🍊Chapitre X
Le lendemain, l'entraînement était essentiellement basé sur les réceptions. Je voyais bien que Shōyo avait vraiment du mal avec les ça, il réagissait toujours trop tard et faisait des manchettes maladroites. Je devrais lui en parler.
Je me dirigea vers lui à la fin de l'entraînement, après que tout le monde ait rangé, je m'avançai vers Shōyo pour lui demander si c'était bon et qu'on pouvait partir, mais je fus interpellée par sa conversation avec les autres gars sur Ushijima, l'ace de Shiratori Zawa et le champion de la préfecture de Miyagi.
Les garçons furent interrompus par Ukai leur disant qu'effectivement Shiratori Zawa n'était pas le seul adversaire redoutable que les garçons devraient battre pour aller aux nationales: il y a également Wakutani Minami et leur sens de la défense et de l'esprit d'équipe ; Date Kōgyō et leur "mur de fer", auquel grimaça Asahi car Karasuno avait perdu contre eux 2-0 l'an dernier ; Aoba Jōsai et leur passeur extraordinaire, Oikawa ; et Shiratori Zawa avec ce cher Ushiwaka.
T/P:Vous avez intérêt à bien vous entraîner, parce que si on perd à nouveau contre ce mannequin qui se la joue pick me boy, je sais pas si je saurais contrôler mon envie de le castrer.
Nishinoya, Shōyo et Tanaka rirent à ma remarque, avant que le coach reprenne son discours motivant.
Ukai:Pendant qu'on s'entraînait d'arrache-pied, il est clair que les autres équipes faisaient de même. Qu'ils soient faibles ou champions, ils veulent tous gagner. Et surtout, ne laissez plus personne nous appeler les corbeaux sans ailes.
Takeda fit irruption dans le gymnase et nous tendit la feuille avec les poules des nationales inter-lycées. On était contre Tokonami pour le 1er match, mais on se retrouverait face à Datekō si on gagnait. Et Seijō était également en tête de poule.
Après ça, on put rentrer chez nous. Une fois sur le chemin, j'adressai finalement ma question au roux.
T/P:Dis Shōyo, ça te dirait de t'améliorer en réceptions?
Shōyo:Évidemment! Je peux pas rester si nul alors qu'on va affronter à nouveau le grand roi!!
T/P:Alors ça te dirait que je t'apprenne à en faire de bonnes?
Shōyo:Tu ferais ça?! Merci T/P, t'as la classe!
Mon coeur se serra quand je l'entendis faire ce compliment à mon égard. J'adore comment il s'excite et s'enthousiasme avec la moindre chose, on dirait vraiment un enfant!
Shōyo:Mais ça irait avec ton poignet? T'es sûr que tu te ferais pas mal?
T/P:Je t'apprendrais en manchette, comme ça j'utiliserais que mes avants-bras.
Shōyo:On commence quand? Où? Demanda-t-il tout impatient.
T/P:Mmmh, le tournoi débute dans 1 mois, donc on pourrait s'y mettre dès ce weekend? Et on pourrait faire ça au parc!
Shōyo:J'ai trop hâte!! Merci T/P t'es trop généreuse!
T/P:C'est qu'un entraînement, je t'emmène pas au parc d'attraction! Mais en tout cas contente que ça te plaise.
On se sépara puis on rentrâmes chez nous comme chaque jour.
Le weekend arriva rapidement, et la sonnette de chez moi retentit vers 14h. J'allai ouvrir en hâte et découvris Shōyo qui trépignait d'impatience.
Shōyo:Salut T/P ça va?
T/P:Oui, et j'imagine que ça sert à rien de te demander, ça se voit que oui!
Shōyo:J'ai juste trop hâte venant d'une ancienne volleyeuse super douée!
T/P:Ok, laisse-moi mettre mes chaussures et on peut y aller. Le prévins-je en rigolant.
Maman:Attends T/P.
