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Chapitre 13

Chapitre 13 : « Appel international »

"Natsu."

*♥*

DRIIIIIIING DRIIIIIIING , la sonnerie de téléphone résonne dans tous la café, interloquant les clients de celui-ci. Le propriétaire décroche après quelques secondes.

Hadès : Café Gaebolg bonjour ♥ !! S'exclame-t-il en posant l'appareil contre son oreille, un grand sourire sur les lèvres. 

- Faudrait revoir le volume de la sonnerie, tu crois pas ? Chuchote un habitué à un autre.

- C'est clair ! Et le nom du café avec !

Toute trace de jovialité s'efface du visage de Hadès alors que la personne au bout de la ligne parle.

Hadès : Pardon ? Natsu ? Victime d'un accident de la route ?! S'égosille-t-il. Entendu, j'arrive tout de suite !

Quelques minutes plus tard, le voilà à l'hôpital. En arrivant dans la chambre, il découvre Natsu assis sur une chaise, les bras croisés et un pansement sur le front. À ses côtés, un mèdecin, une infirmière et une autre femme habillée d'un petit poncho et d'une longue robe.

Hadès : Donc... Dit-il en reprenant son souffle. Si j'ai bien compris, en voulant éviter une voiture, il s'est cogné à un réverbère ?

- Oui ! Acquiesce le médecin en français. Il en a d'ailleurs gardé une jolie petite bosse ! Mais rassurez-vous, rien d'alarmant ! Ha ha ha !

Nats : ... Fait-il légèrement honteux.

Finalement, il pointe la femme du doigt. Elle a de courts cheveux blanc et des yeux bleus comme l'océan. Cette dernière les regarde avec un air perplexe.

Natsu : J'ai pas arrêté de dire que j'avais rien !! S'écrie-t-il. En plus, c'est moi qui ai traversé sans regarder ! Mais cette fille n'a rien voulu savoir ! Elle n'arrêtait pas de parler anglais ! Et super vite en plus ! Reproche-t-il comme pour se défendre. Je pigeais que dalle à son charabia !!

- Voici la jeune femme qui conduisait la voiture, Mlle Lisanna Strauss. Explique le médecin en rigolant. C'est une anglaise et elle est aussi en voyage.

Lisanna : Oh ! S'exclame-t-elle avec inquiétude et en faisant plein de gestes. Vous êtes son père ?

Hadès : Bah... j'suis pas son père mais c'est pas bien grave !

Lisanna : Je suis vraiment navrée ! J'ai loué une voiture et je ne suis pas encore très à l'aise avec... J'aurais dû faire plus attention... En plus, je roulais un peu vite...

Hadès pose sa main sur les cheveux de Natsu en riant.

Hadès : Non, c'est moi qui m'excuse pour tous les soucis qu'il vous a causé.

Lisanna : Voici l'adresse de l'appartement où je loge durant mon séjour. Leur tend-t-elle un bout de papier en souriant. J'y serai encore pendant deux semaines alors n'hésitez pas à me contacter en cas de besoin.

Le problème réglé, Hadès et Natsu quittent l'hôpital. Dans la voiture, un silence embarrassant règne.

Hadès : Eh ben... En tous cas... On peut dire que tu m'as fait peur ! Déclare-t-il alors que le rose regardais la paysage par la fenêtre.

Natsu : Désolé. Lui dit-il, toujours aussi gêné.

Hadès : T'as eu de la chance de tomber sur quelqu'un d'aussi gentil ! 

Natsu : C'est vrai...

Hadès : Et aussi jolie !

Natsu : ... Ouais. Répond-t-il vaguement, perdu dans ses pensés.

Hadès : Va falloir que je te renvoie au Japon, tu sais !

Natsu : NoOoON ! Se retourne-t-il vivement vers lui.

Hadès : Dans ce cas, dis au moins à Mavis où tu te trouves ! Soupire-t-il. En allant à l'hôpital, j'étais plus mort que vif...

Il soupire lourdement.

Hadès : Qu'est-ce que j'aurais dit à Mavis s'il t'était arrivé quelque chose, hein ?! Et à tes parents ?! S'il te plaîîît ! Soit tu rentres au Japon, soit tu lui dit où tu es ! Le supplie-t-il en grinçant des dents.

Natsu : ... Zut. Froussard ! Il se retourne vers le vitre, amusé. Tu sais, sur le coup... J'ai vraiment cru que j'allais mourir... Et ça m'a fait peur ! Avoue-t-il en souriant.

Hadès : N'importe qui aurait peur ! Franchement...

Natsu : À l'époque où je roulais en moto... Continue-t-il. Je grillais très souvent des feux rouges. Pourtant, face à la mort, pas une seule fois je n'ai eu peur. Enfin, Je n'avais pas non plus l'impression d'être en vie ! Il rit.

Ce n'est pas le cas de Hadès.

Hadès : Et si tu mourais maintenant, tu aurais des regrets ?

Natsu : Oui. Clair et net.

Surpris de cette réponse, Hadès tourne les yeux vers lui.

Hadès : Par apport à Zelef ?

Natsu : ... Pas seulement...

Hadès : Hihi. Concernant la fille ? Sourit-il.

De légère rougeurs apparaissent sur les joues de Natsu, il garde les yeux rivés vers l'extérieur. Dans le ciel bleue, le visage souriant de Lucy se dessine.

Natsu : Au moment où j'ai cru que j'allais y passer... tout ce que j'ai vu, c'est son visage...


***




"3E
CÉRÉMONIE
DE
RENTRÉE
DES
CLASSES"

"FÊTE DE BIENVENUE DES NOUVEAUX ÉLÈVES"

"PROGRAMME
1) 3-A
CONCERT SPÉCIAL 'HIT DU MOMENT' !!"

PAH, dans le gymnase, des petites pétards retentissent.

Je suis sur la scène, accompagnée de deux garçons de ma classe. Un micro en main, un chapeau sur la tête, je suis habillée d'une robe à langues manches à différents tissus. En face de moi, les nouveaux élèves du qu'accueille le lycée Fairy Tail.

Moi : Bonjour à tous ! M'exclamé-je joyeusement dans le micro et en levant un bras en l'air. Et bienvenue au lycée Fairy Tail !

Une mélodie enjaillante débute en même temps que je commence à chanter, le sourire aux lèvres.

- OUAH ! Fait la foule.

- Géniiiiiial ♥ ! S'émerveille une première année. C'est Dreams come true* !

*groupe de pop/rock japonais s'inspirant de nombreux courant musicaux

- La classe ! Elle chante trop bien ! S'exclame son amie.

- Mais c'est qui cette fille ? C'est qui ? Demande une autre fille, admirative.

- Pfuiii ! Siffle un garçon.

Super ! J'ai réussi à capter leur attention ! Je crois que ça leur plaît !

Ça commence super bien !!

Lucky : J'en peux plus !! Rage-t-elle dans les coulisses. Voir Max dans la peau de Nishikawa*... C'est vraiment l'horreur ! (venant d'une fan de Nishikawa)

*joueur de synthé du groupe Dreams come true.

Kinana : Oublie-le et regarde Lucy seulement ! Lui dit-elle, tout aussi excédée qu'elle. Jett non plus ne ressemble pas au vraie bassiste...

- BRAVOOOO ! Me félicite-t-on après la fin de mon concert.

Je quitte la scène sans perdre mon sourire. Puis je sors du gymnase.

Moi : JUBIIIIII ! L'appelé-je en accourant vers elle.

Cette dernière se marchait tranquillement, la programme de de la fête en main car elle fait partie des organisateurs - moi aussi d'ailleurs.

Moi : DIS ! DIS ! Tu m'as trouvée comment ? J'étais bien ? L'assaillis-je de questions, des étoiles dans les yeux. Et t'as vu ma robe ?! Elle ressemble à celle de la chanteuse, hein ?! Je l'ai faite moi-même ♥ !

Juvia : J'ai été bluffée ! Déclare-t-elle en croisant les bras, le visage neutre. T'arrives vraiment à imiter n'importe qui ! Déjà que l'année dernière tu m'avais épatée avec ton imitation de Shizuka Kudô...

Moi : Mais c'est parce que j'ai pas arrêté de répéter, tu sais ♥ ! Lui expliqué-je en secouant des bras comme une enfant. Et puis en plus, j'adore Dreams come true ♥ ! J'pourrai jamais rivaliser avec Miwa mais bon, je fais de mon mieux ♥ !

Juvia : Ça c'est vrai. Approuve-t-elle ma dernière phrase.

