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PROLOGUE

 Les chapitres se suivent et ne se ressemblent pas. Après une petite introduction pleine d'humour, place à l'histoire. Et à l'angoisse aussi.

*Voix d'outretombe ON*

Alors préparez- vous à ressentir la chair de poule parcourir votre corps, la peur vous tordre l'estomac ... au sang partout ...

Comment ça ... Vos genoux claquent déjà ? Vous pensiez peut-être que cette histoire serait une promenade de santé ? Je vous avais bien dit que cette fiction abordait la folie, non ? Folie des personnages, folie de l'auteure, ou folie des lecteurs/lectrices ?? Un peu tout ça à la fois, peut-être ...

*Voix d'outretombe OFF*

Ca fout les jetons, n'est-ce pas ? Non ? Bon OK ... ;-)

______________________________

Ils forment un cercle autour de moi et m'observent en silence. J'ai l'impression d'être épié comme une bête curieuse. Ils ne le disent pas, mais je le lis clairement dans leurs yeux, c'est criant. Ils pensent tous que je suis fou.

Pourtant je sais bien moi, que je ne suis pas dingue. Je me souviens parfaitement de tout ce que j'ai vu, ressenti. Ces grains de poussière en suspension devant mes yeux alors que je scrutais l'obscurité. La chaleur pesante de cette nuit d'été. Et même une légère odeur d'encens qui flottait dans l'air et titillait mes narines ... Mon cerveau ne peut pas avoir inventé tous ces détails. Tout était bien trop réel pour n'être que le reflet de mon imagination.

Je baisse les yeux au sol, mal à l'aise. Je ne parviens plus à soutenir leur regard. Il est si éloquent, ils n'ont pas besoin d'exprimer leur reprobation. Je devine sans peine ce qu'ils pensent en ce moment même. Leur posture, leur silence, tout en eux témoigne de leur scepticisme.

Voyons, ce n'est pas sérieux Matthew ... Tu délires une fois de plus ... Reprends-toi mon vieux, c'est de la science-fiction, ce que tu racontes ...

Mais leur opinion me laisse indifférent. Je m'en moque moi, qu'ils croient à mon histoire ou non. Ca ne change rien. Je suis certain que c'est arrivé, et c'est tout ce qui compte. Je me martèle cette réflexion comme pour m'en persuader mais ne peux m'empêcher de grimacer imperceptiblement.

Non c'est faux, je me mens à moi-même. Il y en a un parmi eux, dont l'estime m'est précieuse et que je voulais convaincre, plus que quiconque ... Dominic, mon alter ego depuis toujours, ou presque. Mais à l'instant, lorsque je me suis tu à l'issue de mon récit, j'ai bien vu cette lueur d'incrédulité apparaître dans ses prunelles. Sans qu'il n'ouvre la bouche, son verdict est tombé comme un couperet et les lettres se sont affichées au dessus de sa tête comme s'il me les avait épelées à voix haute, une à une.

F.O.U.

Un sentiment d'amertume me serre le coeur. Qu'il garde ses considérations pour lui. Je n'ai pas besoin de son soutien, je m'en sortirai tout seul. Je veux échapper à tout ce mépris et me calfeutre derrière mes paupières scellées. J'aimerais tant disparaître, me téléporter à mille lieux d'ici.

Ai-je été écouté ? Mon souhait est tout juste formulé qu'il semble se réaliser aussitôt. Les yeux clos et accroché à ma chaise, je me sens transporté hors de la pièce, jusqu'à ce soir-là. Alors que je suis plongé dans le même décor, l'appréhension m'étreint. Je voudrais pouvoir m'y soustraire mais je n'ai pas le choix visiblement.

Les poings serrés, je m'apprête à revivre mentalement l'épisode.

* * *

La pièce est silencieuse et plongée dans l'obscurité.