Ma mère arriva derrière moi avec des bandages, me les donnant comme soutien pour mes réceptions. Elle nous souhaita un bon entraînement puis je sortis et rejoignis Shōyo.
Shōyo:T'es vraiment sûre que ça ira?
T/P:Mais oui t'inquiète pas, je ferais attention.
Le roux m'invita à monter derrière lui sur son vélo. Je m'exécutai et il commença à pédaler en direction du parc.
Arrivés, on s'arrêta au terrain de volley et descendit du vélo.
T/P:Bon, commençons sans plus tarder.
Shōyo:Attends! T'es même pas échauffée! Tu pourrais encore plus te blesser!
T/P:Je te dis que ça va, c'est pas des réceptions en manchette qui vont briser mon poignet!
Shōyo:J'insiste pour que tu t'échauffes au moins les bras.
Je soupirai avant de sourire. On dirait un enfant en plein caprice, mais au fond il s'inquiète pour moi. C'est mignon et gentil de sa part. Je finis par lui obéir et m'échauffer les différentes parties de mes bras.
Une fois fait, on put enfin commencer. Je bandai mes poignets et sortis le ballon que j'avais amené de son sac.
T/P:Bon, déjà pour commencer, montre-moi ta position pour réceptionner.
Il s'exécuta et je repérai déjà des problèmes dans sa position. Je me glissa derrière lui et saisis ses épaules.
T/P:Il faut que tes épaules soient orientées vers le ballon qui arrive sur toi. Ensuite... Je pris cette fois ses bras. ...tu dois plus baisser tes poignets. Comme t'es là, ils sont dans le prolongement du bras, donc rappelle-toi de les abaisser pour ne pas être gêné par tes poings au cas où le ballon ferait contact un peu plus bas que t'es avants-bras.
Pdv Shōyo
Pendant que T/P m'expliquait, la sentir manipuler mes bras me faisait sentir des choses.
Ses mains douces traduisaient le fait qu'elles n'avaient pas été abîmées par le contact brusque avec les ballons depuis un moment.
T/P:Pour prendre un peu d'élan, tu peux plier tes genoux et quand tu renvoies le ballon, pousser sur tes jambes pour bien le guider.
Sa voix était ferme et sérieuse pendant qu'elle m'expliquait ses conseils que j'écoutais avec attention. Une fois avoir fait les derniers ajustements, elle s'enleva et alla de l'autre côté du filet avec le ballon.
T/P:T'es prêt?
J'hochai la tête et elle réalisa un service que je réceptionnai avec un peu de mal toutefois, n'étant pas habitué à cette position.
T/P:Hé c'est pas mal!
Shōyo:Tu trouves? J'ai pas trouvé ça incroyable pourtant...
T/P:Si c'était bien! T'as pris la bonne position directement. Ce qui a joué dans la réception bancale, c'est mon service. J'ai plus poussé le ballon que tapé dedans, pour pas trop forcer sur mon poignet, donc forcément le service était pas top.
Je la regardai en faisant la moue. Elle est obligée de se retenir dans ses techniques juste à cause de son poignet. Elle se mit soudain à rire en me regardant —sûrement à cause de la tête que je fais qui doit être drôle—, avant de poser une main sur mon épaule.
T/P:Je sais à quoi tu penses, mais c'est pas grave, vraiment! Je fais avec, si tu veux je peux m'entraîner à servir avec la main gauche comme ça t'aurais de vrais bons services.
Shōyo:Mh. Je veux pas que tu te forces à faire des efforts juste pour m'entraîner. Grognai-je.
T/P:Shōyo, je me force pas. Et si m'entraîner à jouer de la main gauche peut me servir d'excuse pour rejouer au volley, c'est avec plaisir que je le fais. Pas par contrainte. Capiche?
Je lâchai un petit rire avant qu'on reprenne notre entraînement jusqu'à la fin de l'après-midi.
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