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LIX-AU BORD DE LA FOLIE

Non, je n'ai pas payé Jack pour intervenir dans ce chapitre, contrairement à ce que l'illustration laisserait penser (je doute d'avoir les moyens de m'offrir ses services, soit dit en passant) ! Mais la légendaire image de l'acteur issue du film Shining  permet de poser un peu l'ambiance à ce point de l'histoire ...

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Non. Ressassé-je intérieurement, les nerfs à vif. Je n'ai pas pu me tromper.

C'est bien un sifflement que je viens d'entendre juste derrière moi, au fond de la pièce.

Je serre les poings à m'en faire mal, l'oreille tendue. Un instant, rien ne vient troubler le silence, si bien que je commence à me demander si je n'ai pas rêvé.

Mais tout à coup, le même bruit surgit. Un léger chuintement, comme le vagissement étouffé d'un animal.

Je tressaille violemment. Une envie irrépressible de fuir cet endroit me tenaille, mais je réfrène cette pulsion aussitôt. Je m'oblige à jeter un regard prudent par dessus mon épaule et mes yeux se plissent pour mieux percer les ténèbres, mais je ne vois rien d'autre qu'une noirceur d'encre.

Cette cécité de circonstance me terrifie et les questions se bousculent dans mon crâne. Il y a forcément "quelque chose" ici qui a émis ce son. Ou quelqu'un ? Comment est-ce possible ? La porte n'était pas cadenassée, personne ne peut se trouver ici, en tout cas pas un malade de l'unité. Mais cette évidence ne me convainc pas pour autant. Les secondes s'égrènent et un sentiment d'angoisse m'oppresse. Je ne peux pas attendre sans agir, je dois en avoir le cœur net.

J'essuie mes mains moites sur le tissu de ma robe et me soulève lentement sur mes jambes tremblantes. Mais en dépit de mes précautions lors de mon mouvement, l'articulation de mon genou émet un craquement sonore. Mon corps se raidit instantanément, aux aguets. Et cette fois encore, il me semble détecter un bruit imperceptible. Le froissement d'un drap qu'on repousse ... 

En proie à la panique, je n'y tiens plus et tâtonne frénétiquement la paroi près de la porte d'entrée à la recherche d'un interrupteur. La lumière crue inonde la pièce et le spectacle cauchemardesque me fait chanceler. 

C'est comme si l'interrupteur avait remonté le mécanisme d'un horrible pantin en plus d'allumer une ampoule. A deux mètres de moi, un homme s'est arc-bouté sur son lit, les yeux roulant furieusement dans ses orbites. Il se met à hurler avec force, les lèvres écumant de rage. Et plus encore que la vision elle-même, le cri effroyable me glace jusqu'à la moelle. Un cri féroce, torturant. Animal.

Recroquevillée contre la cloison en face du lit, je pousse une clameur effrayée mais il ne sort de ma bouche qu'un son étranglé. Le temps se fige l'espace d'une seconde, et tous les détails de l'effroyable scène s'imprime dans ma mémoire. La vision fantomatique de l'homme entièrement vêtu de blanc ; sa position grotesque à genoux sur le lit, le torse bombé et la tête renversée en arrière ; les veines saillantes sur son cou gonflé de colère ; les liens de contention fixés au matelas et qui lui bloquent les poignets de part et d'autre de son corps.

Le rugissement dément retentit dans toute la pièce, m'ôtant toute prudence. Un instinct profondément ancré m'intime l'ordre de me sauver sur le champ. Accroupie sur le sol, je pivote sur moi-même en direction de l'entrée mais mes jambes se refusent à porter mon poids. Je lève alors les bras et m'accroche à la poignée de la porte toute proche comme si ma vie en dépendait. Le corps contracté, je me soulève sur mes pieds avec un cri et ouvre le battant. A cet instant, je n'ai qu'une idée en tête ; fuir ! Tout de suite et le plus loin possible.

Mais mes jambes me lâchent à nouveau et je m'effondre à genoux sur le seuil. Une seconde vision apparue juste derrière la porte m'a cloué sur place. Penché au dessus de moi, un visage me fait face et deux yeux impitoyables se plantent dans les miens. Dans une vaine tentative de leur échapper, j'esquisse un mouvement de recul mais une main me saisit fermement le poignet.

- Calmez l'autre, ordonne Gordon Cumberbatch avec un mouvement de tête en direction du malade qui hurle toujours sur le lit. Je m'occupe de celle-ci.

Avant que je ne puisse réagir, une aiguille se plante dans mon bras et peu après je sens le sol se dérober sous mon poids. Ma peur s'estompe alors qu'un voile sombre recouvre ma vue, et je glisse peu à peu dans les ténèbres.

*  *  *

"...."

"...."

Plusieurs bourdonnements lointains me titillent les oreilles et me sortent peu à peu de ma léthargie.

Ma conscience s'éveille enfin, et deux voix me parviennent, de plus en plus distinctes. Elles sont toutes proches et à en juger par le timbre aigre de l'une d'elles, son auteur est en colère. Un étau comprime ma poitrine douloureusement quand je la reconnais enfin.

- ... êtes un imbécile, Davis. Maugréé Gordon Cumberbatch. Vous savez bien qu'on ne laisse jamais la porte d'une chambre ouverte ! Même si le malade est maintenu ligoté sur son lit !

