Pdv Namy :

J'avais peur. Chaque nuit, je sombrais dans des cauchemars où je revivais la mort de Zoro. Chaque nuit, mon angoisse grandissait à l'idée de perdre quelqu'un d'autre. Cet homme, qui l'avait tué, était si puissant.
Combien d'ennemis de cette envergure allions nous rencontrer au cours de nos aventures ?
Et combien de mes amis allaient eux aussi trouver la mort ?
Zoro avait toujours fait partie des plus puissants de l'équipage. C'était un choc pour tout le monde, de l'avoir vu mourir, pour nous sauver.
Je frissonnais, me maudissant intérieurement d'être aussi faible.
Je sortis de ma chambre et allais sur le pont. Je vis Sanji qui regardait la mer, les yeux éteints.
Après l'incident, il avait été le seul avoir eu la force de se relever. Il s'était occupé de nous tous, alors que nous étions dans un état de transe, sans réaliser ce qui venais d'arriver. Il avait refoulé son chagrin et avait réussi à nous faire quitter l'île. Il avait caché sa souffrance pour nous. Mais je savais qu'au fond, il était aussi abattu que les autres.
Je m'approchai silencieusement et me plaçai à côté de lui. Il m'adressa un sourire triste. Il était si beau. Plus le temps passait, plus j'éprouvais le besoin de me rapprocher de lui. C'était le seul qui m'apportait du réconfort. Je l'aimais. C'était indéniable.
« - Sanji ?
- Oui, Namy ?
- J'ai peur.
- Peur de quoi ?
- De perdre quelqu'un d'autre. De te perdre.
- Namy, Zoro s'est sacrifié pour nous. Pour qu'on vive tous. Je ne laisserais personne d'autre mourir. Je ne veux pas qu'il soit mort en vain. »
Il parlait avec tant de résolution, de tristesse et ... de tendresse ?
Il me regardait dans les yeux. Les siens étaient si bleus, si profonds, si beaux !
J'avais tant besoin de réconfort. Je me blottis dans ses bras musclés et rassurants, et enfouis mon visage dans son torse.
Je me sentais en sécurité. J'étais si bien que j'en oubliais le reste. Il n'y avait que lui et moi.
Sanji me décolla doucement de lui. Encore une fois, je croisais ses yeux et m'y perdit.
Nos visages se rapprochèrent et on échangea un long baiser. Finalement, je réussis à sourire et dis :
« - Je crois que je t'aime ...
- Moi aussi. »
Enfin, pour la première fois depuis si longtemps, je fut heureuse.