- Regarde, c'est Juvia Lockser ! Fait une voix à deux mètres de nous.

Je tourne la tête vers Jenny qui passe avec son amie.

Jenny : Elle n'en a pas l'air comme ça, mais c'est une vrai peste ! Elle ricane. Elle a piqué le mec d'une de ses copines !

Juvia garde un visage impassible, encaissant tout ce qu'elles ont à dire. 

Ce n'est pas le cas pour moi.

Moi : EH, MINUTE ! J'accours vers elle et empoigne violemment une mèche de ses longs cheveux

Jenny  : AIE ! Crie-t-elle aussi horrifiée que son amie. Mais qu'est-ce qui te prend, Heartfilia ?! Lâche-moi ! Tu veux te venger de la dernière fois, ou quoi ?!

Moi : Vous deux ! La coupé-je en tremblant de colère. Vous savez quoi exactement de cette histoire pour vous permettre de parler comme ça ? Hein ?!

Je tire plus fort.

Moi : SI VOUS PERSÉCUTEZ JUBI JE NE VOUS LE PARDONNERAI JAMAIS !! GRRR ! Explosé-je.

Elles s'en vont, effrayées. Juvia et moi on va s'asseoir sur des chaises qui traînent sous le préau. Je cache mon visage dans mon chapeau, pleurant presque de colère.

Juvia : Tu m'as surprise... On n'est plus à la maternelle, tu sais ? Me reproche-t-elle, embarrassée.

Moi : Mais ça m'énerve ! Hic ! Je ne supporte pas qu'on parle de toi comme ça ! C'est injuste !

Elle me regarde et finit par esquisser un sourire reconnaissant.

Juvia : Merci. Tu sais, ça ne m'a pas blessée autant que je ne l'imaginais. Me confie-t-elle sans perdre son sourire. En fin de compte, tant qu'on reste sincère envers soi-même, on peut garder la tête haute !

Je retire mon chapeau de mon visage et la fixe, le cœur battant. Jubi... tu es vraiment... formidable. Elle lève la tête devant elle et sourit. Je m'essuie le visage alors qu'elle se lève.

Juvia : Tout se passe bien ? Demande-t-elle à son petit ami.

Grey : Oui ! Sourit-il, il fait aussi parti des organisateurs. Grâce à la prestation de Lucy, le public est survolté !

Je suis flattée mais mon cœur bat encore plus quand Juvia s'approche de lui.

Juvia : Qui est sur scène en ce moment ?

Grey : Les 2-F. Mais ça dure un peu plus longtemps que prévu... Je pense qu'il serait bon de faire un court entracte pour que les nouveaux ne se lassent pas. Discute-t-il.

Juvia : Tu as raison, c'est une bonne idée. Acquiesce-t-elle en ouvrant le programme.

Du à mon regard insistant sur eux, Grey tourne la tête vers moi. Je suis complètement charmée par eux.

Grey : Ça ne va pas, Lucy ?

Je sors de ma contemplation.

Moi : Hein ? Ah ! Euh... ha ha ! Si, si ! Me gratté-je l'arrière de la tête en rougissant. Je me disais juste...

Je continue de les regarder.

Moi : ... que vous alliez drôlement bien ensemble.

Juvia : Toi, alors ! Réplique-t-elle en rougissant. Arrête un peu de raconter des bêtises !

Grey rigole alors qu'il commence à marcher. Mais c'est la vérité ! Je souris et les regarde avancer tous les deux. Dis, Natsu...

Je n'ai aucune raison de m'inquiéter pour eux, n'est-ce pas ? En les voyant si bien ensemble, les mauvaises langues se tairont forcément ! Et je crois même que pour les nouveaux élèves...

Il représenteront le couple idéal !




Habillée de son costume semblable à celui de Blanche-Neige et un panier en main, Meldy passe une main dans ses longs cheveux.

Meldy :  Bon, je te laisse grand père. Je vais cueillir des fleurs dans la forêt.

Gildartz : Très bien, fais attention à toi !

- Ouaaaah ! S'exclame une première année. Ce qu'elle est jolie ! On dirait une star !

- C'est vraiment elle, la présidente du comité des élèves ?!

- Ça fait rêver ♥ !

- J'ai bien fait choisir cette école ! Pleure de joie un garçon. Ça oui !

- Ah ha ha ! Moi aussi !

Lyon et Meldy interprète la rencontre. Il s'accroupit gracieusement en face d'elle. Je les regarde derrière le rideaux, avec Roméo, Freed et Lévy.

Roméo : Je me trompe où elle a pas mal progressé ? Remarque-t-il en abaissant ses lunettes de malfaiteur.

Freed : T'as raison ! On croirait voir une véritable actrice !

Je reste silencieuse et regarde attentivement la scène, tout en tenant une grosse affiche enroulée contre moi.

Lévy : Hum. Seven n'est pas pas mal non plus ! S'il pouvait toujours se comporter ainsi, il aurait la classe ! Dommage qu'il ne sache pas garder son calme quand on lui parle !

Lyon prend la main de Meldy dans la sienne et la regarde avec des yeux doux. Tu as beaucoup répété, n'est-ce pas Meldy ? Tu dois vraiment donner le meilleur de toi-même...

La scène du baiser arrive, je suis tellement touchée que je cache mon visage avec l'affiche enroulée.

Lyon : Ah, ma bien-aimée.. Dit-il, accroupis à ses côtés. Grâce à la force de mon amour...

Il regarde Meldy couchée et plongée dans son sommeil éternel. Doucement, il baisse la tête vers elle. Cette année encore "notre" pièce de théâtre... Les lèvres du prince et de la douce se rencontre dans un doux baiser... me serre le cœur. Natsu...




Gajeel : Après chaque fête... rien ne vaut un bon coup de balayette ! S'exclame-t-il, un balaie dans la main.

Lévy : Meuh, Jiji ! Active-toi un peu au lieu de rester planté là ! Le réprimande-t-elle avec un ton se voulant autoritaire. Range ces chaises, tu veux ? Elle lui prend le balaie des mains. Et après, tu t'occupera des cartons, OK ?!

Suite à ça, elle s'en va, laissant Gajeel perplexe.

Gajeel : Oui... Dit-il quelques secondes plus tard.

Moi : Ouh ha ha ha ! Ne manqué-je pas une occasion de l'embêter. Tu t'es fait disputer !

Lévy : Eh ! Vous, là ! Approchez un peu les poubelles par ici s'il vous plaît ! Allez !

Je remarque Meldy accroupie, en train de ramasser des bouts de papier avec une pelle et un balaie.

Moi : Passe-moi la pelle, Meldy ! Tendis-je la main vers elle. Je vais t'aider !

Elle me sourit. Je me baisse à sa place alors qu'elle se relève pour balayer.

Moi : Félicitation ♥ ! La fête a été un véritable succès !

Meldy : Oui ! Grâce à vous tous et à votre aide précieuse, on s'en est bien sortis.

Moi : Ah ha ha ! Pas la peine de de faire autant de manières ! Ah ha ha "notre aide précieuse" !

Elle éclate de rire à son tour.

Meldy : Après, on pense aller au karaoké pour fêter ça. Ça vous dirait, toi et les autres, de vous joindre à nous ?

Moi : Hein ♥ ! Relevé-je la tête vers elle. C'est vrai ? Avec plai...

Ah... Je me fige dans mon sourire. Mais... L'image de Juvia et Grey me revient.

Meldy : Ne t'inquiète pas, j'ai tourné la page. M'assure-t-elle d'une voix calme et posée. J'ai toujours beaucoup de regrets mais ça... Ce sont mes problèmes à moi !

Elle sourit.

Meldy : La prochaine fois que je tomberai amoureuse, je me garderai bien de refaire les même bêtises !






Le soir, au karaoké. Tous les membres du comités son présents. Je m'empare du micro et annonce d'une voix enjouée :

Moi : Candidat numéro un, Lucy Heartfilia, dix-sept ans ! Comme aujourd'hui c'est l'anniversaire de mariage de mon papa et de ma maman, je vais vous interpréter une chanson ultra romantique ♥ ! Ah haaaa ♥ ! AÏSHICHATTANOYO* !

*littéralement "Je suis tombée amoureuse", est une vieille chanson d'amour devenue kitsch tant elle est romantique

Tout le monde éclate de rire, Juvia est dépassée. Je chante dans la joie et la bonne humeur, installant une bonne ambiance.

Lévy : Dis, Jiji ! Tu chantes avec moi ♥ ! Lui demande-t-elle après que j'ai fini.