C'est le déclin du jour et l'ombre crépusculaire se répand comme une encre noire. La nuit est sombre et pleine de terreur, mais envoûtante. Depuis tout petit, cette noirceur rampante me fascine et m'effraye à la fois. Son approche a ce pouvoir étrange de faire vaciller la flamme oscillante de la raison, laissant l'imagination ainsi débridée produire des monstres impossibles.

Je me demande bien pourquoi je pense à ça, tout à coup ...

Je perçois le bruit du vent dehors, soufflant par bourrasques. Mais tout est sans vie à l'intérieur, une atmosphère oppressante pèse dans la pièce. Un calme suffocant, de ceux qui annoncent la catastrophe. C'est dingue, on se croirait dans un remake grotesque du Silence des Agneaux. Ou encore coincé dans le décor d'une de mes compositions musicales apocalyptiques, mon thème de prédilection. Cette ambiance devrait me ravir, moi qui affectionne ces tableaux inquiétants. Mais tout de suite, je ne ressens rien d'autre qu'une profonde angoisse qui m'étrangle.

Mais où suis-je, qu'est-ce que je fous là ...

Je me tiens accroupi dans un recoin de la pièce et distingue à peine la silhouette fantomatique des meubles autour de moi ...Dénaturés par le voile ténébreux qui les entoure, ils prennent des allures inquiétantes. Leurs ombres s'étalent en tâches difformes qui grandissent sur le plancher exsangue comme la lune, avalant peu à peu les lattes du parquet à l'image d'un trou noir aspirant tout dans ses entrailles. Le mobilier me semble vaguement familier mais je ne parviens pas à reconnaître les lieux. Mes mains sont saisies d'un tremblement incontrôlable. La peur m'oppresse.

Put###, mais qu'est-ce qu'il m'arrive ?

Je devrais me lever pour allumer la pièce mais je ne peux me résoudre à bouger, je suis paralysé. Je ne saurais expliquer pourquoi, mais j'ai le sentiment qu'il est sur le point de se produire quelque chose ... de terrible ... d'irrémédiable. Un événement qui va bouleverser ma vie. Mais j'ai beau me creuser les méninges, je ne vois pas de quoi il s'agit. Je ne me souviens plus de rien. Ni pourquoi je suis là, ni ce que je dois faire. Le noir total.

Pourquoi diable est-ce que je reste comme ça, tapi dans l'obscurité ? Pourquoi ce sentiment que tout ça va mal finir ...

Je déglutis avec peine et frotte nerveusement mes doigts contre mes pouces. J'interromps mon geste aussitôt. C'est étrange, ma peau est collante, recouverte d'une substance gluante. Je baisse les yeux sur mes paumes ouvertes, et me glace sur le champ. C'est impossible ... Et pourtant, malgré la pénombre des lieux, je vois les tâches.

Du sang ... Tout ce sang ... Mes mains en sont maculées. Dans l'obscurité, il paraît presque noir. Mes cheveux se dressent sur ma nuque et la sueur perle à mon front, collant quelques mèches en bataille sur ma peau.

Oh mon Dieu, non ... Mon Dieu ... Une voix pasmoldie à l'intérieur de mon crâne, il est prêt d'exploser. Qu'est-ce que tu as fait, Matt ... Qu'est-ce que tu lui as fait ...

Soudain, un bruit sourd coupe mes lamentations et me fait sursauter. Je pousse une exclamation étouffée. Le son provient de l'étage, juste au dessus de ma tête.

Et puis ce cri.

Un hurlement épouvantable retentit dans le silence de la nuit jusque dans mes entrailles, et me terrifie.

Cette clameur me réveille d'un coup. Mon instinct prend le pas sur mes peurs. Je bondis hors de ma cachette, m'élance vers le couloir et grimpe quatre à quatre l'escalier tandis que le cri se mue en un long gémissement. Arrivé à l'étage, je vole jusqu'à la chambre d'où provient le vagissement, et ouvre en grand le battant de la porte qui rebondit contre la cloison. Mes muscles se tétanisent.

Il n'y a plus de doute maintenant, je suis en plein cauchemar ...

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