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CHAPITRE 9

Salut ! Pour ceux qui aiment la chasse aux refs (n'est-ce pas, @yasminebkzz !), eh bien vous allez être servis ! Il y en a tellement que je n'ai pas pris la peine de les compter ! Bonne chance pour toutes les trouver !

Bonne lecture ! ♥ ♥ ♥


Je me réveillai difficilement le lendemain matin, avec l'impression que le monde allait s'écrouler.

Machinalement, je me levai. Machinalement, je déjeunai un bol de mes céréales favorites face à mon père, ma mère et Justine. Machinalement, je me lavai les dents, pris ma douche et retournai dans ma chambre.

Mais, face à mon armoire pleine à craquer de vêtements (dont seulement une quinzaine me servaient), je bloquai. Que porter pour l'enterrement de sa meilleure amie ?

Du noir, forcément. Je jetai un coup d'oeil à travers ma fenêtre et remarquai un ciel couvert qui annonçait de la pluie. Chaud et humide.

Je sortis plusieurs tenues de mon armoire avant d'opter finalement pour une robe à bretelles qui me tombait un peu au dessus du genou, avec un gilet fin, au cas où le temps se dégraderait. Je me rendis dans l'entrée et complétai le tout avec une paire de sandales noires qui ne m'avaient jamais servi.

Je fus rapidement rejointe par mes parents et Justine, qui avait elle aussi été autorisée à sécher les cours. Le trajet en voiture se fit dans le plus grand des silences. Ni mes parents ni ma soeur n'osaient parler, ou peut-être n'en avaient-ils tous simplement pas l'envie. Quand à moi, j'essayais, une fois de plus, d'assimiler la vérité. La vérité qui boulversait ma vie.

Lena était morte. Et je me rendais à son enterrement. Dur à avaler.

Je ne sortis pas de la transe dans laquelle j'étais plongée lorsqu'il fallut descendre de la voiture, pas plus que lorsque nous nous présentâmes devant la famille de Lena -ses parents, ses grands-parents, sa tante, ainsi que d'autres que je n'aurais pas su nommer. Je les saluai machinalement, comme si j'étais un robot programmé. Comme si mon âme s'était envolée. (N.D.A. Eh, vous avez vu, j'ai fait une rime XD) Je ne sentais plus rien, je n'entendais plus rien.

On nous proposa de marcher un peu pour aller voir une dernière fois le corps de Lena et je suivis mes parents.

Lena était... quelqu'un d'autre. Dans mes souvenirs, elle débordait de bonheur, de malice. De vie. Alors que là... Elle semblait malheureuse et éteinte.

"En même temps, tu t'attendais à quoi ? résonna une voix dans un coin de ma tête. Elle est morte ! "

Je me sentis soudain horriblement mal. J'allais demander à ma mère de partir quand elle en prit elle même l'initiative, ce qui m'emplit de soulagement. De retour parmi les autres, je repérai mes amies dans la foule. J'hésitais à les rejoindre, quand je m'aperçus que Thomas était avec elle. Je détournai donc le regard avec regret et replongeai dans ma transe. Je ne sais pas combien de temps s'écoula avant que quelqu'un ne se mette à parler. Sûrement pour évoquer les qualités de Lena, même si à mon avis elles étaient trop nombreuses pour qu'on puisse toutes les lister.

Ma vue était floue. J'avais un peu l'impression de voir le monde à travers une vitre...

Je repensai à mon rêve -mon souvenir- et me souvins de ce qui s'était passé, après.

"Je sors de chez Tom et lutte contre mon envie de l'embrasser. Je ne peux pas. Je viens de le quitter. Alors je me contente de lui sourire et de dire :

"A lundi. Enfin, à demain, perce qu'on est dimanche et... Ben, après dimanche, c'est lundi, du coup... Euh, laisse tomber, oublie, je bégaie en rougissant."

Au secours ! J'ai l'impression d'être revenue en sixième, quand je l'aimais en secret avant que nous sortions ensemble ! Je laisse échapper un petit rire nerveux.

"Euh... Ouais, à lun... A demain, dit-il en rougissant à son tour."

Visiblement, lui non plus ne sait pas comment réagir. Nous sommes ensemble depuis deux ans, ce qui est énorme, par rapport à nos seulement trois mois d'amitié banale. Nous ne savons pas agir en tant qu'amis. Amis amoureux l'un de l'autre, ce qui complique un peu les choses.

Je lui adresse un nouveau sourire gêné.

"Salut.

- Salut."

Je me retourne et marche à travers la cour vers la rue. Au bout de quelques secondes, j'entends la porte se fermer doucement. Je fais encore quelques pas dans la rue avant de m'arrêter, sentant que ma gorge se noue et que mon nez commence à picoter. Je tente vainement de retenir les larmes qui me montent aux yeux. Ma respiration s'accélère un peu. Je me retourne vers la maison de Thomas juste avant d'éclater en sanglots. Bizarrement, ça me fait du bien.

Mon téléphone vibre dans ma poche et je le sors en reniflant.

Maman ♥ > Ad ? Tu es restée plus longtemps que prévu chez Lena ?