Gajeel : Allez tous les deux, faites-nous un duo ! Hihi ! Pointe-t-il du doigt Grey et Juvia qui regarde le programme des chansons en silence pour ne pas se faire remarquer.

Moi : Gajeel ! Le réprimandé-je pour le vent qu'il vient de mettre à la petite bleue.

Meldy : Mais vas-y, toi ! Dit-elle à Lyon qui s'était emparé du micro. Moi, je chante avec Freed ! Pas vrai ♥ ?

Freed : Non.

Lyon : Allez Harada ! Insiste-t-il en lui tendant un micro avec détermination. C'est Naniwa Koï Shigure* ! Viens !

*peut se traduire par "Pluie d'amour sur Osaka", est une chanson populaire

Meldy : Naaaaan ! J'peux pas chanter ça ! S'écrie-t-elle alors que Lyon se met à chanter avec tout son cœur. 

Gajeel ne se gêne pas pour rigoler.

Juvia : Alors passe-moi le micro ! Lui ordonne-t-elle en tendant la main. Je connais bien cette chanson.

Quand la voix de Jubi s'élève dans la salle, Lyon s'arrête de chanter et nous sommes tous épatés devant la talent cachée de notre amie.

Roméo, qui travaille toujours comme serveur, arrive avec des amuse-bouche.

Roméo : Tout se passe bien ? Sourit-il. J'vous apporte un cadeau de la part du patron !

Lévy : YOUPI ♥ ! S'exclame-t-elle comme une enfant et Grey rigole.

Gajeel : Toi aussi Combolto ! Chante-nous quelque chose ! Passe-t-il son bras sur ses épaules avec sa cravate nouée autour de sa tête.

Roméo : Mais j'peux pas, je bosse là !

Moi : Allez Roméo, juste une chanson ♥ ! Insisté-je aussi. On dira rien, c'est promis !

Roméo : Aaah ! Soupire-t-il. J'peux rien vous refuser Mademoiselle Lucy !

Il s'empare de la télécommande et prend un air de gentleman.

Roméo : Mais histoire d'avoir la classe, j'vais vous chanter une en anglais !

- Ooooooh ! Nous faisons tous en nous asseyant et l'applaudissant.

Il arrange son nœud papillon et la mélodie débute.

Je la reconnais immédiatement. Mon sourire se fane.

Lévy : Eh ! Mais je connais ! C'est Stand by me !

Gajeel : Oh ! Pas mal !

"Stand by me." Je me rappelle du premier festival de notre lycée. Le soir, dans le local du comité. "J'adore cette chanson."

Je revois se main se tendre vers moi. "On danse ?"

Meldy : Ouaouh ! Il chante bien Roméo ! C'est beau ♥ !

Lyon : ... Fait-il jaloux de ne pas avoir eu la même attention.

Il faisait sombre dans la salle ce jour-là pourtant j'ai très perçu Natsu me tendre la main pour m'invite à partager une danse avec lui. Son sourire, son regard.

Natsu...

Je commence à pleurer. Tout le monde tourne la tête vers moi, la musique s'arrête. Roméo arrête malheureusement sa parfaite interprétation.

Moi : Pardon... Gémis-je alors qu'un silence plane. J'arrive... J'arrive pas à m'arrêter... Mes larmes... Elles coulent toutes seules...

Juvia se lève pour venir vers moi.

La raison de ces larmes...

Lévy : Lucy... Se met-elle à pleurer aussi.

Juvia me prend dans ses bras... même si je la garde pour moi...

... tout le monde l'a devinée.

J'avais remarqué... que vous évitiez de parler de Natsu devant moi.

Merci beaucoup.

Au fond, même si mes amis sont adorables avec moi et que j'ai de nombreux camarades... Mon cœur ne cesse de parler de Natsu. Même si j'adore aller au lycée et que chaque jour, je m'y amuse...

J'aimerais qu'il soit là.

"Dis, Natsu ?"

"Pas vrai, Nastu ?"

"N'est-ce pas, Natsu ?"

Je pense à toi de tout mon être.




Natsu...

Quelque part dans un parc à Paris, Natsu est couché sous un arbre, écoutant le bruit du court d'eau qui coule devant lui et les oiseaux chantent légèrement.  Il ôte sa casquette qui reposait sur son visage et lève les yeux vers le ciel dégagé.

Une fois de plus, le visage de Lucy lui apparaît.




Moi : Désolée de vous avoir obligés à ma raccompagner jusque chez moi. Dis-je à Grey et Juvia une fois devant mon portillon. Vous devriez avoir envie de continuer à faire la fête avec eux, non ?

Juvia : Ne t'inquiète pas. Me rassure-t-elle en me caressant le bras d'un geste réconfortant. Si j'étais restée encore un peu, tu peux être sûre qu'en rentrant, j'aurais eu droit à une scène de la part de mes parents ! 

Grey : Et puis... Les deuxième année seront certainement plus à l'aise entre eux pour s'amuser ! Ajoute-t-il.

Juvia : Mais Gajeel est restée avec eux ! Se retourne-t-elle vers lui.

Grey : Ha ha, oui ! Mais à voir comme il y en a une qui était pressée de tout ranger pour pouvoir faire la fête avec lui, je pense qu'il ne dérangera pas ! Je ne nommerai personne !

Je revois la petite Lévy, avec le bonnet de Gajeel sur la tête, en train de réprimander les gens pour qu'il s'active. Je ris légèrement.

Moi : Bon... Je leur fait une grand sourire. Merci encore ! Rentrez bien tous les deux !

Ils s'en vont et je vais sonnez chez moi. Je reste un moment devant la porte mais je me souviens qu'il n'y a personne chez moi. "N'oublie pas de prendre tes clés, ma chérie !" M'avait-elle dit le matin même. "Ce soir, ton père et moi on sort !"

Moi : C'est vrai... Je prends mes clés dans mon sac. Au moins on peut dire que mes parents son heureux... Pas vrai, Natsu ?

Et voilà que je recommence... Je laisse retomber ma main qui tenait ma clés. C'est totalement inconscient... C'est devenu une sorte de rengaine. Je me remets doucement à pleurer. Même les larmes sont de la partie.

Je n'en peux plus...






Juvia : Ça ne peut plus durer ! Déclare-t-elle après s'être assise sur un banc avec Grey. Elle a atteint ses limites ! Si on ne fait pas très vite quelque chose... Elle ne tiendra plus le coup bien longtemps.

Elle se prend le visage entre les mains, inquiète comme jamais pour la blonde. Grey fixe la pénombre, semblant réfléchir.

Grey : Mais... Si Heartfilia a atteint ses limites... J'imagine que Natsu ne doit pas être loin non plus, qu'en dis-tu ?

Elle relève la tête vers lui agréant à cette hypothèse.

Grey : Je suis sûre que cette situation le fait souffrir au moins autant qu'elle !

Ce n'est pas une hypothèse, c'est une évidence.




Je déverrouille finalement la porte d'entrée et rentre à l'intérieur. Le téléphone sonne au même moment où je referme la porte derrière moi. 

Les joues baignées de larmes, je relève la tête.




S'étant trouvé une cabine téléphonique, la première chose que Natsu fit, c'est de composer son numéro.



Aaaah ! Si seulement si ça pouvait être Natsu... Songé-je en prenant l'appareil dans mes mains. Qu'est-ce que je serais heureuse ! A chaque fois que le téléphone sonne... Je ne peux pas m'empêcher d'espérer d'entendre sa voix.

J'essuie mes larmes.

Moi : ... . Qui est à l'appareil ?




Entendre sa voix lui réveille réchauffe son cœur. Il reste un moment silencieux, ne trouvant pas les mots.




Moi : Allô ? Insisté-je en entendant aucun son. Allôôô ?

Un malade ?! M'énervé-je en fronçant des sourcils.

Moi : Je suis morte de chagrin, et en plus je dois me taper un malade ?! 

Je vais m'asseoir dans le fauteuil en soupirant.

Moi : Ça suffit ! Qui est à l'appareil ?!

Natsu : C'est moi.

J'écarquille des yeux et le temps semble s'arrêter un instant. Je me rejoue cette phrase mille fois dans ma tête pour être sûre que cette voix lui appartiennent.

Natsu : Salut ! Ça va ?

Ma gorge devient sèche, mes mots ne viennent pas.




C'est au tour du rose de s'inquiéter du silence qui s'est fait. Il fronce des sourcils, se racle la gorge et retente.

Natsu : ... Allô... C'est Natsu à l'appareil !

Lucy : Natsu ?! Gémit-elle de l'autre côté de la ligne. C'est toi, Natsu ?! C'est vraiment toi ? Natsu ?

