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LXXXII-TOUT IRA BIEN

- Zoey, tu vas bien ?

Soucieux, je jette un coup d'œil par l'embrasure de la porte que la psychiatre a laissé entr'ouverte, après s'être engouffrée dans son cabinet. Cette dernière se trouve à deux pas de l'entrée et sursaute avec un petit cri de surprise au son de ma voix, laissant tomber quelque chose à ses pieds.

Je m'incline pour ramasser l'objet puis me redresse à la hauteur de la jeune femme et le lui tends.

- Tiens, ta clef USB.

- Merci, Edward. marmonne-t-elle en s'emparant de son bien d'un geste brusque.

Elle garde le visage baissé, faisant mine de réajuster son tailleur. Mais je vois bien qu'elle fait tout pour éviter de croiser mon regard. Intrigué, je referme la porte du bureau derrière moi puis déclare avec douceur :

- Tu m'as l'air bien préoccupée. Dis-moi ce qui ne va pas.

- Tout va bien, rétorque-t-elle en se détournant. J'ai du travail.

Je lève un sourcil, étonné.

- A cette heure-ci ? Il est presque vingt-et-une heures ... Tu devrais être rentrée chez toi depuis longtemps.

- Je ...

La jeune femme s'interrompt, hésitante. Sans un mot de plus, elle pivote sur ses talons et fonce se réfugier derrière son bureau. Déterminé à ne pas lâcher l'affaire aussi facilement, je lui emboîte le pas.

- Zoey, je ne te cache pas que je suis très inquiet pour toi. Il y a des semaines que je ne te reconnais plus. Tu es anormalement anxieuse. Tu restes tard au cabinet, mais tu négliges ton travail, ce qui n'arrivait jamais auparavant ! Et tu ne veux plus te confier à moi ...

J'ai rejoint la table de travail et considère la psychiatre en croisant les bras. Celle-ci se renfonce dans son fauteuil, serrant spasmodiquement entre ses doigts la clef que je viens de lui ramasser.

- Et ce soir, je te vois passer comme un éclair juste devant mon bureau, et tu ne me salues pas. renchéris-je. Je t'ai hélé, mais tu as continué ta course dans les couloirs jusqu'à ton cabinet, sans un regard en arrière. J'ai l'impression que tu ne m'as même pas entendu. Alors ne me fais pas croire que tout va bien avec un tel comportement, Zoey. Qu'y a-t-il, tu as des problèmes ? Quoi qu'il arrive, tu peux m'en parler librement, tu sais ...

- Je te répète que ça va, Ed. s'entête Zoey, les yeux rivés sur ses mains posées devant elle.

- Tu es en froid avec moi, je vois ... Tu m'en veux pour cette histoire de convocation, c'est ça ?

Aucune réponse.

- Sache que ça ne vient pas de moi, mais de la direction des ressources humaines, qui a eu vent des rumeurs concernant ton ex-patient et toi. Il faut que tu comprennes, je n'ai rien pu faire pour éviter cela. Tout le monde ne parle que de cette histoire à l'hôpital, et le directeur craint que l'affaire ne s'ébruite au delà de l'établissement.

La jeune femme pousse un soupir.

- Je sais.

Elle se décide à lever les yeux sur moi, et le visage qu'elle m'expose m'afflige. Ses traits crispés, son regard plus brillant que d'ordinaire trahissent un profond désespoir.

- Mon Dieu Zoey, que t'arrive-t-il ?! m'écrié-je, catastrophé. Parle-moi, bon sang !

Elle me dévisage quelques instants sans répondre, visiblement réticente à m'avouer ses tourments.

- Je ... J'ai quitté David. murmure-t-elle enfin.

- Quoi ? J'écarquille les yeux, interdit. Mais pourquoi ne m'as-tu rien dit jusqu'ici ?

- J'ai pris ma décision il y a quelques jours seulement, juste avant la reprise. répond-elle d'une voix atone.

- C'est à cause de ce Matthew, n'est-ce pas ? grommelé-je entre mes dents, après un instant de réflexion. Tu t'es entiché de lui, c'est ça ? Et lui t'a certainement promis la lune, avec ses airs charmeurs !

- Ed, je t'en supplie. Ses yeux baignés de larmes m'adressent une supplique. Ne fais pas comme mon père, ne me juge pas. Pas maintenant ...

Je la considère sans un mot, atterré de la voir dans un tel état d'abattement. Qu'a-t-il pu se passer entre elle et le chanteur ? Cette femme si forte et d'une patience infinie avec ses patients, qui ne ménage pas sa peine à l'hôpital. Cette personne brillante, dont la droiture et la générosité font ma fierté. Et pas seulement au regard de son travail. Ces quatre années de collaboration au sein de mon unité m'ont lié à elle bien plus qu'un chef de service ne saurait l'être vis-à-vis de sa subordonnée ... Un lien d'affection sincère.

Un attachement déraisonnable sans doute, considérant ma position et la sienne à Bedlam. En gagnant ma confiance au fil des ans, elle a su combler le vide que je ressentais depuis la disparition d'Emily. A cet égard, je suis fier d'elle comme je le serais de ma propre fille, si elle était encore là aujourd'hui. Et ce soir, la voir si malheureuse me brise le cœur. D'autant plus lorsqu'elle compare mon comportement à celui de son géniteur, qui n'a jamais été un soutien pour elle, et est absent de sa vie depuis des années.

- Tu as raison, pardonne-moi. fais-je en contournant le bureau pour la rejoindre.

Pris du besoin de protéger la jeune femme, je fais pivoter son siège dans ma direction et m'agenouille auprès d'elle, m'emparant de ses mains. Un geste intime que je ne m'étais jamais autorisé jusqu'alors. Le regard éteint, elle se laisse faire, son poing toujours serré autour de la petite clef qu'elle ne semble pas prête à lâcher.

- Zoey, écoute-moi. déclaré-je fermement. Même si je ne l'ai pas vraiment montré ces derniers temps, tu sais que je tiens à toi et que bien au delà du souci que je me fais vis-à-vis de ton travail, ton bonheur compte énormément pour moi. Alors, quoi qu'il ait pu se passer entre toi et cet homme, je veux que tu saches que je suis de tout cœur avec toi. Et je ferais ce qu'il faut pour t'aider.

La psychiatre me dévisage un instant, muette de stupeur. Bien qu'ayant toujours été en bon terme avec la jeune femme, je ne suis pas coutumier des démonstrations d'affection, et mon comportement la désarçonne. Il n'en fallait pas plus pour faire tomber sa cuirasse. Des larmes jaillissent de ses yeux, et elle s'effondre dans mes bras, anéantie.

-Tout ira bien, ne t'en fais pas. Murmuré-je en tapotant doucement son dos, la gorge nouée. On va s'en sortir, je te le promets.

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