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LIII-REFLECHIR OU SE PRECIPITER ?

- Quoi ?! Mais tu n'y songes pas, Matt ! C'est de la folie !

- Non, au contraire ! Après les menaces qu'il a proférées, il ne se doutera pas qu'on puisse s'introduire dans son bâtiment dès ce soir. Et puis il est occupé à boire et manger à votre petite sauterie de psychiatres en ce moment-même, donc ...

- Mais comment peux-tu savoir ce qu'il se passe dans sa tête ? Et puis je ne sais pas combien de temps il compte encore rester à la fête ...

Matthew secoue la tête avec obstination.

- Nous n'avons pas le choix, à vrai dire ... Réfléchis Zoey, si nous attendons pour agir, tu peux être certaine qu'il prendra soin de faire disparaître toute preuve qui pourrait lui nuire entretemps. Et nous perdrons l'unique chance que nous avons de le confondre !

Je pousse un soupir, désemparée. Il a certainement raison, je n'avais pas songé à cela. Mais la simple idée de m'enfoncer à nouveau dans les entrailles de ce bâtiment me terrifie. Je me sens acculée dans une impasse, sans moyen de rebrousser chemin. Malgré moi, je suis imprégnée d'une sensation indéfinissable que cette entreprise ne peut nous mener qu'au chaos. Mais ce n'est pas comme si nous avions une kyrielle de cartes à jouer ...

Le cœur battant à tout rompre, je ferme les yeux en inspirant profondément, m'efforçant à endiguer l'angoisse qui me paralyse.

- Zoey, lâche doucement Matthew au bout d'un moment, alors que je reste abritée derrière mes paupières closes. Ne m'accompagne pas, je peux me débrouiller ...

- Comment ? J'ouvre des yeux hagards face au chanteur. N'y pense pas Matt ! C'est trop dangereux d'y aller seul. Sans compter que je suis responsable de cette débâcle, je veux me racheter et t'aider !

- Je refuse que tu te mettes en danger. Et puis tu es toute blanche et tu as la chair de poule ... Je vois bien que ça te terrorise d'y retourner.

A ses mots, je suis piquée au vif et toute peur disparaît momentanément.

- Bien sûr que non ! Je suis autant capable que toi d'affronter cette épreuve !

Matthew m'adresse un petit sourire dépité.

- Il n'y a pas de honte à avoir la trouille, tu sais. C'est un plan très aléatoire et -

- Pas question que je te laisse tomber Matt ! Je m'obstine. Nous ne serons pas trop de deux dans cette aventure. Et puis je dois récupérer la carte magnétique dans le bureau d' Ed avant cela, tu as besoin de moi !

- C'est vrai. Mais je ne veux plus être une source de problème pour toi, Zoey. Je t'en ai déjà tellement causé ... Et puis cette fois, la ballade risque d'être plus périlleuse que l'autre nuit.

Je chasse son argument d'un revers de la main.

- Justement, nous ferons face ensemble ! De toute façon, je n'ai pas l'intention de retourner à la fête, je préfère encore passer une nuit supplémentaire dans ces couloirs plutôt que de tenir tête au professeur. Et cette fois, mon excuse auprès de mon compagnon est toute trouvée. Dans son esprit, je m'amuse comme une folle à cette soirée costumée, et j'y resterais sans doute jusqu'au bout de la nuit ...

Résolue, je me dégage des bras de Matthew et me campe sur mes pieds aussitôt.

- Costumée ? Relève-t-il en se redressant à son tour. Puis me reluquant des pieds à la tête, il ajoute. Ceci explique une telle allure, alors ... Je suis un peu déçu.

- Que ... Mais pourquoi ? Je le fixe, interdite.

- Moi qui songeais que tu t'étais fait belle pour moi. Fait-il avec une moue faussement désappointée. Cette robe dotée d'une fente affolante, le masque vénitien relevé dans tes cheveux, ton regard charbonneux ... Tu ressembles à une mystérieuse Diva. Je dois dire que c'est très ... affriolant !

Après un clin d'œil chargé de malice, Matthew se dirige vers l'un des deux fauteuils de la pièce et s'empare d'un pantalon laissé là. Je ne l'avais pas remarqué, mais il n'était vêtu jusqu'ici que d'un simple T-shirt et d'un caleçon. Je sens mes joues s'empourprer violemment. Je ne saurais dire si cette rougeur subite est due au compliment espiègle de Matthew ou à sa tenue légère, mais désormais, je tiens sans doute plus de l'écrevisse que de la Prima Donna.

Cesse de t'enflammer pour rien, Zoey ! Me rudoyé-je intérieurement. Il était en train de dormir quand tu l'as surpris, ce n'est pas ta simple vue qui lui aura fait tomber ses vêtements ...

- Si tu tiens vraiment à m'accompagner alors allons-y Zoey, nous ne devons pas perdre de temps.

J'ai un coup au cœur alors que le chanteur se retourne vers moi après avoir attrapé une veste, les cheveux en bataille et une lueur renversante dans les yeux. M'efforçant de calmer les battements affolés dans ma poitrine, je lui emboîte le pas et nous quittons la chambre sans un bruit.