Il écarquille des yeux quand il entend des sanglots s'élever.

Lucy : Natsu... Renifle-t-elle.

Chez elle, Lucy tombe a genoux sur le tapis du salon, bouleversée.

Lucy : Natsuuu... Sanglote-t-elle fortement.

Le rose éloigne le téléphone de son oreille, surpris. Si elle continue comme ça, lui aussi va se mettre à pleurer. C'est donc ça de se faire aimer ?




Je ne rêve pas ?!

Moi : Où... hic... es-tu ? Parviens-je à lui demander à travers mes larmes et mes tremblements.

Natsu : Hein ? Ah... En France.

C'est biens la voix de Natsu !

Natsu : À Paris...




Le rose regarde derrière lui, son cœur bat la chamade.

Natsu : C'est quoi le nom de l'endroit déjà ? Essaye-t-il de se rappeler. Euh... dans un parc.

Lucy renifle.

Natsu : Mais, et toi... L'interroge-t-il. C'était la fête de bienvenue aujourd'hui, non ? Ça s'est bien passé ? Ca me tracassait un peu, alors... Ment-il.

En entendant les pleurs et les reniflements de la blonde, il sent son cœur se pincer. 

Natsu : En fait... Il baisse la tête. C'est un prétexte ! Avoue-t-il. J'avais envie de savoir... si tu allais bien ! Arrête de pleurer, idiote ! Lui dit-il la voix tremblante.

Les larmes recoulent encore plus sur les joues de Lucy.

Lucy : Mais... Mais si tu...

Natsu : Pourquoi ?

Lucy : ... n'es pas là... Moi...

Natsu : Mais ?! S'exclame-t-il. Et le gars du lycée N ?!

Lucy : C'est impossible. Dit-elle très clairement. Si ce n'est pas toi, je ne peux pas... Reviens, Natsu ! Tu me manques ! L'implore-t-elle.

Il se laisse glisser contre la paroi de la cabine téléphonique.

Lucy : Je suis triste à en mourir ! Éclate-t-elle en sanglots.

Lucy...

Il reste un moment silencieux alors que la blonde s'était recroquevillée contre elle-même sur le sol. Il passe une main dans ses cheveux sans gel et recolle le téléphone contre son oreille.

Lucy : Natsu...

Natsu : Dis...

Lucy : Hic...

Natsu : Eh... tu m'écoutes ?




Je recolle le téléphone contre mon oreille pour écouter ce qu'il a à me dire.

Natsu : Tout ce temps... Je n'ai fait que penser à toi... Tu m'entends ?

Moi : Oui... bouh ouuuh...

Natsu : Même avant qu'on se sépare ! Je sentais bien que petit à petit, tu t'éloignais de moi...

Moi : Snif...

Natsu : Et j'avais... tellement peur ! M'avoue-t-il. Mais à cause d'un truc qui s'est passé quand j'étais gosse, je suis devenu réfractaire... Plutôt que de dire qu'il y a quelque chose que je souhaite même si c'est vraiment important pour moi... Je préfère d'emblée y renoncer ! C'est bien plus facile ! Mais toi...

Natsu...

Natsu : Je voulais à tout prix te retenir ! Quitte à passer pour un menteur ou un égoïste !

Natsu...

Natsu : Je ne voulais absolument pas te perdre ! Si ce n'est pas toi... Moi non plus, je ne peux pas ! S'il te plaît... Crois-moi ! M'implore-t-il à son tour, la voix toujours aussi vacillante.

Je te crois, Natsu..

Natsu : Si je suis parti à la recherche de Zelef... c'est parce qu'au fond de moi, je sens qu'il faut encore qu'on règle certaines choses.

Je me relève. Tout ce qu'il m'a dit m'empêche de m'arrêter de pleurer.

Moi : ... Certaines choses ?

Natsu : Dès que je l'aurais retrouvé... et que j'aurai obtenu des réponses... Je reviendrai sans fautes à tes côtés. Et à ce moment-là... Je te promets qu'on recommencera tout à zéro... Tous les deux... ensemble... Sa voix est douce.

Moi : ...ui. Oui. Oui !

J'essaye d'arrêter de pleurer et la sonnette de chez moi retentit.

Moi : Ah... Je crois que mes parents sont de retour. Me tourné-je vers l'entrée.

Natsu : Oh ! Très bien. Je te rappellerai !

Moi : Hein ?! M'exclamé-je. Mais... Attends !!

TUUUUUUT TUUUUT TUUUUUUT

Moi : Ton adresse... Resté-je figée. Tu ne me... l'as pas donnée... T'y as pas pensé !

Mais je parlais dans le vide.




Les oiseaux chantent toujours. Natsu se relève en ramassant sa casquette. Son cœur bat la chamade et son visage a viré au rouge pivoine.




"Je te rappellerai." 

Je souris. Hihi.

Natsu... Je laisse échapper deux dernières larmes. La sonnette retentit une deuxième fois.




"Tu me manques.

"Je suis triste."

"Je suis triste à en mourir."

Natsu regarde un pigeon s'envoler dans le ciel.

Natsu : Ou es-tu Zelef ?! L'un comme l'autre... Faut qu'on arrête de fuir !




Je vais ouvrir la porte d'entrée.

Vermillion : Lucy ! Crie-t-elle quand elle me voit sortir.

Mon professeur est là, derrière mon portillon sur un vélo. Ses longs cheveux sont tressés en deux nattes et elle porte des lunettes. À sa tenue, elle est sortie de chez elle en quatrième vitesse pour venir ici.

Vermillion : Je t'ai appelée mais la ligne était occupée, alors... C'est Natsu, je sais où il est !

J'écarquille des yeux.

Vermillion : Tu te souviens du Monsieur qui vit à Paris et dont je t'ai parlé ? Eh bien il vient de me contacter pour me dire que Natsu est chez lui ! Tu te rends compte ? Déballe-t-elle. Je t'ai noté son adresse et son numéro ! Elle fouille dans le petit panier accroché à son guidon. C'est pas vrai ! J'ai oublié le papier à la maison ?! Elle se retourne alors. Désolée ! Je reviens tout de suite ! Gniii !

Moi : Vermillion, Natsu m'a téléphoné ! L'interrompis-je dans sa hâte.

Elle se fige, surprise. J'arrive près d'elle.

Moi : À l'instant... chez moi... Natsu... m'a téléphoné !

Elle entrouvre la bouche. Je souris.

Vermillion : Ah... Bon... Remet-elle ses lunettes sur son nez. Très bien...

Elle finit par sourire, les larmes aux yeux.

Vermillion : J'suis contente !

Merci, Vermillion.

Pour Natsu et moi... Elle ne ménage jamais ses efforts. Ses lunettes et ses nattes m'ont fait plaisir. Quand j'y pense... Elle aussi doit être triste à en mourir...

Vraiment... merci Vermillion.


***


J'ai tout raconté à Grey et Juvia alors que nous mangeons notre déjeuner sur l'herbe. Les yeux de Juvia s'humidifient et elle baisse la tête.

Juvia : Alors... Natsu t'a dit qu'il voulait tout reprendre à zéro... avec toi...

Je hausse des sourcils alors qu'elle commence à pleurer.

Juvia : Je suis si heureuse... j'ai l'impression de rêver ! Cache-t-elle son visage avec ses mains.

Moi : A... Arrête Jubi ! M'écrié-je pour ne pas pleurer moi aussi. T'exagères pas un peu là ! Non ? Tu réagis comme si c'était à toi que ça arrivait ! Ah ha ha ! T'es pas d'accord, Gray-man ? Ha ha !

Je me tourne vers lui et il me fait un doux sourire, lui aussi content pour moi. Zut ! Je pleure encore ! Grey pose sa main sur ma tête alors que j'éclate en sanglots. Vraiment... vous tous... 

Je vous adore !




Lévy : Mais je comprends pas bien, Jiji !

Gajeel : Mmh ?

Accroupie à l'entrée du terrain sur lequel l'équipe de rugby font leur entrainement, Lévy dessine une petite tête d'ours sur le sol. Gajeel, debout à ses côtés, boit une brique de jus.

Lévy : Si Natsu et Lucy ont enfin réussi à se réconcilier, pourquoi est-ce qu'il ne revient pas tout de suite ? Interroge-t-elle.

Gajeel : Mmh...

Lévy : Ce Zelef, il est si important pour lui ? Plus que Lucy ?

- Tiens ♥ ! Fait un coéquipier du Gajeel en passant près de lui. C'est votre petite amie ?