Oups... C'est vrai que j'étais restée presque une heure chez Thomas. Ne voulant pas lui causer de souci, je m'empresse de lui répondre :

Moi > Non, non, ne t'inquiète pas, j'arrive dans 5 minutes !

Incapable de stopper le flot de larmes qui coule sur mes joues, je me mets quand même en route en me disant que à un moment, je n'aurais forcément plus assez d'eau dans mon corps pour qu'elles continuent de couler à ce débit !

Lorsque je rentre à la maison, ma mère est en train de s'activer dans la cuisine. En m'entendant arriver, elle lève la tête et son sourire s'efface quand elle comprend que quelque chose ne va pas. Immédiatement, elle lâche le sachet de farine qu'elle avait en main et me serre dans ses bras.

"Mon coeur, ça va ? Enfin, non, ça ne va pas, je suis bête, marmonne-t-elle. Qu'est-ce qui se passe ?"

J'ouvre la bouche pour répondre mais la referme immédiatement. Je ne peux pas lui dire la vérité. Elle ne pourrait pas comprendre. Après une seconde de réflexion, je décide de lui raconter la version que nous servirons à Lena.

"Thomas m'a envoyé un message, dis-je entre deux sanglots. Il savait que j'étais chez Lena, alors on s'est retrouvés dans la rue. Au début, tout allait bien, et puis on a commencé à se disputer..."

Ma voix se brise et mes sanglots s'accentuent, alors même que je sais que ce n'est pas vrai.

"Et... On n'est plus ensemble, Maman. Je lui ai dit qu'il était idiot et que je le détestais... Mais c'est pas vrai ! Et... il m'a dit des trucs du même genre et moi je lui ai dit "Je te quitte !". Il m'a répondu que c'était lui qui me quittait. Et après je suis partie en courant pour revenir à la maison."

Ma mère me regarde d'un air apitoyé. Elle avait du connaitre quelque chose de semblable, dans sa jeunesse. Elle me sourit gentiment.

"Oh, Adèle, mon coeur. Si il t'a dit tout ça, c'est qu'il ne te mérite pas ! Il ne mérite pas ma merveilleuse fille !

- Merci, Maman. Et puis, c'est pas si grave. Tu sais, c'est pas la première fois. Il y en a eu d'autres. Et il y en aura d'autres."

Elle me serre une nouvelle fois dans ses bras et me chuchote à l'oreille, avec un sourire que je perçois dans sa voix :

"Ce soir : gâteau au chocolat. De quoi te remonter le moral !"

Je souris, mais au fond, la tristesse ne part pas. Je repense à toutes les promesses qu'on s'était faites... Et celles d'aujourd'hui les ont effacées.

On s'était promis l'impossible, je l'admets. Les deux enfants, la villa sur la mer et le tour du monde me semblent soudain bien loin..."

J'ouvris les yeux et pris une grande inspiration. Un peu plus bruyante que je l'aurais souhaité, toutefois, car Justine me regarda bizarrement. Je jetai un coup d'oeil autour de moi et vis que tout le monde fixait un point, quelques mètres devant nous. Heureusement, car sinon, mon comportement étrange ne serait pas passé inaperçu.

Je regardai ce que tout le monde fixait et ressentis un énorme choc dans la poitrine. Ils étaient en train de descendre le cercueil de Lena dans sa tombe.

Soudain, je pris conscience du silence. Il était terriblement lourd. Et il m'étouffait. Je ne pouvais pas rester ici. Je me retournai et m'enfuis en courant, me souciant peu du fait que j'avais bousculé plusieurs personnes dans ma fuite. Loin de tout. Loin de mes parents et de Justine.

Loin de Lena.

Je courus aussi vite que je le pus pendant une minute anvant de m'arrêter, à bout de souffle.

"Respire, Adèle. Respire, ralentis, me raisonnai-je mentalement."

 Je m'adossai à un arbre et laissai couler mes larmes. D'un coup, je me relevai et hurlai vers le ciel :

"Non ! Pourquoi ?"

Vidée de mes forces, j'éclatai à nouveau en sanglots et m'effondrai.

"Non... Non... Non... répétai-je d'une voix brisée."

Pendant plusieurs minutes, je restai ainsi, prostrée au sol, sanglotant. La pluie commença à tomber, mais je ne réagis pas. J'avais trop mal. Car ma douleur était mille fois pire qu'une douleur physique...

Je sursautai quand une main se posa sur mon épaule. Doucement, je levai mes yeux pleins de larmes.

Thomas.

Cette fois, je n'eus pas la force de le repousser. Il me prit dans ses bras avec une douceur infinie et je me laissai faire. Tant pis. J'avais besoin de réconfort et, même si je m'étais promis de l'ignorer, c'était lui qui me le donnait. Alors, je réussis enfin à l'admettre.

Là, sous la pluie, blottie contre Thomas, j'étais bien.


OK. Il faut que je vous avoue quelque chose. Je trouve que la dernière phrase est magnifique. Oui, c'est moi qui l'ai écrite. Mais sur le coup, j'ai eu l'impression d'être un génie. Ou bien je suis juste folle XD

En tout cas, j'espère que ça vous a plu ! J'attends vos commentaires ♥ !

Kissouuuus !

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