*  *  *

Pressant dans ma main la carte d'accès aux zones sécurisées, je m'engouffre dans l'ascenseur à la suite de Matthew. Après avoir subtilisé le badge dans le bureau d'Edward, nous avons arpenté le chemin jusqu'à l'unité UMD dans un froid glacial, à la lueur faiblarde des lampadaires du parc. Nous voilà maintenant au rez-de-chaussée de la bâtisse, prêts à descendre dans ses profondeurs.

- Où penses-tu aller exactement ? Questionné-je alors qu'il me fait face, une fois les portes coulissantes refermées sur nous. A la remise où se trouvent les tableaux ?

- Je ne crois pas que ce soit nécessaire. Réplique-t-il, songeur. Mais il y a quelque chose d'autre que je veux voir. Un détail qui m'est revenu de notre première expédition, il y a peu.

- Quoi donc ?

- En allant chercher les couvertures pour nous deux cette nuit-là, j'ai remarqué une porte non loin de la laverie qui comportait une signalétique intrigante. Tu sais, ces panneaux triangulaires jaune et noir, qui indiquent la présence de -

- D'une source radioactive ? Je le coupe, un éclair me traversant l'esprit au même instant.

Matthew me considère avec étonnement.

- Oui exactement ! Comment le sais-tu, tu avais vu ce panneau cette nuit-là, toi aussi ?

- Non, mais tes propos ont fait resurgir une conversation que j'ai eu avec mon amie Natacha peu après notre visite nocturne. Et elle m'a décrit une porte avec un symbole identique, quand elle m'a rapporté sa propre expérience dans ce même sous-sol ...

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent dans mon dos et me font sursauter. Je me détourne pour sortir de la cabine.

- Fu## ! A t-elle vu ce que cachait cette pièce ? Interroge Matthew, surexcité subitement.

- Non, le docteur en est sorti au même moment et l'a chassé sur le champ. Il était furieux de la trouver là.

Le chanteur grommèle quelques mots inintelligibles puis il me dépasse d'un pas leste. Il est bien plus tendu que lors de notre traversée dans les bois un peu plus tôt. Sans doute notre présence inattendue dans ce sous-sol et le mystère effrayant qui l'entoure contribuent-ils à le rendre nerveux.

- Il faut faire vite, viens ! Me presse-t-il.

Le cœur palpitant d'appréhension, je le suis sans un mot alors qu'il s'enfonce dans les ténèbres du corridor. Un frisson me traverse.

- Mon Dieu Matt, c'est encore plus lugubre que dans mes souvenirs.

- Nous savons où nous allons maintenant, nous perdrons moins de temps et serons vite sorti d'ici. Lâche-t-il afin de me rassurer.

- Oui sans doute ... Fais-je, la voix chevrotante.

Le musicien a dû déceler mon manque d'entrain car il fait volte face dans ma direction sans crier gare, et je manque de le bousculer. Je me recule aussitôt mais il me surprend en me saisissant la main. Remarquant que je tiens toujours la carte magnétique serrée dans ma paume, il s'en empare et la glisse dans la poche de son pantalon, puis il entremêle nos doigts et plonge son regard dans le mien.

- Ca va aller Zoey, articule-t-il doucement en accentuant la pression sur ma main. Comme tu l'as dit tout à l'heure, nous faisons face ensemble, je ne te lâche pas.

Troublée par ses propos et son timbre caressant, je me contente de hocher la tête. Son sourire en retour est resplendissant et mon cœur s'affole. Il est si captivant, si doux ... si irrésistible. Réalise-t-il l'effet qu'il a sur moi ? La tête dans un ciel étoilé, je sens mes angoisses s'étioler comme par magie. 

Manifestement satisfait de ma réaction, Matthew pivote sur lui-même et m'entraîne dans les profondeurs du boyau en me tirant gentiment par la main. Je lui emboîte le pas, bien moins à l'aise que lors de notre première reconnaissance dans ces lieux. Mes dents claquent, je suis transie dans le tissu peu couvrant de ma robe et ma veste trop légère pour une telle excursion ne m'est pas d'un grand secours. J'arpente la dalle de béton d'un pas peu assuré sur mes talons aiguilles, leur claquement résonnant dans un écho assourdissant, seul bruit rompant l'effrayant silence qui nous entoure. Les longs pans de velours de ma robe s'entortillent sans cesse entre mes jambes tandis que je m'applique à maintenir l'allure de Matthew, m'obligeant à m'arrêter à plusieurs reprises afin de les dégager.

- Maudite robe ... Grommelé-je entre mes dents alors que je replace le tissu une énième fois.

- On y est presque. Chuchote Matthew qui me tracte par la main pour m'inciter à rallonger le pas.

Je reprends ma progression derrière lui. Une minute plus tard, après avoir dépassé quelques portes dont celle de la laverie, il fait halte devant la dernière. Je m'avance à ses côtés et observe le battant à mon tour.

C'est une simple porte en bois épais accusant l'usure du temps, avec des éraflures par endroits. Mes yeux se fixent aussitôt sur l'unique touche de couleur qu'elle comporte ; le pictogramme triangulaire jaune et noir dont m'ont parlé Matthew et Natacha.

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... Et ce foutu panneau dont on parle depuis quinze chapitres, c'était celui-là :

Naaannnn, je déconne ! En fait, c'était celui-ci :

Heu ... je sais plus, peut-être celui-là plutôt ?

Enfin bref, la suite aux prochains chapitres ... pour vérifier s'il vaut mieux réfléchir ou se précipiter !

;-)

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