Gajeel : BAH ?! Non ! S'égosille-t-il en rougissant brusquement. Allez va t'entraîner ! Lui ordonne-t-il.

- Ou.. oui. 

La petite bleue a bien sûr tout entendue. Elle ne dit rien, elle se contente de soupire tristement.

Lévy : Zut...

Meldy : LÉVYYYYY ! Crie-t-elle en arrivant en courant vers elle. Écoute ! Écoute ! J'ai un scoop !

Gajeel : Oh Meldy ♥ ! Se retourne-t-il vers elle tout sourire. C'est quoi ? C'est quoi ?

Lévy : ... Sa mine s'assombrit. J'en ai marre !

Meldy : On va faire un voyage scolaire ! S'exclame-t-elle, ne pouvant rester en place.

Lévy hausse des sourcils.

Meldy : C'est M. Gildartz qui vient de me le dire ! Ils nous l'annonceront officiellement pendant la réunion mais je sais déjà qu'on partira au début du mois prochain pour quatre jour et quatre nuits ! Et comme les troisième année ne l'ont pas fait, il viendront avec nous !

Lévy : J'y crois pas !!! Se relève-t-elle en reprenant des couleurs. C'est génial ! Kyaaa ♥ ! 

Elle saisit le bras de Gajeel et tous les deux ont des étoiles dans les yeux.

- Et on va où ? Demandent-ils à l'unisson.






"PROGRAMME DU VOYAGE SCOLAIRE
<LIEU> HOKKAIDÔ
<DATES> ..."

Au lieu de me réjouir de ce voyage prévu, comme tous les autres personnes de ma classe, je reste silencieuse devant ma feuille.

Lucky : J'suis trop contente ! S'émerveille-t-elle. J'suis jamais allée à Hokkaidô, moi ! Et toi, Lucy ?

Moi : ... Non plus...

Kinana : J'ai hâte ♥ ? Encore trois semaines à attendre et ce sera bon ! J'espère que ça va se passer vite !

Je déglutis sans quitter ma feuille des yeux, sentant mon cœur battre.

Kinana : Faudra qu'on prenne plein de photos ♥ !

Lucky : Eh ! y'a pas quelqu'un qui a un caméscope ?

Hokkaidô.

Dis Natsu, on va aller à à Hokkaidô ! Et le départ est prévu dans seulement trois semaines ! Ça me fait plaisir de partir en voyage avec tout le monde... Mais moi... C'est avec toi que je voulais y aller... 

À Hokkaidô  !




***




Le week-end, Juvia et moi sommes allées au centre commerciale, toutes les deux.

Juvia : Alors ? Me questionne-t-elle alors que nous sommes dans un magasin de vêtements. Tu lui as parlé du voyage scolaire ?

Moi : Non... Lui répondis-je en regardant une veste.

Juvia : Mais pourquoi ?! Tu as son numéro, pourtant ! En plus, je suis sûre que si tu lui demandas, il essaierait de s'arranger vite pour venir !

Moi : Justement... c'est ce qui me fait peur. 

Je me retourne vers elle, les mains posées sur ma poitrine, émotive.

Moi : Si je lui en parle, je suis sûre qu'il se sentira coupable qu'on y soit pas allés ensemble à Noel ! Même si ce n'est pas entièrement de sa faute ! Ajouté-je.

Juvia : Ça tombe bien, c'est ce que tu veux, non ? Fronce-t-elle des sourcils.

Moi : Bien sûr ! Mais il a besoin de régler certaines choses avec Zelef, avant !

Juvia : Et c'est quoi ces "choses" ? Me dis pas que ça un rapport avec Mlle Vermillion, quand même ?!

Moi : ... J'en sais rien... Snif...

Elle me lance un regard blasé.

Moi : Mais si ça lui tient à cœur à ce point c'est que c'est sûrement très important ! Alors je préfère ne pas l'ennuyer avec mes histoires...

Juvia acquiesce silencieusement.

On sort de la boutique et on se dirige vers l'ascenseur.

- On descend ♥ ! Nous dit poliment la liftière.

Juvia : Quand on y pense, Zelef est quelqu'un de mystérieux.

L'ascenseur commence à descendre, je me regarde dans les miroir qui recouvrent les murs.

- Haa, j'suis fatiguée... Soupire la liftière dans son coins. Le métier n'est pas facile...

Juvia : Même si c'est pour réaliser son rêve... Je me demande si l'on peut vraiment vivre seul, ainsi, en ayant tout abandonné derrière soi.

Moi : C'est vrai... Approuvé-je en regardant mon visage peiné dans la glace.

Dans un pays étranger, entouré d'inconnus... face à une toile entièrement blanche... 

Que reflète le regard de Zelef ?

Je me souviens que lorsqu'il a retiré ses lunettes de soleil pour la première fois, j'ai été irrésistiblement attirée par son regard doux et triste à la fois.

Tiens... Un peu comme celui de Natsu, en fait !




***




La rose se promène dans dans un énième parc que possède la ville de Paris. Toujours aucune trace de Zelef. Il commence vraiment à trouver le temps long. Casquette sur la tête, ses yeux détaille les gens. Il passe sur un pont et remarque une artiste de rue. Elle est assise en face de sa toile, retraçant les paysages.

Il s'arrête et s'accroupit au niveau des tableaux qu'elle a déjà peints.

Natsu : Ouahouh ! C'est beau ! Admire-t-il. J'aime bien !

L'auteur de ses tableaux tourne la tête vers lui. Il a devant lui l'anglaise aux cheveux blancs et au style très prononcé. Leurs regards se croisent et tous deux écarquillent des yeux.

Lisanna : OOOOH ~~~~~ S'esclaffe-t-elle en ouvrant grand les bras, effrayant le rose. MR. NATSU ! WAA~~~O !

Débute ensuite une succession de phrase et de grands gestes.

Lisanna : C'est moi ! Lisanna !! Tu te souviens de moi ?! Je suis vraiment désolée pour l'autre jour ! Tu vas bien ? Je n'arrêtais pas de m'inquiéter pour toi !! Tu es sûr que tu n'as vraiment rien ? Ta bosse te fait plus mal ?

Natsu : Hé hé ! Lui répond-t-il simplement avec un sourire maladroit. (il ne comprend juste strictement rien)

Lisanna : Hi hi ♥ ! Lui rend-t-elle son sourire avec enthousiasme. 

Natsu : Dites... Vous pourriez parler une peu plus lentement ? Lâche-t-il. Si possible...

Elle va se rasseoir sur sa chaise, en face de sa toile.

Lisanna : Si ça te dit, je t'offre des toiles pour me faire pardonner ! Ce sont toutes mes chefs-d'œuvre alors tu peux prendre toutes celles qui te font envie !

Natsu : C'était aussi ma faute, vous savez alors... Dit-il en saisissant une œuvre. Quoique... Je peux garder celle-là ? Elle me plaît beaucoup.

Lisanna : Bien sûr ! Choisis celles que tu veux !

Le rose admire le tableau mais la blanche ne le quitte pas des yeux. Elle se rend soudainement compte d'une chose. Ses yeux bleus s'ouvrent en grand alors qu'elle se rapproche de lui pour continuer à le fixer. Il se fige de peur devant l'insistance de l'anglaise.

Lisanna : ÇA Y EST ! Le saisit-elle soudainement par les épaules. JE ME SOUVIENS !!

Natsu frôle la crise cardiaque. Lisanna se lève et va fouiller dans son grand sac contenant tous ses carnets à dessins.

Lisanna : Depuis qu'on s'est rencontrés ça me turlupine ! Mais je savais bien que ton visage me disait quelque chose ! Lui explique-t-elle avec rapidité. Oui, j'en étais sûre ! Ah, j'me sens mieux ! Voyons... Où est-ce qu'il est déjà ? Ah ! Voilà !

Natsu se pose mille question, ne comprenant toujours à se qu'il se passe. La blanche se retourne vers lui avec la carnet à dessins qu'elle cherchait dans les mains.

Lisanna : En Inde, j'ai rencontré un type qui te ressemble vachement !

"J'ai une tête d'indien, moi ?!" Se dit le rose, confus.

Lisanna : J'y ai passé quinze jours juste avant de venir en France ! Si ça se trouve, tous les japonais ont la même tête, pour moi !! Elle fait tourner les pages.

Natsu : Ah ! C'est un japonais... J'pensais qu'il s'agissait d'un indien...

Lisanna : Tiens ! Retourne-t-elle son carnet. C'est lui !

Sur la page toute entière, est dessiné un croquis de au crayon. C'est bien lui, son chapeau, son regard, son sourire.

