!
T/P:On a dit que pour l'instant on était pas en couple!
Shōyo:Oui mais ça aurait pas de sens de se qualifier d'amis alors qu'on s'aime!

Je capitulai et il m'embrassa la joue. Quand il s'écarta de moi, je fis la même chose pour lui. On s'attendait tous les deux à ce que l'un de nous lâche les mains de l'autre, mais aucun de nous ne voulait qu'on se lâche les mains.

T/P:On va pas réussir à rentrer chez nous hein. Fis-je remarquer en riant.
Shōyo:Clairement pas. Bon, à 3 on se lâche les mains et on rentre.
T/P:Ok. Un...
Shōyo:Deux...
T/P:Deux et quart...
Shōyo:Deux et demi...
T/P:Deux et trois quart!
Shōyo:On va jamais s'en sortir. Allez... Trois.

On se lâcha les mains tandis que je reculai et je plaçai une main sur mon front, simulant une perte d'énergie.

T/P:Je me sens déjà... faible..! Simulai-je.
Shōyo:C'est le club de théâtre que t'aurais dû rejoindre, pas de volley!
T/P:Merci, ça me flatte!

On ria, c'était vraiment n'importe quoi nous deux ensemble. Déjà en tant qu'amis on était pas mal, là on est pire, qu'est-ce que ça sera si on se met officiellement en couple?

Shōyo:Allez. Bonne nuit T/P.
T/P:Bonne nuit Shōyo.

On se tourna le dos mais je me retourna assez rapidement vers lui à nouveau.

T/P:Je t'aime!
Shōyo:Moi aussi!

Je lui souffla un baiser avant d'entrer chez moi et d'enfin le laisser partir. Je saluai mes parents et rassurai ma mère, lui réexpliquant que j'étais avec Shōyo et qu'il n'y avait rien à craindre, et que de toute façon personne ne se trouvait dehors à part nous à cette heure.

Je montai ensuite dans ma chambre, me douchai et m'allongeai dans mon lit une fois en pyjama. Cette journée a sûrement été la meilleure pour moi depuis un moment. D'abord le club dont je suis la manageuse remporte son match de revanche contre Aoba Jōsai, puis j'embrasse (presque) Shōyo, et ensuite je me balade avec lui et j'apprends que lui m'aime de la même façon que je l'aime.

Satisfaite de ma journée bien remplie, je fermai les yeux sur ces pensées pour me reposer.

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1552 mots

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