- Hem ... Je le sais, docteur, mais j'avais oublié d'apporter une seringue avec le sédatif, et j'ai juste pris le temps de chercher ...

- Ca suffit, laissez-moi avec elle, nous reparlerons de tout ça plus tard.

- Bien docteur.

Peu après, le bruit d'une porte qui claque me fait sursauter. Le cou endolori, je soulève ma tête avec précaution et entr'ouvre les yeux. Je me trouve au milieu d'une petite pièce, ficelée à une chaise. Le lieu est exigu et encombré d'étagères contenant des draps, des produits d'entretien et du matériel de ménage. Un débarras vraisemblablement. Affichant un air sévère, le docteur Cumberbatch se tient assis sur un tabouret juste en face de moi.

- Bonsoir mademoiselle Berthelet. Comme on se retrouve ... Enonce-t-il posément.

J'ébauche un mouvement mais mes poignets sont solidement ligotés dans mon dos et mes bras restent entravés contre mon corps.

- Inutile de vous débattre. Renchérit mon interlocuteur. Vous allez finir par vous faire mal et ça va me causer des ennuis.

- Depuis quand est-ce que ça vous affecte ?! Vociféré-je, la colère surpassant la peur momentanément. Et où m'avez-vous enfermé ?

- Dans mon unité de soins, celle-là même que vous avez investi sans autorisation. L'homme se rembrunit avant d'ajouter. Et pour la seconde fois, si je ne me trompe pas.

- Détachez-moi, vous n'avez pas le droit de me maintenir ainsi ! Je proteste.

- Je prends le droit, n'ayant vous-même pas le droit de vous introduire dans ce bâtiment. Le professeur se penche vers moi d'un air menaçant. Et j'attends que vous me disiez ce que vous faisiez ici.

- Je n'ai absolument rien à vous dire. Rétorqué-je, le cœur battant. Je veux voir Edward immédiatement !

- Vous ne semblez pas comprendre. Susurre-t-il. Je ne vous laisserai pas partir comme ça, pas tant que vous ne m'aurez pas révélé pourquoi vous êtes venue ici. Et s'il le faut, j'ai les moyens de vous faire parler, croyez-moi.

Ces propos m'horrifient. Cherche-t-il seulement à m'intimider ? Ou compte-t-il mettre ses menaces à exécution ...

- Vous êtes complètement fou ... Murmuré-je d'une voix chevrotante. Puis des larmes me brouillant les yeux, je lance. Et Matthew, qu'avez-vous fait de lui ?

- Qui donc ? Ah, cet homme que le gardien a surpris dans mon bureau ? Ainsi donc, il s'agit de ce patient dont vous me parliez tout à l'heure à la fête ...

Gordon fronce les sourcils, en proie à une profonde réflexion. Je reste interdite. Quel jeu joue-t-il ? Espère-t-il encore me convaincre qu'il ne connaît pas le chanteur et qu'il n'a rien à voir avec les troubles qui l'affectent, après ce qui vient de se produire cette nuit ?

- Ne vous moquez pas de moi ! Je réplique vivement. Je sais très bien le monstre que vous êtes, et ce que vous avez fait subir à Matthew !

- Quoi ?! L'homme me considère d'un air stupéfait. Qu'est-ce que vous racontez ? 

- Cessez de jouer les innocents, docteur ! Insisté-je, les joues ruisselantes de larmes. 

Ecrasée par un trop-plein d'émotions, je ne peux plus contenir ma rage désormais et crache toute ma rancœur. 

Vous êtes responsable de ce qui est arrivé à mon patient, j'en suis sûre maintenant ! Il avait raison, vous êtes un dangereux malade ... Vous avez manipulé son cerveau, c'est ça ? Pour qu'il oublie tout, ce qui lui est arrivé et qui vous êtes ! Mais ça n'a pas fonctionné ... Il vous a retrouvé !

Ma voix se brise et les épaules affaissées, la tête penchée sous le poids de mon chagrin, j'ajoute dans un sanglot étranglé :

- Et maintenant, vous vous êtes débarrassé de lui en le faisant abattre ...

Haletante, je demeure le visage baissé, me dérobant à la vue de mon ravisseur. Après quelques secondes d'un silence de mort, la voix du professeur se fait à nouveau entendre. Et sa répartie me laisse sans voix.

- Il me semble que c'est plutôt vous qui êtes devenu folle ... Les délires de votre patient ont dû vous monter à la tête. Je ne sais pas qui est cet homme, je ne l'avais jamais rencontré avant cette nuit et je n'ai pas la moindre idée de ce qui a pu lui arriver pour qu'il se retrouve aujourd'hui interné. Pour être honnête d'ailleurs, je m'en contrefiche.


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Et ce fut à cet instant précis que Zoey comprit que sa raison avait basculé. Lorsque, dans cette pièce aux allures d'anti-chambre de purgatoire, elle aperçut dans une vision d'horreur trois médecins à l'air pernicieux apparaître et s'approcher d'elle, une lueur cruelle dans les yeux, et des membres de nourrissons dépassant des poches de leurs blouses immaculées ...

Je précise que ce dernier paragraphe ne fait pas partie de l'histoire proprement dite ! Quoique ... C'aurait pu ... ;-)

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