Lisanna : Regarde ! Il te ressemble, n'est-ce pas ? Sa bouche... Son regard aussi !

Natsu écarquille des yeux, après des jours de recherches...

Natsu : Zelef ! S'exclame-t-il le regard plein d'émotion.





Au Japon, il fait nuit. Dans la maison des Heartfilia, le téléphone se met à sonner.

Layla : Chéri ♥ ? Se retourne-t-elle vers l'appareil, un sourire aux lèvres.

Elle s'apprête à laisser son plat sur le feu pour aller répondre mais d'énormes pas venant d'en haut et s'approchant dangereusement vers le salon se font entendre.

Lucy : ALLÔ ! Répond-t-elle à l'appel à la place de sa mère. QUI EST À L'APPAREIL ?

Cette dernière ne porte qu'une serviette autour de son corps et un gant dans sa main, signe qu'elle sort de la douche. Layla reste ahurie par la rapidité et l'engouement de sa fille.

Layla : ... Ouh là ! Finit-elle par dire, presque choquée.

Le visage de cette dernière s'illumine.

Lucy : Oui. Sourit-elle. Oui ! Je vais bien ! ATCHAA ! Éternue-t-elle. Ouiiii ! Continue-t-elle comme si rien ne s'était passé. Je vais très bien ♥ ! Et toi, Natsu ?

Exaspérée, Layla prend une veste.

Lucy : Tu es où, là ? Hein ?

Layla vient poser le linge sur sa fille qui a le nez coulant, Lucy écarquille des yeux en grand suite à l'information que vient de lui donner le rose.




***




- EN INDE ? S'écrient Juvia, Gajeel, Lévy et Grey alors que nous sommes dans le local du comité.

Moi non plus j'y crois pas. Sinon, je me suis faite une nouvelle coiffure, des boucles tournées vers l'intérieur. Mais là n'est pas le sujet !

Moi : Il paraît que Zelef serait là-bas... Quelqu'un l'y a vu... donc il y va lui aussi. Leur expliqué-je, dépitée. Il m'a appelé de l'aéroport pour me le dire... Il m'a aussi dit de ne pas l'inquiéter... Mais... Fais-je d'une petite voix.

Grey : Mais si Natsu est parti en Inde si précipitamment, c'est que c'est certainement une piste sérieuse ! Tu en as parlé à Mlle Vermillion ?

Moi : Pas encore ! Comme elle est à Osaka, j'arrive pas à la joindre ! Pleurniché-je.

Juvia : Eh ben ! Au moins on peut dire qu'il ne fait pas les choses à moitié ! C'est bien digne de Natsu, ça !

Moi : Bouuuuh ! Pleuré-je contre la table sous le regard inquiet de Grey.

Gajeel : Hum... Croise-t-il des bras. L'Inde... L'Inde... Rien que d'en parler... J'ai envie de curry ! Soupire-t-il, les sourcils froncés.

Nous levons tous les têtes vers lui, sceptiques.

- BEN ALORS ! GAJEEL ?!

Tu sais Natsu... Aujourd'hui, juste après les cours, tous les membres du comité et moi... On est allés prier les kamis pour que tu retrouves Zelef sans encombre.

Mais moi, discrètement... J'ai aussi prié pour que toute cette histoire se termine avant le début du voyage scolaire. J'espère que les kamis ne m'ont pas trouvée trop exigeante !

Meldy : Mais ! Ouvre-t-elle les yeux. S'il est en Inde, est-ce que ça va si on prie des kamis japonais ?!

Lévy : Soit dit en passant... Je voudrais être la petite amie de Jiji, s'il vous plaît.

Grey, Juvia, Gajeel et moi prions silencieusement, mon cœur bat vite.

Lyon : Dis, tu crois que c'est bon de prier des kamis japonais alors qu'il est en Inde ?! Demande-t-il à Freed qui croise les bras, étudiant cette question.

Freed : Euh...

Roméo : Anikiiii ! Pleure-t-il vers le ciel, accroupi.

Plus que dix jours avant le départ... J'étais si angoissée que je n'ai même pas osé tirer une prédiction !

BOBOM BOBOM BOBOM




***




Lucky : Salut Lucy ! Arrive-t-elle dans la classe. Tu te prépares sérieusement pour notre voyage, on dirait ! Elle me montre son guide touristique de Hokkaidô. Moi aussi, j'ai acheté un guide ! On compare ce qu'ils disent ?

Sauf que moi... c'est une guide pour l'Inde que j'ai acheté... Je rougis, embarrassée et Lucky me regarde avec perplexité.

Plus que six jours avant le départ...

Et toujours pas de nouvelles de Natsu.




***


Juvia : Il paraît qu'en Inde, si on ne se trouve pas à Delhi ou une grande ville, il est pratiquement impossible de passer un coup de fil à l'étranger. M'explique-t-elle alors que nous mangeons notre midi dans l'herbe. Et c'est pareil pour le courrier, on n'est jamais sûr qu'il parviendra à son destinataire. J'ai lu ça dans un livre.

Elle prend un aliment entre ses baguettes.

Juvia : Je pense que tu n'as pas spécialement de raison de t'en faire. Le seul truc inévitable et désagréable qui pourrait lui arriver, c'est de rester cloué à l'hôtel à cause de la diarrhée !

Moi : Diarrhée ?! Répété-je en haussant des sourcils. Toi, une fille de bonne famille, tu prononces ce mot alors qu'on est en train de manger ?!

Juvia : Au fait ! Tu as trouvé des infos sur la villes où Natsu s'est rendu ?

Moi : Oui, j'ai enfin trouvé Pushkar dans ce guide ! Lui montré-je le livre. Apparemment, il s'agit d'une petite ville construite autour d'un lac. Zelef l'aurait trouvée jolie et aurait décidé d'y séjourner quelque temps.

Juvia : Je vois... Jette-t-elle un coup d'œil au guide. Elle n'est pas située très loin de l'aéroport, alors Natsu doit y être déjà arrivé.

Certainement...

Natsu...

Je me demande si tu as déjà retrouvé Zelef... En tout cas, je l'espère. S'il vous plaît, faîtes que cette fois-ci...

... soit la bonne.






Quelque part en Inde. Dans un hôtel, à Pushkar.

TOC TOC, frappe un homme contre la portes d'une des chambres de l'établissement.

- Hello !

TOC TOC

- Hello !

La porte finit par s'ouvrir sur un Natsu, visiblement très mal en point.

- Bonjour Mister Natsu ! Sourit l'indien. Comment va votre ventre aujourd'hui ?

Natsu : Ouh là ! Se retourne-t-il en se tenant le ventre. Ça va ! Ça va ! Alors... Lai... Laissez-moi tranquille...

- Si je suis là, c'est parce qu'on m'a confié un objet qui, je pense, vous intéressera. Comme il me semble que je peux vous faire confiance, je me suis décidé à vous l'apporter. Lui dit-il en lui tendant un grand carnet. Voici le carnet de croquis de Zelef Sakamoto. Vous voulez le regarder ?

Le rose se retourne instantanément vers lui.

Natsu : Oui ! Merci !

- En nous le laissant, il nous a dit qu'il partait dans le sud pour deux semaines. Ajoute-t-il en se retournant. Il ne devrait pas tarder à revenir ici.

Natsu fixe le carnet avec inquiétude, et un peu d'espoir.

- Ravi ! L'homme interpelle un petit indien d'environ douze ans. Que fais-tu ici ? Tu as déjà fini le ménage de l'étage intérieur ?

Le rose tourne la tête vers eux.

- Oh ! Une balle de levure de bière... Je vois...

Il prend ce que lui tend l'enfant.

- Mister Natsu ! Se retourne-t-il vers le rose. Je vais allez la couper, alors mangez-en ! C'est très efficace contre le mal de ventre !

L'enfant s'apprête à s'en aller mais Natsu l'interpelle à son tour.

Natsu : Ravi ! Il s'approche de lui et lui sourit. Dhanyawad (merci).

Il sourit.

Quelques temps après que son mal de ventre soit passé, Natsu met sa casquette, prend le carnet de croquis et va contempler l'eau qui brille au soleil. 

Installé près de ce lac... Zelef dessinait tous les jours.

Mais tu sais Natsu, je crois que ce que son cœur capture désormais... ce n'est plus ni les gens ni les paysages qu'il observe lors de ses voyages.

Natsu s'assoit sur les escaliers devant l'eau et se décide à ouvrir le carnet.

Mais bien...

Le premier dessin qu'il voit est un magnifique croquis détaillé de Mavis qui sourit, ses longs cheveux blonds volant autour d'elle.

... l'image de son pays natal.

Il fait tourner les autres pages, toutes sont remplis par des croquis de la même femme. Toujours souriante, toujours aussi belle.

Il referme le carnet et baisse la tête.

Natsu : Zelef... Souffle-t-il.








DING DENG DONG DENG, fait la sonnerie pour annoncer la fin des cours.

Moi : Vermillion ! L'appelé-je en accourant vers elle, un balaie en main.

Elle se retourne vers moi et me sourit doucement.

Moi : Je viens au club, tout à l'heure ♥ ! Lui préviens-je. Je serais juste un peu en retard parce que je dois participer au nettoyage de la cour, d'accord ?

Mavis : OK ! Acquiesce-t-elle en passant une main dans ses cheveux.

Moi : Tu sais... Même si je n'ai pas encore de nouvelles de Natsu, je crois bien que cette fois, il va vraiment retrouver Zelef !

Je lui souris pour essayer e lui apporter tout le soutien dont elle a besoin.

Moi : En tout cas, je te promets que dès que j'en ai, je t'appelle !

Elle me répond par un triste sourire.

Gildartz : Ah, la voilà ! Heartfilia ! M'interpelle-t-il au loin.

Vermillion et moi tournons toutes les deux la tête vers lui.

Gildatz : Voici la jeune fille dont je vous ai parlé ! Ils travaillaient ensemble au comité. Explique-t-il à un homme à ses côtés. Comme elle le connaît très bien, elle aura peut être de ses nouvelles.

Hein ? Je hausse des sourcils.

Gildartz : Heartfilia... 

Je fais face à un homme plutôt grand portant un élégant costard. Ses cheveux rouges sont plaqués en arrière renforçant son regard onyx.

Gildartz : Je te présente M. Dragneel, le père de Natsu.

QUOI ?! J'ouvre la bouche en grand exprimant sans le vouloir ma surprise.

Vermillion : Je ne savais pas que vous étiez de retour ! S'exclame-t-elle.

Je referme la bouche et regarde Mlle Vermillion, sans perdre de ma surprise.

Vermillion : J'ai essayé de vous joindre chez vous, mais votre femme de ménage m'a dit que vous étiez à l'étranger pour affaires.

Igneel : Tout à fait. Je suis rentré ce matin.

Gildartz : Ooh ! Vous connaissez Mlle Vermillion ? S'étonne-t-il.

Igneel : Oui. Sourit-il légèrement.

Il lui ressemble...

Igneel : Depuis que mon fils est entrée au collège... Elle lui est souvent venue en aide. Répond-t-il à Gildartz.

Ce visage... Cette voix...

Natsu est son portrait tout craché ! Mon cœur commence à battre la chamade alors que j'observe M. Dragneel. Je l'observe trop longtemps puisqu'il tourne les yeux vers moi.

GLOUPS !

Moi : EN... Enchantée ! Je m'appelle Lucy Heartfilia ! M'écrié-je en me penchant violemment en avant pour le saluer. Je ne suis qu'une jeune fille maladroite alors s'il vous plaît, soyez gentil avec moi !

MAIS POURQUOI J'AI DIT ÇA, MOI ? Tout le monde me regarde avec des  yeux ronds. Je me suis penchée tellement vite que la capuche de mon sweat est retombée sur ma tête.

Igneel : Ah ha ha ! Finit-il par rire. Vous êtes une jeune fille charmante !

Je rougis. OUAH ! Même leur manière de sourire est identique ! Natsu aussi a un sourcil qui monte...

"Jeune fille♥ charmante ❀" Me répété-je ses mots.

Igneel : J'aurais bien aimé discuter plus longtemps avec vous. Dit-il ensuite. Mais j'ai du travail et mon chauffeur m'attend. Je vais donc vous laisser pour aujourd'hui.

Je me redresse toujours en le regardant.

Gildartz : Je comprends. En tant que directeur d'une entreprise de tout premier ordre, vous devez être extrêmement occupé ! Quant à moi, je suis toujours libre ! Ah ha ha !

DIRECTEUR ?! N'y crois-je. Et d'une entreprise de premier ordre en plus !

Je serre mon balaie et tourne la tête vers le sol. Ça veut que Natsu... est un fils de bonne famille ?! J'imagine un Dragogo en costard...

Moi : Ouh là...

Igneel : Mavis. Se tourne-t-il vers elle.

Vermillion : Oui ?

Igneel : Si Natsu est parti à la recherche de Zelef... est-ce parce qu'il se pose des questions sur sa véritable identité ?

Je me tourne vers eux tout en ôtant ma capuche. En voyant l'expression de Vermillion changer, je commence à ma poser des questions.

Vermillion : Oui... Je crois que c'est à cause de ça...

Igneel : Je vois... Soupire-t-il tristement.

Suite à ça il s'en va avec Gildartz, Mavis se penche en avant pour le saluer.

La véritable identité... de Zelef ?

Zelef... Mais un instant ! Je fronce des sourcils. Pourquoi a-t-il parlé de lui aussi familièrement ?!

Moi : Vermillion...

Elle se tourne vers moi. Pourquoi le père de Natsu a-t-il...

Sur le coup, la réponse m'a semblée si évidente que...

Alors Zelef serait...

"Si je suis parti à la recherche de Zelef..." Les paroles de Natsu me reviennent. "C'est parce qu'au fond de moi, je sens qu'il faut encore que je règle certaines choses."






Natsu : Quel chaleur ! Se plaint-il, toujours assis dans les escaliers.

Des pas se font entendre du haut des marches. Le visage transpirant, Natsu tourne la tête vers la source. Un silhouette familière se présente. Les mains dans les poches, elle avance puis lève la tête pour regarder l'étendue d'eau.

Ses lunettes, ce chapeau... Le rose écarquille des yeux et se redresse sur le coup de la surprise.

C'est lui, il est enfin là. Zelef.

Le bruit de ses sandales résonne alors qu'il descend les marches pour rejoindre le rose qui reste figé. Les yeux de Natsu se gorge d'émotion alors que le noiraud s'arrête juste devant lui.

Zelef : Quand je suis arrivé à l'hôtel... Il sourit en tenant ses lunettes. Ravi m'a dit... 

Le visage du petit indien lui revient.

Zelef : "Dépêche-toi Zelef !" Rit-il. "Ton petit frère t'attend près du lac." 

Le visage de Natsu se décompose.

Zelef : "Natsu est ton petit frère, pas vrai ? Vous vous ressemblez beaucoup tous les deux !"

"J'ai rencontré un type qui te ressemble vachement !" Natsu se souvient aussi des paroles de Lisanna. Le noiraud ôte ses lunettes et plonge son regard dans celui du rose.

Zelef : Regarde mon visage ! Chaque jour, il ressemble un peu plus à celui de notre père ! Déclare-t-il sans perdre son sourire triste. J'ai la même tête... que l'homme que tu détestes ! C'est bien pour vérifier ça..

Natsu se mord la lèvre, sentant ses larmes menacer de couler.

Zelef : Que tu es venu jusqu'ici, non ?

Natsu baisse la tête et Zelef se reconcentre sur l'horizon.

Zelef : Regarde-moi bien Natsu ! Je n'ai nulle par où m'enfuir.






Moi : Zelef et Natsu sont demi-frères ?! M'exclamé-je après que Mlle Vermillion m'ait tout expliqué.

Nous sommes toutes les deux assises sur les marches du grand préau. J'ai les yeux écarquillés. Au loin devant nous, Max et Lucky sont en train de jouer ensemble. Mais je suis trop choquée par ce que je viens d'apprendre pour faire abstraction à eux.

Vermillion : Les parents de Zelef se sont rencontrés alors qu'ils étaient encore étudiants. Ils sont tombés amoureux l'un de l'autre et se sont fiancés. Me raconte-t-elle, en regardant le sol. Mais la famille du père de Natsu s'est fermement opposée à leur union. Comme il était l'unique successeur d'une grande entreprise, les raisons familiales avaient bien plus d'importance que ses sentiments et il subissait d'énormes pressions.

Je l'écoute tristement.

Vermillion : Pour finir, la mère de Zelef s'est retirée sans rien dire. Mais à ce moment-là, elle était enceinte de trois mois. 

Je me tourne vers elle.

Vermillion : Et cet enfant, c'est Zelef.






Zelef : Notre père n'était au courant de rien. Continue-t-il. J'imagine qu'il a dû souffrir.. de voir disparaître du jour au lendemain, sans un mot, la femme qu'il aimait.

Natsu garde la tête baissé, l'écoutant silencieusement.

Zelef : Toujours est-il que quelques années plus tard, il s'est remarié avec ta mère... et tu es né. Et alors que sa blessure a commencé à se refermer... Il ferme les yeux. Il est tombé sur ma mère complètement par hasard. C'était au moment où j'entrais au collège... 






Vermillion : À cette époque, bien qu'ils n'avaient pas beaucoup d'argent, Zelef et sa mère menaient eux aussi une vie heureuse. Donc, ils ne lui ont rien demandé. Mais lui, ne pouvait plus les abandonner à leur sort. Surtout après avoir appris pour Zelef...

Elle tourne les yeux vers moi, ma mine anxieuse ne disparaît pas.

Vermillion : Il pensait tout le temps à lui et chaque fois qu'il le pouvais, il allait le voir. C'est sans doute, à partir de cette époque-là que la mère de Natsu a commencé à douter de son mari. Si jamais tu sentais que la personne que tu aimes te caches quelques choses ou te ment sur certains points... Tu commencerais à douter de lui pour tout le reste aussi, n'est-ce pas ?

... Je comprends. Songé-je en baissant la tête. Moi aussi, j'ai réagi de cette manière.

Vermillion : Puis, peu de temps après... la mère de Zelef est morte.

J'écarquille des yeux et me tourne une seconde fois vers elle. Le visage de Vermillion est aussi sombre que le mien.

Vermillion : Et Zelef s'est retrouvé tout seul. Alors son père a voulu le récupérer. Mais la mère de Natsu était déjà si meurtrie qu'elle n'a pas eu la force d'accepter la situation.

Je me rappelle de la discussion de que j'ai eu avec sa mère quelques mois plus tôt, dans sa voiture.

"J'étais désespérée, j'avais l'impression qu'il avait réduit à néant ce bonheur qu'on avait construit tous les deux."

Elle parlait de ça, en fait.

 Si a un moment donné... les choses s'étaient passées un tant soit peu différemment... sans doute que bon nombre de souffrances auraient pu être évitées? 

Natsu...






Natsu : À cette époque, ma mère pleurait souvent en répétant que mon père l'avait trahie... Prend-t-il enfin la parole.

Zelef s'est assis quelques marches devant lui.

Natsu : Enfin, mon père n'est pas non plus blanc comme neige dans cette histoire. Je regrette qu'elle n'ait pas réussi à voir les choses autrement. Il n'aurait jamais dû lui imposer une telle situation !

Le noiraud se tourne vers lui avec un visage sérieux. Natsu hausse des sourcils.

Zelef : Pfff... Pouffe-t-il légèrement. Qu'elle impertinence !

Le rose grommelle dans sa barbe pendant que le noiraud remet ses lunettes en souriant.

Zelef : Tu as mûri, dis-moi ! Lance-t-il en se levant.

Natsu lève la tête vers lui.

Zelef : Mais tâche de ne pas me devancer !

Ils sourient tous les deux.






Vermillion : Zelef... n'ai jamais cessé de penser que c'était à cause de lui si la famille de Natsu avait volé en éclats. Relève-t-elle la tête. C'est d'ailleurs pour ça qu'il a demandé à son père s'il pouvait être le nouveau précepteur de Natsu.

"Lucy..." Me revient les paroles de Zelef. "Continue de lui offrir ton sourie ! Toi seule peux le rendre heureux !"

Zelef...

Vermillion : Mais je crois que le fait de tirer Natsu de sa solitude... était aussi pour lui un moyen de s'y soustraire. Quant à moi, j'étais tellement impuissante... Je ne pouvais rien faire pour l'aider ! Alors je voulais au moins rester auprès de lui pour...toujours..

Alors que j'essuie mon début de larmes, la voix de Vermillion vacille. Je tourne les yeux vers elle et la découvre en train de pleurer, les jambes repliées contre elle.

Vermillion : Alors pourquoi... Pourquoi est-ce que je n'ai pas été capable de le suivre, à ce moment-là ? J'aurais dû rester avec lui ! J'aurais dû tout abandonner et le suivre !

Moi : Vermillion... Levé-je la main vers elle. Arrête, Vermillion ! Fermé-je les yeux. Ne pleure pas !

J'essaye de la réconforter. 

Moi : Ça va s'arranger ! Tu verras ! 

Natsu !!

Moi : Tout sera bientôt terminé !

Zelef !!

Moi : Ne pleure pas...

Reviens vite... J'enroule mes bras autour de Vermillion pour la serrer contre moi. Zelef...

Je t'en prie !

Natsu...






Natsu : Je vais enfin réussir à passer à autre chose ! Déclare-t-il en se levant. En haïssant mon père et en rejetant ma mère... Je ne faisais qu'enfouir un peu plus mes blessures au lieu de les affronter. Mais je ne peux pas rester un gamin toute ma vie !

Il descend vers Zelef, ce dernier tourne la tête vers lui.

Natsu : Surtout si je veux pouvoir récupérer ce que j'ai laissé échapper !

Zelef : QUOI ?! Comprend-t-il tout de suite en s'énervant. Tu as laissé Lucy s'envoler ?!

Il imagine le petit ange Lucy s'envoler au loin en faisant un petit coucou.

Natsu : ... Quelle imagination !

Il sourit.

Natsu : Par deux fois, tu m'as demandé ce qui comptait le plus pour moi, dans ma vie... Et aujourd'hui...

Zelef : Alors, tu t'en souvenais ?! Pose-t-il sa main sur sa bouche, touché.

Natsu : Je te retourne la question, Zelef. Ignore-t-il sa remarque. Qu'est-ce qui est actuellement, compte le plus pour toi dans ta vie ?

Un air sérieux prend place sur le visage d'habitude sur enjoué de Zelef. Sous le regard curieux de Natsu, il lève sa main droite vers le ciel.

Zelef : Cette main !

Il la regarde contraster avec le bleu et le blanc du ciel.

Zelef : Cette main qui me sert à tenir mes pinceaux et à peindre...

Un sourire se forme sur ses lèvres.

Zelef : Et qui voudrait absolument pouvoir toucher... Il baisse sa main. Mavis.

Le rose lui tend son croquis à dessins qui conserve tous les dessins de la femme qu'il désire tant.

Natsu : Rentrons Zelef ! L'implore-t-il. Tous les deux... Nous avons un endroit où revenir ! Tu as le droit d'être heureux, Zelef !




Natsu : Nous avons le droit d'être heureux !!






Si Zelef partait en voyage c'était peut-être pour lutter contre sa solitude. 

Comme les hommes n'osent pas pleurer lorsqu'ils sont tristes peut-être souffrent-ils davantage.

À  chaque fois que je ferme les yeux, l'image de Natsu m'apparaît...

Un peu comme s'il était là, près de moi.

Et ce soir là...

Je me suis endormie...

... en l'étreignant.


Natsu : J'arriverai au Japon le 7, vers midi. M'annonce-t-il le soir, au téléphone. Je rentre, Lucy !

En pyjama dans ma chambre, ma peluche dans ma main et le téléphone dans l'autre, je fixe mon calendrier accroché au mur. Le mois de mai.

Natsu : Et Zelef arrivera quelques jours plus tard ! Il veut passer par Paris, avant. Mais il rentre ! Alors dis-le vite à Mavis !

Moi : Le 7... Je pourrais venir te chercher à l'aéroport ?

Natsu : Bien sûr ! Mais... et les cours ?

Je serre ma peluche contre moi et pleure de joie en souriant.

Moi : Aucun problème ! J'les sècherai !

Mais je n'ai pas cours, étant donné que le voyage scolaire le 7 pour se terminer le 11. Hokkaidô... 

C'est avec Natsu que j'ai envie d'y aller alors...

Je préfère réserver cette destination pour le jour où il pourra m'y emmener !


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My back huuuuuuurt ! Je suis restée assise tout la journée pour écrire ce chapitre :')

Je suis joie. Admirez comme ils sont mignons nos deux petits bébés 😞♥️

Vous l'avez trouvé comment le triste passé de Natsu ?

(Petite apparition de Lisanna ma waifu de toujours tavu 😆)

Maintenant on peut dire que la NaLu dans cette histoire est officiellement confirmé yesss😃

Vous inquiétez pas, dans le prochain chapitre tous les couples seront réunis ♥️

Mais je suis aussi dans le regret de vous qu'on est a trois chapitres de la fin, j'me suis trop amusée à écrire cette histoire😔

Bon, ce fut un plaisir mais moi j'vais aller dormir hein, bye bye !

(Chapitre corrigé )

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